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Exemple de sujet : La conscience fait-elle de l’homme une exception ?

En s’appuyant sur la définition de la conscience de soi comme sentiment intime de proximité à soi, il est possible de comprendre que le propre de l’homme est de se vivre selon un certain rapport entre esprit et corps. Plus exactement, il ne s’agit pas tant de savoir si la conscience est une exception humaine en tant que telle (ce qui conduirait à des comparaisons un peu délicates et peu utiles entre l’homme et l’animal) que de savoir dans quelle mesure la conscience, telle que l’homme la possède et en use, fait de lui un être exceptionnel. À cet égard, il faut donc essayer de comprendre comment fonctionne la conscience et ce qu’elle permet pour évaluer ce qu’elle apporte à l’existence humaine. Le problème que vise alors votre analyse du sujet revient à un paradoxe. D’une part, la conscience est, à l’évidence, un mode d’être dont l’homme tire tous les profits puisqu’il évalue au moyen de cette conscience les possibilités de son action. Mais d’autre part la conscience fait découvrir à l’homme ses propres limites et ses impossibilités, c’est-à-dire que la conscience est également le moyen par lequel l’homme se rend compte de la fragilité de son existence. La conscience est-elle le moyen d’un statut exceptionnel de l’homme dans la ... [voir le corrigé complet]

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La Conscience – Bac de Philosophie

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La Conscience- Bac de Philosophie

La Conscience fait partie des 17 notions au Baccalauréat de Philosophie. Pour t’aider à te préparer au commentaire ou à la dissertation, nous allons réfléchir ensemble à cette notion complexe mais fondamentale pour les êtres humains.   Qu’est-ce que la conscience, cette entité intangible qui conditionne notre humanité ?

En effet, qu’est-ce qu’un être humain sans conscience ? En dehors d’une personne dans le coma, on doit admettre qu’il ne peut être qu’un végétal, un objet inerte, mais certainement pas un être humain.

Ce sujet est vaste et mérite qu’on y consacre un peu de temps. Dans cette vidéo, nous allons aborder les points suivants :

 I. La définition de la conscience et l’une des problématiques qui en découlent.

II. Nous allons nous pencher sur la question de l’existence du “moi”.

III. Nous verrons ensuite comment la conscience peut limiter l’Homme.

IV. Enfin, nous étudierons dans quelle mesure la conscience peut le libérer.

I. DÉFINITION ET PROBLÉMATIQUE

  Tentons tout d’abord de définir la conscience. Son étymologie latine, cum scientia , signifie « avec science ou savoir ». Ainsi, on comprend d’entrée de jeu qu’elle joue un rôle essentiel dans notre connaissance . La conscience est une entité qui fait partie du psychisme humain et qui nous permet d’ entrer en contact avec le monde et avec nous-mêmes . Elle comprend la conscience immédiate , qui nous permet d’avoir accès au monde grâce aux informations que nous donnent nos 5 sens. Par exemple, en ce moment même, ma conscience immédiate m’informe que je suis en face d’Elie et de sa caméra, que je me trouve dans un salon, le mien en l’occurrence, et que cette tache sur le sol a été faite par mon fils.

  Mais la conscience est également réfléchie, c’est-à-dire qu’elle nous permet d’effectuer un retour sur nous-mêmes . Par exemple, en ce moment, ma conscience réfléchie me signale que j’ai très faim. Cette conscience réfléchie se décline aussi en conscience morale , qui nous permet de juger nos actes et ceux des autres. Grâce à la conscience morale, nous pouvons considérer le point de vue des autres avant d’agir, évaluer les conséquences de nos actes sur autrui , et c omprendre si ce que nous faisons est bien ou mal . Par exemple, si je pousse la caméra d’Elie, ma conscience morale me signalera qu’il ne sera pas content.

Mais la conscience réfléchie peut également se décliner en conscience de soi . Grâce à la conscience de soi, nous avons la possibilité de nous prendre nous-mêmes ainsi que nos états de conscience comme objet de connaissance . C’est aussi grâce à elle que nous pouvons nous livrer à l’introspection ou l’autoanalyse . Ainsi, en ce moment, ma conscience de moi-même m’indique que je suis en train de faire une vidéo sur la conscience, que cela a du sens, voire même que j’y prends plaisir !

  Depuis Freud , la conscience qui conditionne notre connaissance et notre clairvoyance n’est plus seule dans notre esprit. Elle est associée au moi et cohabite dans notre psychisme avec notre inconscient , lequel contient tous nos désirs inacceptables. Par exemple, Œdipe a souhaité coucher avec sa mère et tuer son père ! Notons au passage que ces désirs d’inceste et de parricide sont à même de surgir de l’inconscient de tous les êtres humains selon Freud , mais que naturellement la conscience s’empresse le plus souvent de censurer .

D’où le problème soulevé par cette notion : comment la conscience pourrait-elle conditionner notre connaissance et nous libérer, alors qu’elle censure nos tendances et désirs les plus profonds ?

  II. LE MOI EXISTE-T’IL? 

  Le moi , impalpable, mouvant et indescriptible, est une notion complexe qui soulève de nombreuses interrogations. Si l’inscription “connais-toi toi-même” figurait sur le fronton du temple de Delphes, la notion de conscience n’existait pas dans l’Antiquité . En effet, à cette époque, seule existait la notion de l’esprit connaissant , et se connaître soi-même signifiait entrer en contact avec les Idées plutôt qu’avec ses états psychologiques.

Ce n’est que dans le 17ème siècle que la notion de conscience psychologique a été introduite par Descartes . En développant une méthode philosophique rigoureuse inspirée des mathématiques, et en recourant au doute, Descartes a déduit une première vérité indiscutable : le célèbre “Cogito ergo sum” , “Je pense donc je suis” . En affirmant que la réalité de son existence repose sur la certitude qu’il pense, Descartes a également affirmé que le MOI existe, au même titre que l’identité personnelle.

Cependant, cette idée a rapidement été contestée par Hume dans son Traité sur l’entendement humain . Pour l’empiriste, toute connaissance est issue de l’expérience , et ceux qui affirment qu’un moi fixe et stable existe sont des métaphysiciens qui réfléchissent sur des choses auxquelles on n’a pas accès dans notre monde. En effet, selon Hume, lorsque l’on procède à une écoute attentive de so i, on ne rencontre que des perceptions , des représentations de sensations comme le chaud, le froid, l’amour ou la haine. En dessous de ces perceptions fluctuantes et mouvantes, il n’y a rien , c’est le néant , le vide total . Pour Hume, cela signifie qu’ il n’y a pas d’identité personnelle fixe et stable .

Cependant, Kant reconnaît l’impossibilité de connaître le moi selon le point de vue de Hume, mais va plus loin en affirmant que l’ on ne peut s’empêcher de relier toutes nos perceptions à un moi unificateur . Selon Kant, la conscience de soi est même le privilège de l’Homme et le distingue des autres espèces. En tant que fonction de l’entendement, c’est-à-dire de notre faculté de connaître, le je est universel . Bien que l’apparition de la conscience de soi intervienne tardivement chez l’enfant , elle est l’apanage exclusif des êtres humains. Dès l’apparition du je, l’Homme est comme projeté dans une humanité dont il ne pourra plus se défaire : “Auparavant, il se sentait simplement ; maintenant, il se pense”.

  Lorsqu’on évoque les penseurs ayant introduit des distinctions fondamentales dans la conscience, il est difficile de ne pas mentionner Hegel . En effet, Hegel a été le premier à observer que l’Homme possède, en plus de la conscience immédiate, une conscience réfléchie. Si la conscience immédiate permet aux animaux et aux Hommes de prendre conscience de leur environnement , la conscience réfléchie permet à l’Homme de réfléchir sur lui-même. Cette capacité de réflexion n’est pas observée chez les animaux.

Pour Hegel, il existe deux façons d’être conscient. Après avoir distingué la conscience immédiate de la conscience réfléchie, Hegel considère le lien entre la conscience et la pratique . En effet, la tradition philosophique s’est concentrée sur la dimension théorique de la conscience, en négligeant le fait que la conscience se constitue également par la pratique et l’incarnation. Selon Hegel, c’est en agissant sur le monde que l’Homme peut se connaître , se reconnaître , prendre conscience de lui-même et de son potentiel.

Au XXème siècle, la notion de conscience est remise en question par les philosophes de l’existence, tels que Sartre . Pour eux, le moi est une construction sociale . Chacun finit par s’identifier à sa fonction sociale et adopter la posture attendue par la société. Ainsi, le garçon de café adopte une gestuelle mécanique et la coquette oublie son désir, enfermée dans une posture. Cependant, l’adepte de la liberté peut changer son identité tout au long de son existence, sachant que la mort seule inscrit définitivement ce que l’on est dans le marbre.

Pour Freud, dans sa deuxième topique , le moi tente d’ unifier le sujet pris entre le ça et le surmoi . Coincé entre deux exigences contraires – l es forces inconscientes dirigées par le principe de plaisir et l’adaptation au monde extérieur selon le principe de réalité – le moi est loin d’exprimer notre inconscient, qui pour Lacan , est le noyau de notre être.

Si la conscience est loin d’exprimer la réalité de notre être et de ce que nous souhaitons profondément, comment pourrait-elle ne pas limiter l’Homme ? Autrement dit, si l’on aspire à être la reine du monde, mais que notre conscience nous rappelle que nous sommes monsieur tout le monde, comment la conscience peut-elle ne pas être une limite pour l’Homme ?

  III. LA CONSCIENCE LIMITE L’HOMME

Tout d’abord, la conscience limite l’Homme en tant que censeur de ses désirs. Selon Freud , le Moi et le Surmoi , qui correspond à l’ intériorisation des interdits parentaux et sociaux , ont pour mission de réprimer les pulsions inconscientes du ça . Dans sa première topique, le psychanalyste avait imaginé un gardien empêchant les désirs inacceptables de franchir le seuil de la conscience psychologique et de la conscience, pour expliquer le refoulement des désirs. Ainsi, pour Freud, c’est le Surmoi ou la conscience suprême qui limite l’Homme dans la connaissance de ses désirs.

Concrètement, cela signifie que l’on doit considérer le complexe d’Œdipe, un concept clé de la psychanalyse. Il décrit la passion que ressent le petit enfant, entre 3 et 8 ans, pour le parent du sexe opposé. Pour grandir et évoluer sereinement dans l’existence, le petit garçon, par exemple, doit renoncer à sa mère suite à l’interdit posé par son père et à l’angoisse de castration. En somme, selon Freud, le petit garçon aimerait inconsciemment coucher avec sa mère, mais le père lui fait comprendre que c’est sa femme et que, s’il n’y renonce pas, il risque d’avoir son pénis coupé. Par conséquent, comprenant qu’il risque la castration, le petit garçon renonce à sa mère. Toutefois, à moins de faire une bonne analyse chez un bon psy, qui peut durer sur un temps très long, et de retrouver, par exemple, ce désir inconscient dans ses rêves, aucun homme adulte ne se souvient avoir voulu se marier avec sa mère.

En quoi cela pose-t-il un problème ? Selon Freud, il est parfois nécessaire de sonder notre inconscient et de faire remonter à notre conscience ce qui s’est vraiment passé pour nous de manière inconsciente , afin que le passé ou notre inconscient ne dirige pas nos vies présentes . Pour en revenir au complexe d’Œdipe, on peut penser qu’un adulte qui ne l’a pas résolu à temps aura des problèmes dans sa vie amoureuse, par exemple en ne pouvant pas aimer et désirer en même temps, ou bien en collectionnant les relations interdites ou encore en sabotant toute relation amoureuse possible. Ces schémas, selon Freud, s’accompagnent de souffrance.

Revenons à notre sujet. Selon Spinoza , la conscience nous empêche de connaître nos désirs et nous maintient dans l’illusion de notre liberté . En effet, la conscience nous fait croire que nous avons la capacité de nous déterminer sans contrainte extérieure , alors que selon Spinoza, cela est une croyance vide d’existence , car l’Homme ignore les causes qui le font agir.

En outre, la conscience morale empêche également de connaître nos vices . Un vice est un penchant devenu habitude que la morale réprouve ou un défaut excessif. Les vices varient selon les cultures et les époques. Par exemple, l’homosexualité était louée en Grèce antique, alors qu’elle a longtemps été considérée comme une déviance dans certaines cultures. Les morales religieuses judéo-chrétiennes condamnent également ce qu’elles considèrent comme des vices tels que la zoophilie , l’homosexualité (surtout la sodomie), la masturbation et les pratiques sexuelles ayant d’autres fins que la reproduction . Enfin, les addictions telles que le jeu , la boisson , la drogue et certaines pratiques sexuelles peuvent également être considérées comme des vices.

  Cependant, comment pouvons-nous régler un penchant nocif si la conscience morale le censure immédiatement sans nous permettre de trouver la cause de cette déviance ? Si notre conscience morale nous ordonne de réprimer notre colère sans nous permettre de prendre conscience de l’origine de ce problème , comment pouvons-nous le résoudre ? Si notre besoin d’affection se traduit en gourmandise débordante , et que notre conscience morale nous permet de refreiner nos pulsions boulimiques en censurant notre tendance, ce besoin de combler un manque affectif ne risque-t-il pas de ressurgir ailleurs, dans un autre travers ? Ces questions restent sans réponse.

  Pour moi, lorsque nous sommes confrontés à un problème, il est important de le regarder en face afin d’en trouver l’origine . Cependant, cela peut être difficile si notre conscience morale nous empêche de voir la vérité. Cette conscience morale, selon Nietzsche , est une ruse théologique asservissante qui culpabilise l’Homme, l’empêche de devenir un surhomme et lui enlève sa vitalité en lui imposant une morale.

Bien que la conscience puisse être un fardeau , elle nous élève également au rang de personne responsable. Nous sommes responsables de nos actes sur un plan social, devant les tribunaux, mais aussi sur un plan moral, notre propre conscience nous juge . Il est donc compréhensible que posséder une conscience puisse s’accompagner de souffrance.

  Cependant, il est important de rappeler que sans conscience, un être vivant n’est qu’un animal, un légume ou même un poisson rouge, à moins qu’il n’ait perdu connaissance ou ne soit dans le coma. Cela montre l’importance de la conscience pour notre humanité.

IV. LA CONSCIENCE LIBÈRE L’HOMME

Comment la conscience qui conditionne ma connaissance de moi-même et du monde pourrait-elle ne pas contribuer à ma libération ? Tout d’abord, il faut reconnaître que c’est grâce à la conscience que je peux agir autrement que par automatisme ou instinct, comme cela est le cas chez les animaux. Lorsque j’agis consciemment , c’est en accord avec ma volonté, l’expression de ma liberté.

  En plus de son interdépendance avec la volonté , la conscience permet également la mise à distance . Grâce à la conscience réfléchie, l’Homme peut se mettre à distance et conquérir sa dignité. Bien que fragile et pauvre roseau dans l’univers, l’Homme gagne en effet toute sa dignité en se sachant vulnérable et roseau. C’est parce qu’il sait qu’il est vulnérable, qu’il peut préserver toute sa dignité. Comme l’a dit Pascal : “L’Homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser: une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’Homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée.”

  Ainsi, nécessitant le recours à la volonté et permettant à l’Homme de dépasser sa petitesse à l’égard du monde, la conscience est la condition de sa grandeur.

  La conscience est aussi propre à l’Homme . Si l’on peut aisément reconnaître une conscience immédiate chez les animaux, ne serait-ce que par l’interaction dont fait preuve le chien avec le monde extérieur lorsqu’il joue, et une sensibilité qui est flagrante lorsqu’on lit la tristesse dans les yeux des animaux abandonnés, pour l’instant, il reste difficile de démontrer qu’ils sont pourvus d’une conscience réfléchie ou morale . En outre, c’est grâce à la conscience immédiate que je peux avoir accès au monde extérieur et donc que je vais aussi pouvoir le transformer. Les Hommes vont décider ou non d’agir avec sagesse et engager, en ce sens, l’avenir de l’humanité . Comme le disait Rabelais : “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme” . Si l’on continue à fond dans la consommation , le plastique , les énergies fossiles , etc., nos enfants, petits-enfants, et plusieurs pays du monde vont être confrontés à de sérieux problèmes comme le manque d’eau , les canicules , les migrations et la désertification de certaines régions .

La conscience est un élément clé de notre interaction avec les autres et nous permet de mesurer au mieux la position que nous devons adopter. Par conséquent, si je vomis sur les chaussures de Tanguy, il y a de fortes chances qu’il ne soit pas très heureux… En outre, la conscience est également portée vers l’ouverture et l’autre , car elle ne peut pas exister seule sans se poser sur quelque chose ou quelqu’un. Selon Husserl , elle est intentionnelle , c’est-à-dire qu’elle a besoin de se poser sur un objet ou une réalité, voire sur elle-même , pour exister. Cependant, comme l’a dit Husserl, “toute conscience est conscience de quelque chose” , ce qui signifie que la conscience est également sélective . Pour Bergson , la conscience est un choix intérieur qui sélectionne les souvenirs appropriés à la situation actuelle.

Lorsque je vis une situation, ma mémoire va sélectionner tout un tas de souvenirs qui vont me permettre de vivre au mieux cette situation. Par exemple, le jour de mon mariage, je vais me souvenir du jour où j’ai rencontré mon amoureux, de notre première fois et peut-être même de la scène de Sex and the City où Carrie frappe Big avec son bouquet de mariée… Bien que parfois, la conscience nous joue des tours . En résumé, pour Bergson, la conscience est un choix dans la mesure où elle sélectionne dans ma mémoire les souvenirs qui me permettent ou non de m’adapter à la situation actuelle.

De manière plus générale, la conscience nous permet de faire des choix libres et de choisir notre propre chemin dans la vie. Si être libre, c’est penser par soi-même sans l’influence d’une quelconque autorité, posséder la distance et l’esprit critique qui nous permettent de faire des choix qui engagent notre responsabilité, alors la conscience contribue à la libération de l’Homme.

En conclusion, la conscience est un élément clé de notre interaction avec le monde qui nous entoure. Elle nous permet de faire des choix éclairés , de nous adapter à des situations et de nous libérer des influences extérieures . Et finalement, je suis soulagé de ne pas avoir à passer ma vie dans un bocal comme un poisson rouge !

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Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

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La conscience fait-elle de l’homme une exception ?

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La question de la conscience humaine a toujours été un sujet de débat passionnant et complexe en philosophie. C’est une question qui soulève des interrogations sur la nature de l’homme, sa place dans l’univers et sa relation avec les autres êtres vivants. En particulier, la question de savoir si la conscience fait de l’homme une exception est une question qui suscite de nombreuses réflexions. Pour y répondre, il est nécessaire d’examiner d’abord la nature de la conscience et la manière dont elle se manifeste chez l’homme, puis de comparer la conscience humaine à celle des animaux, avant de se pencher sur la question de savoir si la conscience fait de l’homme une exception et, enfin, de remettre en question cette idée.

I. L’homme et la conscience : définitions et interactions

La conscience est généralement définie comme la capacité de percevoir et de réfléchir sur son propre état mental. C’est une capacité qui nous permet de nous comprendre nous-mêmes et le monde qui nous entoure. L’homme, en tant qu’être conscient, est capable de se comprendre lui-même et de comprendre le monde qui l’entoure. Il est capable de réfléchir sur ses propres pensées et actions, et de prendre des décisions en fonction de ces réflexions.

La conscience est également ce qui nous permet de distinguer le bien du mal, le juste de l’injuste. C’est elle qui nous permet de faire des choix moraux et éthiques. L’homme, en tant qu’être conscient, est capable de faire des choix moraux et éthiques. Il est capable de distinguer le bien du mal, le juste de l’injuste, et de prendre des décisions en fonction de ces distinctions.

Enfin, la conscience est ce qui nous permet de nous sentir connectés aux autres. C’est elle qui nous permet de ressentir de l’empathie pour les autres, de comprendre leurs sentiments et leurs pensées. L’homme, en tant qu’être conscient, est capable de ressentir de l’empathie pour les autres. Il est capable de comprendre les sentiments et les pensées des autres, et de se sentir connecté à eux.

II. La conscience humaine face à la conscience animale : une distinction fondamentale ?

La question de savoir si la conscience humaine est fondamentalement différente de la conscience animale est une question complexe. D’une part, il est clair que les animaux sont capables de percevoir le monde qui les entoure, de ressentir des émotions et de prendre des décisions en fonction de ces perceptions et émotions. D’autre part, il est également clair que la conscience humaine est capable de choses que la conscience animale ne semble pas être capable de faire.

Par exemple, l’homme est capable de réfléchir sur ses propres pensées et actions, de faire des choix moraux et éthiques, et de se sentir connecté aux autres de manière empathique. Ces capacités semblent être uniques à l’homme et ne sont pas présentes chez les animaux. Cependant, il est également possible que nous ne comprenions pas encore pleinement la nature de la conscience animale. Comme le disait le philosophe Ludwig Wittgenstein, « Si un lion pouvait parler, nous ne pourrions pas le comprendre ». Cela suggère que la conscience animale pourrait être plus complexe et plus profonde que nous ne le pensons.

III. L’exception humaine : la conscience comme marqueur de notre singularité

Si la conscience humaine est fondamentalement différente de la conscience animale, alors cela pourrait faire de l’homme une exception. La capacité de l’homme à réfléchir sur ses propres pensées et actions, à faire des choix moraux et éthiques, et à se sentir connecté aux autres de manière empathique pourrait être ce qui le distingue des autres êtres vivants.

Cette idée est soutenue par de nombreux philosophes et penseurs. Par exemple, René Descartes a soutenu que l’homme est une exception en raison de sa capacité à penser. Il a écrit : « Je pense, donc je suis ». Cela suggère que la capacité de penser, et donc de conscience, est ce qui fait de l’homme une exception.

IV. Remise en question de l’exception humaine : les limites de la conscience

Cependant, l’idée que la conscience fait de l’homme une exception peut être remise en question. D’une part, il est possible que nous ne comprenions pas encore pleinement la nature de la conscience animale. D’autre part, il est également possible que la conscience humaine ait ses limites.

Par exemple, l’homme est capable de faire des choix moraux et éthiques, mais il est également capable de commettre des actes immoraux et injustes. De même, l’homme est capable de se sentir connecté aux autres, mais il est également capable de se sentir isolé et déconnecté. Ces limites de la conscience humaine suggèrent que l’homme n’est peut-être pas une exception.

En conclusion, la question de savoir si la conscience fait de l’homme une exception est une question complexe et débattue. Il est clair que la conscience humaine est unique en son genre, capable de réflexions et de connexions que les animaux ne semblent pas posséder. Cependant, il est également possible que nous ne comprenions pas encore pleinement la nature de la conscience animale, et que la conscience humaine ait ses limites. Par conséquent, bien que la conscience puisse faire de l’homme une exception, cette exception est peut-être moins claire et moins absolue que nous ne le pensons.

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La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?

Dissertation complète, après correction. Note obtenue : 18/20. Appréciation : «Travail excellent. Une qualité d'analyse évidente.»

Selon Confucius, "La conscience est la lumière de l'intelligence qui permet de distinguer le bien du mal". Or, il n'est pas précisé si cette capacité de discernement est une force ou une faiblesse pour l'homme. De même, l'on peut être amené à se demander si la possibilité de se saisir soi-même, et d'avoir connaissance de ses actes, pensées et sentiments correspond à une liberté ou à une contrainte pour l'être humain. Ainsi, la conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ? Cette question nous pousse à nous demander si : en absence de tout sens moral, serions nous plus libres ? La conscience de soi, et du monde, engendre t-elle la souffrance ? La capacité de l'homme à juger ses actes est-elle à l'origine de sa liberté ? Si nous ne pouvions avoir conscience du monde qui nous entoure, ni de nos actes, aurions-nous moins de contraintes ? La conscience, qu'elle soit source de contrainte ou de liberté, semble être le fondement de la vie en société. L'enjeu de cette réflexion est donc la cohésion sociale. Nous étudierons tout d'abord la conscience comme origine de la liberté, pour ensuite se demander quelles sont les contraintes qu'elle impose à l'être humain. Au terme de cette réflexion, nous pourrons prendre position de manière plus affirmée dans la dernière partie du raisonnement.

Pour étudier la conscience en tant qu'origine de la liberté, il convient tout d'abord de dissocier deux types de conscience : la conscience psychologique, qui permet à chaque être humain d'avoir connaissance de lui-même, de ses actes et pensées, ainsi que du monde qui l'entoure. La conscience morale, quant à elle, est la faculté qu’a l’homme de discerner le bien du mal, de juger les autres, ou soi-même. La première, en rendant l’homme conscient de lui-même et des autres, ainsi que de ses actes, lui permet un retour sur lui-même. Ce retour rend possible l’analyse du passé et l’anticipation du futur à un instant présent. Cette triple dimension oblige chaque être humain à avoir connaissance des conséquences de ses actes, que ce soit à court ou long terme, ce qui le rend responsable de son comportement. Or, cette responsabilité prouve que chaque homme peut choisir sciemment ses actes, en toute connaissance de cause, il est donc libre de choisir. La conscience psychologique semble donc être à l’origine de la liberté de choix caractéristique de l’être humain. Ensuite, la conscience morale, définie par Rousseau comme « le juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu », correspond à la capacité de jugement présente chez l’homme. Rousseau décrit cette faculté comme un principe inné, de justice et de vertu, comme une impulsion primitive, qui est à l’âme ce que l’instinct est au corps. Cette impulsion, ce principe, régi par nos valeurs morales, permet donc un choix immédiat, conforme à nos aspirations. Le fait d’être doté de cette faculté de discernement immédiate qu’est la conscience morale, confère donc à l’homme une liberté quasi-totale de choix. La capacité de l’homme à juger ses actes semble donc bien être à l’origine de sa liberté.

De plus, selon Freud, la conscience n’est qu’une partie négligeable de l’esprit, régi principalement par les pensées ou les actes inconscients, tels les lapsus ou les rêves. Or, il affirme qu’aucun homme ne peut avoir de prise sur cette partie de son esprit, comme il en a sur la conscience. L’acte inconscient, indépendant de sa volonté, n’est donc pas choisi, alors que la conscience, quant à elle, est la source d’une liberté véritable. Sartre, bien qu’opposé à la théorie de Freud, appuie également cette thèse selon laquelle la conscience est à l’origine de la liberté. Au contraire de Freud, il affirme que tous les actes et les pensées d’un individu sont conscients. Donc l’homme selon Sartre est radicalement liber car il est conscient.

Nietzsche appui également cette théorie, en définissant la conscience comme l’élément permettant à l’être humain de connaître et d’exprimer ses besoins en toute liberté. La conscience selon Nietzsche élève donc l’homme en lui conférant ce statut d’homme libre, capable d’élaborer des stratégies de groupe grâce à ce réseau de communications qu’est la conscience.

Au terme de cette première réflexion, la conscience, en permettant à l’homme d’avoir connaissance de lui-même ainsi que du monde qui l’entoure, semble être la source de la liberté de choix inhérente à l’individu. Cependant, cette volonté peut-elle réellement être qualifiée de libre ? Les facteurs extérieurs, interférant avec la conscience, ne constituent ils pas des barrières, des contraintes ?

Ainsi, la conscience psychologique, qui peut être à l’origine d’une certaine liberté confronte néanmoins l’individu à son passé et à son avenir. Cette confrontation peut être la source d’une réelle souffrance, d’une angoisse existentialiste. Cette angoisse peut se manifester par des remords, des regrets, de la mauvaise conscience, ou même des doutes face à l’avenir. Par exemple, un individu qui doute en permanence de la pertinence de ses choix, de leur impact dans le futur, peut se retrouver comme bloqué, en pouvant plus avancer. La conscience que chaque être a de soi et du monde peut donc être à l’origine d’une terrible souffrance, et la conscience se matérialise alors comme une barrière qui empêche d’avancer, une réelle contrainte.

De plus, l’origine de la conscience peut avoir des répercussions sur la liberté présupposée qu’elle confère à l’être humain. Ainsi, Marx, en définissant la conscience comme un produit social, annihile cette notion de liberté propre à l’individu. En effet, selon lui, la conscience apparaît chez chaque homme à l’issue d’un processus de création. La conscience serait donc constituée d’un ensemble de notions pré formatées, inculquées par la société jusqu’à ce qu’elles deviennent partie intégrante d’un individu. Or, si les valeurs morales selon lesquelles chaque individu pense et agit ne sont pas les siennes, mais celles de la société, on ne peut donc pas considérer sa conduite comme libre. Le comportement de chaque être humain apparaît donc comme régi par la société dans laquelle il a évolué. Ainsi, dans certaines sociétés, une conduite peut apparaître comme honteuse ou inavouable, alors que dans d’autres elle sera considérée comme normale et légitime. Dans ce cas, l’individu qui ne se sent pas conforme aux valeurs morales que lui a inculqué la société peut se sentir rejeté, et voir s’opérer une rupture du lien social. Si comme l’explique Marx, « la conscience est d’emblée un produit social », elle peut donc constituer une contrainte au plein épanouissement de l’individu. Donc, il semble qu’en absence de tout sens moral, l’être humain serait plus libre qu’il ne l’est en possédant une conscience.

Mais, la conscience ne traduit pas uniquement les valeurs morales inculquées par la société. Elle est aussi l’expression des idéaux et des interdits parentaux comme l’affirme Freud. Selon lui, l’intériorisation des exigences et limites parentales, qui équivaut au Sur-Moi, constitue la conscience. Le Sur Moi, en quelque sorte l’idéal selon lequel chaque individu se rêve, peut être à l’origine d’une terrible souffrance. Ainsi, lorsque le sujet prend conscience de l’écart entre son Sur Moi et sa réalité physique et psychique, il peut s’ensuivre deux réactions : le déni, correspondant au bovarysme, ou le sentiment d’échec. Or, toutes deux conduisent à une réelle souffrance. L’homme peut donc vivre avec cette conscience comme avec un fardeau.

De plus, selon Alain, tout acte de conscience correspond à un jugement, c'est-à-dire une activité morale. Or d’après lui, le jugement est formaté par la société, la religion, la culture, l’éducation de chaque individu. Alors, on peut s’interroger sur la valeur réelle de ce jugement, et donc, de l’existence d’une volonté libre chez chaque individu . Or, si cette volonté libre n’existe pas, la conscience se matérialiserait donc comme un frein au bien être de chaque individu, comme une contrainte l’empêchant d’agir librement. Ainsi, si nous n’avions conscience du monde qui nous entoure, nous aurions vraisemblablement moins de contraintes. Par exemple, dans le cas d’autisme, ou de folie, l’individu n’ayant pas conscience du monde extérieur, sa conscience morale se développe sans l’influence de la société, des parents ou de tous les facteurs extérieurs. Le sujet ne possède donc pas les mêmes valeurs morales que ses concitoyens, à l’image d’un enfant dont la conscience n’a pas encore été formatée.

Au terme de ce développement, nous pouvons nous positionner en faveur de l’idée selon laquelle la conscience serait une source de contraintes. En effet, même si la conscience permet une certaine liberté de choix, celle-ci n’est que relative, car la conscience semble être de l’ordre de l’acquis. Comme le dit Durkheim : « A travers notre conscience, nous obéissons à cette réalité sociale qui nous forme ». Ainsi, chaque individu n’est pas libre, mais régi par des valeurs morales qui ne sont pas les siennes, mais au contraire, celles de la société qui l’a éduqué. Alors, la conscience constitue une contrainte à l’expression libre de ses pensées, de ses besoins, et à la réalisation absolue de ses actes.

Cette idée selon laquelle la conscience morale constituerait une contrainte est confirmée par la théorie de Freud, théorie selon laquelle il existerait un inconscient, contenant toutes les pulsions, les évènements refoulés par la conscience car contraires à nos aspirations morales. Ainsi, l’existence de l’inconscient prouve que la conscience constitue une contrainte au développement et à l’épanouissement de chaque individu, en empêchant l’expression libre des pensées et sentiments en désaccord avec ses aspirations morales.

Au contraire, l’absence de conscience signifierait l’absence de barrières morales. L’instinct reprendrait donc le dessus sur la conscience, et le comportement de chaque individu serait régi non plus par les valeurs inculquées par la société, mais par les instincts primitifs de l’homme. Ainsi, dans une logique de survie, comme par exemple en temps de guerre, l’homme peut agir sans contraintes et obéir à ses pulsions primitives. Par exemple, lors d’un crash aérien dans les Andes pendant les années 1970, les rescapés ont été contraints, pour survivre de se livrer à l’anthropophagie. Tous ont confirmé que cette pratique était contraire à leurs valeurs morales, mais que leur instinct avait prédominé sur leur conscience. Ainsi, dans un contexte particulier, tout homme peut se retrouver libéré de toute contrainte d’ordre moral, mais cela n’a lieu que lorsque la conscience s’efface pour laisser place à l’instinct. Donc il semble fortement que la conscience soit une source de contrainte.

En conclusion, il apparaît comme vraisemblable que la conscience soit la source d’une certaine liberté de choix chez l’être humain. Cependant, ces choix sont régis par des valeurs morales, à travers lesquelles, chez chaque individu, différents facteurs extérieurs s’expriment. Donc tout homme est guidé par une conscience qui n’est pas la sienne dans sa totalité. Ainsi, en absence de tout sens moral, nous serions vraisemblablement plus libres. Cependant, c’est bien la capacité de l’homme à juger ses actes qui est à l’origine de sa liberté. La conscience de soi, et du monde, peut néanmoins, dans certains cas, engendrer la souffrance. Et si, nous ne pouvions avoir conscience du monde qui nous entoure, nous aurions visiblement moins de contraintes. Donc la conscience est source de contrainte chez l’être humain. Cependant, ces contraintes sont indispensables à la vie en société, et permettent le respect des libertés de chacun. L’enjeu de cette réflexion était donc bien la cohésion sociale. Cependant, si la conscience est source de contraintes d’ordre moral, peut on pour autant affirmer que les criminels qui agissent de sang-froid ne possèdent pas ces valeurs morales, et donc que leur esprit est dépourvu de conscience ?

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Corrigés du bac philo – filière générale : “L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?”

L’inconscient échappe par définition à la conscience. Mais n’y a-t-il pas malgré tout des moyens, directs et indirects, d’accéder à une forme de connaissance des mécanismes cachés de la psyché humaine ? Apolline Guillot, agrégée de philosophie, propose un plan pour répondre à ce sujet tombé au baccalauréat 2021. Elle insiste notamment sur l’importance de l’interprétation : si la psychanalyse n’est pas une science, elle propose en tout cas des outils théoriques permettant aux patients de mieux se connaître, voire de guérir.

Proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

  • Principales notions du programme impliquées par le sujet : l’inconscient, la connaissance 
  • Auteurs : Nietzsche, Leibniz, Freud, Popper

Introduction

On peut définir la connaissance comme une activité par laquelle l’homme cherche d’une manière ou d’une autre à saisir un phénomène par la pensée. Cette compréhension est associée à des représentations sensibles ou intellectuelles, mais est toujours gouvernée par une conscience qui appréhende le monde qui l’entoure. La connaissance s’oppose à l’ignorance, qu’on peut définir comme un manque d’expérience ou de discernement dans un domaine donné.

L’inconscient, de son côté, peut renvoyer à différentes choses. On appelle « inconscient » les contenus perceptifs ou cognitifs qui n’ont pas ou pas encore accédé à la conscience. En ce premier sens, ce terme désigne donc un état défini par la négative, comme une simple privation temporaire ou définitive de conscience. Mais le concept d’inconscient, tel qu’il a été théorisé au tournant du XX e siècle par la psychanalyse, renvoie à une réalité psychique avec un mode de fonctionnement et des caractéristiques propres. Cette réalité psychique n’est pas seulement inaccessible par la conscience. Elle y résiste positivement, dynamiquement.

Si la connaissance est la saisie d’un phénomène par une conscience et que l’inconscient est ce qui se dérobe – accidentellement ou activement – à cette conscience, il semble donc impossible, voire contradictoire, d’accéder à une connaissance de l’inconscient ! Cependant, le fait même qu’on puisse nommer et même décrire, à la manière de Freud, les structures de notre inconscient, signifie bien que nous en avons peut-être une forme de connaissance.

Nous nous demanderons donc si nous sommes condamnés à deviner ou à supposer notre inconscient sans jamais le connaître, ou bien si nous pouvons y avoir accès par une forme de savoir.

Dans un premier temps, nous verrons que l’inconscient, défini comme une simple privation de conscience, ne peut pas être connu de manière positive et systématique. Cependant, si l’on postule que l’inconscient est un phénomène parmi d’autres, dont les effets s’observent par les médecins et les psychanalystes, alors il devient possible d’en produire une connaissance globale. Cette connaissance n’a rien à voir avec la démarche hypothético-déductive qu’on trouve en science, ni même avec l’intuition sensible du monde qui nous entoure. Nous verrons dans un troisième temps qu’elle se construit par chaque individu de manière indirecte, à travers le langage.

Première partie / L’inconscient échappe par définition à la connaissance et la conscience

L’inconscient, s’il est défini comme un contenu perceptif ou cognitif qui échappe à la conscience, est pure négation de la conscience. Il ne peut donc pas apparaître comme un objet de connaissance à part entière.

Leibniz constate déjà, dans les Nouveaux essais sur l’entendement humain , que nous sommes incapables de saisir consciemment toutes nos perceptions. Il donne l’exemple du bruit des vagues : lorsqu’on entend le ressac, on entend en réalité un nombre infini de bruits de petites vaguelettes, des gouttes qui les composent, dont on est simplement incapable d’avoir conscience.

L’inconscient, dans cette définition, peut être assimilé à une zone de notre esprit qui comporte toutes les perceptions et les représentations auxquelles nous n’avons pas immédiatement accès. C’est une sorte de trésor caché de notre esprit.

Transition :  Mais les contenus dont nous n’avons pas conscience sont-ils simplement dissimulés dans les recoins de notre esprit, ou se dérobent-ils activement ? S’il est si difficile d’avoir accès à certaines de nos motivations profondes ou à des souvenirs enfouis, n’est-ce pas que quelque chose, dans notre pensée, œuvre parfois contre notre conscience ?

Deuxième partie / L’inconscient est aussi une force dynamique qui peut être saisie de manière indirecte

C’est l’hypothèse que formule Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal , lorsqu’il constate : «  Une pensée ne vient que quand elle veut, et non pas quand moi je le veux.  » Si c’est la pensée qui décide quand se montrer ou se dérober, il y a peut-être une part de notre inconscient qui se refuse activement à notre conscience, comme s’il y avait quelque chose à cacher .

C’est justement cette composante active de l’inconscient, dynamique, que Freud tente de théoriser. Il développe notamment la notion de Ça (nos désirs inconscients) et de Surmoi (les interdits que nous avons intériorisés) pour expliquer la position instable et tiraillée du Moi, pouvant mener à des névroses ou des psychoses.

Le concept d’inconscient a donc une place dans la connaissance : il est le postulat de la théorie psychanalytique. En ce sens, l’inconscient n’échappe pas à une forme de connaissance : il est l’objet même de la psychanalyse, qui aura une longue postérité après Freud, avec par exemple Jung ou Melanie Klein.

Transition :  La psychanalyse ne fait toutefois pas l’unanimité. Est-ce une science ? Le philosophe des sciences Karl Popper fait ce reproche à Freud : pour lui, l’inconscient ne peut pas prétendre à une connaissance quelconque, mais il est simple objet de discours, qui ne s’ouvre pas à sa propre falsification. Cependant, faut-il qu’une discipline soit une science pour permettre d’offrir une forme de connaissance ? Pas nécessairement. La cure psychanalytique montre qu’il est possible de connaître l’inconscient indirectement, en observant ses effets dans notre vie quotidienne, sur notre corps et notre langage notamment.

Troisième partie / Il est possible d’avoir accès à des manifestations de l’inconscient par l’analyse du corps et du langage

Contrairement à la physique ou la biologie, la connaissance de l’inconscient n’est pas la rencontre pure et simple d’une conscience et d’un phénomène observable extérieur à elle. Il faut donc dépasser le schéma classique de la connaissance « Sujet / Objet ».

Comment faire ? En analysant les traces, les manifestations de l’inconscient. Le Sujet se prend comme objet lui-même, à travers divers éléments qui émanent de lui : rêves, lapsus, actes manqués, symptômes, fantasmes sexuels, etc. Ces symptômes expriment un désir refoulé de la conscience, c’est-à-dire de l’inconscient.

La cure analytique doit permettre d’interpréter l’inconscient. Freud, dans L’Interprétation des rêves , donne des pistes pour décoder ce que l’inconscient exprime. Le Sujet peut ainsi se comprendre, mais il a besoin d’un médiateur (le psychanalyste) pour rendre transparent ce qui est a priori opaque à sa conscience.

Conclusion 

Si l’on définit l’inconscient comme une simple privation de conscience, alors il semble difficile de le connaître comme on connaît d’autres phénomènes qui nous entourent. Si au contraire, on s’y intéresse comme à une force psychique ou un principe explicatif, il semble possible d’en décrire les structures et le fonctionnement objectif. Nous avons vu que d’après la théorie psychanalytique, nous avons tous un inconscient structuré à peu près de la même manière. 

Cependant, nous avons également compris que le concept même d’inconscient déjouait l’opposition « Sujet / Objet » qui est à la base de la définition de la connaissance. La connaissance de l’inconscient va de pair avec la naissance d’un Sujet qui, sans pouvoir être totalement transparent à lui-même, se construit autour d’un récit psychanalytique.

Retrouvez l'ensemble des corrigés de l’épreuve du Bac philo 2021 :

➤ filières générales :.

Discuter, est-ce renoncer à la violence ?

L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?

Sommes-nous responsables de l’avenir ?

Commentaire de texte : De la division du travail social (1893) d’Émile Durkheim.

➤ Filière technologiques :

Est-il toujours injuste de désobéir aux lois ?

Savoir, est-ce ne rien croire ?

La technique nous libère-t-elle de la nature ?

Commentaire de texte : Le poète et l’activité de fantaisie (1907), de Sigmund Freud .

Expresso : les parcours interactifs

une dissertation sur la conscience

Kant et le devoir

Sur le même sujet, l’inconscient.

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La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

Amérique du Nord 2022 • Dissertation

Sprint final

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Amérique du Nord • Mai 2022

La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

dissertation

4 heures

Intérêt du sujet • Ce sujet classique confronte la « conscience », que nous possédons, au « bonheur », que nous recherchons : ce qui nous définit comme êtres humains nous empêche-t-il d’atteindre ce qui donne sens à notre vie ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet.

Du latin cum scientia (« avec science »), la conscience est de façon générale associée à un savoir (perception du monde, connaissance de soi) : c’est d’abord la lucidité sur ce qu’on est et ce qu’on peut espérer.

La conscience morale impose des limites à nos actions et la conscience du temps peut empêcher de goûter l’instant présent.

Faire obstacle

Faire obstacle, c’est constituer un empêchement : rendre impossible ou du moins difficile, mettre des bornes, poser une limite, interdire, détourner, décourager.

Du latin bonum augurium , le bonheur est un objectif soumis à beaucoup d’aléas, comme le connote le mot heur (« sort », « chance », « fortune ») en français classique.

S’il est difficile d’en définir concrètement les conditions, le bonheur est représenté comme un idéal offrant la plénitude d’une satisfaction durable, intense et variée.

Dégager la problématique

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Construire un plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. La conscience morale est un obstacle au bonheur; Exemple du remords : la « mauvaise conscience » est un obstacle d’autant plus puissant qu’il est intérieur.La conscience morale impose de relativiser la quête du bonheur et de la subordonner au respect du devoir.; Ligne 2 : 2. La conscience nous expose au malheur; La conscience nous montre notre finitude : l’homme est essentiellement malheureux et inquiet.Notre fardeau le plus terrible est la conscience du temps : poids de la mémoire, anticipation de la mort.; Ligne 3 : 3. Le bonheur est propre à l’être conscient; Le bonheur n’est pas la satisfaction : le sentiment de notre dignité compte davantage que le plaisir.Devenir plus conscients nous rend plus forts, plus autonomes et donc potentiellement plus heureux.;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

[Reformulation du sujet] Le sort dresse parfois des embûches sur le chemin que nous essayons d’emprunter pour parvenir au bonheur. Mais il existe peut-être aussi un empêchement plus fondamental qui fait de ce chemin une impasse : la conscience fait-elle obstacle au bonheur ? [Définition des termes du sujet] Nous rêvons d’une satisfaction pleine et entière, suffisamment durable, intense et variée. Mais en offrant une connaissance du monde et de soi, la conscience nous rend lucides sur nos limites et sur ce que nous pouvons espérer. [Problématique] Le fait de distinguer le bien et le mal, de constater notre fragilité et le temps qui passe ne réduit-il pas considérablement nos perspectives de bonheur ? Ou bien doit-on au contraire chercher dans le renforcement de la conscience la voie d’une vie humaine parfaitement accomplie ? [Annonce du plan] Nous commencerons par voir en quoi le fait d’être conscients de nos devoirs entrave la quête du bonheur, puis pourquoi la conscience fait de l’homme un être inquiet. Nous verrons enfin qu’un bonheur véritable est lié au renforcement de la conscience.

1. La conscience morale est un obstacle au bonheur

A. l’obstacle intérieur de la mauvaise conscience.

La conscience morale nous rend attentifs à des valeurs relatives au bien et au mal, et nous impose de conformer notre conduite à certaines normes. Dans le cas contraire, on s’expose au blâme des autres – ce qui n’est pas le meilleur calcul pour être heureux – mais aussi et surtout au remords , ce tourment qui nous ronge lorsqu’on a « mauvaise conscience ».

Du latin remordere , le remords signifie littéralement la morsure renouvelée, voire incessante de la conscience.

Pour Aristote, dans l’ Éthique à Nicomaque , un homme méchant ne peut pas être heureux, car une partie de son âme accuse l’autre partie et le déchire au point de le rendre ennemi de lui-même . La conscience est un juge sévère qui empêche de goûter le bonheur acquis de mauvaise façon : l’obstacle est insurmontable précisément parce qu’il est intérieur.

B. La subordination du bonheur au devoir

Il nous faut relativiser l’importance du bonheur et considérer d’abord le respect du devoir . Certaines voies vers le bonheur nous sont interdites lorsque les satisfactions visées sont égoïstes ou dégradantes, pour notre personne ou celle des autres. Kant dit que l’ impératif moral est « catégorique » : il constitue une limite indiscutable que nous posons nous-mêmes à nos actions.

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« Agis de telle manière que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen » (Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs ).

La recherche du bonheur doit être subordonnée au respect du devoir. Cela ne signifie pas que l’une et l’autre soient incompatibles, puisque le fait d’avoir bien agi produit un contentement qui est, selon Kant, un « analogue du bonheur ». Mais « bonheur » et « vertu » sont souvent difficiles à concilier .

Le secret de fabrication

Illustrez le propos par un exemple : dans Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean renonce à son bonheur et se livre à la police pour éviter qu’un sosie soit envoyé au bagne à sa place.

[Transition] La conscience morale fait obstacle à la recherche du bonheur, car elle lui impose des limites et prive l’individu qui les transgresse d’une satisfaction entière. Faut-il aller plus loin et dire que la conscience nous expose au malheur ?

2. La conscience nous expose au malheur

A. conscience et finitude.

Le regard qu’un être conscient porte sur lui-même est valorisant : comme on l’a observé, penser fait la grandeur de l’homme. Mais la pensée nous dévoile aussi notre finitude  : « la grandeur de l’homme est grande en ce qu’ il se connaît misérable  », note amèrement Pascal dans ses Pensées .

La finitude est le caractère de ce qui est fini, au sens de limité. On emploie le terme pour qualifier la condition humaine, habitée par la conscience du temps et de la mort.

Selon Schopenhauer , cette limitation fait de l’humain un être essentiellement malheureux , habité par un manque qui ne lui laisse que quelques rares moments de répit. Conscience rime avec souffrance. Comme il l’indique dans Le Monde comme volonté et comme représentation , « l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience : or sans repos le véritable bonheur est impossible ».

B. L’existence humaine alourdie par le temps

La conscience du temps est décrite par Nietzsche comme un fardeau. À l’inverse de l’animal attaché au « piquet de l’instant », l’être humain est privé d’une légèreté dans laquelle il voit confusément le secret du bonheur. En proie à la nostalgie, aux regrets ou à la mélancolie, il subit son passé  : la mémoire est avantageuse pour la connaissance, mais pas pour le bonheur.

La conscience ouvre aussi à l’avenir . Elle est « soucieuse », car nous anticipons sans cesse un après dans lequel nous nous projetons. Or nous savons bien que l’ultime possibilité qui nous attend est la mort , qui suscite en nous de l’« angoisse ». Au rebours d’Épicure qui proclamait que « la mort n’est rien pour nous » et que le bonheur est possible à condition de vivre au présent, les philosophes de l’existence insistent sur l’incertitude, voire le désespoir, qui hante l’esprit humain.

Les penseurs «  existentialistes » comme Kierkegaard, Heidegger ou Sartre prennent pour point de départ la fragilité de l’existence humaine.

[Transition] La conscience fait obstacle à un bonheur simple qui semblait à portée de main. Mais est-elle incompatible avec un bonheur plus complexe qui nous serait propre ?

3. Le bonheur est propre à l’être conscient

A. bonheur et satisfaction.

Introduisez une distinction entre « bonheur » et « satisfaction » pour envisager le problème sous un nouvel angle.

Si la définition du bonheur n’est jamais tout à fait claire et varie d’un individu à un autre, Mill observe qu’elle est toujours assez riche pour ne pas se réduire à la satisfaction , c’est-à-dire aux plaisirs élémentaires qui nous sont communs avec les animaux (manger, boire, etc.). Le bonheur que nous cherchons inclut aussi la connaissance du monde et de soi, les arts, les relations sociales et amoureuses, le bien-être social, etc.

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« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait » (Mill, L’Utilitarisme )

Si nous nous heurtons à de nombreux obstacles dans notre quête, c’est tout simplement parce que nos ambitions sont plus élevées  : elles ne sont peut-être pas toutes susceptibles d’être comblées, mais cette incomplétude est compensée par la conscience de notre dignité . Nos moyens aussi sont plus élevés, puisque notre intelligence nous permet de calculer au mieux comment être heureux, individuellement et collectivement.

B. Le renforcement de la conscience

Selon Freud, l’incapacité de certains individus à trouver l’épanouissement, ou ne serait-ce que l’équilibre psychique, ne doit pas être mise sur le compte de la conscience, mais sur celui de l’inconscient . Les symptômes tels que les angoisses, phobies, obsessions, épuisement dépressif, etc., sont le fait de désirs refoulés qui reviennent se manifester de façon voilée, et dont il s’agit de comprendre le sens .

La voie à privilégier est donc le renforcement de la conscience et non son effacement : il faut « rendre conscient l’inconscient », élargir notre champ de conscience en devenant plus lucides sur nous-mêmes, sur notre histoire et nos désirs secrets afin de devenir plus libres et plus heureux .

Le sacrifice de la conscience n’est ni possible ni souhaitable, car celle-ci définit l’être humain. Loin de constituer un obstacle à toute forme de contentement, le renforcement de la conscience est le moyen par lequel nous pouvons nous rapprocher du bonheur qui nous est propre.

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Exemples de sujets de dissertation en Philosophie sur la conscience

Liste de 10 exemples de sujets de dissertation sur la conscience : est-ce que la conscience est la condition pour séparer l'Homme de l'animal ? La conscience est-elle la condition du sentiment de soi ? Etc.

Dissertation sur la conscience

Credit Photo : Unsplash Morgan Housel

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Documents et références sur la conscience sur Pimido

  • La conscience
  • L'inconscient statique, dynamique et la conscience

1)    Est-ce que la conscience est la condition pour séparer l'Homme de l'animal ?

I-    L'Homme est un animal (rappeler la nature biologique de l'Homme et sa ressemblance étroite avec les grands singes notamment) II-    Parler de la conscience réflexive (humain) et de la conscience préréflexive (animaux) III-    mais peut-il vraiment transcender sa part d'animalité ?

  • Dissertation philosophique - La conscience nous exclut-elle de l'animalité ?

2)    La conscience est-elle la condition du sentiment de soi ?

I-    Cogito ergo sum : Je pense donc je suis . II-    Mais est-ce que penser suffit à être sûrs que nous sommes nous-mêmes ? Parler du Malin Génie de Descartes III-    Conclusion : l'on ne peut vraiment être sûrs que nous existons, la conscience n'étant pas suffisante à cela. Alors qu'est-ce qui existe ?

3)    L'inconscient est-il ce qui nous sépare de nous-mêmes ?

I-    L' inconscient est une part entière, constitutive et non négligeable de notre psyché ( Jung, Freud ). II-    Mais nous ne sommes pas qu'action, nous sommes réflexion, et lors de nos observations nous ne sommes plus vraiment nous-mêmes, nous sommes hors de nous-mêmes ( ek-sistere , Sartre) III-    L'inconscient reste une part obscure et étrange de nous-mêmes, et semble être moins nous que notre conscience ; mais s'il fallait considérer l'inconscient comme étant nous, pourrions-nous nous considérer comme multiples ?

  • L'inconscient permet-il de nous définir autant que la conscience ?

4)    La conscience nous permet-elle de la transcender ?

I-    La conscience, c'est ce qui nous constitue (Freud), en tant qu'objet étant, qu'elle puisse se transcender et donc ne plus être elle-même est absurde. II-    Cependant, Nietzsche parle aisément du surhomme et de la capacité à nous transcender, de dépasser l' ek-sistere (l'observation passive et extérieure à soi) pour faire corps avec la volonté III-    La conscience nous permet de la transcender, mais jusqu'à quel point, et à quel prix ? Est-ce moral de le faire ?

5)    La conscience est-elle une connaissance ?

I-    Cogito Ergo Sum : Je pense donc je suis. Cette affirmation est, d'après Descartes, la seule connaissance que nous puissions avoir. II-    Cependant, que pouvons-nous savoir ? Sommes-nous en mesure de savoir ? ( Caverne de Platon ) III-    La conscience n'est peut-être pas une connaissance, mais la sagesse est sûrement le moyen d'acquérir le savoir.

6)    La conscience est-elle un frein à notre liberté ?

I-    La conscience semble être, au contraire, ce qui nous permet la liberté : nous ne sommes pas soumis à nos instincts comme les animaux (conscience réflexive, conscience préréflexive) II-    Cela dit, la conscience fait aussi que nous sommes conscients de nos actes, et par conséquent, que nous en sommes responsables. (Kant, le libre arbitre) III-    Puisque nous sommes privés de liberté à cause de notre conscience, alors les animaux sont-ils plus libres que nous-mêmes si moins capables ?

  • Essai sur les données immédiates de la conscience, Extrait - Henri Bergson (1889) - Le rapport de la liberté à la conscience humaine
  • Critique de la raison pratique - Kant (1788) - Dans quelle mesure la liberté humaine peut-elle nous accuser ?

7)    La vie est-elle une illusion perceptive ?

I-    La vie est la conséquence d'énormément de facteurs évolutionnistes (voir Darwin) et ne saurait être une illusion, elle est trop sophistiquée, et on peine à la comprendre. Ce que l'on perçoit est réel. II-    Caverne de Platon : et si ce qu'on voyait n'était qu'une illusion, et que seuls les plus sages pouvaient entrevoir le monde des idées. III-    Même si certains d'entre nous pouvaient voir la réalité, est-ce qu'avec notre matériel perceptif nous serions en mesure de dire que ce que nous voyons est la réalité, de manière exhaustive, et pas une interprétation de notre cerveau ?

8)    Le soi est-il une idée ou une réalité ?

I-    Le soi est un ensemble de perceptions qui font que nous avons le sentiment de nous. (Feuerbach, le sentiment de soi). Nous avons aussi une réalité biologique. II-    Mais le soi pourrait aussi être une idée : par nos normes sociales, nous approfondissant la croyance par laquelle nous sommes uniques (prénom, nom, documents permettant l'identification). Et qu'est-ce qui différencie deux jumeaux, qui ont la même empreinte digitale par exemple ? III-    Le soi est un mélange entre l'idée et la réalité ; jusqu'où peut s'étendre le sentiment de soi, puisque la limite est si floue ?

9)    Le soi est-il pluriel ?

I-    Le soi est censé être unique, perceptible (la substance, par Aristote) II-    Cependant, d'après Sartre et Feuerbach , nous pouvons nous appeler tout à tour par « je » ( subsistere ) et « tu » ( eksistere ) III-    Même si nous pouvons nous appeler par « tu » , ce sentiment de pluralité est-il une illusion, une métaphore ?

10)   La conscience est-elle la condition de la vie ? 

I-    Les animaux vivent, pourtant ils n'ont accès qu'à la conscience préréflexive II-    Mais comprenons mieux la question : les animaux ne font que survivre, c'est-à-dire suivre leurs instincts primaires. Les Hommes survivent et vivent, c'est-à-dire qu'ils font des choses non-nécessaires à la survie. III-    L' art , étant non-nécessaire à la survie et faisant donc partie de la vie, est-il finalement nécessaire ?

  • La Conscience et la vie, p.19-20 - Henri Bergson (1933)

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Définition du sujet et de la conscience d'après Descartes, Kant, Socrate, Hegel, Espinosa...

Par Olivier

Rédigé le 9 October 2010

8 minutes de lecture

une dissertation sur la conscience

  • 01. I /Descartes
  • 02. II/ Kant
  • 03. III/ Socrate
  • 04. IV/ Hegel
  • 05. V/ Espinosa

PHILOSOPHIE

LE SUJET ET LA CONSIENCE.

Ce cours est le fruit d'une prise de note continuelle. Je me suis efforcé d'étoffer la tournure et le contenu des phrases de manière à ce que rien d'important ne soit délaissé. Si vous remarquez des oublis, je vous invite à me les signaler !

Le cours est organisée par auteur, nous pourrons ainsi expliquer plus facilement les pensées de chacun de ses philosophes.

Sophie

I /Descartes

Pour étudier la notion de sujet, on peut se référer au philosophe Descartes. Né en 1596, mort en 1650, il est l'auteur de nombreux ouvrages philosophiques dont l'on retiendra les plus connus : le discours de la méthode ou les méditations métaphysiques .

Dans le discours de la méthode, l'auteur explique comment on l'homme doit procéder pour découvrir la vérité dans les sciences.

Descartes est l'auteur de la célèbre phrase «  Je pense donc je suis  », qui rend d'autant plus important la pensée qu'elle permet par son recours, de définir l'existence du sujet. Selon lui, le sujet est ce qui en nous fait surgir la pensée. L'homme serait constitué de plus, de deux substances bien distinctes : le corps et l'âme. Le corps correspondrait à la matière, incapable de penser, de raisonner et voué à disparaître au contraire de l'âme qui serait donc cette chose spirituelle qui ferait vivre le corps. On peut ainsi en déduire que le sujet se confond avec l'âme. Ainsi, si un homme pense, c'est qu'il est vêtu d'une âme .

'' On appelle en philosophie dualisme , le fait d'admettre deux principes différents pour expliquer la nature de l'homme. ''

A) Problématique

Comment Descartes démontre-t-il l'existence de l'âme et du sujet dans la mesure où l'âme n'est pas matérielle et qu'on ne peut la percevoir ?

En cours de philosophie en ligne , Descartes explique dans le discours de la méthode que les choses qui nous entoure ont une existence qui peut être remise en doute. D'une part, on s'aperçoit que ces choses se transforme constamment et n'ont aucune stabilité ce qui fait qu'il est impossible de les connaître véritablement et d'autre part que l'homme possède des moyens de connaissances dont certains sont imparfait comme les sens par exemple ( citation Descartes : « les sens nous trompe » ).

En revanche, il y a une chose qu'on ne peut pas mettre en doute, qui est indubitable, c'est l'existence du sujet qui pense . Il est donc plus certains de mieux connaître l'âme que le corps.

Chez Descartes, la pensée est une notion qui recouvre toutes les opérations intellectuelles qui peuvent surgir dans l'âme du sujet : imagination, volonté, colère, doute... Les pensées sont donc l'attribut principal de l'âme tout comme l'étendu est l'attribut principal du corps. L'attribut est une propriété de quelque chose qui s'oppose à la substance .

B) Exercice

Que pensez-vous des propos de Descartes lorsqu'il affirme que l'homme est composée de deux substances et que le corps est incapable de penser ? ( ce qui suit n'est pas le corrigé de l'exercice mais la suite du cours )

Besoin de progresser en cours philosophie ? 

Le sujet est un être qui a des sens, mais il possède également une raison . Pour Descartes, c'est la faculté qui permet au sujet de distinguer le vrai du faux. C'est donc un moyen de connaissance prépondérant d'où l'idée que Descartes soit considéré en philosophie comme un rationaliste .

La raison est donc la seule chose qui nous permette de découvrir la vérité ( d'où l'attachement des philosophes aux mathématiques qui permette d'acquérir des des raisonnements et des démonstrations parfaites ).

Les philosophes comme les scientifiques sont attachés à la raison car elle permet de réfléchir, de démontrer et de méditer par exemple sur des idées. Le but de la philosophie consiste pour le sujet à acquérir des connaissances qui demeurent absolument parfaite s.

Descartes met ainsi la connaissance en relation avec la sagesse , autrement dit, il est inutile de tout connaître ni de tout savoir , l'important est d'avoir les connaissances nécessaires pour vivre , des connaissances utiles ( domaine de la médecine par exemple qui est un art vital pour l'homme ).

Kant est un philosophe allemand qui a vécu au 18e siècle ( siècle des Lumières ). Il est l'auteur de trois livres importants : la critique de la raison pure, la critique de la raison pratique, la critique de la faculté de juger.

Pour Kant, la philosophie se ramène à trois problèmes qu'il faut tenter de résoudre :

1 : Que puis-je savoir ? ( revient à s'étendre sur les limites de la connaissance )

2 : Que dois-je faire ? ( problème posé par la morale )

3 : Que m'est-il permis d'espérer ? ( réflexion sur la religion )

Ces trois questions reviennent à s'interroger sur une seule et unique interrogation : qu'est-ce que l'Homme ? La philosophie devant prendre la forme d'une anthropologie ( étude de l' homme ).

Concernant le problème du sujet, pour Kant, le sujet est de nature inconnaissable car on ne peut en avoir une perception directe par les sens ( réalité métaphysique → qui est au-delà de la physique, au-delà de l'expérience ). Pour Kant, la connaissance scientifique repose sur l'observation et sur l'expérience ( manière de connaître les phénomènes ).

La science repose sur l'observation , c'est-à-dire sur la perception attentive des phénomènes pour en connaître leurs propriétés, leurs lois et leurs causes. En connaissant leurs lois, on est capable d'unir deux phénomènes différents .

La science permet pour Kant de reconnaître la réalité telle qu'elle est. Le sujet est animé par le désir de connaître pour comprendre la réalité. L'Homme dispose toutefois d'un pouvoir de connaissance limité : il ne peut pas tout savoir car bien des choses s'échappe de la perception, de l'expérience ou de l'observation . Pour Kant, par exemple, on ne peut pas résoudre le problème de la cosmologie ( étude de l'univers ) car les questions sur l'existence et le commencement de l'univers dépasse totalement le domaine de la connaissance humaine. Pour Kant, le savoir comporte donc une limite.

Selon lui, le sujet s'oppose à l'objet : dans la relation de connaissance, le sujet polarise vers l'objet et il faut distinguer deux choses :

1 : L'objet tel qu'il nous apparaît. ( le phénomène )

2 : L'objet tel qu'il est. ( le noumène )

Or, en science, on ne peut connaître que des phénomènes. Le noumène nous échappe toujours .

Au niveau de la morale, Kant indique aussi que le sujet est un être moral c'est-à-dire, un individu qui s'interroge sur les valeurs qui doivent guider l'action ( l'idée du deuxième ouvrage ). Le sujet doit se demander comment il doit agir dans la vie . On doit donc définir ce qui est bien et ce qui est mal. Des valeurs peuvent avoir un consensus : le respect, le courage ( capacité à affronter un danger en surmontant sa peur pour le vaincre ) ...

Pour Kant, le premier principe de morale est le respect : respecter les autres, chaque homme a une dignité, une raison... L'être humain se caractérise par une certaine autonomie : l'Homme se dicte sa propre loi de conduite, il est capable d'agir seul.

Une société ne peut de plus, pas fonctionner sans valeurs morales . Elle doit avoir des valeurs universelles . Chez Kant, il y a une certaine réflexion sur le droit. Selon lui, le sujet peut aussi être définit à partir du droit. Pour fonctionner dans une société bien organisée, des Lois doivent gouverner des relations entre les individus . On pourrait définit les Lois comme un ensemble de règles que chacun doit respecter.

EXERCICE : Si l'on part sur l'idée, qu'il n'existe pas de société sans règles et sans droits, comment désigner ceux qui font les Lois et quelles doivent être les qualités des législateurs ? ( ce qui suit n'est pas le corrigé de l'exercice mais la suite du cours )

III/ Socrate

Selon Socrate, le philosophe doit s'intéresser à sa propre subjectivité . Ceci signifie qu'il doit orienter son attention non plus sur les choses extérieures qui s'offre à sa perception sensible mais doit au contraire chercher à connaître sa propre nature . Néanmoins est-il possible comme le préconise Socrate, de se connaître soi-même ?

Oui, en s'analysant aussi bien dans sa conduite que dans la façon qu'on pense : le philosophe Auguste Comte appellera introspection la faculté à regarder à l'intérieur de soi pour reconnaître ses particularités .

Georg Wilhelm Friedrich Hegel (1770-1831) est un philosophe allemand . Son œuvre, postérieure à celle de Kant, est l'une des plus représentatives de l'Idéalisme allemand et a eu une influence décisive sur l'ensemble de la philosophie contemporaine.

Hegel se demande comment l'homme acquiert la conscience de lui-même . Dans sa réflexion sur la conscience, il part d'une constatation : l'homme est un être doué de conscience et qui pense. Hegel distingue chez l'homme, une double existence : l'homme existe d'une part au même titre que les choses de la nature mais d'autre part existe aussi pour soi . Il se contemple, se représente à lui-même, pense et n'est est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. Pour Hegel, ce qui est d'ordre spirituelle, est supérieur à ce qui est d'ordre naturel . L'homme possède une double conscience :

1 : La conscience théorique . ( intellectuelle )

2 : La conscience pratique . ( Morale )

Cette distinction vous paraît-elle justifiée ou est-ce la même conscience qui est à la fois pratique et théorique ?

V/ Espinosa

Baruch Spinoza, également connu sous les noms de Bento de Espinosa ou Benedictus de Spinoza (né le 24 novembre 1632, Amsterdam, Pays-Bas - mort le 21 février 1677, La Haye) était un philosophe néerlandais dont la pensée eut une influence considérable sur ses contemporains et nombre de penseurs postérieurs .

Le philosophe Spinoza écrit dans le livre intitulé «  éthique  », la phrase suivante : «  Les hommes sont conscient de leurs actions mais ignorant des causes par lesquelles ils sont déterminées  ». Cette phrase soulève plusieurs problèmes, d'abord premièrement, qu'est-ce qui fait agir l'homme ? Est-il juste de dire que lorsque nous agissons nous avons une pleine conscience de ce que nous faisons ? Quelles sont les causes qui nous font agir ? Pourquoi Spinoza dit-il qu'on ignore les causes qui nous font agir ?

On peut distinguer deux formes d'actions : l' action délibérée qui est l'une d'elles, est considérée comme un acte de volonté et obéit à un motif clair et précis . Beaucoup de gestes que nous faisons ne s'accompagne pas de la première action : le somnambule agit par exemple de manière tout à fait inconsciente.

Spinoza introduit une distinction entre l'action elle-même et la cause de l'action . Une action est un mouvement par lequel le sujet s'oriente vers un but déterminé . Le mouvement s'oppose au repos. On peut cependant faire des actions de manière inconsciente : les réflexes par exemple, ou les lapsus.

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une dissertation sur la conscience

Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !

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Bonjour je vous remercie pour cet article.je voudrais demander des explications sur la conception de Husserl sur la phénoménologie.merci

Chloé Galouchko

Bonjour, avez-vous essayé de contacter l’un de nos professeurs pour recevoir une aide personnalisée ? Excellente journée ! 🙂

Intéressant à ces cours constructifs très simple à comprendre.

Intéressant à ces cours constructifs

C’est cool

Bonjour je recherche un texte de kant concernant la conscience de soit pourvu qu on oublie pas qu’elle est établie par l l exprehance des autres. Je crois que ça commence comme ça pouvez vous me dire dire la phase complète merci par avance cordialement Fabrice

Jolie travail RDM, pas évident de résumer les cours du prof. 😉

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Sujets de dissertation sur la conscience

La conscience.

  • Suffit-il d'avoir bonne conscience pour être sûr d'agir moralement ?
  • Suffit-il de prendre conscience de ce qui nous détermine pour nous en libérer ?
  • La conscience est-elle source d'illusions ?
  • Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?
  • La conscience de soi est-elle trompeuse ?
  • La conscience peut-elle nous cacher ce que nous sommes ?
  • Peut-on concevoir une conscience sans inconscient ?
  • L'art transforme-t-il notre conscience du réel ?
  • Toute prise de conscience est-elle libératrice ?
  • L'inconscient n'est-il qu'un moindre degré de conscience ?
  • La société peut-elle être rendue responsable des illusions de notre conscience ?
  • La conscience de soi rend-elle libre ?
  • Suffit-il de suivre sa conscience pour être dans son droit ?
  • Agir selon sa conscience, est-ce agir selon ses valeurs personnelles ?
  • La conscience peut-elle être un fardeau ?
  • La conscience peut-elle être un obstacle pour l'action ?
  • N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ?
  • La conscience n'est-elle tournée que vers elle-même ?
  • Sans langage, puis-je prendre conscience de moi-même ?
  • L'expérience de l'oeuvre d'art modifie-t-elle la conscience que nous avons du monde ?
  • Est-ce par la conscience qu'il faut définir l'homme ?
  • Le citoyen doit-il obéir à l'Etat ou à sa conscience ?
  • La conscience d'être libre peut-elle être illusoire ?
  • Peut-on échapper aux exigences de la conscience ?
  • Avoir bonne conscience, est-ce un signe suffisant de moralité ?
  • La conscience fait-elle le malheur de l'homme ?
  • Avons-nous besoin d'autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ?
  • La conscience peut-elle nous tromper ?
  • Prendre conscience de soi, est-ce devenir étranger à soi ?
  • La conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle à notre bonheur ?
  • Faut-il se méfier de sa conscience ?
  • N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ?
  • Puis-je, au nom de ma conscience, refuser de me soumettre aux lois ?
  • La conscience est-elle ce qui me rend libre ?
  • La conscience de soi est-elle une connaissance ?
  • Prendre conscience, est-ce se libérer ?
  • La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?

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Cours : La conscience

La conscience

Les premières épreuves du bac 2024 sont pour bientôt ! Consulte notre dossier sur le contrôle continu et le calcul des notes de ton bac pour maximiser ta préparation pour les révisions à ton examen 💪

Introduction :

Qu’est-ce que la conscience ? On « prend conscience » lorsque l’on découvre une vérité soudaine ou lorsque l’on réalise quelque chose. Étrangement, « perdre conscience » ne signifie pas « oublier », mais « s’évanouir » : on est alors « inconscient ». Cela peut aussi avoir d’autres significations :

  • être insouciant ;
  • être endormi / être évanoui ;
  • en psychanalyse, l’Inconscient est une partie non-consciente de la psyché théorisée par Freud.

Comment les philosophes ont-ils défini la conscience ? Qu’entend-on par « conscience réflexive » ? La conscience est-elle une caractéristique du vivant ou bien le propre de l’être humain ? L’expression « écouter sa conscience » semble la rendre indépendante du Moi et capable d’agir de façon autonome. La conscience aurait-elle alors un pouvoir particulier ? Et si elle n’a pas de pouvoir, à quoi peut-elle bien servir ? Dans ce cours, nous verrons que la conscience n’a pas toujours été comprise de la même manière. Nous évoquerons d’abord les premières approches que l’être humain a eu de la conscience, avant d’analyser ce qu’elle est exactement pour bien la comprendre. Nous finirons par la vision moderne que nous avons de la conscience.

Qu’est-ce que la conscience

Étymologie et définition.

Conscience :

Conscience vient du latin cum scientia . Cum signifie « avec » et scientia « savoir ». Étymologiquement, le mot signifie donc « accompagné de savoir ». La conscience n’est pas uniquement spontanée.

Le terme conscience désigne trois réalités distinctes :

  • la conscience morale (être conscient de ses actes) ;
  • la conscience comme éveil (être présent à la réalité) ;
  • la conscience comme savoir (par opposition à l’ignorance).

La conscience est avant tout conscience de soi : c’est la condition nécessaire de toute morale. Avoir conscience de soi c’est avoir conscience de ses actes et de leurs conséquences. C’est la raison pour laquelle, selon Aristote , il faut se connaitre soi-même pour être vertueux.

À quoi sert la conscience ?

La conscience est une faculté étonnante capable de mettre l’esprit qui perçoit à distance de l’objet perçu. Par exemple, en suivant ce cours, vous avez le pouvoir de savoir que vous le suivez. C’est d’ailleurs le sens de l’expression « prendre conscience » qui montre que les êtres humains sont capables de savoir qu’ils sont en train de vivre, de faire quelque chose, d’apprendre quelque chose. Nous faisons la distinction entre vivre et savoir que nous vivons . L’être humain sait conceptualiser . Pour conceptualiser, c’est-à-dire fabriquer un concept , il faut saisir une chose dans son ensemble, comme à distance.

L’œil qui se tient à distance et qui se regarde en train de vivre, c’est la conscience.

On dit que la conscience est réflexive , c’est-à-dire capable de réfléchir sur le monde et sur ce qu’elle est. Mais qu’est-ce que réfléchir ?

  • D’abord, c’est lorsque l’esprit remarque qu’il est en train de faire quelque chose. L’esprit est alors simultanément l’initiateur qui a décidé de faire quelque chose, l’exécutant qui fait agir le corps, et le critique qui juge et corrige en cas d’erreur.
  • Ensuite, c’est mobiliser des savoirs acquis dans le passé pour résoudre une difficulté du présent. Par exemple, un élève qui a appris les opérations de base doit réfléchir pour les appliquer à de nouveaux calculs.

La conscience est donc un « pouvoir de réflexion » dans les deux sens du terme.

  • Mais qu’en est-il de l’animal ?

La conscience est-elle spécifique à l’être humain ?

L’animal, notamment domestique, a une vie intérieure et des émotions qu’il exprime comme la joie, la peur ou l’attachement. De plus, l’animal rêve.

  • L’éthologie identifie de plus en plus d’espèces capables de réfléchir.

Cependant, tous les animaux n’ont pas la conscience réflexive de savoir qu’ils sentent et ressentent . Même l’animal le plus intelligent agira toujours selon l’intelligence propre à son espèce : il ne sera pas capable de morale.

  • La conscience réflexive est donc le propre de l’esprit humain.

Elle permet à l’être humain d’évaluer son comportement avec fierté, honte ou avec les autres jugements relevant de la morale.

  • La conscience est donc spontanée : elle perçoit ce qui lui arrive. Il s’agit de « l’effet que cela fait » de ressentir une douleur, d’entendre de la musique, de faire du vélo, etc.
  • La conscience est réflexive puisque nous sommes certains d’être un sujet pensant. Nous savons inspecter nos pensées et les utiliser pour résoudre une difficulté présente. L’animal n’a pas cette certitude d’être un sujet pensant.

La conscience au travers des siècles

Aristote : la connaissance de soi.

Le terme « conscience » n’est apparu qu’aux alentours du XVII e  siècle, pour autant dès l’Antiquité Aristote parlait déjà de « connaissance de soi ». Mais alors d’où vient ce terme et comment est-il apparu ? Dès l’Antiquité, et bien que le concept de conscience n’existe pas encore, Aristote propose une première approche de la connaissance de soi. Selon lui, seul un ami qui est « un autre soi-même » peut aider à comprendre qui on est.

« Apprendre à se connaître est très difficile et un très grand plaisir en même temps ; mais nous ne pouvons pas nous contempler nous-mêmes à partir de nous-mêmes […] aveuglés que nous sommes, pour beaucoup d’entre nous, par l’indulgence et la passion qui nous empêchent de juger correctement. Par conséquent […] c’est en tournant nos regards vers notre ami que nous pourrions nous découvrir, puisqu’un ami est un autre soi-même. Concluons : la connaissance de soi est un plaisir qui n’est pas possible sans la présence de quelqu’un d’autre qui soit notre ami ; l’être humain qui se suffit à soi-même aurait donc besoin d’amitié pour apprendre à se connaître soi-même. »

Aristote, Éthique à Nicomaque , Livre II, Chap. XV

Pour Aristote, l’« indulgence et la passion » faussent l’image que nous avons de nous-même. Ainsi je peux plus aisément juger un autre que moi-même. C’est pourquoi pour me connaitre, c’est d’abord connaitre autrui (et qui puis-je connaitre mieux que mon ami ?). Cependant la connaissance de soi est chez Aristote un concept assez éloigné du concept de conscience tel qu’on l’utilise aujourd’hui : avoir conscience de son propre corps, avoir conscience de ses pensées, etc. Il faut attendre Descartes et son cogito pour avoir une première ébauche du concept de conscience.

Descartes : la conscience de soi

La conscience au fondement de la pensée cartésienne.

Au XVII e  siècle, Descartes fait une des expériences de pensée les plus connues en philosophie : l’ expérience du doute . Dans cette expérience qu’on retrouve dans son Discours de la méthode , il se demande jusqu’où peut-on remettre en question la réalité.

«  […] considérant que toutes les mêmes pensées, que nous avons étant éveillés, nous peuvent aussi venir quand nous dormons, sans qu’il n’y en ait aucune, pour lors, qui soit vraie, je me résolus de feindre que toutes les choses qui m’étaient jamais entrées en l’esprit, n’étaient non plus vraies que les illusions de mes songes. Mais, aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Être marquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme, […] je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais. »

Descartes, Discours de la Méthode , 1637

Aussi loin qu’on pousse le doute, il subsiste toujours une vérité dont on ne peut douter : je doute, donc je pense. Or, si je pense alors je suis, autrement dit j’existe. C’est pourquoi Descartes dit « cogito ergo sum » , qui signifie : je pense donc je suis.

Je peux douter de ce que je vois parce que mes sens peuvent me tromper, je peux douter de ce que je pense parce qu’un malin géni (un être surpuissant) pourrait manipuler mes pensées, je peux même douter de l’existence de mon propre corps parce qu’il peut être le fruit de mon imagination, mais je ne peux pas douter du fait que je pense.

C’est sans doute l’une des expériences de pensée les plus saisissantes de l’histoire de la philosophie. Elle a d’ailleurs été reprise dans la culture populaire, notamment dans le film Matrix sorti en 1999. Dans ce film, réalisé par les sœurs Wachowski, le monde est dominé par les machines. Ces machines utilisent des corps humains comme source d’énergie et pour maintenir leurs esprits éveillés elles créent une réalité alternative construite de toutes pièces. Il s’agit d’un gigantesque logiciel qui reproduit notre monde à l’identique : la matrice. Dans la matrice, le corps qu’on croit être le nôtre n’est pas vraiment notre corps : c’est simplement le résultat d’une illusion créée par des machines. Mais si notre corps peut être une illusion, cela signifie qu’on peut penser sans avoir de corps : alors peut-être est-ce notre esprit qui nous fait imaginer qu’on a un corps ?

  • C’est ce qu’on appelle le dualisme corps-esprit .

Le dualisme corps-esprit :

Plus que la certitude de ma propre existence, l’expérience du doute montre, selon Descartes, le dualisme corps-esprit. Cela signifie que le corps et l’esprit sont nécessairement deux choses séparables et donc séparées. En effet si je peux penser sans avoir de corps (dans le cas où mon corps serait une illusion créée par mon esprit ou un être surpuissant), alors il est possible d’avoir un esprit mais pas de corps. Selon Descartes le corps est comparable à un automate dirigé par l’esprit.

La conscience chez Descartes est donc d’abord conscience de soi .

  • Cependant chez Hegel, plus qu’une conscience de soi l’être humain possède une conscience pour soi .

Hegel : la conscience pour soi

« Les choses de la nature n’existent qu’immédiatement et d’une seule façon, tandis que l’être humain, parce qu’il est esprit, a une double existence ; il existe d’une part au même titre que les choses de la nature, mais d’autre part il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même et n’est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. […] Deuxièmement, l’être humain se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu’il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce qui lui est donné immédiatement, dans ce qui s’offre à lui extérieurement. Il y parvient en changeant les choses extérieures qu’il marque du sceau de son intériorité […] . Ce besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l’enfant : le petit garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l’eau, admire en fait une œuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité. »

Hegel, introduction à l’ Esthétique , 1828-1829

La conscience selon Hegel

Pour Hegel , la conscience des êtres humains leur permet d’avoir une double existence :

  • l’être humain est « en soi » : le corps vivant existe au même titre que ce que l’on trouve dans la nature ;
  • l’être humain existe « pour soi » : l’être qui existe est doué de conscience de soi .

Dans la conception hégélienne, nous retrouvons la notion de dualisme corps-esprit conçue par Descartes : mais Hegel va plus loin. Comme l’a démontré Descartes, l’être humain existe en soi et non par une cause extérieure : il pense, donc il est. Selon Hegel l’être humain, doué d’une conscience de soi, existe aussi « pour soi ».

  • Il modifie le monde et se reconnait dans ses actions, comme l’enfant qui en jetant une pierre dans l’eau contemple le résultat de son action.

L’être humain change en permanence

Comme l’animal ou la plante, l’être humain naît avec des caractéristiques physiques. Celles-ci peuvent être énumérées comme les qualités d’un objet, mais à la différence de l’objet ou de l’animal, l’être humain ne peut pas être réduit à ces données objectives. Par la conscience, qui lui permet de se regarder et de se juger, l’être humain peut refuser ou accepter ce qu’il est. Il peut évoluer et se transformer continuellement.

  • Nous pouvons donc affirmer que c’est par la conscience que l’être humain existe.

Chez Husserl, philosophe autrichien, la conscience est avant tout conscience de quelque chose d’extérieur à elle . Cette particularité qu’a la conscience d’être dirigée vers un objet est ce qu’Husserl appelle l’ intentionnalité .

Husserl : la conscience comme intentionnalité

Au XIX e  siècle, la phénoménologie met en avant un autre aspect de la conscience humaine.

Phénoménologie :

La phénoménologie est une discipline philosophique qui étudie les phénomènes et leur apparition. C’est le philosophe Husserl qui en fut l’initiateur à la fin du XIX e  siècle. Ce n’est cependant pas le premier à avoir parlé des phénomènes, puisque Kant (fin XVIII e  siècle) dans ses critiques puis Hegel (début XIX e  siècle) dans sa Phénoménologie de l’Esprit les étudiaient déjà avant Husserl.

Kant (XVIII e  siècle) : Le phénomène

Selon Kant , le phénomène se caractérise comme la « seule chose connaissable » à la différence de ce qu’il appelle le noumène qui est la « chose en soi ». Selon lui, on ne peut connaitre le monde qui nous entoure qu’au travers de notre entendement qui est intrinsèquement limité.

Par exemple, lorsque je vois une chaise je n’en vois pas toutes ses caractéristiques moléculaires : mes sens sont limités. Lorsque j’entends une vague s’écraser, je n’entends pas une à une toutes les gouttelettes mais un bruit indistinct : mon entendement n’a pas la capacité de distinguer tous les sons. Ainsi on ne peut rien dire de la chose elle-même. Cependant on peut en étudier le phénomène, c’est-à-dire la chose telle qu’elle nous apparait. Toujours selon Kant, il y a une limite essentielle à notre entendement : les phénomènes – qui sont trop grands ou trop puissants – sont insaisissables par notre entendement. Ainsi, lorsque nous sommes confrontés à ces limites, cela provoque en nous ce que Kant appelle le sentiment du sublime . Il distingue deux types de sublime :

  • le sublime mathématique qui est ce que l’on ressent face à un phénomène qu’on ne peut appréhender dans sa totalité (par exemple l’océan, l’univers, etc.) ;
  • le sublime dynamique qui est ce que l’on ressent face à un phénomène qui nous dépasse par sa force (par exemple l’orage, la tempête, etc.).

Husserl : la phénoménologie

Si Husserl est considéré comme le père fondateur de la phénoménologie, c’est parce qu’il est le premier à en faire un courant philosophique à part entière. Il critique la séparation qu’établit Kant entre les phénomènes et les noumènes (les choses en soi) car, pour lui, tout est phénomène. Selon Husserl « toute conscience est conscience de quelque chose ». Nous avons conscience d’une chose extérieure parce que nous avons l’intention de la regarder, c’est pourquoi nous projetons sur cette chose des significations et des affects, que Husserl appelle des « intentions ».

  • L’intentionnalité est donc une caractéristique essentielle de notre conscience.

Seule l’ épochê , concept emprunté à l’Antiquité et qui désigne « la suspension du jugement » chez les philosophes sceptiques grecs, est à même de nous détacher de l’ intentionnalité de la conscience nous permettant de voir le monde tel qu’il apparait. Dans les faits, il s’agit pour Husserl d’arriver par la méditation à accéder aux phénomènes dans leur mode d’apparition le plus pur, sans qu’ils soient empreints d’une quelconque intention.

  • Selon Husserl, le réel n’existe que par notre esprit. La conscience fait exister le monde et les autres, et ce monde est toujours empreint d’une certaine intentionnalité . Cette idée est révolutionnaire car elle implique que le monde et les objets ne préexistent pas à la conscience.
  • Étymologiquement exsistere signifie « se tenir hors de soi ». Contrairement à l’objet, l’être humain se projette sans cesse dans le temps. Il évoque des souvenirs passés et fait des projets futurs. Cependant il peut, grâce à l’ épochê , suspendre son jugement pour avoir accès aux phénomènes nus, dénués de toute intentionnalité.

Conclusion :

Il est important de comprendre, notamment grâce aux différents sens philosophiques du terme « conscience », que cette notion a beaucoup évolué au fil du temps. Cette évolution reflète celle de la pensée humaine. Aujourd’hui, on considère généralement que la conscience est définie par sa réflexivité et son intentionnalité. De plus, la conscience rend l’être humain particulier. Elle lui permet d’exister au monde et de s’exprimer dans des réalisations matérielles et spirituelles. C’est en transformant le monde que l’être humain prend conscience de lui-même. L’être humain se transforme d’abord lui-même par l’éducation, il transforme la nature par le travail, et transforme la société et ses institutions par l’action politique. Enfin, l’être humain transforme le réel par l’art. Le travail, l’art ou la politique sont autant de pratiques humaines manifestant l’activité de la conscience de l’être humain. C’est grâce à sa conscience que l’être humain se distingue de l’animal, elle lui permet d’exister en soi et pour soi. Ce mode d’existence lui confère une liberté, qu’il exerce dans l’ensemble des pratiques définissant la culture humaine.

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La conscience chez Descartes

descartres philosophie

Du doute à la conscience : le chemin de Descartes

Dans le Discours de Méthode , Descartes opère une séparation entre d’un côté la vie pratique, domaine de l’action, et de l’autre la science, domaine de la vérité.

Dans la vie pratique, la résolution doit être le maitre-mot. Descartes donne l’exemple de l’homme perdu dans une forêt: si il ne se résout pas à marcher droit, mais au contraire hésite et revient sans cesse sur ses pas, il a peu de chances de trouver son chemin. La vie pratique se contente du vraisemblable, du probable, un ersatz de vérité. Il faut agir, sous peine de paralysie. La philosophie morale de Descartes se satisfait de l’approximatif, l’important est l’action, peu importe la méthode.

En science, parce qu’elle est recherche de la vérité, l’homme doit atteindre des vérités absolues. Ces vérités ne peuvent être trouvées qu’à l’aide d’une méthode. Descartes propose de rejeter tout ce qu’il croit être vrai, pour vérifier si une chose résiste au doute.

Doute méthodique et Doute sceptique

Descartes affirme d’emblée que son doute vise à détruire le doute (doute hyperbolique). Ce n’est qu’une méthode, un doute provisoire autrement dit. Le doute sceptique, lui, est permanent : il affirme qu’aucune vérité ne peut être trouvée. Le doute méthodique est volontaire et hyperbolique (il porte sur l’ensemble des connaissances). Ce qui échappera au doute absolu sera ainsi une vérité absolue. “Doutons de notre raison” est le point de départ de la méthode cartésienne.

Du doute à la conscience : Je pense donc je suis (expression du cogito)

Pour doute, il faut un sujet, il faut un “je”. Même si toutes les représentations du sujet sont fausses (exemple de la bougie), il reste que ce sont celles d’un sujet. Il y a donc un sujet irréductible, incontestable, qui pense. Un je pense intuitif. Or si je pense, je suis. Le cogito est né : le sujet pensant est conscient de lui-même. Le sujet non seulement pense mais est conscient qu’il pense .

La conscience devient ainsi la terre natale de la vérité, le sol ferme sur lequel on peut fonder la connaissance.

La rupture avec les Grecs ( Platon/Socrate/Aristote ) est importante : les grecs pensaient la vérité comme transcendante, extérieure à l’homme. La vérité préexistait à l’homme, il pouvait la découvrir grâce à la méditation, mais non la créer. Descartes redonne à l’homme son pouvoir grâce à la conscience, le place au centre du Savoir en affirmant que la vérité est immanente.

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une dissertation sur la conscience

Je ne comprends rien moi. J voudrais savoir là où vous voulez en venir. En bref quoi!

une dissertation sur la conscience

Et je pense donc je ne suis pas ? Cf la pratique de la méditation…

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Suis-je ce que j’ai conscience d’être ? Dissertation corrigée, bac blanc

  • Le 28/02/2024
  • Dans Réussir le commentaire philosophique, méthode, repérage sur texte. Méthode de la dissertation
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Correction bac blanc

Sujet 1 : Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

Sujet : Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

À l’évidence, il faut avoir conscience de soi-même pour pouvoir s’interroger sur qui l’on est. La question : qui suis-je ? peut donc se poser pour un individu s’il est capable de réflexion sur soi. Mais on peut aussi remarquer que la conscience d’être ou d’exister n’offre pas nécessairement une connaissance réfléchie de soi-même : comme le personnage d’Œdipe je peux avoir conscience d’être un fils légitime bien qu’en réalité je me trompe sur mon identité. Dans cette optique, je ne suis pas ce que j’ai conscience d’être.

Le problème se pose donc de savoir si l’on est toujours ce que l’on a conscience d’être : que signifie avoir conscience d’être ? Avoir conscience d’être suffit-il pour savoir qui l’on est ? Notre identité personnelle coïncide-t-elle avec la conscience que nous avons de nous-mêmes ?

Pour répondre au problème, nous montrerons d’abord que sans la conscience, la question de notre identité ne pourrait pas se poser. Puis, nous chercherons à savoir jusqu’où notre conscience peut donner accès à la connaissance de notre identité personnelle.

Hypothèse 1 : Mon identité se construit grâce à la conscience que j’ai de moi-même.

Hypothèse 1 : Mon identité se construit grâce à la conscience que j’ai de moi-même.

a) La question qui suis-je ? ne peut se poser que si j’ai conscience de moi-même

b) La question posée est donc réciproque : ai-je conscience d’être ce que je suis ?

c) Mon identité est ainsi personnelle au sens où ma conscience interne est le critère de mon identité (Locke)

Objection : Néanmoins, ma conscience d’être ne préjuge en rien d’une telle conscience de soi. Je peux avoir conscience d’exister sans savoir qui je suis à proprement dit. Comment faire la différence entre la conscience d’être et la conscience de soi-même ?

Hypothèse 2 : Ma conscience d’être ne suffit pas pour me connaître

Hypothèse 2 : Ma conscience d’être ne suffit pas pour me connaître

a) Ma conscience d’être peut désigner le fait d’exister en tant qu’être humain sans nécessairement savoir qui je suis : par exemple, un enfant a conscience d’exister et pourtant ne sais pas qui il est à proprement dit

b) Certes, ma conscience d’être implique que mon existence et ma pensée n’appartiennent qu’à moi et personne d’autre, mais cela ne préjuge en rien du type de connaissance que j’ai de moi-même

c) Aussi faut-il adjoindre à ma conscience d’être un processus de réflexion sur soi-même du type de de l’introspection afin d’approfondir la question de savoir qui je suis.

Objection : Cependant, l’introspection ne suffit pas non plus à toujours mieux se connaître : un ami peut parfois m’apprendre des choses sur moi-même que j’ignorais ou ne voulais pas admettre. Notre conscience d’être apparaît donc comme une condition nécessaire mais non suffisante pour nous connaître de façon personnelle. Pourquoi ?

Hypothèse 3 : Mon identité personnelle va au-delà de la conscience que j’ai de moi-même

Hypothèse 3 : Mon identité personnelle va au-delà de la conscience que j’ai de moi-même

a) Ma conscience peut se mentir à elle-même, comme Œdipe qui ne veut pas reconnaître qu’il a commis les deux pires crimes que sont l’inceste et le parricide

b) Explication par l’hypothèse de l’inconscient (Freud) : le psychique ne coïncide pas avec le conscient dans la mesure où il est composé en grande partie par l’inconscient

c) Il faut donc apprendre à se connaître en admettant que notre conscience n’est qu’un élément de notre psychisme et non la totalité. Épreuve de modestie et d’humilité au sens aussi bien psychologique que moral

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Dissertation sur l’inconscient corrigée pour le bac de philosophie

Une fois n’est pas coutume, voici le corrigé d’une dissertation de philosophie dont le sujet est «  Peut-on connaître l’inconscient ? « .

Pour profiter de révisions complètes sur le programme, des rappels de méthodologie, ainsi que d’entraînements de dissertations et d’explications de textes, nous vous recommandons de venir assister à notre stage intensif de philosophie fin mai.

Sujet : peut-on connaître l’inconscient ?

Introduction.

Si le regard des autres est parfois si impressionnant, c’est que nous sentons qu’ils peuvent saisir à tout instant des caractéristiques de nous-mêmes que nous ne contrôlons pas, ne voulons pas voir, ou dont nous n’avons pas conscience.

Sigmund Freud

L’inconscient est par définition ce qui n’est pas conscient, ce qui échappe à notre conscience. Connaître signifie savoir. Un savoir est ce dont on peut parler, ce qu’on a emmagasiné dans notre mémoire et qu’il nous est possible d’exposer. Connaître renvoie aussi à l’expérience : nous connaissons ce dont nous avons l’expérience, ce à quoi nous avons accès, ce que nous éprouvons. Connaître une chose, peut signifier savoir que cette chose existe, à un plus bas degré de connaissance. (Je connais tel chanteur, j’en ai entendu parler). A un niveau plus élevé, connaître une chose, c’est savoir ce qui la caractérise, ce qui correspond à son être.

Si l’inconscient échappe à notre conscience, alors, en tant que tel, nous ne pouvons pas en parler. De même, il semble que nous ne puissions pas en faire l’expérience.

Nous verrons dans un premier temps qu’a priori, l’inconscient est ce qui échappe à notre conscience, et donc, à notre connaissance. Puis nous nous pencherons sur le fait que selon la psychanalyse, une science de l’inconscient est néanmoins possible. Nous tâcherons ensuite de préciser en quel sens il est juste de dire que l’inconscient peut être connu.

L’inconscient, ce qui échappe à notre connaissance

L’inconscient, par définition, échappe à notre conscience. Selon la psychanalyse, les traumatismes de notre petite enfance, les frustrations, assimilables à de micro traumatismes, les pulsions honteuses, ont été refoulées hors du champ de notre conscience. Nous n’en avons aucun souvenir. Malgré tout, ces traumatismes, ces pulsions nous hantent, colorent notre vie consciente et exercent sur elle une forme de pression. Les rêves, mais aussi les lapsus ou les actes manqués illustrent cette tendance de notre inconscient à se manifester à notre conscience. Les rêves sont en effet, la première manifestation de l’inconscient. Comment rendre compte de leur cohérence, de la force avec laquelle ils semblent signifier quelque chose, de l’impression que tout y est symbole, sans poser l’existence d’une part de nous-même qui a sa logique propre, sa vie propre, et qui ne demande qu’à s’exprimer ? Les lapsus sont un phénomène extrêmement étonnant : il semble qu’une partie de nous-même devance notre moi conscient et exprime des vérités que nous aurions voulu cacher. Les actes manqués, de même que les lapsus, témoignent qu’une partie de nous résiste à notre volonté, est comme plus forte que nous. Mais cet inconscient, s’il colore la vie consciente, reste inaccessible à la conscience. C’est ce qui le rend fascinant.

Blaise Pascal

Cependant, de nombreuses expressions du langage courant semblent traduire une proximité que nous entretenons avec l’inconscient, avec notre inconscient, comme si un second « nous » nous habitait et que nous en avions une certaine connaissance, ainsi les expressions suivantes : « c’est un lapsus révélateur », « c’est le retour du refoulé », « c’est mon inconscient qui parle ». L’inconscient ne serait-il pas un quelque chose, en nous, délimité, que l’on pourrait conquérir, apprivoiser et connaître ?

La psychanalyse ou science de l’inconscient

Selon la psychanalyse, une connaissance de l’inconscient humain en général mais aussi de notre propre inconscient est possible.

La psychanalyse est basée sur l’idée que nos névroses et nos souffrances viennent principalement de l’existence de notre inconscient qui nous échappe et nous empêche de nous affirmer comme sujet conscient et libre.

Il existerait des caractéristiques communes à l’inconscient de tout homme, légitimant le fait de parler de l’inconscient comme d’une entité propre, indépendante et faisant qu’il est possible de connaître l’inconscient en général, de connaître son être, ses caractéristiques. Freud, en effet, propose de décrire le psychisme humain à l’aide de l’image d’une habitation. L’inconscient correspond à une antichambre très vaste gardée par un gardien. Cette antichambre contient toutes les pulsions que nous avons refoulées dans notre enfance, voire même plus tard, ainsi que tous nos traumatismes trop douloureux. Ces pulsions exercent une force sur le gardien et tentent de pénétrer dans le salon, dans lequel siège l’œil de la conscience. Le gardien, symbole d’une censure inconsciente, empêche les pulsions de s’échapper. Il est à noter que l’antichambre est bien plus vaste que le salon, ce qui signifie que la plus grande partie de notre psychisme échappe à notre conscience.

Ces pulsions inconscientes, refoulées, sont à lier aux différents stades du développement de l’enfant. Ainsi, il n’y a pas autant d’inconscients qu’il existe d’individus mais il existe des constantes, dans nos différents inconscients, légitimant une science de l’inconscient. En effet, la petite enfance est une succession de frustrations ou de micro traumatismes. Le stade oral est privation du plaisir de la tétée, le stade anal, de la liberté d’uriner et de déféquer, tandis que le stade phallique implique la résolution du complexe d’Œdipe, résolution qui s’accompagne d’une forme de renoncement, d’acception et donc de frustration : le petit garçon doit admettre qu’il n’épousera pas sa mère, de même pour la fillette avec son père.

Non seulement, il est possible de connaître dans ses grandes lignes, l’histoire de la constitution de l’inconscient de chaque homme, et donc de connaître l’inconscient en général, mais encore, selon la psychanalyse, chaque individu peut, par le traitement psychanalytique ou thérapie par la parole, expérimenter son propre inconscient en le libérant de la censure. Cette thérapie repose sur une relation entre thérapeute et analysé qui reproduit principalement la relation de la mère à l’enfant : le patient reçoit une écoute, une attention à ses moindres mots, à ses moindres gestes, qu’il n’a pas reçue depuis qu’il était petit enfant, entre les bras d’une mère soucieuse de son bien-être et à l’écoute de ses moindres signes. La neutralité de la voix du psychanalyste rappelle quant à elle la manière dont l’enfant, dans le ventre de sa mère, percevait la voix de sa mère ; lointaine, étouffée. La posture allongée sur le divan implique que l’analysé ne voit pas son thérapeute, ce qui, à nouveau, peut évoquer la posture de l’embryon, dans le ventre maternel. Le patient parle par associations libres, se libère de sa raison, laisse son imaginaire le guider et peu à peu s’abandonne et laisse ses pulsions et ses traumatismes inconscient rejaillir. Alors, dans le cas d’une thérapie réussie, il vit une sorte de choc, les souvenirs ne se contentent pas de réapparaître à la conscience, ils sont revécus avec une grande intensité. C’est toute une partie de leur psychisme qu’ils découvrent. Sous ce rapport, l’inconscient est éprouvé, expérimenté, en quelque sorte, par les patients, qui en ont une connaissance dans le sens d’une expérience. D’ailleurs, tout psychanalyste doit avoir accompli et réussi une psychanalyse, autrement dit, doit connaître l’inconscient de manière théorique et expérimentale.

Karl Popper

Connaître l’inconscient

D’un côté, il semble évident que l’inconscient est ce que nous ne pouvons pas connaître. Il y a une impossibilité logique à connaître ce qui n’est pas conscient et nous expérimentons à de nombreuses reprises qu’une part de nous-mêmes nous échappe. D’un autre côté, si l’on en croit la psychanalyse, l’inconscient en général, comme notre propre inconscient, est connaissable.

philosophe Alain

Concernant enfin cette obscurité que nous éprouvons face à nous-mêmes, et cette impression que d’autres peuvent y accéder, c’est avant tout parce que notre corps nous échappe toujours, tandis que nous le livrons aux autres. Nous ne pourrons jamais nous percevoir tels qu’ils nous perçoivent. Notre corps, mais aussi nos paroles, nos intonations, nos silences, etc. non seulement nous sont inconnus, mais encore, révèlent des aspects de nous-mêmes que nous pouvons avoir tendance à nous cacher et qui sont, de ce fait, plus ou moins conscients. Si nous pouvons difficilement, par l’introspection, accéder à ces parties obscures de nous-mêmes, en revanche, par des relations aux autres inscrites dans la durée et fondée sur la bienveillance, qu’il s’agisse de relations thérapeutiques ou amicales, nous pouvons, n’en déplaise à Pascal, nous découvrir un peu mieux nous-mêmes, grâce à leurs avis sur qui nous sommes.

Si la connaissance d’un inconscient qui serait une entité de notre psychisme dépend de notre foi en la psychanalyse, en revanche, l’inconscient cognitif, qui est lié à notre corps et à ses réflexes de survie, est connaissable, dans le sens où nous pouvons être sûrs de son existence et la manifester par des expérimentations. Par ailleurs, grâce à la relation avec autrui, certaines zones d’ombre de notre personnalité peuvent nous être révélées. Il ne s’agit pas d’inconscient au sens freudien du terme mais plutôt, de non conscient, de ce qui, en nous, n’apparaît pas de manière claire à notre conscience.

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12 réflexions au sujet de « Dissertation sur l’inconscient corrigée pour le bac de philosophie »

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Définitions et évaluations du rétablissement du trouble lié aux jeux d'argent et de hasard – Revue de littérature

Une synthèse scientifique réalisée par l’Institut fédératif des addictions comportementales (IFAC). Dans le domaine des troubles liés aux jeux de hasard et d’argent (JHA), le concept de rétablissement (« recovery ») a gagné en importance ces dernières décennies. Cependant, un consensus quant à sa définition fait défaut. Une revue de littérature a donc été menée pour dresser un état des lieux de la recherche sur ce sujet et en identifier les lacunes.

Rétablissement jeux d'argent et de hasard

Pourquoi avoir fait cette recherche ?

Le jeu d’argent pathologique est défini comme une « pratique inadaptée, persistante et répétée du jeu d’argent conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance, cliniquement significative » (DSM-5). Alors que l’abstinence a longtemps été considérée comme le seul objectif viable et acceptable pour un individu cherchant à résoudre sa pratique excessive du jeu, le concept de rétablissement a suscité, au cours des dernières décennies, un intérêt croissant chez les chercheurs et les praticiens. L’intérêt de ce concept est d’adopter une vision centrée sur le patient et de concevoir l’individu dans sa globalité, sans se limiter uniquement à la conduite addictive, en tenant compte par exemple également de son bien-être, son autonomie, etc. Néanmoins, aucun consensus sur ce qu’être rétabli signifie et implique n’a encore été atteint, ce qui compromet la capacité des chercheurs à évaluer l’efficacité des interventions cliniques et freine l’avancement de la recherche sur ce sujet.

Quel est le but de cette recherche ?

Une revue de littérature a été conduite afin d’établir un état des connaissances scientifiques sur le sujet du rétablissement du trouble lié aux JHA et d’identifier les lacunes présentes dans la littérature scientifique.

Comment les chercheurs ont-ils fait pour répondre à cet objectif ?

Les chercheurs ont identifié les publications pertinentes traitant du rétablissement dans les JHA dans trois bases de données scientifiques et ont inclus 113 articles dans cette revue de littérature.

Les résultats de ces articles ont été soumis à une analyse conceptuelle, c’est-à-dire que les différentes notions (ex. « rechute », « rétablissement ») et mesures (ex. réduction de la pratique de jeu un mois après la thérapie) mobilisées dans chacun des articles ont été identifiées, puis décomposées pour en examiner les éléments constitutifs. Ensuite, les relations entre ces concepts et mesures ont été analysées. Enfin, les résultats de cette analyse ont fait l’objet d’une synthèse visant à restituer les tendances et lacunes de recherche en matière de rétablissement du trouble lié aux JHA, et à en saisir les implications cliniques.

Quels sont les principaux résultats à retenir ?

L’examen des différentes définitions du rétablissement dans ces études montre des divergences significatives (en termes d’abstinence ou de jeu contrôlé, ou encore, en termes d’absence de diagnostic). En outre, les résultats des études quantitatives et de validation d’instruments ont révélé de fortes disparités dans leurs mesures du rétablissement (tandis que certaines études mesuraient le rétablissement en termes de réduction de la sévérité du trouble ou du comportement de jeu, d’autres évaluaient également l’amélioration de la santé mentale,  des relations sociales, ou de la qualité de vie) ainsi que dans les variables utilisées pour opérationnaliser leurs résultats, un problème déjà souligné dans la littérature sur les troubles liés à l’usage de substances.

Un autre résultat notable est la persistance du dogme de l’abstinence, conformément au modèle médical historique de l’addiction, quoiqu’une telle conceptualisation du rétablissement soit de plus en plus controversée. Plusieurs études ont ainsi défini le rétablissement en termes de « jeu contrôlé », alors basé sur la fréquence et la durée des sessions de jeu, et sur l’argent dépensé dans le jeu. Cette approche peut sembler plus réaliste et plus attrayante pour les joueurs cherchant à se rétablir, compte tenu de la difficulté perçue à atteindre – au moins dans un premier temps – l’abstinence totale, menant possiblement à l’abandon du traitement.

Les principales limites des études quantitatives et de validation d’instruments mises en lumières par cette revue de littérature sont les suivantes :

Premièrement, une perspective seulement clinique du rétablissement (lorsque celui-ci est basé sur l’absence de diagnostic de jeu pathologique). Deuxièmement, une définition du rétablissement limitée aux symptômes et aux comportements liés au jeu. Troisièmement, l’échec à aller au-delà d’une définition fonctionnelle du rétablissement en considérant ce dernier comme une réduction tolérable ou une maîtrise suffisante des symptômes, qui permet à l’individu de mener une existence dans laquelle le jeu pathologique n’affecte plus significativement ses activités quotidiennes telles que le travail et les relations sociales. Enfin, le recours à des instruments de nature standardisée et quantitative pour mesurer des aspects pourtant subjectifs du rétablissement tels que la qualité de vie ou la satisfaction de vie, limitant ainsi la capacité de ces études à saisir pleinement les expériences nuancées du rétablissement et les enjeux individuels derrière ce processus.

Concernant les études qualitatives, la méta-synthèse des résultats de leurs résultats a permis d’identifier quatre caractéristiques principales du rétablissement, alors conçu comme un processus dynamique plutôt qu’une étape finale à atteindre :

  • Le processus d’ insight : l ’insight correspond à l’idée d’un travail introspectif par lequel l’individu reconnaît, prend pleinement conscience et accepte son propre trouble, ainsi que des pensées, émotions et comportements qui accompagnent ce trouble.
  • Le processus d’autonomisation et d’engagement : il repose sur l’engagement actif de l’individu dans son propre processus de rétablissement, impliquant l’adoption de nouveaux comportements, tant liés au jeu (arrêt ou réduction de la pratique) qu’indépendants de celui-ci (ex. s’investir dans des nouvelles activités pouvant être sportives, artistiques ou autres). Ce processus va au-delà de simplement éviter l’inactivité et de rester occupé pour ne pas/moins jouer, et implique plutôt de s’engager dans des activités qui ont du sens pour l’individu et qui s’inscrivent dans la redéfinition de son système de valeurs.
  • L’amélioration du bien-être : ce processus concerne trois aspects spécifiques du bien-être : le bien-être social, qui implique de (re)trouver des relations basées sur la confiance et l’honnêteté, et qui peuvent aider le joueur à se rétablir grâce à différentes formes de soutien (écoute, empathie, conseils, etc.) ; le bien-être mental, partagé avec d’autres formes de rétablissement dans les addictions et en santé mentale en général, qui correspond au fait de se soulager de sentiments négatifs (culpabilité, stress, etc.) et de ressentir plus facilement et fréquemment des émotions positives (joie, sérénité, etc.) ; et le bien-être matériel ou financier, qui se traduit par la capacité de rembourser les dettes contractées à cause du jeu et d’atteindre un équilibre financier dans la vie quotidienne.
  • La reconsidération de la question de la rechute  : cette dimension est liée à la notion d’espoir. Le joueur engagé dans le processus de rétablissement doit progressivement reconnaître la nature cyclique et donc ambivalente de ce dernier, afin de comprendre et d’accepter que la rechute, bien loin d’être un échec en soi, puisse faire partie intégrante du processus.

Les points-clés à retenir :

  • Le concept de rétablissement gagne en importance dans la recherche et dans la pratique clinique du trouble lié aux JHA.
  • L’absence de consensus sur ce concept se traduit par une importante hétérogénéité des définitions et des indicateurs opérationnels du rétablissement.
  • Cette disparité souligne la nécessité de mener davantage d’études qualitatives pour intégrer les expériences subjectives des joueurs, permettant ainsi une conceptualisation plus globale et centrée sur le rétablissement du patient, c’est-à-dire qui considère l’individu dans ses différentes dimensions.
  • Il est essentiel de parvenir à une définition unifiée du rétablissement, afin de fournir aux chercheurs, cliniciens, décideurs politiques et organismes de prévention des directives claires et cohérentes permettant de promouvoir le rétablissement, et d’offrir aux joueurs le soutien approprié.

Plus d’informations sur cette recherche :

Agathe Mansueto, Gaëlle Challet-Bouju, Jean-Benoit Hardouin et Marie Grall-Bronnec

Definitions and assessments of recovery from gambling disorder: A scoping review.

Journal of Behavioral Addictions , Mars 2024

Retrouvez la synthèse de l’article du mois « Definitions and assessments of recovery from gambling disorder: A scoping review » sur le site de l’Institut Fédératif des Addictions Comportementales (IFAC) du CHU de Nantes

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une dissertation sur la conscience

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  6. La Conscience

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  7. La conscience suffit-elle à définir l'homme

    La conscience est une notion propre à l'homme. En effet, la conscience permet de se rendre compte de tout, de nous, de ce qui nous entoure, permettant ainsi de mieux comprendre et de mieux se comprendre, de se définir. Cette capacité est inhérente à l'espèce humaine.

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  18. La conscience est-elle une source d'illusion

    I. La conscience peut être une imagerie erronée des phénomènes. A. La conscience de soi est la conscience d'une image. D'abord, il n'est pas aussi évident de se reconnaitre quand, souvent, l'on observe que des actes que l'on répugne viennent de nous.

  19. La conscience : cours de Philosophie

    Qu'est-ce que la conscience ? On « prend conscience » lorsque l'on découvre une vérité soudaine ou lorsque l'on réalise quelque chose. Étrangement, « perdre conscience » ne signifie pas « oublier », mais « s'évanouir » : on est alors « inconscient ». Cela peut aussi avoir d'autres significations : être insouciant ; être endormi / être évanoui ;

  20. La conscience chez Descartes

    La conscience chez Descartes. Du doute à la conscience : le chemin de Descartes. Dans le Discours de Méthode, Descartes opère une séparation entre d'un côté la vie pratique, domaine de l'action, et de l'autre la science, domaine de la vérité. Dans la vie pratique, la résolution doit être le maitre-mot.

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