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La dissertation sur le roman expliquée en quelques exemples de plans

  • Ines Jacques
  • 12 Fév 2024

À lire dans cet article :

Parcoursup

Tu prépares le baccalauréat de français 2024 ? Nous ne t’avons pas oublié(e) ! Dans ce nouvel article, nous faisons le point avec toi sur la dissertation et plus précisément sur celles qui portent sur le roman. Pour que tu y aies une idée précise de ce qui est attendu de toi le jour de l’épreuve, nous te donnons des exemples de plans. C’est le moment de prendre quelques petites notes, si tu souhaites briller de mille feux lors de l’épreuve écrite de français. 

Eh oui, il est important que tu saches comment te comporter face à une dissertation. L’impasse est interdite sur cette épreuve coefficient 5 ! Bien souvent les candidats sont effrayés par la dissertation, qu’ils pensent plus compliquée que le commentaire de texte… à tort. La dissertation est avant tout une histoire de méthode.

Alors, ne fais pas l’impasse sur tes révisions de dissertation. On ne sait jamais, le jour de l’examen, tu seras beaucoup plus inspiré(e) par l’un des deux sujets de dissertation ! Auquel cas, impossible de te tirer une balle dans le pied en choisissant le commentaire de texte par dépit. C’est pourquoi le team Au Futur vient à ta rescousse !

Comment réussir sa dissertation sur le roman ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre ! Lors de l’épreuve écrite du baccalauréat de français, la dissertation est souvent une grande source d’angoisse et d’appréhension chez les candidats. Et pourtant, une bonne dissertation n’est qu’une affaire de méthode et d’entraînement. Tu trouveras ci-dessous trois exemples de plans de dissertation sur le roman afin de faire de toi un(e) véritable professionnel(le) de cet exercice !

La dissertation sur le roman : quelques conseils méthodologiques 

Comme un grand nombre d’exercices en français, la dissertation répond à différentes règles. Pour rédiger une (très !) bonne dissertation le jour de l’épreuve, nous te conseillons de prendre en compte les quelques conseils ci-dessous : 

  • Surligner les mots-clés  avec un code couleur.
  • Noter , pour chaque mot-clé, tout ce à quoi ça nous fait penser (faire des rappels avec le code couleur) : en donner une définition (dans le contexte), des exemples, des synonymes, des antonymes, etc. En bref, tout ce qui te vient à l’esprit (ça peut toujours servir !).
  • Mettre en relation les termes et voir ce que ça donne : les points qui se recoupent, les divergences, les questions soulevées, etc.  De cette mise en relation des termes doivent apparaître les paradoxes.  
  • Bien penser à donner des exemples pour chaque argument et citer les exemples pour appuyer l’argumentation.

L’introduction de la dissertation sur le roman

L’introduction  est très importante dans une dissertation, car c’est ce par quoi va commencer le correcteur. Une bonne introduction annonce un bon devoir (et c’est exactement l’impression que tu veux donner à ton correcteur, non ?).

La structure de l’introduction

La structure de l’introduction suit une certaine logique, que tu retrouveras ci-dessous : 

  • Lorsque c’est possible, ne pas hésiter à démarrer ton introduction avec une accroche qui présentera les différents éléments de l’argumentation (exemple : dans une dissertation sur l’héroïsme du héros de roman, une accroche sur Quasimodo, le héros du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, permet de remettre en question l’idée de l’héroïsme et de la beauté du héros de roman).
  • Énoncer le sujet tel qu’il est donné.
  • Définir les mots-clés du sujet (être concis) en en donnant différents sens. Les mettre rapidement en relation pour faire émerger le(s) paradoxe(s).

Les deux derniers points de l’introduction doivent être dédiés à l’annonce de la problématique et du plan de la dissertation.

La structure de la dissertation

I. La réponse la plus évidente à la question / affirmation posée, ce que l’on répondrait instinctivement et qui peut être appuyé par des éléments que l’on a notés sur le brouillon.

II. Le(s) paradoxe(s) , les éléments qui posent problème, il peut être intéressant de rebondir sur les premiers arguments avancés en première partie pour adopter un autre point de vue et mettre en évidence leur aspect problématique et les paradoxes soulevés. Ne pas se contredire tout de même.

III. Essayer de dépasser le(s) paradoxe(s) donnés en deuxième partie, ne pas rester bloqué(e) dans une impasse. Plusieurs possibilités s’offrent à toi : développer, sur un sens secondaire, un terme clé pour adopter un autre filtre d’analyse, étudier la position d’un acteur secondaire dans l’énoncé, jouer sur le pluriel/singulier etc. Une partie en général très personnelle, faite sur mesure par rapport à l’objet d’étude et au sujet qui rédige l’analyse.

La structure de chaque partie

I. L’argument résumé en une ou deux phrases. 

II. Développement de l’argumentation.

III. Appui de l’argument grâce à un exemple et une/des citations

IV. Une petite phrase conclusive sur l’argument développé et sur l’exemple pris.

Remarques plus spécifiques : bien penser à s’aider des différents sens des mots clefs pour avancer dans l’argumentation et la structurer, utiliser des mots de liaison (quelques exemples : tout d’abord, ensuite, enfin, toutefois, cependant, en revanche, de plus, de même, etc.) afin de structurer la dissertation, d’être bien clair et rigoureux dans la démonstration.

Nous avons choisi ces trois sujets de dissertation sur le roman, car ils traitent de trois éléments majeurs en littérature romanesque : le romancier, le personnage de roman et le lecteur.

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Sujet de dissertation :   Pour apprécier un roman, le lecteur doit-il s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments ?

En premier lieu, nous te conseillons de faire une analyse rapide des mots-clés de ton sujet.

Apprécier : estimer quelque chose, lui reconnaître une valeur et des qualités, aimer, goûter, juger de la valeur de quelqu’un ou de quelque chose (apprécier des meubles différemment) et évaluer approximativement une chose mesurable (apprécier une distance).

Antonyme : ne pas aimer, détester.

Roman : ici fais surtout référence à l’objet matériel, au livre que l’on a en main. Une œuvre romanesque (exemple : Notre-Dame de Paris , Victor Hugo), caractérisée par un récit, une narration avec des personnages et une ou plusieurs intrigues. Dans le cadre d’une dissertation sur le roman, il est primordial de savoir précisément à quoi renvoie le terme roman.

Lecteur : l’acteur du pôle de la lecture, celui qui fait d’une certaine manière face à l’écrivain par le biais du livre. L’acteur qui a accès à l’œuvre écrite, qui rencontre dans la lecture les personnages et leurs histoires.

S’identifier : d evenir identique à une autre personne ou chose, adhérer à une idée ou chose (s’identifier à un groupe), chercher à ressembler à une autre personne et penser être identique (s’identifier à ses parents).

Antonyme : se sentir différent, se différencier.

Personnage principal : le protagoniste du roman, le personnage central de l’œuvre que le lecteur rencontre le plus dans la lecture. C’est en général le personnage sur lequel le lecteur a le plus d’informations et dont on connaît les actions, les états d’âme et les émotions.

Partager : posséder quelque chose avec une ou plusieurs personnes (partager le pouvoir), diviser quelque chose en plusieurs parties (partager un gâteau) et les répartir entre plusieurs acteurs. Deux types de relation : d’union ou de division.

Sentiments : état affectif complexe et durable lié à des émotions ou des représentations, le sentiment amoureux en littérature, un penchant bon ou mauvais (les sentiments nobles), un opinion ou avis sur quelque chose (partagez-vous mon sentiment à ce sujet ?), une connaissance plus ou moins claire et immédiate (j’ai le sentiment que…). À la fois émotionnel, irraisonné et raisonnable, interne au sujet. Va avec la notion de partage.

Ensuite, tu peux t’interroger sur les notions que nous avons vues un peu plus haut :

Évidence : dans la mesure où le lecteur accède au roman à travers ses personnages, et notamment son personnage principal, et où il s’investit émotionnellement dans le récit grâce aux expériences, émotions et pensées du protagoniste, nous pouvons affirmer que le lecteur doit s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments pour apprécier un roman.

Paradoxes : cependant, le raisonnement à l’œuvre lors de l’appréciation d’une œuvre implique-t-il toujours une identification émotionnelle au protagoniste? De plus, les personnages principaux étant complexes et divers, peut-on toujours partager leurs sentiments? De manière générale, peut-on vraiment réduire l’appréciation d’une œuvre à l’identification sentimentale du lecteur au personnage principal ?

Dépassement des paradoxes : finalement, peut-être que la clef de l’appréciation émotionnelle d’une œuvre est la tentative d’identification du lecteur au personnage principal et de partage des sentiments. C’est une démarche qui semble automatique de la part du lecteur, un effort constant.

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Le plan de la dissertation

I. Dans la mesure où le lecteur accède au roman à travers ses personnages, et notamment son personnage principal, et où il s’investit émotionnellement dans le récit grâce aux expériences, émotions et pensées du protagoniste, nous pouvons affirmer que le lecteur doit s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments pour apprécier un roman.

I.1. La première rencontre du lecteur avec l’œuvre est sentimentale : il lui faut donc s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments s’il veut accrocher avec l’œuvre. Exemple : Aurélien, Aragon. Le protagoniste, aussi narrateur personnage du roman, a des sentiments et des émotions très fortes que le lecteur ressent et partage. C’est notamment le cas pour les sentiments amoureux qu’il voue à Bérénice. Le fait qu’ils soient largement exprimés dans le texte permet au lecteur de s’identifier au personnage, de se sentir proche de lui et d’entrer dans un œuvre qu’il apprécie.

I.2. Le sens “aimer” du verbe apprécier : pour aimer une œuvre, le lecteur doit pouvoir s’identifier au personnage principal, se sentir proche de lui et l’aimer donc partager ses sentiments. Exemple : le personnage de Quasimodo dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. La puissance des sentiments de Quasimodo, montrés par une narration aux registres pathétique et épique et par l’alternance entre la focalisation interne et externe, touche le lecteur et malgré la difformité caractéristique du personnage (bossu) il s’identifie à celui-ci. Le lecteur se sent proche de Quasimodo lorsqu’il observe Esmeralda avec admiration et douceur, lorsqu’il la sauve de la pendaison et la cache dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris alors qu’il est repoussé par celle qu’il aime, lorsqu’il la cherche partout dans la nuit où elle sera pendue et assiste impuissant à sa mort… La force de ses sentiments, tant heureux que tristes, touche le lecteur et crée un lien entre le personnage et lui. Le lecteur apprécie le roman parce qu’il aime Quasimodo et se sent émotionnellement proche de lui.

I.3. La distance entre le lecteur et l’œuvre : il est nécessaire pour pouvoir totalement entrer dans l’histoire de s’identifier au personnage principal, d’être proche de lui. Cela va avec le premier sens du verbe “s’identifier”, devenir identique. Exemple : Le Rouge et le Noir , Stendhal (1972). Le lecteur actuel, qui n’a pas connu l’époque dans laquelle a lieu la narration, entre dans l’histoire en partie grâce à son identification au personnage de Julien Sorel. Ce jeune homme, amoureux d’une femme plus âgée qui semble inaccessible, touche le lecteur par la force et la jeunesse de ses sentiments. L’amour et le désir étant des sentiments communs à tous les êtres humains, le lecteur s’identifie évidemment au personnage principal. C’est ce qui lui permet d’entrer dans le récit, dans l’intrigue.

II. Cependant, peut-on vraiment réduire l’appréciation d’une œuvre à l’identification sentimentale du lecteur au personnage principal et au partage des mêmes sentiments ?

II.1. Le second sens du verbe apprécier : la raison est aussi importante dans l’appréciation d’une œuvre, dans son évaluation. L’aspect sentimental n’est pas nécessaire pour évaluer une œuvre. Exemple : Jacques le Fataliste et son maître , Diderot (1973). Dans le cadre d’une appréciation définie comme jugement, la complexité technique du roman est le critère d’évaluation. Le lecteur apprécie ce roman, car il est d’une complexité intrigante et intéressante. Il le juge bon, car raisonnablement, c’est une prouesse technique. Dans ce cas, la raison est suffisante pour apprécier un roman.

II.2. La différence de caractère entre le lecteur et le personnage principal du roman peut engendrer la curiosité du lecteur : il n’est pas toujours nécessaire de s’identifier au personnage principal pour apprécier une œuvre. Exemple : L’étranger de Camus. Le personnage principal de ce roman, antipathique et perturbant pour le lecteur, le surprend et va être une source de curiosité. Cette originalité de l’œuvre va être le critère d’appréciation du lecteur. Il n’a parfois pas besoin de s’identifier au personnage principal ou de partager ses sentiments pour apprécier un roman.

II.3 . La figure de l’anti-héros qui ressent des sentiments destinés à choquer et à dégoûter le lecteur, donc à piquer sa curiosité : partager les sentiments du personnage principal n’est pas toujours obligatoire pour apprécier une œuvre. Exemple :   Les Bienveillantes, Jonathan Littell. Le personnage principal prend du plaisir en observant une exécution et est acteur dans le processus d’extermination des juifs par les nazis. Il apparaît détestable aux yeux du lecteur, ses actions et pensées le choquent. Dans ces cas-là, le dégoût est la source d’intérêt du lecteur. Il ne s’identifie pas au personnage principal ni ne partage ses sentiments, le dégoût et le mépris qu’il lui porte sont ce qui lui font apprécier le roman.

III. Finalement, peut-être que la clef de l’appréciation émotionnelle d’une œuvre est la tentative d’identification du lecteur au personnage principal et de partage des sentiments. C’est une démarche qui semble automatique de la part du lecteur, un effort constant.

III.1. La différence de caractère entre le personnage principal et le lecteur engendre un désir de compréhension de la part du second acteur : même lorsque le personnage principal présente de nombreuses différences avec le lecteur, la démarche la plus naturelle de la part de celui-ci est le désir de compréhension. Le lecteur essaye constamment de comprendre le personnage de roman, c’est une manière de s’identifier à lui, car il tente de se mettre à sa place. Et c’est une démarche qui suscite l’appréciation du lecteur. Exemple : Madame Bovary , Flaubert. Le personnage principal est une femme qui, épouse d’un officier de santé et vivant en pleine campagne, rêve d’une vie noble et trépidante très loin de ce cadre de vie. Ses rêveries constantes, inspirées des romans à l’eau de rose, en font un personnage très particulier. Néanmoins, le lecteur va instinctivement tenter de comprendre pourquoi elle prend des amants et pourquoi elle s’échappe dans un monde imaginaire où elle se rêve en princesse de Cour. Malgré la différence de caractère entre le personnage principal et le lecteur, cette démarche de compréhension permet l’appréciation de l’œuvre.

III.2. Tout sentiment du personnage principal peut essayer d’être compris par le lecteur : partager les sentiments du personnage principal de manière immédiate n’est pas toujours nécessaire pour apprécier un roman, la tentative de compréhension est une autre voie d’appréciation des œuvres. Naturellement, le lecteur va tenter de comprendre les raisons qui poussent le personnage à avoir des sentiments qu’il ne partage pas. Il se met dans la peau du personnage et peut parfois parvenir à partager des sentiments qui lui étaient extérieurs dans un premier temps. Exemple : Notre-Dame de Paris , Victor Hugo . Le personnage de Claude Frollo, dont l’attitude par rapport à Esmeralda est très violente et inconstante, présente de grandes différences de caractère avec un lecteur lambda. Celui-ci peut avoir des difficultés à comprendre pourquoi Claude sabote les interventions publiques d’Esmeralda et organise la mise à mort de celle qu’il aime. Mais ce qui va permettre au lecteur d’apprécier l’œuvre est sa démarche de tentative de compréhension des actions de Claude : ce personnage frustré, rongé par le désir et possessif, fait tout pour ne pas céder à ses pulsions et contrôler la situation. Face à une femme qui l’attire et qui repousse ses avances, il l’éloigne et fait en sorte que personne d’autre que lui ne l’ait. Cette compréhension acquise, le lecteur apprécie le roman.

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La conclusion

Revenir chronologiquement sur les éléments majeurs de l’analyse de la dissertation sur le roman. Si possible, terminer avec une ouverture sur une possibilité non explorée dans l’analyse.

Les éléments à évoquer : pour aimer une œuvre, il semble tout d’abord évident que le lecteur doive s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments. C’est une manière d’entrer dans l’œuvre, d’accrocher avec elle. Cependant, l’appréciation d’une œuvre par le lecteur ne nécessite pas toujours de satisfaire ces critères. La raison et la curiosité suscitée par la différence sont d’autres critères d’appréciation d’une œuvre. Enfin, ce qui compte peut-être le plus pour l’appréciation d’une œuvre est la démarche de tentative de compréhension, d’identification et de partage des sentiments du personnage principal de la part du lecteur.

Sujet de dissertation : Le roman doit-il toujours représenter le monde tel qu’il est ?

Roman : tant l’objet matériel (le livre) que le genre romanesque. Comme dit précédemment, dans le cadre d’une dissertation sur le roman, il est primordial de définir ce terme.

Doit : le verbe devoir, une obligation, un devoir, une convention ou un sentiment de devoir.

Toujours : sans cesse, sans exception.

Représenter … tel qu’il est : dessiner à l’identique, re-présenter = présenter de nouveau donc recréer, redessiner.

Monde : le monde réel, l’espace dans lequel l’humanité vit. Ce qui nous entoure, tant la Terre que le cosmos.

Évidence : dans le sens où le roman est par nature fictif, c’est-à-dire un lieu d’invention et de création d’un monde à partir de ce que nous connaissons,il semble difficile d’affirmer que le roman doit toujours représenter le monde tel qu’il est. Il façonne un monde nouveau né de ses expériences, connaissances et idées.

Paradoxes : cependant, une écriture déconnectée du monde présente le risque de ne plus le représenter du tout. Le “poète dans sa tour d’ivoire” qui représente un monde trop inconnu pour le lecteur prend le risque de ne plus réussir à communiquer avec son lecteur.

Dépassement des paradoxes : finalement, afin de représenter au mieux le monde et de transmettre quelque chose au lecteur, le roman doit peut-être associer le réalisme, la représentation telle quelle et la fiction ; et choisir le bon moment pour adopter un style ou un autre.

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I. Dans le sens où le roman est par nature fictif, c’est-à-dire un lieu d’invention et de création d’un monde à partir de ce que nous connaissons, il semble difficile d’affirmer que le roman doit toujours représenter le monde tel qu’il est. Il façonne un monde nouveau né de ses expériences, connaissances et idées.

I.1. La nature fictive du roman : le genre romanesque est caractérisé par la fiction narratologique donc par la création d’une version “fausse” du monde qui nous entoure. Par nature, le roman ne doit donc pas représenter le monde tel qu’il est. C’est un exercice de style. Exemple : Flaubert, extrait de sa lettre à Louise Colet (16 janvier 1852) : “ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force de son style.”

I.2. La grande part d’invention dans le travail d’écriture d’un roman, le verbe re-présenter : l’écriture d’un roman implique une grande part d’invention de la part du romancier, il crée un univers fictif tant à partir de ses expériences réelles que de ses idées. Les romanciers revendiquent ceci, c’est une démarche caractéristique de l’écriture romanesque. Le roman ne doit donc pas, par nature, toujours représente le monde tel qu’il est. Exemple : Fiction et diction , Gérard Genette. Ce spécialiste du roman insiste sur son caractère fictionnel.

I.3. La liberté des romanciers dans le choix de la part de fiction et de réalité : les romanciers revendiquent une certaine liberté quant à leur travail d’écriture, ils sont libres de choisir la part de fiction dans l’élaboration du monde fictif. Le devoir de toujours représenter le monde tel qu’il est est plutôt celui de l’historien.  Exemple : La fiction et les faits , Antony Beevor. Il distingue le romancier et l’historien par le recours à la fiction ou aux faits.

II. Cependant, une écriture déconnectée du monde présente le risque de ne plus le représenter du tout. Le romancier “dans sa tour d’ivoire” qui représente un monde trop inconnu pour le lecteur prend le risque de ne plus réussir à communiquer avec son lecteur.

II.1. La difficulté de lecture et de compréhension d’un roman qui représente un monde très différent du lecteur : une œuvre qui représente un monde totalement inconnu, abstrait et parfois absurde pour le lecteur présente des difficultés de lecture et risque d’être incomprise par le lecteur. Un écart trop grand entre le monde réel et la manière dont il est représenté dans le roman peut ainsi engendrer une œuvre qui ne représente rien pour le lecteur. Exemple : critiques faites au surréalime et au symbolisme, et à des auteurs comme André Breton ou Mallarmé. Leurs œuvres sont qualifiées d’hermétiques, donc incompréhensibles et illisibles (exemple : Nadja, Breton).

II.2. Le risque d’une écriture élitiste, hautaine, car déconnectée du monde réel : un reproche possible à un roman qui ne représente pas le monde tel qu’il est sa déconnexion avec la réalité du peuple. C’est le reproche qui est fait au “poète dans sa tour d’ivoire” qui surplombe le monde, la réalité quotidienne et ne représente pas le monde dans ses œuvres.  Exemple : Théophile Gautier revendique cette position dans la préface d’ Albertus (1852), “L’auteur du présent livre n’a vu du monde que ce que l’on voit par la fenêtre, et il n’a pas envie d’en voir davantage.”

III. Finalement, afin de représenter au mieux le monde et de transmettre quelque chose au lecteur, le roman doit peut-être associer le réalisme, la représentation telle quelle et la fiction ; et choisir le bon moment pour adopter un style ou un autre.

III.1. Bien répartir la part de fiction et de représentation du monde tel quel afin de donner plus de vraisemblance au roman. Parfois, mélanger la représentation du monde et l’élaboration fictionnelle peut donner plus de réalité au monde représenté. La fiction comme complément du réel, lorsqu’elle est bien dosée, donne de la vraisemblance au monde du roman. Exemple : Notre-Dame de Paris , Victor Hugo (1831) : la représentation de la Cour des Miracles dans le chapitre de “La Cruche Cassée”. Cet espace, peuplé par des brigands et des éclopés, est une légende parisienne. Les livres historiques disent qu’elle a existé, mais elle n’apparaît sur aucune carte topographique de Paris de l’époque. Or Victor Hugo en fait un espace central du roman, perdu au milieu des ruelles, fantastique, effrayant et parodique. Il lui donne une réalité dans le roman. Et ceci donne un caractère vraisemblable au Paris représenté dans la narration.

III.2. Choisir le bon moment pour représenter le monde tel quel ou au contraire avoir recours à la fiction : afin de représenter au mieux le monde et de lui donner un caractère réel et vraisemblable dans le récit, l’auteur doit choisir sa posture selon le moment. Exemple : Notre-Dame de Paris , Victor Hugo (1831). De nombreux éléments sont des faits historiques, mais ces éléments côtoient les élaborations fictionnelles. Victor Hugo choisit avec ingéniosité quand représenter le monde tel qu’il est et avoir recours à la fiction. Par exemple, les chapitres centrés sur l’architecture de Paris (“Paris à vol d’oiseau”, “Notre-Dame de Paris”) décrivent presque historiquement le monde représenté. Les détails architecturaux sont nombreux et il peint le Paris de son époque. Mais d’autres chapitres plus fictionnels quant au monde (L’élection de Quasimodo comme pape des fous au Livre I par exemple) nous ramènent à la définition même du roman et aux intrigues du roman. La scène où Quasimodo est élu enrichit le personnage principal du roman, annonce son importance future autant qu’elle présente une tradition du peuple de Paris. Ce passage donne de la vraisemblance au roman et fait avancer l’intrigue. Victor Hugo, en alternant entre la représentation réelle du monde et l’élaboration fictionnelle, construit un monde vraisemblable et convaincant pour le lecteur.

Les points à aborder :  par nature, le roman ne tend pas à toujours représenter le monde tel qu’il est. Pourtant, une distance trop grande entre le monde et la représentation romanesque peut comporter des risques tels que l’incompréhension et le reproche d’orgueil. Finalement, le roman doit peut-être associer la représentation calquée du monde et la fiction pour créer un monde vraisemblable et convaincant.

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Sujet de dissertation : Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine ?

Attention : les sujets de dissertation sur le roman du type “dans quelle mesure” sont spécifiques et n’appellent pas une réponse du type oui / non. La manière la plus facile de traiter ce type de sujet est de structurer le plan avec les différents sens de “dans quelle mesure” : Comment ? À quel point ? Dans quelles conditions ?  (le sens des questions peut être inversé pour traiter au mieux le sujet)

Personnage de roman : le personnage créé par l’auteur au sein de son roman, le protagoniste du roman.

Donne … un accès : donne au lecteur une voie d’accès à quelque chose, un filtre de compréhension de quelque chose.

Lecteur : l’acteur du pôle de la lecture, celui qui lit l’œuvre.

Complexité de l’âme humaine : l e caractère complexe de l’âme humaine, ce qui la rend difficile à saisir et à rendre. La complexité va avec la diversité, l’entrelacement de différents éléments et la difficulté d’intelligibilité.

Comment : dans la mesure où le personnage de roman est un être humain dont les pensées, les sentiments et les émotions parfois contradictoires sont donnés au lecteur, il donne un accès à la complexité de l’âme humaine à celui qui lit. Le recours au narrateur personnage, aux différents types de discours et à la description sont des moyens littéraires  majeurs pour donner au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine.

À quel point : Il faut néanmoins nuancer l’affirmation catégorique selon laquelle le personnage de roman donnerait au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Les personnages de romans archétypiques sans réelle profondeur ainsi que ceux dont on ne connaît que très peu de choses ne donnent pas réellement au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Il y a une mesure à ce processus.

Dans quelles conditions : afin de dépasser cette impasse, nous pouvons nous demander quels personnages de romans donnent un accès à la complexité de l’âme humaine. (Une typologie est toujours appréciée dans une dissertation).  

I. Quels sont les moyens utilisés pour que le personnage de roman donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine ?

I.1. Le narrateur personnage : la focalisation interne donne au lecteur un accès aux pensées, réflexions et émotions du personnage de roman. Étant généralement un personnage complexe en proie à des doutes, des émotions contradictoires ou des pensées problématiques, son âme reflète la complexité de l’âme humaine. Y avoir accès nous donne donc un accès à la complexité de l’âme humaine. Exemple : Les Années , Annie Ernaux (2008). Le narrateur personnage représenté par le pronom “on” (autobiographie déguisée d’Annie Ernaux) raconte sa vie de femme dans les années 1960 en évoquant des émotions fortes et contrastées. Le fait qu’Annie Ernaux raconte ses expériences, émotions et épreuves à la première personne du pluriel nous donne accès à la complexité de son âme, et donc à la complexité de l’âme humaine.

I.2. Le flux de conscience : ce procédé littéraire qui consiste à inscrire dans le texte le flux de pensées d’un personnage sans le structurer, laissant l’âme s’exprimer librement, reflète parfaitement la manière complexe dont fonctionne le flux de pensées des hommes. Ce type de discours permet au personnage de roman de donner au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Exemple : Mrs Dalloway, Virginia Woolf (1925). Ce roman, caractérisé par le récit à la première personne et le flux de conscience de Mrs Dalloway (narratrice), offre au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine à travers son personnage principal. Ses perpétuelles hésitations, digressions et évolutions, données grâce au procédé d flux de conscience, reflètent le fonctionnement de l’être humain. De même que Mrs Dalloway, nos pensées et décisions s’entremêlent à chaque instant.

I.3. Le portrait détaillé : la construction détaillée du portrait d’un personnage de roman donne un accès à la complexité de l’âme humaine. Le portrait détaillé d’un personnage est une description dans laquelle apparaissent l’histoire complexe de sa vie, ses sentiments vis-à-vis de son entourage et du monde ou même ses idées dans divers domaines comme la manière de vivre, la philosophie ou la société. Ce portrait pourrait tout à fait être celui d’un homme ou d’une femme du monde réel que l’on connaît. Ce portrait, applicable tant au personnage de roman qu’à l’homme réel, est donc un moyen littéraire essentiel pour donner au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Exemple : Le personnage de Claude Frollo dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. C’est un archidiacre pour qui le respect des lois morales et religieuses est essentiel. Il est bon avec son frère et Quasimodo, enfant abandonné qu’il a adopté. Mais il est aussi rongé par le désir et la jalousie, ce qui l’amène à maltraiter Esmeralda (dont il est amoureux), à tenter de tuer le chevalier Phoebus (par jalousie) et à prendre ses distances par rapport à son protégé Quasimodo. Son trouble est intense, comme le montre le chapitre où il déambule dans Paris et ne fait que tourner en rond. Le portrait très complet qui en est donné donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine.

II. À quel point le personnage de roman donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine ?

II.1. Les personnages de romans archétypiques construits dans une réelle profondeur, existent par leur apparence et non par la complexité de leur âme : parfois, les auteurs choisissent de construire de personnages archétypiques afin qu’ils représentent une certaine classe sociale, une attitude ou un type de personnes de la société. Ces personnages sont caractérisés par une existence apparente et des traits forcés. L’auteur leur donne peu de profondeur. Leur rôle n’est pas de donner un accès à la complexité de l’âme humaine, mais bien de représenter artificiellement un type de personnes. Exemple : L’éducation sentimentale , Flaubert. Le personnage principal est le héros romantique par excellence, tant par son physique que par son caractère sensible et ses activités préférées (la contemplation, l’observation). Il est l’archétype du héros romantique. La scène où les deux amants sont sur une barque et entonnent des vers est une caricature de l’entretien amoureux. La fonction de ce personnage n’est donc pas de donner accès à la complexité de l’âme humaine, il représente un genre dans le cadre d’une caricature.

II.2. Le narrateur omniscient et les descriptions peu détaillées associés au personnage de roman ne permettent pas au lecteur d’avoir un accès à la complexité de l’âme humaine : le discours peut instaurer une distance entre le personnage de roman et le lecteur, ce qui complique l’accès à la complexité de l’âme humaine. Les outils majeurs de cette mise à distance sont le narrateur omniscient et les descriptions très superficielles. Exemple : Le personnage de Bérénice dans Aurélien , d’Aragon. Ce personnage féminin est présenté au lecteur par le biais du regard d’Aurélien, nous ne connaissons pas ses pensées et Aurélien en donne des descriptions principalement corporelles. Sans une focalisation interne de Bérénice et des descriptions développées de ses états d’âme, ce personnage ne permet pas au lecteur de saisir pas la complexité de l’âme humaine.

III. Finalement dans cette dissertation, quel personnage de roman donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine ?

III.1. Le personnage de roman torturé par des sentiments forts et contradictoires : ce type de personnage donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine, car les sentiments contradictoires qui le traversent sont aussi ceux du lecteur. Cette situation de trouble peut aussi bien toucher le personnage que le lecteur. Exemple : Le personnage masculin du chevalier des Grieux dans Manon Lescaut, de l’Abbé Prévost. Ce personnage est amoureux de Manon Lescaut, une jeune femme inconstante qui après avoir vécu une histoire d’amour avec le jeune homme va le tromper, le quitter et lui demander de l’argent. Celui-ci, tiraillé entre l’amour qu’il lui porte et la méfiance, la rancœur et la douleur, est sujet à des fortes émotions contradictoires. Les moments où il lui déclare un amour inconditionnel côtoient ceux où il affirme la détester. Or cette cohabitation de l’amour et de la haine est caractéristique de l’être humain amoureux tantôt approuvé, tantôt repoussé par celle qu’il aime. Ce personnage torturé donne donc accès à la complexité des sentiments humains.

III.2. Le personnage de roman vraisemblable : un personnage de roman qui ressemble aux êtres humains dans son fonctionnement, ses actions et ses sentiments donne accès à la complexité de l’âme humaine, car il en est le reflet. Sa grande ressemblance avec le genre humain en fait un personnage particulièrement efficace dans l’accès à une âme humaine complexe. Exemple : Germinal , Zola (roman réaliste). Les personnages de ce roman (Gervaise, son fils et les mineurs principalement) sont représentatifs de la vie liée à la lutte des classes. Leurs états d’âme, leurs actions ainsi que leurs décisions sont les reflets du genre humain dans le cadre d’une situation d’affrontement des différentes classes sociales.

III.3. L’anti-héros : l’anti-héros, de prime abord très différent du lecteur, peut aussi lui donner un accès à la complexité de l’âme humaine, car il représente la face cachée de l’homme. Cette face, que tous les êtres humains connaissent sans vouloir y penser, est ce qui fait que l’homme est homme. La cohabitation de qualités et de défauts constitue la complexité de l’âme humaine. Ainsi, un anti-héros laid, mauvais, avare ou arrogant donne au lecteur un accès à la face sombre de l’homme. Exemple : Le portrait de Dorian Gray, Dorian Gray. Le personnage principal de ce roman, rongé par le désir de pouvoir et de beauté, va devenir cruel et indifférent à ceux qui l’entourent. Cet égoïsme extrême, cette soif de pouvoir et de perfection sont des traits sombres de l’humain. Ce personnage, par son renoncement à la morale et sa chute dans la recherche de la perfection, reflète la tentation de la noirceur, de l’immoralité et de l’égoïsme chez l’homme. Il donne accès à la face cachée de l’humanité, donc à sa complexité.

Lire aussi : Les mouvements littéraires et leurs caractéristiques

Revenir chronologiquement sur les éléments majeurs de l’analyse de la dissertation sur le roman. Si possible, terminer avec une ouverture sur une possibilité non explorée dans l’analyse de la dissertation sur le roman.

Les éléments à évoquer : d ans les cas où le personnage de roman est narrateur personnage, où ses pensées sont données telles quelles et où son portrait est très détaillé ; il donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Toutefois, il y a des limites à ce processus. Les personnages de romans typiques ou ceux dont le portrait peu détaillé est donné par un narrateur omniscient ne donnent pas forcément cette chance au lecteur. Finalement, une typologie du type de personnage de roman qui donne accès à la complexité de l’âme humaine donne une idée plus précise de la fonction de ce personnage. Le personnage de roman torturé, le personnage vraisemblable et l’anti-héros sont trois types de personnages qui donnent cet accès à la complexité humaine.

En plus de réussir une bonne dissertation sur le roman, grâce à cette fiche que tu viens de lire attentivement, nous t’invitons à découvrir nos conseils pour avoir 20/20 au baccalauréat de français !

Conseils pour réussir ta dissertation au baccalauréat de français 

Parce que toute l’équipe Au Futur souhaite que tu réussisses avec brio l’épreuve de la dissertation de français, voici quelques conseils que tu peux précieusement adopter pour avoir une méthodologie efficace : 

Faire un brouillon de qualité

On te conseille évidemment de faire un brouillon avant de commencer directement ta rédaction au propre. Pour faire un brouillon efficace, on a une technique infaillible : consacrer une feuille de brouillon par partie puis écrire uniquement sur le recto. Avec cette technique, tu as une vue d’ensemble sur tes idées.

Ne pas relire ta copie à la fin !

Eh oui, c’est un conseil qui peut te surprendre ! Toute ta scolarité, tu as dû entendre qu’il fallait consacrer 10 minutes de ton temps à la relecture. Seulement, on ne va pas se mentir, après quatre heures d’épreuves, la relecture, c’est vraiment pour faire « genre » : mis à part quelques fautes d’orthographe et quelques virgules, ton cerveau déjà bien fatigué n’est pas très efficace. C’est pourquoi, on te conseille plutôt de relire ta copie après chaque nouvelle sous-partie. Autrement dit, relire ta copie toutes les 10/15 minutes. Effectivement, cette technique est très efficace puisqu’elle te permet à la fois de suivre le « fil conducteur de ta copie » et de prévenir le possible hors-sujet. Cette relecture « partie par partie » te permet de gagner en efficacité. 

Soigner ta présentation

C’est essentiel pour être bien perçu par ton correcteur. En effet, ce dernier a un grand nombre de copies à corriger, il fatigue et surtout prend peine à bien relire des copies disgracieuses (calligraphie, truffés de fautes d’orthographe, bourrés d’Astérix, etc.), alors facilite-le et il t’en sera reconnaissant. Garde en tête que ta présentation est le « Code de la route de ta copie », alors suis des indications stylistiques pour que le correcteur comprenne ta copie. Tu peux alors par exemple : 

  • Faire un alinéa (sauter deux ou trois carreaux) à chaque début de paragraphe ;
  • sauter une ligne entre chaque sous-parties ;
  • Sauter deux lignes entre chaque partie ; 
  • Aérer ta copie, etc.

Rester simple et concis

N’oublie pas que tu restes un élève de terminale. Tu n’es ni poète, ni journaliste et encore moins romancier. C’est pourquoi, on te conseille de ne pas te lancer dans des phrases trop longues et complexes. Reste simple et factuel. Faire des courtes phrases : sujet / verbe / complément. Évidemment, les fautes d’orthographe, de grammaire et de syntaxe sont aussi à bannir.

Bac français 2024 : les œuvres au programme

Maintenant que tu en sais un peu plus sur la dissertation sur le roman, laisse-nous te rappeler les œuvres au programme du bac de français 2024. En d’autres termes, les œuvres sur lesquelles tu devras plancher au mois de juin prochain. 

Cette année encore, 12 ouvrages sont au programme divisés en 4 objets d’étude d’instincts.

La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle 

  • Rimbaud, Cahier de Douai (aussi connu sous les titres Cahiers de Douai, « Recueil Demeny »  ou Recueil de Douai ), 22 poèmes, de « Première soirée » à « Ma Bohème (Fantaisie) » / parcours : émancipations créatrices.
  • Ponge, La rage de l’expression / parcours : dans l’atelier du poète.
  • Hélène Dorion, Mes forêts / parcours : la poésie, la nature, l’intime.

Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

  • Abbé Prévost, Manon Lescaut / parcours : personnages en marge, plaisirs du romanesque.
  • Balzac, La Peau de chagrin / parcours : les romans de l’énergie : création et destruction.
  • Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne / parcours : la célébration du monde.

Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle

  • Molière, Le Malade imaginaire / parcours : spectacle et comédie.
  • Marivaux, Les Fausses Confidences / parcours : théâtre et stratagème.
  • Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde / parcours : crise personnelle, crise familiale.

La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle

  • Rabelais, Gargantua / parcours : rire et savoir.
  • La Bruyère, Les Caractères , livres V à X / parcours : la comédie sociale.
  • Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne   (du « préambule » au « postambule ») / parcours : écrire et combattre pour l’égalité.

Lire aussi :  Bac français 2024 : les œuvres au programme

Calendrier 2024 : Les dates du bac de français

Tu veux connaître les dates des épreuves anticipées de Français cette année ? Eh bien figure-toi que tu es au bon endroit !  Voici un petit récapitulatif des dates importantes à retenir pour le bac de français en 2024 !

  • Épreuve écrite : vendredi 14 juin 2024 de 8h à 12h 
  • Épreuve orale : à partir du 24 juin jusqu’au 5 juillet.

Si tu ne connais pas encore la date exacte de ta convocation pour l’épreuve orale, ne t’inquiète pas. Tu devrais bientôt la recevoir ! Elle te précisera la date et le créneau horaire de ton passage.  Cependant, la situation est un peu différente comparé au Grand oral. pour ton épreuve oral, tu ne sais pas précisément à quelle heure tu es convoqué(e). On t’indiquera seulement si tu passes le matin ou l’après-midi, et le jour même, tu découvriras l’ordre de passage des candidats convoqués simultanément.

En d’autres termes, tu pourrais être appelé(e) le matin et ne passer qu’en troisième ou quatrième position, te faisant ainsi passer vers 11 heures après avoir attendu depuis 8 heures. C’est une réalité inévitable du baccalauréat de français, mais essaie de voir cela comme un avantage. Si tu passes en premier, tu en auras fini rapidement, et si tu passes en dernier, tu disposeras de plus de temps pour réviser tes fiches.

Lire aussi :  Les dates du bac de français 2024

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15 citations sur les personnages de roman

Flaubert et Emma Bovary, Stendhal et Julien Sorel, Hugo et Jean Valjean... Chaque grand auteur de la littérature a donné naissance à un héros emblématique. Le personnage principal ou les personnages secondaires d'une fiction ont tous en eux un peu de leur auteur. Pour réfléchir à ces créations littéraires, découvrez 15 citations de grands écrivains sur les personnages de roman .

15 citations sur les personnages de roman

philofrançais.fr

"passe ton bac d'abord ", citations sur… le roman.

STENDHAL (1783-1842)

  • « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. Et l’homme qui porte le miroir dans sa hotte sera par vous accusé d’être immoral ! Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ! Accusez bien plutôt le grand chemin où est le bourbier, et plus encore l’inspecteur des routes qui laisse l’eau croupir et le bourbier se former ».
  • « Un roman est comme un archet, la caisse du violon qui rend les sons, c’est l’âme du lecteur. »

FLAUBERT (1821-1880)

  • Lettre à Louis Bonenfant, 1868 : « Un nom propre est une chose extrêmement importante dans un roman, une chose capitale. On ne peut pas plus changer un personnage de nom que de peau. »
  • Lettre à Louise Colet, 9 décembre 1852 : « L’auteur, dans son œuvre, doit être comme Dieu dans l’univers, présent partout, et visible nulle part ».
  • Lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852 : « Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force interne de son style […]un livre qui n’aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait invisible, si cela se peut. Les œuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière ; plus l’expression se rapproche de la pensée, plus le mot colle dessus et disparaît, plus c’est beau ».

MAUPASSANT (1850-1893)

  • “Le réaliste, s’il est un artiste, cherchera, non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même.”
  • “Faire vrai consiste donc à donner l’illusion complète du vrai, suivant la logique ordinaire des faits, et non à les transcrire servilement dans le pêle-mêle de leur succession. J’en conclus donc que les réalistes de talent devraient s’appeler plutôt des illusionnistes.”

« Le roman », prélude à Pierre et Jean (1888)

  • « En somme, le public est composé de groupes nombreux qui nous crient : – Consolez-moi. – Amusez-moi. – Attristez-moi. – Attendrissez-moi. – Faites-moi rêver. – Faites-moi rire. – Faites-moi frémir. – Faites-moi pleurer. – Faites-moi penser. Seuls, quelques esprits d’élite demandent à l’artiste : Faites-moi quelque chose de beau, dans la forme qui vous conviendra le mieux, suivant votre tempérament. »
  • « Notre vision, notre connaissance du monde acquise par le secours de nos sens, nos idées sur la vie, nous ne pouvons que les transporter en partie dans tous les personnages dont nous prétendons dévoiler l’être intime et inconnu. »

ZOLA (1840-1902)

  • Le roman expérimental , 1880 : « Il est indéniable que le roman naturaliste, tel que nous le comprenons à cette heure, est une expérience véritable que le romancier fait sur l’homme, en s’aidant de l’observation ».
  •   « Le roman est devenu une enquête générale sur l’homme et sur le monde. »

« Je pense qu’il n’y a aucune espèce de raison d’écrire une œuvre sous forme dramatique, à moins que l’on n’ait eu la vision d’un personnage qu’il soit plus commode de lâcher sur une scène que d’analyser dans un livre »,  

ARAGON (1897-1982)

« Le roman est une machine inventée par l’homme pour l’appréhension du réel dans sa complexité ».

« Jusqu’ici, les romanciers se sont contentés de parodier le monde. Il s’agit maintenant de l’inventer »  Blanche de l’oubli

DUHAMEL 1884-1966: 

« Le romancier est l’historien du présent, alors que l’historien est le romancier du passé »  Les Maîtres

PROUST ,  (1871-1922)

Le Temps retrouvé  :

« Tel nom lu dans un livre autrefois, contient entre ses syllabes le vent rapide et le soleil brillant qu’il faisait quand nous le lisions. De sorte que la littérature qui se contente de « décrire les choses », d’en donner seulement un misérable relevé de lignes et de surfaces, est celle qui, tout en s’appelant réaliste, est la plus éloignée de la réalité, celle qui nous appauvrit et nous attriste le plus ».

ROBBE-GRILLET  (1922-2008) Pour un nouveau roman  :

« Chaque romancier, chaque roman doit inventer sa propre forme. Aucune recette ne peut remplacer cette réflexion continuelle. Le livre crée pour lui ses propres règles. Encore le mouvement de l’écriture doit-il souvent conduire à les mettre en péril, en échec peut-être, et à les faire éclater ».

 « Croire que le romancier a « quelque chose à dire », et qu’il cherche ensuite comment le dire, représente le plus grave des contre-sens. Car c’est précisément ce « comment », cette manière de dire, qui constitue son projet d’écrivain, projet obscur entre tous, et qui sera plus tard le contenu douteux de son livre ».

MARTHE ROBERT , (1914-1996) Roman des origines et origine du roman  :

« Le roman se distingue de tous les autres genres littéraires, et peut-être de tous les autres arts, par son aptitude non pas à reproduire la réalité, comme il est reçu de le penser, mais à remuer la vie pour lui recréer sans cesse de nouvelles conditions et en redistribuer les éléments ».

V.WOOLF (1881-1942) :

« Le roman, […] est la seule forme d’art qui cherche à nous faire croire qu’elle donne un rapport complet et véridique de la vie d’une personne réelle ».

Dissertation : Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

L’ancien programme du bac de français (avant 2020) ne contenait pas une liste d’œuvres au programme.

Les questions de dissertation étaient donc des questions générales portant sur l’objet d’étude.

Sur cette page, je te propose un corrigé d’un sujet de dissertation tombé au bac de français 2013 pour les séries S et ES : Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

Dans ce devoir, j’utilise un plan dialectique (le fameux plan thèse / antithèse / synthèse).

Si tu prépares des dissertations sur œuvres, va voir ici mes exemples de dissertation pour le bac de français (nouveau programme).

Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

Introduction de la dissertation, phrase d’accroche.

Le conte est par excellence le genre de l’extraordinaire : on y trouve beaucoup de magie et des aventures incroyables. Mais ce modèle est-il applicable au roman ?

Définition des mots du sujet

Il y a trois notions à prendre en compte dans ce sujet, pour ne pas faire de hors-sujet :

1 – Le sujet parle du « romancier », il faut donc s’en tenir au genre romanesque : pas de théâtre, pas de poésie, et pas d’apologue (n’oublions pas que Candide est un conte philosophique, pas un roman !).

2 – La deuxième notion du sujet, c’est le « personnage », le sujet pousse donc à réfléchir à l’ évolution du personnage : puisqu’on pose la question, c’est qu’il n’a pas toujours été extraordinaire. La question sous-jacente est donc de savoir comment, pourquoi et en quelles circonstances le personnage peut ne pas être extraordinaire .

3 – La dernière définition, c’est savoir ce que veut dire « êtres extraordinaires » : il s’agit de personnages qui auront une vie différente de celle des hommes normaux, donc du lecteur. Il arrive à ces personnages des choses hors du commun , des aventures, des rencontres magiques, etc. Cela peut aussi être un personnage qui a une caractéristique extraordinaire (force surhumaine, magie, etc). Il faudra se demander pourquoi on cherche à rendre des personnages hors du commun.

Problématique :

Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ? (Il est accepté de reprendre la problématique proposée par le sujet). Qu’attend le lecteur des personnages que le romancier lui présente ? (C’est mieux de reformuler le sujet).

Présentation du plan de dissertation :

Dans un premier temps, nous verrons que si les personnages extraordinaires sont agréables à la lecture, ne faire que des personnages hors du commun manque de réalisme . Dans un dernier temps, nous verrons que les romanciers ont parfois même cherché à créer des personnages négatifs : malades, idiots, fous…

I – Les personnages extraordinaires sont agréables

A – un personnage qui fait rêver.

Le registre merveilleux permet de faire rêver , en proposant au lecteur des mondes pleins de magie, qui seront agréables à lire et à découvrir.

Dans le roman de Lewis Carroll , Alice au pays des Merveilles , Alice bascule très vite dans un monde nouveau pour elle comme pour le lecteur : de chapitre en chapitre, ils découvrent ce monde rêvé (ou cauchemardesque) avec étonnement.

C’est cet étonnement qui est intéressant dans le personnage extraordinaire : se confronter à un monde inconnu nous permet de remettre en cause notre vision de la vie , et de prendre du recul .

C’est d’ailleurs la position d’Alice dans le roman : elle ne s’arrête jamais de demander pourquoi telle chose inconnue a tel effet sur ce monde.

Un roman qui fait rêver grâce à un personnage extraordinaire permet de réfléchir au monde qui nous entoure parce qu’on est mis face à une réalité différente .

B – Un personnage qui fait voyager

Nous étudierons l’exemple du texte A du corpus : Sido , de Colette .

Le cadre posé par les phrases d’introduction fait penser que le personnage ne sera pas extraordinaire . Pourtant, la mère devient une magicienne à travers le souvenir de la narratrice : on relève un vocabulaire de l’ exotisme (« denrées exotiques », « la momie exhumée », « la musique birmane », « comestibles coloniaux ») et du luxe (« essence à la violette », « des gants très chers », « cordon d’or », « ficelle d’or », « scellé d’or »).

Le texte montre que le cadre de vie de la famille est « modeste », comme le manteau de la mère : le père est maigre (maladie ou pauvreté ?), et la mère part seule à Paris , ce qui indique que la famille n’a peut être pas les moyens d’emmener tout le monde.

Mais ce que rapporte la mère fait voyager la narratrice (champ lexical de l’odorat : « essence à la violette », « parfum châtain », « l’effusion »), et par la même occasion, le lecteur qui s’y identifie.

C’est donc le procédé d’identification au personnage qui rend les personnages extraordinaires agréables : il permet au lecteur de vivre et de ressentir les mêmes choses que le personnage-narrateur.

C – Un personnage qui fait s’évader

Le roman Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas est un bon exemple de personnage qui fait s’évader, parce qu’il met en scène un personnage heureux, Dantès, qui va se marier à une femme qu’il aime, et qui va devenir capitaine du bateau sur lequel il travaille. Mais ses « amis » sont jaloux et montent un complot pour le faire emprisonner.

Ce roman est donc un roman d’évasion : Dantès finit par s’échapper de sa prison et par trouver un trésor. Il revient à Paris pour se venger des comploteurs, sous le nom de « Comte de Monte-Cristo ».

Ce roman nous fait nous évader parce qu’il représente une évasion d’un lieu où personne ne peut normalement s’échapper. Il y a aussi un évasion grâce au pouvoir de l’argent : le comte est très riche et peut tout s’acheter, le lecteur ressent une libération par procuration, parce qu’il lit l’histoire d’un homme qui peut tout se permettre grâce à son argent.

Transition :

Cependant les lecteurs veulent aussi voir des romans qui présentent des personnages réalistes , car si l’extraordinaire permet de voyager, le réalisme permet d’apprendre et de comprendre le monde qui nous entoure.

II – Les personnages peuvent aussi refléter la vie quotidienne du lecteur

A- le personnage réaliste.

Le texte C du corpus, Un roi sans divertissement , de Giono , montre un exemple de personnage réaliste .

En effet, l’extrait est un souvenir, qui pourrait donc être complètement déformé par le temps. La description qui est faite est pourtant réaliste, ce qui donne une impression de vraisemblance .

Des noms précis de lieux réels sont cités (« Saint Baudille » x2, « Mens »), et l’emploi du passé composé a une fonction descriptive : il s’agit de montrer des événements communs de la vie de tous les jours.

De plus, le portrait ne vient que très tard dans l’extrait : on décrit d’abord l’ environnement de Mme Tim avant d’en venir à elle. C’est parce qu’à partir du XIXe siècle, le roman choisit d’arrêter d’utiliser des personnages-archétypes et choisit d’en faire type sociaux : ils sont inscrits dans un temps et un espace précis qui a des conséquences sur leur façon d’agir.

Ici, avant son portrait, c’est le fait qu’elle est grand-mère , qu’elle aime les fêtes qui compte, parce que cela montre comment elle réagit face à son environnement. Même son portrait est orienté sur son milieu social , car il est décrit comme précieux (« opulente », « fond énorme » ce qui veut dire qu’il faut beaucoup de tissu pour faire la robe, et donc qu’elle a coûté cher, « corset agrémenté »).

Il ne s’agit plus de voir le personnage dans son essence mais de le comprendre en situation , dans sa vie. Cela donne un aspect plus ordinaire au personnage, mais cela apprend au lecteur à voir des réalités vraisemblables qu’il ne connaît pas.

B- Le personnage psychologique

Nous étudierons le texte B du corpus, extrait des Raisins de la colère de Steinbeck . Il s’agit d’un portrait de la mère de famille , mais celui-ci n’est pas seulement objectif, comme dans le texte précédent : il entre dans la tête du personnage décrit, et cherche à interpréter le caractère .

La volonté de vraisemblance va donc plus loin, puisqu’elle ne veut plus juste mettre en place des apparences qui ont l’air vraies, mais aussi de la vraisemblance psychologique .

Le portrait est d’abord physique (le visage, les yeux) puis il devient psychologique : « ses yeux noisette semblaient avoir connu toutes les tragédies possibles ».

Le personnage n’est pas extraordinaire : il ne lui arrive que des malheurs de la vie quotidienne.

L’enjeu n’est pas de faire rêver le lecteur, ou de le faire s’évader, mais de montrer comment fonctionne une famille . Ici, c’est la mère qui tient tout le monde parce qu’elle est très forte psychologiquement.

De plus, on apprend que son métier est « guérisseuse », il y a donc un lien entre sa fonction de gardienne de la famille (métaphore de la citadelle) et son métier qui consiste à soigner les gens.

Le lecteur, grâce à ce personnage commun, même s’il semble très courageux, apprend la psychologie pendant sa lecture.

C – Le personnage normal

L’anti-héros est un type de personnage « normal » , dont on attend normalement rien de plus qu’une vie classique , mais qui devient un héros presque malgré lui, et se révèle dans l’épreuve du roman.

Par exemple, dans Ravage de René Barjavel , le monde s’écroule suite à une panne mondiale d’électricité. François Deschamp , un garçon assez quelconque même s’il est plutôt grand et fort, sauve un groupe de personnes de Paris, qui est devenue une zone très dangereuse. Ils partent donc en expédition vers la province où ils survivent.

Ces personnages normaux permettent au lecteur de mieux se projeter dans l’histoire, car elle arrive à quelqu’un d’aussi ordinaire que lui, et qui vit quand même des aventures.

Les personnages que nous avons étudiés restent positifs , même si ce sont des anti-héros. En réalité, les personnages créés par les romanciers ne le sont pas toujours, qu’ils soient ordinaires ou extraordinaires. (La troisième partie est un élargissement de la question, qu’on appelle le dépassement).

III – Un nouveau personnage : le personnage négatif

A – le personnage méchant.

Dans Splendeurs et misère d’une courtisane , de Balzac , un personnage méchant devient un des personnages principaux.

Il est pourtant ouvertement mauvais : il est manipulateur , ancien bagnard , et il pousse l’héroïne à la prostitution .

Pourtant, sans sa ruse, les protagonistes ne survivraient pas, et ce n’est que parce qu’il est retardé dans son plan que le héros meure.

La mise en place de personnages de méchants comme héros permet de nuancer les psychologies et de se rapprocher de la vie : personne n’est tout blanc ou tout noir.

Le lecteur apprend à s’identifier à des personnages auxquels il n’a pas l’habitude de croire.

B – Le personnage malade

Le Voyage au bout de la nuit de Céline propose une autre définition du personnage : le personnage malade .

Le lecteur suit Bardamu , misanthrope et paranoïaque . Tout le récit est conditionné par ces caractéristiques du personnage.

Cela apporte au roman une nouvelle perception des choses que le lecteur croit d’abord objectif puisqu’il a l’habitude de suivre des personnages sains.

Au fur et à mesure que Bardamu rencontre des gens, le lecteur perçoit ce côté malade et malsain du personnage principal, et apprend à prendre du recul par rapport à la fiction proposée.

C – Le personnage idiot

Le XXe siècle ne veut plus du personnage psychologique, et cherche à réinventer la figure du héros .

Dans le Journal intime de Sally Mara , Raymond Queneau écrit le faux journal intime d’une jeune Irlandaise très naïve , et complètement idiote .

Le lecteur est obligé de se fier à la subjectivité de Sally car il n’y a pas d’autre narrateur que le personnage dans un journal intime.

Ici, le personnage devient plus que banal, il devient déficient . Cela pousse le lecteur à se questionner sur la validité du personnage , et sur la raison qui a poussé Queneau à utiliser un personnage idiot.

Cela permet de voir le monde à travers des yeux complètement différent, et donc une autre sorte de dépaysement que le merveilleux.

Conclusion de la dissertation

Résumé et réponse à la problématique :.

Le roman permet de développer beaucoup de personnages différents.

Ceux qui sont extraordinaires permettent de se confronter à un monde nouveau , ou tout simplement de s’évader de son monde.

Certains personnages sont réalistes , et permettent d’étudier les différences et les nuances de la condition humaine.

Les personnages négatifs reviennent à une des fonctions des personnages extraordinaires : se confronter à autre chose que ce qu’on connaît. Sauf que ce n’est pas le monde de référence qui change, mais la vision du monde du personnage , qui est pervertie par la maladie ou sa méchanceté.

Ouverture :

Certaines représentations de personnages ont été jugées indécentes et condamnées par la justice , alors qu’ils ne sont que des êtres inventés . On pense par exemple à Mme Bovary , qui a été vue comme un personnage obscène qui encourage ses lecteurs (et surtout lectrices) à l’adultère. Il ne faut donc pas oublier de faire la différence entre les pensées et paroles du personnage , et celles de l’ auteur .

NB : Dans ta dissertation le jour J, les intitulés des parties et des sous-parties ne doivent pas être apparents. Ils doivent être rédigés.

Autres exemples de dissertations :

♦ Dissertation sur La Princesse de Clèves ♦ Dissertation sur Le Rouge et le Noir ♦ Dissertation sur Mémoires d’Hadrien

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Le personnage de roman, un modèle de vertu ?

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Sujet d'écrit • Dissertation

Le personnage de roman, un modèle de vertu ?

Intérêt du sujet • Que faire quand nos aspirations entrent en conflit avec les valeurs de la société ? En s'appuyant sur des personnages de fiction, la littérature présente des réponses très variées à ce questionnement éthique.

► La Princesse de Clèves s'achève ainsi : « Sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables. » Un personnage de roman doit-il forcément être un modèle de vertu ?

Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté, en vous appuyant sur votre lecture du roman La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette et sur les autres textes étudiés dans le cadre du parcours « Individu, morale et société ».

Les clés du sujet

Analyser le sujet

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Formuler la problématique

Un personnage de roman doit-il s'imposer comme un idéal ? En quoi et comment le romancier donne-t-il à réfléchir sur des questions éthiques, en s'appuyant sur des personnages plus ou moins droits ?

Construire le plan

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Corrigé Guidé

Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Accroche] Certaines époques ont affirmé qu'elles croyaient dans les pouvoirs de la littérature, notamment dans sa capacité d'influencer les mœurs. C'est vrai du xvii e  siècle : les écrivains du classicisme cherchent à plaire et à instruire à travers leurs personnages et leurs récits.

[Explicitation du sujet] Dans cette perspective, la fin de La Princesse de Clèves est éloquente : « Sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables. » Un personnage de roman doit-il forcément être un modèle de vertu ? Doit-il être considéré comme l'incarnation d'un idéal ou d'une certaine morale que l'écrivain propose à son lecteur ?

[Annonce du plan] Nous verrons d'abord que certains personnages sont construits autour de la notion d'exemplarité morale [I] , avant de montrer que les personnages à la moralité plus discutable présentent également un intérêt pour le lecteur [II] . Ce sont cependant les personnages complexes, tourmentés, qui s'avèrent probablement les plus attachants [III] .

I. La tradition du héros exemplaire

► Le secret de fabrication

Il s'agit ici d'examiner comment et pourquoi certains personnages apparaissent effectivement comme des modèles. Selon les époques et les esthétiques, les partis pris varient sensiblement.

1. Des héros aux qualités exceptionnelles

Certains héros de roman, personnages extraordinaires, sont érigés en modèles de conduite.

La princesse de Clèves est louée à de multiples reprises pour ses qualités hors du commun, physiques et morales, à grand renfort de superlatifs. Ses actions et sentiments sont présentés comme singuliers ; elle évite jusqu'au bout de céder à sa passion, ce qui en fait un modèle de maîtrise de soi.

Au Moyen Âge, les romans de chevalerie abondent en personnages que leurs multiples qualités (générosité, fidélité, courage, don de soi…) distinguent. Elles suscitent l'admiration du lecteur et lui donne l'envie de les imiter. Citons par exemple Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes.

Dans La Condition humaine de Malraux, Katow, arrêté, doit être jeté vivant dans le foyer d'une locomotive ; du cyanure pourrait lui épargner cette mort atroce, mais il l'offre par solidarité à ses deux jeunes compagnons, qui doivent subir le même sort, et se sacrifie avec altruisme et générosité.

Le personnage « modèle » est aujourd'hui plus rare qu'aux débuts de l'histoire du roman : la littérature s'emploie de plus en plus à faire apparaître des failles.

2. Des récits à visée édifiante, qui condamnent les comportements déviants

Dans les récits à visée édifiante, tels ceux de Mme de Lafayette, certains personnages permettent de dénoncer des comportements qui s'écartent des codes moraux ou sociaux.

L'histoire du vidame de Chartres attire l'attention sur les dangers de la duplicité et de l'infidélité. Le vidame s'est engagé auprès de plusieurs femmes, auxquelles il ment effrontément. Son secret est éventé après la perte malencontreuse d'une lettre, qui met fin à sa liaison en partie intéressée avec la reine Catherine de Médicis.

Dans La Princesse de Montpensier , Madame de Lafayette jette un regard critique sur son héroïne, qui meurt d'avoir suivi sa passion : en cédant au duc de Guise, elle perd l'estime de son mari trahi, tandis que son amant l'abandonne bien vite pour une autre. Ainsi s'achève le récit : «  [Elle] aurait été la plus heureuse si la vertu et la prudence eussent conduit toutes ses actions ».

II. L'intérêt des personnages non vertueux

Sans contredire ce qui a été exposé dans la partie précédente, il convient ici de nuancer la réflexion en soulignant l'intérêt des personnages qui s'écartent des idéaux, en expliquant comment et pourquoi ils le font, et quel attrait le lecteur peut y trouver.

1. Des personnages qui évoluent au contact de la société

Certains personnages se forgent en se frottant à la société, ce qui provoque leur chute ou leur triomphe.

La princesse de Montpensier est d'abord présentée comme un modèle féminin ; mais sa vertu est menacée par sa passion pour le duc de Guise. Elle finit par lui céder, la cour (lieu de tentation) les ayant rapprochés.

Georges Duroy, dans Bel-Ami de Maupassant, est un anti-héros aigri par sa pauvreté qui profite de diverses rencontres pour faire sa place dans le milieu journalistique. De plus en plus sournois et calculateur, il connaît une ascension fulgurante dans une société corruptrice et corrompue dont il a bien saisi le fonctionnement.

2. Des personnages immoraux qui fascinent

La fascination exercée par des personnages franchement immoraux n'est pas à négliger. André Gide, écrivain du xx e  siècle, déclare non sans malice qu'« on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments » !

Dans La Princesse de Clèves , la cour du roi est le lieu par excellence des intrigues. Sans le jeu des passions et le divertissement qu'elles procurent, la vie y serait morne et peu romanesque. Les récits enchâssés (le vicomte de Chartres, madame de Tournon…) foisonnent en tromperies. Nemours transgresse les codes sociaux en volant le portrait de la Princesse et en s'introduisant de nuit dans son jardin ; ces infractions excitent l'intérêt du lecteur.

Les Liaisons dangereuses de Laclos, roman épistolaire, donnent à voir les manipulations de deux libertins, évoluant dans une société décadente et hypocrite ; ils se jouent de leurs victimes naïves par goût du défi et par volonté de pouvoir.

III. Le choix de personnages complexes

On peut pousser le raisonnement plus loin, en montrant que les personnages les plus fascinants sont dotés d'une certaine complexité, qui suscite des questionnements éthiques.

1. Des personnages confrontés à des choix délicats

Le personnage peut être placé dans une situation difficile et être tenté de faire le « mauvais choix ». Le lecteur est invité à partager ses doutes.

M. de Clèves est confronté à une situation inédite, après l'aveu de sa femme, qui en aime un autre ; se pose la question de l'attitude à adopter. Passionnément épris, il cède à la jalousie, outrepasse son rôle de mari et meurt de désespoir, n'ayant su rester mesuré.

La princesse de Clèves est, elle aussi, soumise à un choix terrible dès lors qu'elle est exposée au milieu dangereux de la cour : Mme de Chartres, mourante, alerte sa fille : « Vous êtes sur le bord du précipice : il faut de grands efforts et de grandes violences pour vous retenir. »

Dans Les Misérables de Hugo, Jean Valjean, ancien bagnard, s'est refait une vie sous un autre nom. Dans le chapitre « Tempête sous un crâne », il est placé face à un dramatique cas de conscience : il s'agit de faire condamner un innocent à sa place et de tirer définitivement un trait sur son passé, ou de se livrer à la justice.

2. Des personnages qui présentent la complexité du vivant

Le personnage de roman dépasse souvent le manichéisme pour devenir un être complexe, ni totalement bon, ni complètement mauvais.

Les choix de la princesse de Clèves peuvent interroger. L'aveu de sa passion à son mari, présenté comme une démarche très singulière, est-il une preuve de vertu ? une simple faute qui entraîne la jalousie et la mort de M. de Clèves ? Le choix final de la princesse, retranchée derrière son « devoir » et son « repos », laisse songeur : elle s'invente des codes moraux, en marge d'une société qui aurait pu accepter son union avec Nemours.

Dans Madame Bovary , Flaubert imagine une femme fascinée par ses lectures romantiques et ses rêves romanesques, qui contrastent de manière saisissante avec sa vie de petite-bourgeoise provinciale auprès d'un mari médiocre. La tentation de l'adultère puis la chute qui lui succède éveillent des sentiments très mêlés chez le lecteur, qui comprend la frustration d'Emma Bovary, tout en en saisissant le ridicule.

Meursault, dans L'Étranger de Camus, tue un Arabe sans mesurer la portée de son geste ; incompris et rejeté, il semble agir en dehors des critères du bien et du mal, en marge des codes sociaux, ce qui rend le personnage profondément troublant. Les valeurs deviennent flottantes et instables.

[Synthèse] Nombre de personnages fonctionnent comme des modèles ou des contre-modèles sur le plan moral, invitant le lecteur à des questionnements éthiques : le roman n'est pas prescriptif, mais permet une réflexion plus profonde sur l'individu et ses rapports plus ou moins tendus avec la société.

[Ouverture] Le théâtre a pu lui aussi renvoyer le spectateur à une interrogation sur les valeurs et les mœurs : le théâtre classique de Molière est à cet égard exemplaire.

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Personnage inconnu (Love Actually)

Citation Roman & Realite

La fiction ne suffit pas à caractériser le roman, mais un certain rapport entre cette fiction et la réalité.

Louis Aragon

Citation Vie & Roman

La lecture d'un roman jette sur la vie une lumière.

Citation Homme & Roman

Le roman est devenu une enquête générale sur l'homme et sur le monde.

Emile Zola

Commencer un roman, c'est prendre congé de la vie réelle.

Christine Orban

Citation Roman & Miroir

Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route.

Stendhal

Citation Amour & Bien

- Ça fait chier. Réaliser que tout ce qu'on a pu croire finalement c'est des conneries. Ça fait chier. - De quoi tu parles ? - Oh tu sais, le destin, les âme-soeurs, le grand amour, tous ces contes de fées, [...] ► Lire la suite

Tom et Summer ((500) jours ensemble)

Chaque roman est un déicide secret, un assassinat symbolique de la réalité.

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Citation Aimer & Roman

Le but suprême du romancier est de nous rendre sensible l'âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans sa grandeur comme dans sa misère, dans ses victoires et dans ses défaites. Admiration et pitié, telle est la devise du roman.

Georges Duhamel

Citation Vie & Art

Le roman est la seule forme d'art qui cherche à nous faire croire qu'elle donne un rapport complet et véridique de la vie d'une personne réelle.

Virginia Woolf

Citation Roman & Lui

Un personnage de roman, c'est n'importe qui dans la rue, mais qui va jusqu'au bout de lui-même.

Georges Simenon

Citation Roman & Quelque

Un roman naît, d'une façon en quelque sorte nécessaire, avec tous ses chapitres.

Victor Hugo

Citation Roman & Humain

Si médiocre soit-il, un personnage de roman est toujours supérieur à un être humain.

Clémence de Biéville

Citation Amour & Vie

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Peyton et Lucas (Les frères Scott)

Citation Roman & Existence

Le roman est une méditation sur l'existence vue au travers de personnages imaginaires.

Milan Kundera

Citation Roman & Doit

Excepté pour la passion du héros, un roman doit être un miroir.

C'est vrai que la vie est rarement un roman en 18 tomes ; toutes les bonnes choses ont une fin, on ne repousse pas l'ultimatum.

Grand Corps Malade

Citation Verite & Roman

Le vrai roman, c'est celui dont la signification dépasse l'anecdote, la transcende, fonde une vérité humaine profonde, une morale ou une métaphysique.

Alain Robbe-Grillet

Citation Gens & Roman

Ecrire un roman, c'est raconter une histoire. Ce sont les gens que vous faites vivre qui donnent le ton du roman, la couleur des mots qui sortent de la plume.

Paul Auster

Citation Vie & Mort

Le Roman est une Mort; Il fait de la vie un destin, du souvenir un acte utile, et de la durée un temps dirigé et significatif.

Roland Barthes

Citation Roman & Lecture

La personne qui n'éprouve pas de plaisir à la lecture d'un bon roman ne peut qu'être d'une bêtise intolérable.

Jane Austen

Citation Roman & Ame

Un roman est comme un archet, la caisse du violon qui rend les sons, c'est l'âme du lecteur.

Citation Roman & Mauvais

Dans un mauvais roman policier, le coupable n'est jamais loin, c'est l'auteur.

Robert Sabatier

Citation Coeur & Roman

Le roman est l'histoire éternelle du coeur humain. L'histoire vous parle des autres, le roman vous parle de vous.

Alphonse Karr

Nous vivons de plus en plus dans l'oubli de l'être. Reconstituer cette sensibilité à la vie, cette attention aux coïncidences, tel est aussi le sens du roman.

Citation Roman & Fiction

Pas plus que le roman ne peut se borner à la fiction, il ne peut se passer d'elle.

Citation Roman & Poeme

Le roman est autant un artefact verbal qu'un poème lyrique.

David Lodge

Citation Art & Roman

Peut-être que l'art du roman repose sur l'émotion.

Ahmadou Kourouma

L'art du roman est de savoir mentir.

Citation Roman & Ecriture

L'écriture d'un roman n'est pas fonctionnelle. Le style n'est pas le vêtement mais la peau d'un roman. Il fait partie de son anatomie comme ses entrailles.

Elsa Triolet

Citation Roman & Autre

Le roman n'est pas posé sur la réalité comme le couvercle sur une boîte. Il est une autre réalité qui gravite autour de la première et qui l'éclaire.

Félicien Marceau

Citation Roman & Malheur

Malheur à tout roman que le lecteur n'est pas pressé d'achever.

Jean le Rond d’Alembert

Citation Vie & Bien

Notre vie est un livre qui s'écrit tout seul. Nous sommes des personnages de roman qui ne comprennent pas toujours bien ce que veut l'auteur.

Julien Green

Citation Roman & Esprit

La métaphysique est le roman de l'esprit.

Voltaire

Citation Roman & Morale

Le roman est un genre faux, parce qu'il décrit les passions pour elles-mêmes : la conclusion morale est absente.

Lautréamont

Citation Vie & Travail

Qu'on écrive un roman ou un scénario, on organise des rencontres, on vit avec des personnages ; c'est le même plaisir, le même travail, on intensifie la vie.

François Truffaut

Citation Rien & Roman

Il n'y a rien de mieux qu'un roman, pour faire comprendre que la réalité est mal faite, qu'elle n'est pas suffisante pour satisfaire les désirs, les appétits, les rêves humains.

Le roman est ennemi de la vitesse, la lecture doit être lente et le lecteur doit rester sous le charme d'une page, d'un paragraphe, d'une phrase même.

Citation Gens & Avoir

La bêtise des gens consiste à avoir une réponse à tout. La sagesse d'un roman consiste à avoir une question à tout.

Le lecteur peut être considéré comme le personnage principal du roman, à égalité avec l'auteur, sans lui, rien ne se fait.

Citation Roman & Poesie

La poésie est la mathématique du langage et de l'existence, le roman en est la physique.

Marc Gendron

Citation Roman & Pense

Quand je pense à un nouveau roman, je pense toujours à Auschwitz.

Imre Kertész

Citation Silence & Confiance

Les grandes idées ont besoin de silence, de douceur, elles ont besoin qu'on les mette en confiance : il y a un côté réfugié politique dans une bonne idée de roman.

David Foenkinos

J'ai écrit un roman qui tient en une seule phrase ! C'est la vie d'un moine racontée par lui-même : Il était une foi... la mienne.

Raymond Devos

Citation Roman & Raison

Ecrire pour faire passer un message trahit la fonction primordiale du roman, sa raison fondamentale, celle de la recherche du sens.

Rosa Montero

Citation Roman & Monde

Tout roman est une devinette du monde.

Gabriel garcia Marquez

Citation Liberte & Roman

Le roman est l'apprentissage de la liberté de penser.

Danièle Sallenave

Composer un roman c'est juxtaposer différents espaces émotionnels, et que c'est là l'art le plus subtil d'un romancier.

Citation Amour & Travail

L'histoire du travail est souvent une fresque de la misère ; elle est aussi un long roman d'amour et de joie.

Bernard Clavel

Citation Temps & Roman

Le combat contre le temps est le seul véritable sujet de roman.

Howard Phillips Lovecraft

Questions fréquentes sur « roman »

La citation la plus célèbre sur « roman » est : « Toutes les fois où je déprime en voyant ce qui se passe dans le monde, je pense à la zone d'arrivée des passagers de l'aéroport de Londres ; de l'avis général nous vivons dans un monde de haine et de cupidité. [...] » ( Personnage inconnu dans Love Actually ).

La citation la plus courte sur « roman » est : « Tout roman est une devinette du monde. » ( Gabriel garcia Marquez ).

La citation la plus belle sur « roman » est : « La lecture d'un roman jette sur la vie une lumière. » ( Louis Aragon ).

La citation la plus longue sur « roman » est : « - Lucas ! J'ai plus cours, si Waity vous laisse finir de bonne heure on pourrais aller au ciné ? - À quoi tu joues Peyton ? - L'espace d'une seconde je voulais faire comme si on avait 17 ans et que rien [...] » ( Peyton et Lucas dans Les frères Scott ).

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Thérèse Raquin

Pour emile zola, thérèse raquin citations et analyse.

« Dans Thérèse Raquin , j’ai voulu étudier des tempéraments et non des caractères. Là est le livre entier. J’ai choisi des personnages souverainement dominés par leurs nerfs et leur sang, dépourvus de libre arbitre, entraînés à chaque acte de leur vie par les fatalités de leur chair ». Emile Zola, 1867 "Préface"

En décrivant Thérèse et Laurent (respectivement) comme « dominés par leurs nerfs et leur sang », Zola ne positionne pas ses personnages comme de simples types ou stéréotypes. Au contraire, il dessine une théorie contemporaine des comportements humains, qui stipulait que la personnalité et les « tempéraments » étaient déterminés par la composition physique avec l’entière prédominance du sang, des nerfs et d’autres substances. Toutefois, il est aussi possible de comprendre cette citation comme une réponse aux critiques. Tout au long de la « Préface », Zola rappelle les réactions scandalisées et les incompréhensions apparentes des premiers critiques de Thérèse Raquin. Mais si Thérèse Raquin peut-être résumé aussi efficacement que Zola le fait ici, l’incompréhension prolongée des critiques n’est-elle pas à la fois absurde et idiote ? Et depuis que ce roman est vraiment devenu une « étude » plus objective des affections « prédéterminées », de telles accusations médisantes ne semblent-elles inappropriées ?

« Elle resta l’enfant élevée dans le lit d’un malade ; mais elle vécut intérieurement une existence brûlante et emportée. Quand elle était seule, dans l’herbe, au bord de l’eau, elle se couchait à plat ventre comme une bête, les yeux noirs et agrandis, le corps tordu, près de bondir». Narrateur

Ce passage décrit l’enfance de Thérèse , qui pour de nombreuses années établit le modèle de sa vie adulte. Même si elle semble docile en apparence et dévouée à son cousin malade Camille, Thérèse à une vie intérieure qui est tout sauf calme. Elle est dotée d’une imagination folle et transpire l’agressivité. A l’âge adulte, Thérèse vit cette « double vie » de manière encore plus extrême ; elle affecte une passivité extrême et une obéissance en présence de Camille et de sa mère, mais elle s’adonne à sa nature vicieuse et animale dans ses ébats et ses complots meurtriers avec Laurent.

« Au fond, c’était un paresseux, ayant des appétits sanguins, des désirs très arrêtés de jouissances faciles et durables. Ce grand corps puissant ne demandait qu’à ne rien faire, qu’à se vautrer dans une oisiveté et un assouvissement de toutes les heures ». Narrateur

Ici, Zola explique un des points centraux de l’ironie du personnage de Laurent. Malgré son apparence de force physique et de vigueur sexuelle, le jeune homme ne souhaite rien de plus que d’abandonner ces capacités. Son amour, de plaisirs sans aucune exigence et toujours prévisibles, Laurent est en fait très semblable à Camille, qui est par ailleurs présenté comme le fleuret de Laurent. C’est une des nombreuses ironies de Thérèse Raquin : que deux personnalités si différentes, une "forte" et une "faible", puissent partager autant de valeurs.

« La nature et les circonstances semblaient avoir fait cette femme pour cet homme, et les avoir poussés l’un vers l’autre. À eux deux, la femme, nerveuse et hypocrite, l’homme, sanguin et vivant en brute, ils faisaient un couple puissamment lié. Ils se complétaient, se protégeaient mutuellement». Narrateur

Ce passage décrit Thérèse et Laurent à l’apogée de leur liaison. Mais même s’ils sont enivrés de passion, l’astucieux Zola avait conçu ce passage en résonnance avec d’autres parties du roman. Dans sa description de l’enfance de Thérèse, Zola déclare que son héroïne est « comme un animal », maintenant, Thérèse a trouvé l’amant parfait pour l’aider à libérer son côté animal. Mais ce passage préfigure également les changements et évolutions qui déstabiliseront les protagonistes. Ainsi, avant le meurtre de Camille, Thérèse et Laurent étaient capables de se protéger l’un l’autre ; après le crime ils ressentent seulement de la vulnérabilité lorsqu’ils sont ensemble.

« Et la pauvre mère voyait son fils roulé dans les eaux troubles de la Seine, le corps roidi et horriblement gonflé ; en même temps, elle le voyait tout petit dans son berceau, lorsqu’elle chassait la mort penchée sur lui. Elle l’avait mis au monde plus de dix fois, elle l’aimait pour tout l’amour qu’elle lui témoignait depuis trente ans. Et voilà qu’il mourait loin d’elle, tout d’un coup, dans l’eau froide et sale comme un chien ». Narrateur

Les souvenirs de Mme Raquin distillent une terrible ironie du sort. Camille n’est pas décédé lorsqu’il était affaibli ni quand il était aux portes de la mort, mais bien plus tard après être sorti de son berceau (quand la mort tentait encore et encore « de l’emporter ») et d’avoir à peine eu le temps de devenir un jeune homme indépendant. Mme Raquin constate ce sombre coup du sort, mais ce qu’il l’émeut le plus est la solitude dans la mort de Camille et l’horreur de son destin : « son corps rigide et terriblement gonflé ». Ainsi, Camille semble torturé et impuissant, mais son cadavre reviendra en force torturer ses deux assassins, Laurent et Thérèse.

« Pendant plus d’une année, Thérèse et Laurent portèrent légèrement la chaîne rivée à leurs membres, qui les unissait ; dans l’affaissement succédant à la crise aiguë du meurtre, dans les dégoûts et les besoins de calme et d’oubli qui avaient suivi, ces deux forçats purent croire qu’ils étaient libres, qu’un lien de fer ne les liait plus ». Narrateur

« Pendant plus d’un an, Thérèse et Laurent portèrent avec légèreté la chaîne qui était attachée à leurs membres, les liant ensemble. Dans l’effondrement mental qui suivit la crise aiguë du meurtre, dans les sentiments de dégoût et le besoin de calme et d’oubli qui suivit, les deux prisonniers purent imaginer qu’ils étaient libres et qu’aucun lien de fer ne les unissait ». Narrateur.

A ce moment de l’histoire, Thérèse et Laurent ne sont pas encore mariés et n’ont pas succombé au désespoir, à l’enfermement ni au désarroi que leur mariage leur apportera. Parce qu’ils sont physiquement séparés la plupart du temps, ils peuvent maintenir l’illusion d’une certaine liberté. Le narrateur omniscient de Zola est explicite à ce sujet : ce n’est qu’une illusion. Il y a très certainement de l’anxiété dans les liens entre Thérèse et Laurent, mais en réalité, ils n’ont que peu liberté pour se rebeller contre leur captivité ou encore pour échapper à la dynamique autodestructrice qui a commencé avec le crime de Camille.

« Et chaque semaine ramena un jeudi soir, chaque semaine réunit une fois autour de la table ces têtes mortes et grotesques qui exaspéraient Thérèse jadis. La jeune femme parla de mettre ces gens à la porte ; ils l’irritaient avec leurs éclats de rire bêtes, avec leurs réflexions sottes. Mais Laurent lui fit comprendre qu’un pareil congé serait une faute ; il fallait autant que possible que le présent ressemblât au passé ; il fallait surtout conserver l’amitié de la police, de ces imbéciles qui les protégeaient contre tout soupçon ». Narrateur.

Dans un roman où les personnages principaux changent de manière si radicale, les personnages mineurs sont curieusement incapables de la moindre évolution. Le vieux Michaud, Grivet, et le reste des invités des soirées du jeudi étaient insupportables pour Thérèse dès le départ et le resteront jusqu’à la fin. L’ironie est que plutôt que désirer le départ de ces « imbéciles » avec leurs « éclats de rire stupides et leurs remarques idiotes », Thérèse est forcée de les endurer afin de ne pas souffrir d’un sort pire : la découverte de leur crime. Aussi, les invités du jeudi n’ont pas besoin de faire quelque chose de particulier pour aider Thérèse et Laurent à survivre ; encore une autre ironie, les Michaud et Grivet se trouvent en fait utiles en restant simplement d’ennuyeux et inutiles parasites.

« Une rage sourde s’était emparée de Laurent. Il creva la toile d’un coup de poing, en songeant avec désespoir à son grand tableau. Maintenant il n’y fallait plus penser ; il sentait bien que, désormais, il ne dessinerait plus que la tête de Camille, et, comme le lui avait dit son ami, des figures qui se ressembleraient toutes feraient rire ». Narrateur.

Techniquement, la seule personne que Laurent peint au cours du roman est Camille. Le premier tableau que Laurent tente d’exécuter est le portrait du fils choyé de Mme Raquin, puis, à chaque fois qu’il revient à sa peinture, il trouve que chaque visage créé est hanté par l’homme noyé. Même les chats et les chiens de Laurent ressemblent étrangement au cadavre de Camille. Cette situation peut-être perçue comme comique ou tragique. L’ami peintre de Laurent, qui regarde tout cela de loin et son manque de connaissance de la vie de Laurent, considère avec humour ; Laurent se voit piégé dans une tragédie de talent gâché et d’obsession dont il ne peut s’échapper.

« La pensée du suicide lui devint lourde, lorsqu’elle songea tout d’un coup à l’ignorance qu’elle emporterait dans la tombe ; là, au milieu du froid et du silence de la terre, elle dormirait, éternellement tourmentée par l’incertitude où elle serait du châtiment de ses bourreaux. Pour bien dormir du sommeil de la mort, il lui fallait s’assoupir dans la joie cuisante de la vengeance, il lui fallait emporter un rêve de haine satisfaite, un rêve qu’elle ferait pendant l’éternité ». Narrateur.

L'histoire atteint ce stade ultime lorsque Mme Raquin a découvert le meurtrier et a renoncé à ses anciennes croyances en Dieu et la bonté. En effet, elle a réalisé que « la réalité de la vie telle qu’elle était, embourbée dans un bourbier de passion. Dieu était mauvais". Il est néanmoins possible de lire ce passage en référence avec « l’éternité », impliquant une sorte de vie dans l’au-delà. Mais il ne s’agit plus ici de la vie après la mort des Chrétiens où la vertu est récompensée ; c’est un état approchant les limites du néant ou de « l’insensibilité », un état que Mme Raquin ne ressentira que si elle réussit à venger Camille.

« Et brusquement Thérèse et Laurent éclatèrent en sanglots. Une crise suprême les brisa, les jeta dans les bras l’un de l’autre, faibles comme des enfants. Il leur sembla que quelque chose de doux et d’attendri s’éveillait dans leur poitrine. Ils pleurèrent, sans parler, songeant à la vie de boue qu’ils avaient menée et qu’ils mèneraient encore, s’ils étaient assez lâches pour vivre. Alors, au souvenir du passé, ils se sentirent tellement las et écœurés d’eux-mêmes, qu’ils éprouvèrent un besoin immense de repos, de néant ». Narrateur.

Ici, Thérèse et Laurent ont tout juste découvert qu’ils avaient le même projet d’assassinat ; Thérèse tient son couteau et Laurent prépare le verre d’eau contenant le poison. Ils ont vraiment atteint cette extrémité, non pas parce qu’ils ont de forts désirs ou sont en compétition, mais parce qu’ils sont trop faibles pour rester dans cet état. Les deux assassins semblent comprendre et partager cette faiblesse, et cette réalisation qui finit par les réconcilier. Pour une fois, “Il leur sembla que quelque chose de doux et d’attendri » et non quelque chose de désagréable et détestable, les conduit enfin l’un vers l’autre.

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Le personnage de roman : héros ou antihéros ?

Sujet de dissertation:  Attendez-vous du personnage principal d’un roman qu’il soit un héros ?

Le roman , à l’origine, fut « héroïque » ; de là, peut-être, le glissement de sens opéré par le mot « héros»: le héros d’un roman, comme d’une pièce de théâtre, puis d’un film, c’est le personnage principal, celui par qui existe l’intrigue, celui qui est au cœur du « nœud » que tranchera le dénouement. Le « héros » pour autant, est-il toujours « héroïque » ? La réponse est facile, a priori : c’est non. Chaque lecteur a dans la tête des personnages romanesques dont le comportement est bien peu héroïque, plutôt médiocre, banal, plus proche du nôtre aussi peut-être... Mais que préférons- nous vivre quand nous lisons un roman ? À quel personnage souhaitons-nous, le cas échéant, nous identifier ? Plus simplement, qu’est-ce qui nous pousse à ouvrir ces livres classés, parfois un peu vite, dans la catégorie « roman » ? Souvent, c’est vrai, nous y cherchons des personnages attachants — un personnage principal que nous suivrons dans un épisode, plus ou moins long, de sa vie imaginaire, réelle ou rêvée. Attendons-nous de lui qu’il soit un vrai « héros » ? C’est ce que nous verrons d’abord. Mais est-ce toujours notre seule attente ? Ne souhaitons-nous pas parfois des person­nages plus proches de nous, plus « humains » ? Le personnage, enfin, est-il notre seule préoccupation ? Pourquoi y aurait-il tou­jours un personnage d’ailleurs ?

I – Le personnage principal est d’abord «un héros»

Retrouver, dans ses lectures, un « héros » : n’est-ce pas là le rêve de l’enfant — et de tout lecteur potentiel resté un tant soit peu enfant ; vibrer à des aventures merveilleuses, s’identifier naïvement au personnage principal doté de toutes les qualités : mâle vertu, dévouement, sagesse parfois, esprit de décision, rare courage, et ce, sans la moindre distance critique. Tels furent peut-être, aux âges dits héroïques, les premiers lecteurs, ou auditeurs, de ce qui n’était pas encore nommément des romans. Si j’ouvre aujourd’hui l’Odyssée , c’est certes pour retrouver le parfum du passé, les épi- thètes homériques, toute une civilisation défunte, c’est aussi, pour l’enfant qu’on est resté, retrouver avec plaisir ce héros magnifique, Ulysse, archétype probable du « héros » romanesque, traversant, au péril de sa vie, maints épisodes étonnants : cyclope, sirènes, nau­frages, tentations charnelles, pour retrouver, au bout du voyage, la merveilleuse Pénélope. Tout lecteur de l’Odyssée « attend » cet héroïsme, les inventions d’Ulysse, ses ruses, son intelligence, sa curiosité ; à travers lui, il part à la conquête de mondes inconnus, et acquiert la connaissance. Héros exemplaire, point trop haut ni divin, il est notre frère, rêvé, presque parfait, notre idéal destin : après de hauts dangers encourus, le retour au pays natal, certes difficultueux, mais finalement heureux avec la femme qui attend, paix et bonheur reconquis. C’est encore et toujours cette sorte de plaisir que j’attends en ouvrant les vieux romans français, comme l’Islandais parcourant les antiques sagas... Redécouvrir les vertus perdues de l’héroïsme, les moments d’un passé révolu : ainsi Roland, défendant seul contre tous, à Roncevaux, la chrétienté un moment menacée par la traîtrise de quelques-uns. Ici, — limite imprécise entre roman et épopée — tout est « plus grand que nature ». Des géants s’affrontent : le coup d’épée de Roland coupe en deux Sarrazin, cheval, rocher voisin... Qui niera le plaisir, ici encore, du lecteur devant l’exploit d’un seul ?

Plus subtils sont les plaisirs du lecteur d’aujourd’hui à lire les vieux « romans » — ceux-là en sont vraiment — du premier vrai romancier français : Chrétien de Troyes. Qu’attendre d’autre du personnage central que son statut et son parcours de héros ? Dans le Chevalier à la charrette, Lancelot est le héros tant attendu. Courageux, noble, généreux, amoureux, il fait tout pour la femme aimée (il commet aussi l’adultère ! — autre forme d’héroïsme...) ; il va même au bout de la honte en montant, par amour, sur la charrette d’infamie (celle du titre) réservée aux criminels qu’on exhibe aux populations. Pour retrouver aussi la femme qu’il aime, Yvain, le Chevalier au lion, se met au service des autres, des faibles, des veuves, de toutes celles ou de ceux qui ont besoin de protecteurs. Il libère même des femmes esclaves dans une drôle de demeure enchantée par le Diable, annonciatrice de  certaines usines du XIXe siècle.... Quel bonheur de regarder ces héros, voire de s’y identifier; certes, ils ont des «faiblesses», mais qui nous les rendent plus proches : il n’y a pas de héros vraiment parfait (si Lancelot n’aimait pas la femme de son roi, nous intéresserait-il d’ailleurs ?) — mais des personnages qui nous aident à sortir de notre grisaille, tels, plus modernes, D’Artagnan des Trois mousquetaires — ou, un cran — littéraire — en-dessous, les héros de Zévaco — Pardaillan — et de Féval — le Bossu (Lagardère)... dont le cinéma s’emparera tout naturellement.

Un peu perdus de vue aujourd’hui, ces héros ? Certes, le roman « sérieux » n’en est plus guère friand. En revanche, le roman de « gare » les utilise encore, ou certaines œuvres dites « policières » (détective infaillible, etc.) — ou ces ouvrages qui firent naguère fortune : ces livres dont vous êtes le héros, où, enfin le lecteur était censé devenir le personnage principal, héroïque tout naturellement ; mais cela concerne davantage le jeu vidéo que la littérature romanesque proprement dite...

Certaines œuvres enfin nous proposent encore des « héros », mais plus nuancés — ou des «héroïnes», plus rares (les romanciers seraient-ils misogynes ?) — telle la princesse de Clèves par exemple, dont l’héroïsme consiste — et il est authentique — à renoncer, après même son veuvage, à l’homme qu’elle aime (et qui l’aime), le duc de Nemours, parce qu’elle le sent obscurément responsable de la mort de son mari, ou, plus subtilement, qu’elle craint les faiblesses de l’amour humain. Le héros ici — comme chez Hugo par exemple, Jean Valjean ou Gwynplaine (L’homme qui rit) — connaît des faiblesses, des doutes, mais qu’il sait transcender. Le héros, c’est aussi celui, ou celle, qui peut se dépasser lui-même, devenir « autre » par un effort de volonté ; c’est souvent à ce genre de métamorphose (du démon à l’ange : les Misérables) que le romancier nous permet d’assister, nous ouvrant les portes de l’espérance. L’héroïsme en quelque sorte y devient plus concret — sauver une Cosette des griffes d’immondes Thénardier —, plus proche de nous. Le héros en nous, qui sommeille, peut se réveiller à ce contact : chacun d’entre nous ne peut-il, au moins dans un domaine, devenir un héros ? Nul par ailleurs, le père Goriot, chez Balzac, devient une sorte de héros de la Paternité. Personnage médiocre (profession : vermicellier), pour ses filles, il tord, geste surhumain, des couverts en vermeil pour les fondre en matière brute et monnayable...

Plus pernicieuses enfin, d’autres formes d’héroïsme nous attendent : ces héros du mal qui, pas seulement chez le marquis de Sade, parcourent la littérature romanesque; citons seulement, dans les Liaisons dangereuses , de Laclos — Valmont le «héros» (ici les guillemets s’imposent d’emblée) ou la Merteuil, l’«héroïne» — dont l’héroïsme consiste à pervertir l’innocence, à séduire, cor rompre, par pur plaisir, ou par jouissance de détruire, ou par pur amour du libertinage, ou pure volonté de puissance : deux héros blafards, emblèmes pathétiques d’une société qui se décompose, d’une classe sociale qu’un prochain séisme (la Révolution) va engloutir... Le héros n’est donc pas au service exclusif du Bien ; au lieu de défendre les orphelines, il peut les violer brutalement ; il peut tuer, tromper ; il peut être, — autre face de nous-mêmes ? — Satan... il n’en demeure pas moins exceptionnel, hors norme, au-dessus de nous, malgré les traits — tristement ou noblement humains — qui les animent aussi. Certains romans, et nous les attendons aussi, nous proposent des gens plus simples.

II- Des personnages peu héroïques

La littérature romanesque est en effet parsemée de personnages dont le comportement est souvent peu «héroïque». Dira- t-on par exemple du chevalier Des Grieux qu’il est un « héros » au sens premier du terme, lui qui ne sait résister aux attraits pervers de la très amorale, mais délicieuse il est vrai, Manon Lescaut ? Est- il héroïque celui qui tue, vole, triche, pour sauver la femme de sa vie ? Le vrai héros du roman de l’abbé Prévost serait plutôt Tiberge, l’ami fidèle qui l’encourage à renoncer aux biens de ce monde. Mais Tiberge est sinistre, et tout lecteur, même raisonnable, a tôt fait de comprendre que Manon vaut bien tout ce que fait, pour elle, son beau chevalier...

Encore ici peut-on parler d’exploit — si on peut appeler ainsi, par exemple, faire évader sa belle d’une prison en tuant un gardien. Des Grieux est de toute façon « au-dessus » du lecteur moyen ; il nous domine, pas seulement socialement, mais en « héroïsme » de la perdition ; qui oserait accompagner sa Manon dans le terrible convoi de déportation de prostituées en Louisiane ? Plus proches, plus « égaux », sont les personnages de certains grands romans du XIXe siècle ; ils nous attirent néanmoins par un certain prestige : Julien Sorel n’est pas un « héros » — nul héroïsme dans la tentative d’assassiner une femme — ni Fabrice del Dongo à Waterloo (d’ailleurs Stendhal l’écrit, jouant avec humour sur les deux sens du mot : « notre héros était fort peu héros en ce moment »... manière de montrer que le personnage de roman peut être, pour le romancier, autre chose qu’un « héros ») — cela ne nous empêche nullement (au contraire ?) de nous attacher à eux et de les retrouver  avec plaisir, à chaque relecture. Projection, certes modifiée, voire embellie ou idéalisée, de leur créateur, le romancier, ils sont aussi, par-là même, la nôtre, des frères de papier plus proches de nous souvent que les frères «de sang»... Encore ceux-ci peuvent-ils toujours nous faire rêver, car ils vivent autre chose — Waterloo ou guillotine ! — que nous, modestes lecteurs...

Mais d’autres romanciers propulsent comme personnage principal des gens tout ordinaires : modestes employés de bureau (Maupassant), petits commerçants étriqués et mesquins, sans rien d’héroïque (ou, s’ils le sont, c’est involontaire : tels ces médiocres personnages de Maupassant toujours, pris à tort pour des espions par l’occupant allemand et fusillés en «héros» malgré eux...) — tels sont, par exemple, les personnages principaux d’ Une vie de Maupassant — Jeanne, archétype de la femme du XIXe siècle, mal éduquée par ses parents, bafouée par son mari, déçue par un fils trop aimé, préférant se réfugier dans le passé que d’affronter un présent trop pénible — ou de Bouvard et Pécuchet de Flaubert, où là, toute velléité d’héroïsme disparaît, personnages à peine mis en relief par le romancier qui au contraire accentue, si l’on peut dire, leur grisaille et leur inépuisable médiocrité. Mais le roman qui représente le mieux le livre sans « héros » (ou héroïne) est bien entendu Madame Bovary , puisqu’en outre, ici, le romancier y ironise sur les autres romans et les personnages, eux, héroïques, de ces-dits romans que la chère Bovary dévora quand elle s’appelait Rouault, au couvent. Et Flaubert de nous dire, avec sarcasme, que tout lecteur — vous ou moi, précise-t-il — qui se complaît à chercher ce genre de littérature et à attendre du personnage principal qu’il soit un héros, est, sinon un parfait crétin, du moins un malheureux humain condamné à mener plus tard une existence médiocre, car, hélas, la vie n’est pas un roman. Erreur fatale de la pauvre Emma qui croit Rodolphe un « héros » de roman alors qu’il n’est qu’un petit séducteur de province, bellâtre et lâche, qui ne veut certes pas d’enlèvement au clair de lune ni de fuite exotique dans un «ailleurs voluptueux»... Et cette gourde de Bovary, est-ce qu’elle ne nous séduit pas autant que ces improbables et caracolants héros de certains romans héroïques ? Elle vit de sa vie propre et nous hante toujours : le lecteur de roman, s’il n’est pas Emma, cherche en la littérature, et le roman, autre chose qu’une évasion facile, ou le rêve. Il cherche, par exemple, à se retrouver soi- même, à se mieux connaître, à se comprendre, voire se juger, dans le bain décapant d’une cruelle ironie qui nous met tous à nu —auteur, lecteur, personnage. Sans compter qu’au-delà du plaisir un peu simple — naïf ? — à se retrouver dans un personnage, existent bien d’autres motivations à la lecture d’un (bon) roman. Cherchons-nous toujours un personnage ? Ne serait-ce pas parfois, un lieu une époque, un thème, ou plus fréquent encore, quoiqu’inconscient souvent chez le lecteur débutant, la magie d’un beau style, celui-là même de Flaubert, par exemple : le style, n’est- il pas parfois le « personnage principal d’un roman » ? Le style est parfois le héros... souvent d’ailleurs quand il n’y a plus de héros, ou que les héros sont fatigués, ou qu’ils sont si nombreux qu’ils s’éparpillent...

III- Déplacement de la notion d’héroïsme

En effet, certains romans, que nous lisons aussi avec plaisir, n’ont pas UN personnage principal, mais plusieurs. D’ailleurs il peut s’agit ici d’héroïsme collectif, comme dans l’Espoir , par exemple, où, en 1937, Malraux nous montre le comportement héroïque d’une multitude de personnages à l’un quelconque duquel le lecteur est bien incapable de s’identifier... C’est ici la « masse » qui est héroïque, résistants espagnols au fascisme, étrangers combattants volontaires des brigades internationales. C’est sur la solidarité de tout un peuple que le romancier — documentariste—          met ici l’accent : personnage-peuple, comme dans certaines œuvres historiques de Michelet, si l’on veut, un peu, s’éloigner du roman proprement dit.

Mais dans des ouvrages a priori plus classiques, comme la Comédie Humaine de Balzac, peut-on, même pour chaque roman pris isolément, parler d’UN personnage ? Qui est, du père Goriot, de Rastignac, de Vautrin, le personnage principal de l’œuvre ? Le personnage principal, ici, n’est-ce pas plutôt la société française que décrit le romancier, ou mieux encore, le romancier Balzac lui- même, Prométhée voleur de feu, tentant de donner un sens à l’Histoire et à ses histoires, personnage titanesque de sa propre œuvre, toujours présent, à chaque ligne, à chaque mot, jugeant ses personnages, les menant à sa guise, par-delà ses doutes et ses interrogations ? N’est-ce pas le «héros» Balzac que j’espère, que j’attends chaque fois que j’ouvre un volume de cette Comédie ? — le héros aux cent romans, aux forces de travail herculéennes, l’homme passionné par la vie, le monde, la littérature ?

Souvent donc, le « héros », c’est l’auteur (et qui plus est dans les autobiographies, romancées, déguisées, faussées ou non : qui prétendra retrouver dans À la recherche du temps perdu quelque autre personnage que Proust lui-même habillé en narrateur-qui-dit-je- mais-qui-n’-est-pas-vraiment-Marcel..) — et tout romancier, à sa manière, n’est-il pas « héros », puisqu’il crée ?

D’ailleurs, de plus en plus, dans le roman contemporain , le personnage s’efface peu à peu, s’amenuise, se perd ; plus incertaines deviennent les lignes de démarcation entre romancier et personnage. Les deux se fondent dans un flou où autobiographie imaginaire et réelle se mêlent, où le romancier devient personnage (.Livret de famille, de Patrick Modiano) en quête de sa propre identité. Non seulement, en effet, le personnage cesse d’être héros, il cesse même d’être, il perd son nom (A... chez Robbe-Grillet, O chez Claude Simon, Monsieur X chez Le Clézio) — il n’a plus ni visage, ni physique, ni contour net, devenant ombre entre les ombres, simples traces noires d’une machine à écrire sur une feuille blanche, sans plus de présence ni d’épaisseur ; tels les « héros » dérisoires et improbables du romancier Samuel Beckett (Molloy ou, mieux encore, celui justement intitulé l’Innommable) ou d’autres (Nouveau Roman essentiellement), où ni plus ni moins importants que les objets, le décor qui les environne, ils n’existent que le temps du déroulement du récit écrit.

Ainsi donc, je peux attendre, lecteur naïf et enthousiaste, du personnage romanesque qu’il soit le héros de mes rêves, qu’il véhicule mon idéal de vie, qu’il incarne mes désirs, dans le Bien ou le Mal, les plus secrets et refoulés, les plus bas ou les plus nobles. Mais je peux attendre bien autre chose, qu’il soit plus proche du monde qui m’entoure, plus fraternel en quelque sorte ; tels sont les anti-héros de certains romans, personnages médiocres choisis dans un échantillonnage banal d’humanité. Je puis même attendre que le personnage se démultiplie, devienne héros collectif, ou, à l’opposé, disparaisse progressivement. Plus d’héroïsme ici, hormis celui de l’écrivain en quête de nouveaux horizons, cherchant de nouvelles routes : le roman, en effet, c’est là sa force, et la probable cause de sa pérennité, est un genre libre, sans règle fixe. Le roman n’a jamais été codifié, — il fut seulement illustré par de grands ancêtres — Stendhal, Balzac et quelques autres — sans que jamais fut instituée une norme. D’où les nouvelles voies dans lesquelles, influencé par d’autres arts — cinéma, théâtre, télévision, ou d’autres moyens d’expression — journalisme, etc. — le roman peut s’engager aujourd’hui, sans cesser d’être vraiment roman. Reste au lecteur, avide de nouveauté et curieux, à s’y retrouver dans une littérature inhabituelle pour lui où font défaut des points de repère — intrigue, personnage, etc. — auquel il avait coutume de se référer. S’il résiste, pour longtemps encore, le roman sera le héros principal de la littérature authentique...

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Exemples de sujets de dissertation en Littérature sur le personnage de roman

Le personnage de roman est un sujet vaste et passionnant en littérature, qui est un excellent terreau pour des devoirs de type dissertation. Nous vous donnons ici dix idées de sujets de dissertation sur le personnage de roman, ainsi que des idées de contenu à développer pour répondre au mieux à ces différents sujets.

Exemples de sujets de dissertation en Littérature sur le personnage de roman

Credit Photo : Freepik gstudioimagen

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Sujet 1 - Est-il nécessaire que le personnage de roman soit un héros, pour que le lecteur soit passionné ?

Il sera ici intéressant de prendre le temps de bien définir les termes, personnage de roman (qui n’est donc pas forcément le protagoniste d’une oeuvre), héros , passionné. Cela permettra de s’interroger sur le rôle réel du personnage de roman, sa vocation à l’intérieur d’un roman, ses fonctions.

Sujet 2 - En quoi le personnage de roman revêt-il une fonction de réflexion sur le monde en général ?

Le personnage de roman vit des aventures souvent trépidantes, cantonnées à son environnement. Néanmoins, le plus souvent, les aventures de ce personnage permettent au lecteur d’amorcer une réflexion sur le monde dans son ensemble, bien au-delà du seul environnement du personnage, bien au-delà même de l’oeuvre qui est lue. C’est l’une des fonctions du personnage du roman , et l’un des procédés habilement déroulés par les auteurs.

Sujet 3 - Est-il toujours possible, pour le lecteur, de s’identifier au personnage de roman ?

Le personnage de roman est parfois un héros qui vit des aventures rocambolesques, dans lesquelles il joue un rôle central et courageux. La plupart du temps, le lecteur parvient à s’identifier au personnage de roman et se retrouve ainsi embarqué dans ses pérégrinations. Parfois, néanmoins, le lecteur ne parvient pas à s’identifier au personnage de roman, souvent parce que le personnage est trop héroïque, ou trop différent du profil du lecteur. Il sera intéressant ici de mentionner des exemples concrets et de situations diverses.

Sujet 4 - Un personnage de roman doit-il absolument être un être hors du commun ?

Les écrivains du XVIIIe et du XIXe marquent une véritable rupture en matière de rôle et de qualité du personnage de roman. Pour eux, par exemple pour Zola, le personnage de roman n’est absolument pas un héros. Au contraire, l’auteur s’attache à décrire le personnage dans ce qu’il a de plus banal et de plus ordinaire. Il sera crucial ici d’identifier différents mouvements littéraires, d’époques différentes, pour donner des arguments contradictoires.

Sujet 5 - Le personnage de roman doit-il nécessairement être réel ?

Pour que le lecteur puisse s’identifier au personnage de roman et partager passionnément ses aventures, il semble plus facile que le personnage de roman soit réel, ou du moins possède une part de réalité. Néanmoins, il est fréquent d’adhérer et de se laisser emporter par les aventures de personnages irréels. Il sera ici important de donner des exemples concrets de personnages réels ou irréels qui ont, ou non, suscité l’attention des lectures.

Sujet 6 - En quoi Gauvain est-il à la fois un personnage et un mythe, dans Quatre vingt treize, de Victor Hugo ?

Il sera ici important de montrer qu’en fonction de certaines caractéristiques, un personnage peut être rapidement érigé au rang de mythe, par le biais de l’utilisation de plusieurs procédés littéraires notamment. Il sera intéressant d’expliquer ce qui distingue un personnage ordinaire d’un mythe, et comment y parvenir du point de vue de l’auteur.

Sujet 7 - Quelles doivent être les caractéristiques du personnage de roman ?

Le personnage de roman peut ou non remporter l’adhésion du lecteur, susciter sa sympathie ou son empathie, le convaincre de partager sa vision du monde. Il revêt néanmoins des caractéristiques globalement partagées par tous les personnages de roman, qu’il sera intéressant de détailler ici en mentionnant des exemples tirés de plusieurs romans différents.

Sujet 8 - Le personnage de roman doit-il forcément être un modèle ?

Selon les oeuvres, les personnages de roman sont parfois des modèles de vertu, avec une vie bien rangée, bien ordonnée, sage et bien organisée. Ils sont parfois au contraire des exemples à ne pas suivre, avec des valeurs discutables, des comportements viciés. Il sera intéressant ici de s’interroger sur le rôle du personnage de roman, mais aussi sur les moyens de parvenir à ses fins. En dépeignant des personnages de peu de vertu, ou ayant des travers difficilement supportables, l’auteur peut ainsi utiliser ses personnages pour entraîner le lecteur à s’identifier et ainsi à se détacher de ces traits de caractère négatifs, par exemple.

Sujet 9 - En quoi le personnage de roman reflète-t-il la société dans laquelle il évolue ?

Il est intéressant ici d’utiliser plusieurs exemples concrets dans lesquels différents personnages de romans sont, ou ne sont pas, des reflets des sociétés dans lesquelles ils évoluent. On devrait choisir ici des personnages d’époques comparables, voire similaires, pour montrer que certains reflètent leur société contemporaine alors que d’autres semblent en être davantage détachés.

Sujet 10 - Quels sont les points communs et les différences entre un personnage de roman et un personnage de théâtre ?

On pourra insister ici sur le rôle de ces deux personnages, et notamment sur la durée limitée d’une pièce de théâtre qui pousse à accentuer les traits, mais aussi à utiliser des procédés plus forts, moins subtils.

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citation personnage de roman dissertation

SUJET: « Tout grand roman est un déicide, c’est-à-dire un assassinat symbolique de la réalité ». Commentez et discutez ces propos à l’aide d’exemples illustratifs.

La littérature demeure le cadre à partir duquel l’écrivain, à travers des genres variés, révèle sa vision du monde. Le roman, plus accessible au public, dévoile de façon plus claire le côté artistique de l’homme de plume. La grandeur et la pertinence de l’œuvre romanesque se mesurent par l’illusion de vérité qu’elle entretient. C’est fort de ce constat qu’il est affirmé : « Tout grand roman est un déicide, c’est-à-dire un assassinat symbolique de la réalité ». En d’autres termes, le véritable roman est une falsification du réel. Mais, la vocation de tout grand roman est-elle uniquement de fictionnaliser la réalité ? Alors, il convient d’une part d’analyser la dimension illusionniste du roman et d’autre part de montrer comment l’œuvre romanesque reflète la vie.

Longtemps dénommé poubelle de la littérature, le roman reste un genre ouvert. C’est un récit fictif en prose qui relate une histoire imaginaire mettant en scène des personnages donnés comme vraisemblables évoluant dans un cadre spatio-temporel bien défini. Partant de cette définition, l’on peut partager que le roman, par le biais de son arme, la fiction, assassine symboliquement la réalité. En effet, tout grand roman est une œuvre d’art. L’écrivain qui le réalise puise sa matière première (personnages, lieux, événements naturels, sociaux….) de la vie réelle et la transforme dans son laboratoire pour obtenir un produit fini. Le romancier met en avant son esprit créatif et imaginatif, son ingéniosité et sa dextérité et s’appuie fortement sur les effets de réel pour fabriquer une œuvre authentique qui essaie de concurrencer la vie. C’est le sens des propos de Balzac dans la préface de La comédie humaine : « Je veux concurrencer l’état-civil ». A l’image du monde réel, il crée un univers qui n’a jamais existé et y fait évoluer des êtres de papiers. Ainsi, il corrobore la vision de Louis Aragon sur le roman. Le surréaliste soutient : « L’art du romancier est de savoir mentir mais mentir en créant l’illusion de vérité ».

Par ailleurs, l’assassinat symbolique est plus saisissant quand l’écrivain décide de reproduire fidèlement la réalité. Il se lance dans une entreprise périlleuse, difficile voir impossible à réaliser. Pour représenter la réalité, l’écrivain est obligé de faire un tri, d’opérer un choix sur les aspects à montrer et laisse en rade par ricochet des pans entiers de la vie réelle. De ce point de vue, il morcèle la réalité et remet en cause sa fidélité de son texte à la vie. Ainsi, l’écrivain trahit et ouvre grandement les portes de la tricherie. C’est d’ailleurs ce que souligne Maupassant dans la préface de son roman Pierre et Jean. « (…) Raconter tout serait impossible, car il faudrait alors un volume au moins par journée, pour énumérer les multitudes d’incidents insignifiants qui emplissent notre existence. Un choix s’impose donc, ce qui est une première atteinte à la théorie de toute la vérité ». Louis Aragon de confirmer : « Le roman est un mentir-vrai. Il falsifie la vie, et comme tout autre art, il choisit dans le réel et le recrée ». En somme, le roman est un produit artistique intimement lié à la vision de l’écrivain qui opte dans le cadre d’une fiction de représenter selon sa sensibilité quelques aspects de la vie choisis sur la base de critères purement subjectifs.

Cependant, le roman, loin d’assassiner symboliquement la réalité, la reflète au contraire. En effet, il prend en compte de façon exhaustive les préoccupations de la société. Le roman a été pendant longtemps une arme de combat contre les injustices sociales, politiques et religieuses. Il fait un diagnostic sans complaisance des maux qui minent le milieu et tente d’y apporter des solutions. La plupart des romans africains produits dans la période dite de contestation entrent dans ce cadre. C’est ainsi qu’une vie de boy de Ferdinand Oyono dénonce avec force les effets néfastes de la colonisation à travers le personnage de Toundi. Le même son de cloche est noté du côté de l’œuvre de Chinua Achébé Le monde s’effondre dans lequel l’auteur fustige le couple colonialisme /racisme par l’intermédiaire d’Okonkwo, le héros du roman. Dans la même veine, le roman cherche également à corriger les défauts des hommes. Les personnages mis en scène portent les valeurs du milieu et peuvent parfois incarner des types qui le plus souvent sont nuisibles à la société. Le romancier crée ses anti-modèles pour pointer du doigt l’hypocrisie, l’intolérance, la méchanceté, la tyrannie et tant d’autres vices qui avilissent l’homme. Dans La symphonie pastorale, André Gide condamne l’attitude hypocrite du Pasteur face à Gertrude, fille aveugle qu’il avait recueillie pour assurer son éducation. D’un amour filial, l’homme d’église bascule vers un amour charnel et détruit ainsi l’équilibre de son foyer. Dans Karim, Ousmane Socé Diop dénonce le vol à travers le personnage de Badara qui détourne les deniers publics pour financer ses séances de rivalité l’opposant à Karim. Badara bat à plate couture son adversaire mais termine ses jours en prison. En gros, le roman, étant un produit du milieu, ne peut en aucun cas ignorer les réalités de celui-ci. Mieux, il devient sa vitrine et son miroir.

Si l’on peut concéder, après analyse, que tout grand roman porte un tort à la réalité, ne peut-on pas aussi accepter que l’œuvre romanesque peint fidèlement la vie. En tout état de cause, il est très difficile de dissocier dans le roman la fiction et la réalité. L’œuvre romanesque étant un pur produit artistique laisse une place importante à l’imagination créatrice. Elle ne peut se passer de la fiction qui constitue sa sève nourricière.

En définitive, la problématique du roman a toujours suscité des débats houleux dans les milieux littéraires. Si d’aucuns pensent qu’il assassine symboliquement la réalité, d’autres soutiennent qu’il est le véritable miroir qui reflète la vie. Face à ces prises de postions parfois trop radicales, il s’avère nécessaire de rappeler la définition du genre en tant que tel. Considéré comme un fourre-tout, une œuvre protéiforme, le roman s’illustre par sa dimension fictive qui l’élève au rang d’un miroir déformant en contact avec la réalité. Ainsi, il reste un produit d’art qui tente de recréer la vie. Mais le roman, compte tenu de son statut de menteur au premier degré, peut-il jouer un rôle éminemment utile dans cette société instable et envahie par les nouveaux objets technologiques

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Dissertation : Citation d'Emile Zola sur le personnage de roman

Par Nathan Nodimar   •  5 Novembre 2017  •  Dissertation  •  2 024 Mots (9 Pages)  •  3 998 Vues

Dissertation de français

                    Le roman est un genre littéraire dans lequel se déroule une histoire comportant des personnages, tous ayant des traits de caractère propres créés par l'auteur dans le but de servir l'histoire. D'après Émile Zola, chef de file du naturalisme et grand romancier de la deuxième moitié du XIXème siècle, « Le premier homme qui passe est un héros suffisant ». Zola, naturaliste, a décrit dans cette phrase les personnages qu'il utilise dans les œuvres de son courant : des gens du peuple, banals, plus ou moins bon ou mauvais mais sans grande qualité. D'après lui, u n homme sans qualités particulières peut très bien occuper la première place d’un roman.

                    Nous verrons donc ce qu'est un héros et si un homme banal peut être un héros romanesque.

                    D'abord, nous nous demanderons ce qui fait un héros dans le sens traditionnel du terme, puis, nous nous pencherons sur les personnages banals en voyant s'ils peuvent être des héros.

                    Dans un premier temps, nous verrons ce que sont les héros antiques, puis, dans un deuxième temps, nous nous attarderons sur ce qui fait un héros médiéval, et enfin nous étudierons les héros modernes.

                    Tout d'abord, les héros antiques sont très souvent apparentés aux dieux et viennent de la mythologie. Ils ont très souvent des caractéristiques extraordinaires venant des divinités, ce qui font d'eux des héros impossibles, n'ayant et ne pouvant exister. C'est le cas de Heraclès, grand héros de la mythologie grecque, fils de Zeus ce qui en fait un demi-dieu. Célèbre pour ses douze travaux, il est doté d'une force surhumaine. Il arrive par exemple à porter le poids de la voûte céleste sur ses épaules, remplaçant alors un titan immortel, Atlas, qui alla lui cueillir des pommes d'or au jardin des Hespérides. C'est également le cas d'Achille, héros d'une épopée connu sous le nom de L'Iliade , invulnérable après avoir été plongé dans les eaux du Styx par sa mère, une nymphe. Il a cependant une faiblesse au talon, ce qui montre que même les héros antiques ont des faiblesses et ne sont pas invincibles. Cependant, Ulysse, héros de L'Odyssée , également une épopée, est un humain. Cependant, il se démarque par sa ruse extraordinaire et survit à la guerre de Troie et à une grande odyssée, très dangereuse. Il est aidé dans sa quête pas la déesse de la guerre Athéna. Ces héros ont de bonnes intentions. Le héros antique fait en outre montre d'un très grand courage et d'intelligence, rusant pour s'en sortir. C'est ainsi qu'il est intéressant, car ses grandes qualités leur permettent de vivre de grandes aventures.

                    Ensuite, les héros médiévaux sont des héros dont les qualités s'inspirent des valeurs de la chevalerie. Courage, honnêteté et altruisme sont des qualités dont ils font preuve, et ils servent de modèle. Parmi les exemples les plus notables, on peut parler du Roi Arthur et de ses Chevaliers de la Table Ronde. Par exemple, Yvain, le meilleur chevalier de la Table Ronde, fait preuve d'un grand courage et d'altruisme quand il sauve un lion d'un serpent surnaturel crachant des flammes. Il arrivera d'ailleurs a apprivoiser ce lion, signe de sa puissance et de son courage. Robin des Bois est aussi un exemple de héros médiéval, altruiste, il prend aux riches pour donner aux pauvres, et son caractère rebelle contre la tyrannie montre son courage. Habile à l'arc, il est également un bon combattant, comme Yvain. Le héros médiéval est donc un modèle pour tous. Il est généreux, courageux, bon combattant et a toujours de bonnes intentions. Ces qualités sont chevaleresques. Cependant, l'univers dans lequel ils évoluent est souvent magique ou irréel.

                    Enfin, le héros moderne change. Soit il est inspiré des héros médiévaux et ses valeurs sont donc principalement le courage et l'altruisme, soit il est d'un genre nouveau, et se trouve plutôt séduisant, habile dans ses paroles, élégant. Dans tout les cas, ce héros se détache des héros précédemment évoqués car il évolue désormais dans un cadre réaliste. Nous pouvons par exemple cité Don Quichotte, premier héros moderne, qui est une parodie des héros chevaleresques. Il cherche à tout prix à vivre une aventure similaire à celles qu'il a lu, voulant faire preuve d'altruisme et voulant combattre le mal et part donc à l'aventure avec son fidèle écuyer Sancho Panza. Il veut conquérir le cœur de Dulcinée. Il est fou, mais courageux et altruiste. Dans ces conditions, on peut tout de même qualifier son comportement d'héroïque car il a de vraies bonnes intentions, même s'il n'accomplit aucun vrai acte héroïque. Les Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas contient également quelque héros modernes, les mousquetaires, dont notamment l'impétueux d'Artagnan. Nous pouvons également citer Cyrano de Bergerac, qui accomplit divers exploits, poussé par l'amour. Ce dernier n'est pas un héros romanesque mais représente bien la figure du héros moderne. Ces héros modernes ont des grandes qualités, mais naissent directement grâce à leurs auteurs. Les romans les mettant en scène ne viennent plus de traditions orales. Leur héroïsme vient toujours du fait qu'ils ont de grandes capacités. Le cadre réaliste dans lequel ils évoluent les rapproche des héros banals venant des classes populaires qui viendront plus tard dans le temps avec les courants réaliste et naturaliste.

                    En conclusion, le héros a de grandes qualités qui font de lui quelqu'un d'extraordinaire. Il reste un modèle sur le plan moral. Il évolue d'abord dans un cadre mythologique, puis magique et enfin réaliste. Son intérêt réside dans ce qu'il renvoie. Il renvoie quelque chose de positif et doit pouvoir servir de modèle.

                    Passons maintenant au héros banal, le « premier homme qui passe », d'après Zola. Il conviendra de définir ce qu'est un héros banal, puis nous étudierons leur intérêt du point de vue de l'auteur, et nous terminerons en étudiant leur intérêt du point de vue du lecteur.

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Comment réussir sa dissertation au bac de français?

Publié le 05/22/2024 à 6:00 AM , mis à jour le 05/22/2024 à 6:00 AM

Colette est au programme du bac de français cette année.

La dissertation au bac de français  porte sur l'ensemble des textes du corpus mais également sur les connaissances plus larges du candidat (textes et œuvres étudiées en classe et lectures personnelles). Rédiger une dissertation revient à discuter un sujet, en adoptant des points de vue différents (2 ou 3 axes), dans un développement argumenté qui s'appuiera sur des exemples précis et développés.

Le déroulement:

Phase 1: analyser la citation en profondeur.

Phase 2: recherche d'exemples et constitution du plan détaillé au brouillon.

Phase 3: rédaction de l'introduction au brouillon (ne pas oublier la problématique).

Phase 4: rédaction au propre de l'introduction, du développement et de la conclusion.

Phase 5: se relire et se corriger.

1. Analyse du sujet au brouillon

- Identifier le(s) thème(s) du sujet . Ex: théâtre et représentation, personnage de roman et réalité, etc.

- Souligner les mots-clés du sujet: les annoter pour les comprendre (synonymes, antonymes, associations d'idées) et surtout envisager leur polysémie (les différents sens possibles) afin de n'oublier aucune piste.

ASTUCE: au brouillon, réécrire le sujet en sautant des lignes, soulignez les mots-clés puis annotez-les entre les lignes.

- Être attentif à la formulation de la question  : si on peut y répondre par oui ou non = plan critique, sinon le plan est thématique.

- Formuler les idées directrices des grands axes (2 ou 3 grandes parties) qui découlent de l'analyse précédente: c'est ce qu'il faudra démontrer dans chacun des axes du devoir (I, II, III). Attention au III qui ne doit pas être une combinaison du I + II (risque de répétition).

2. Quel plan choisir pour la dissertation de français?

- Le plan critique ou dialectique  : pour les sujets avec réponse possible par oui/non

I) Thèse (aller dans le sens de la citation) / II) Antithèse (réfuter la citation) / III) Synthèse (dépassement de l'opposition par une idée originale qui aborde la question différemment). L'ordre peut être permuté: I) Antithèse (aller à l'encontre de la citation) / II) Thèse (abonder dans le sens de la citation) / III) Synthèse.

Exemple de sujet: «La comédie sert-elle uniquement à faire rire le spectateur?»

- Le plan thématique  : pour les questions qui incitent à faire une liste de réponses thématiques (qui ne s'opposent pas)

Exemple de sujet: «Pourquoi la représentation est-elle essentielle au théâtre?»

3. L'introduction au bac de français

- Étape 1: l'entrée en matière. Fuir les clichés comme «Depuis toujours, les hommes lisent des romans». Mieux vaut débuter par un ancrage culturel ou historique plus précis comme: «Le roman est le seul genre qui n'a pas été défini par Aristote dans sa Poétique, ce qui explique son désaveu pendant de nombreux siècles».

- Étape 2: la problématique  : on peut se demander si/comment + citer le sujet (sans les consignes).

- Étape 3: annoncer le plan (les grands axes uniquement) Ex.: En premier lieu, nous envisagerons (I), puis (II), et enfin (III).

4. Le développement de la dissertation du bac de français

- Le devoir se développe en 2 ou 3 grands axes , eux-mêmes subdivisés en sous-parties (entre 2 et 4 §). Rappel: 1 sous-partie = 1 seul paragraphe (pas de retour à la ligne à chaque exemple).

- La sous-partie est un paragraphe argumenté composé  :

a) d'un argument (conversion du titre en phrase) ;

b) de quelques exemples précis qui prouvent cet argument. Chaque exemple doit être présenté et contextualisé (auteur et titre) mais aussi rigoureusement expliqué et développé dans le sens de l'argument initial (l'idée directrice de la sous-partie, le titre). Il faut donc sélectionner uniquement ce qui sert à prouver votre idée directrice et ne pas être tenté de faire une analyse générale de l'œuvre choisie en exemple! (ce qui équivaudrait à un hors sujet).

- Terminer chaque sous-partie par une conclusion partielle.

- Soigner les transitions entre les axes au début de l'axe II (résumé I + annonce II) et de l'axe III (résumé II + annonce III) ; entre les sous-parties mais aussi à l' intérieur du paragraphe , entre les exemples qui sont à lier entre eux. La démonstration doit progresser logiquement et chaque élément découle du précédent.

5. La conclusion de la dissertation du bac de français

Commencer par un connecteur conclusif: En définitive.

- Étape 1: résumer la réflexion générale (bilan I / II / III) + répondre à la problématique

- Étape 2: ouvrir vers un autre genre, un autre art (peinture, cinéma, musique) ou un autre questionnement proche.

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