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Le devoir - dissertations de philosophie

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  • Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?
  • De quoi suis-je responsable ?
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  • « Nul n’est méchant volontairement »

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Bac philo : dissertations, textes... Tous les corrigés des épreuves

L'épreuve du bac philo 2023 a eu lieu mercredi 14 juin. Nous avons publié tout au long de la journée des corrigés des épreuves, que vous pouvez retrouver ci-dessous :

Filière générale

-  Le bonheur est-il affaire de raison  ? - Vouloir la paix, est-ce vouloir la justice  ? - Explication de texte  : La Pensée sauvage , de Claude Lévi-Strauss.

Filière technologique

-  L'art nous apprend-il quelque chose  ? - Transformer la nature, est-ce gagner en liberté  ? - Explication de texte  : Théorie des sentiments moraux , d'Adam Smith.

Expresso : les parcours interactifs

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Mes amis, mes amours...

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MÉTHODO : comment bien rédiger sa dissertation de philosophie ?

  • Publié le 31 mars 2020
  • Mis à jour le 16 juin 2021

dissertation philo devoir

T’entraîner à la rédaction de sujets est la clé ! Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie.

Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte.

1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ?

Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t’a dit ton prof, ce que tu as vu sur le net, ce que tu as lu dans ton manuel, etc., il y a souvent de quoi se perdre ! Voici quelques conseils pour choisir entre toutes ces sources.

4 éléments universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie.

D’abord, il faut se rappeler que, si les méthodes sont différentes, il y a 4 éléments qui sont universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie :

  • Une problématique ;
  • Une réponse personnelle et argumentée à cette problématique ;
  • La définition détaillée et approfondie des termes du sujet ;
  • Un plan en trois temps.

Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l’aise et n’en change pas. Attention, la méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Je te donne un exemple de méthode, d’architecture, de nomenclature ci-dessous, attention quelques éléments dont tu dois te souvenir :

  • Les noms des parties ne doivent pas apparaître.
  • Le plan guide la hiérarchisation de ton analyse.
  • Tu dois introduire chaque partie par une phrase de transition.

Dans cet exemple de plan en 3 parties (voir ci-dessous), l’enjeu de la question sera de savoir dans quelle mesure le bonheur est le but de la politique .

La méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Partie 1 : qu’est-ce que le bonheur ?

  • Aspect universel 
  • Aspect singulier

Partie 2 : la politique, qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s’occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun.

  • Définition détaillée de la politique  
  • Si l’état prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il y a de fortes dérives totalitaires à craindre.
  • Mais s’il ne s’en occupe pas du tout alors la politique n’est qu’un instrument au service de quelques-uns .

Partie 3 : en réalité, la politique, si elle ne s’occupe pas directement du bonheur, doit cependant faire en sorte que chacun puisse le trouver. Elle doit assurer les conditions de possibilités du bonheur.

  • La politique doit permettre à l’homme d’être éduqué, soigné, etc.
  • La politique d’un état doit assurer la paix intérieure et la paix extérieure, faire en sorte que la vie sociale et le bien commun soient possibles.

2. S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie

Pour cet exercice, n’hésite pas à te faire des cartes mentales (mindmaps) colorées et personnalisées qui te permettront de mémoriser à long terme.

Je te donne un exemple ci-dessous :

Mindmap pour les cours de philosophie

Si tu as du mal à apprendre ton cours, et que tu as besoin d’aide, retrouve des cours synthétiques sur superBac ! Ces fiches sont rédigées par des professeurs certifiés.

 Tu trouveras aussi de nombreux cours et vidéos de notions sur la chaîne Youtube superBac by digiSchool .

3. Entraîne-toi !

Pour s’entraîner avec succès, il y a deux types d’exercices simples et ultra efficaces.

Entraînement à la dissertation n°1 : choisir – remplir – comparer

Choisir un sujet dont tu peux trouver le corrigé en ligne sur superBac. Par exemple, tu peux trouver : « La culture nous rend-elle plus humain ? »

Puis, remplir les étapes en écrivant seulement l’essentiel : définitions, références à un auteur, idée d’argument à mentionner, etc.

Problématique : …

Partie 1 : …

Partie 2 : …, partie 3 : ….

Enfin, comparer avec le corrigé proposé.

Le but n’est pas que tout soit absolument similaire mais que les éléments essentiels soient là : des définitions justes et complètes, des références judicieuses aux auteurs, une bonne méthodologie qui suit une logique de raisonnement, ainsi qu’une réponse personnelle.

Entraînement à la dissertation n°2 : l’exercice de conviction

Pour cet exercice, il vous faudra donc :

  • Choisir un sujet de dissertation de philosophie
  • Trouver la problématique de ce sujet
  • Trouver ta réponse personnelle
  • Argumenter ta réponse personnelle devant un auditoire : par exemple, un ou plusieurs membres de ta famille, et essaye de les convaincre que tu as raison.

Cet exercice te permet de mettre tes idées au clair , de sortir du côté un peu abstrait de la dissertation et de travailler en t’amusant .

De plus, il est fort probable que tes parents ou tes amis te répondent et argumentent à leur tour. Ce qui te permettra de voir des aspects du problème qui t’avaient échappés.

Une fois cet exercice fait, tu peux toujours t’amuser à remplir le plan à trou avec toutes les idées qui auront germé !

Si cet article vous a aidé, dites-le-nous 🙂

Note moyenne 4 / 5. Vote count: 19

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Comment bien se relire pour ne pas faire d’erreurs d’orthographe ?

Apprendre à bien se relire est primordial pour de nombreuses raisons. Tous les jours, entre nos messages, nos e-mails, nos devoirs à faire, nos examens, nous écrivons énormément et il est parfois difficile de se relire sans méthode fiable. Aurore Ponsonnet, formatrice en orthographe et Maureen Pinneur, responsable pédagogique chez digiSchool, te donnent leurs meilleurs conseils de relecture pour ne plus faire de faute ! Rappels de grammaire, conjugaison, orthographe des mots et techniques de relecture, tout est là, suivez le guide !

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Bac de philosophie : les citations à retenir

Chaque jour l'épreuve de philosophie se rapproche, et tu commences à paniquer ou à te demander ce que tu vas bien pouvoir dire dans ta copie ? digiSchool t'a compilé 30 citations qui pourront, on l'espère, te débloquer pour la dissertation !

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Bac technologique 2021 : programme et épreuve de philosophie

La philosophie est la matière commune de tous les bacheliers. Cependant, son programme et l'épreuve qui lui est rattachée connaissent quelques variations selon les filières. Zoom sur la philosophie pour la filière technologique : programme, modalités d'évaluation, conseils de révisions... suis le guide !

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C’est très utile

Merci pour la comprehension mais je peus avoir les citation merci

Je les veux

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bon plan pour moi

Un très grand merci mon professeur pour votre soutien sans même nous connaître.

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Cours : Le devoir

Les premières épreuves du bac 2024 sont pour bientôt ! Consulte notre dossier sur le contrôle continu et le calcul des notes de ton bac pour maximiser ta préparation pour les révisions à ton examen 💪

Introduction :

Au cours de notre vie, nous sentons qu’un certain nombre de devoirs pèsent sur nous (par moment, cela peut même être une sensation spontanée) : rendre une copie à temps est un devoir d’ordre scolaire, les enseignants, eux, ont le devoir professionnel de la corriger. La politesse, quant à elle, fait partie des devoirs de sociabilité admis. À première vue, il semblerait donc que les devoirs soient l’ensemble des règles sociales que nous respectons pour vivre ensemble le plus pacifiquement possible. Ce sont donc des règles utiles pour la société et pour le bien-être de la collectivité.

Or cette définition n’est-elle pas restrictive ? Le devoir n’est-il pas également d’ordre moral ?

Une personne qui se comporte héroïquement accomplit son devoir pour le bien-être de la société, mais aussi par souci moral, par respect de la valeur du bien. On peut donc se demander ce que signifie agir par devoir moral . Pour répondre à ces problématiques, nous étudierons dans un premier temps la définition classique du devoir moral que propose Kant au XVIII e  siècle. Puis, nous comprendrons que ce devoir ne doit pas être seulement un idéal. Pour finir, nous verrons une analyse plus moderne du devoir, celle de John Stuart Mill.

Le devoir est une obligation morale

Les caractéristiques de la loi morale.

Devoir :

Faire son devoir, c’est agir moralement, en s’orientant vers le bien.

Si faire son devoir c’est agir moralement , comment savoir qu’une action est morale et s’oriente vers le bien ?

L’universalité de la loi morale

Déterminer la valeur morale d’une action selon kant.

Selon Kant , le critère qui permet de déterminer la valeur morale d’une action est sa prétention à l’universalité. Dans son ouvrage Fondements pour la métaphysique des mœurs , le critère moral du devoir s’énonce ainsi :

« Agis comme si la maxime de tes actions devait être érigée par ta volonté en loi universelle. »

Une maxime est un texte bref à visée moraliste, comme on peut en trouver dans la religion (par exemple : « tu ne tueras point »). Cette maxime kantienne signifie que lorsque nous agissons, nous devons toujours nous poser la question suivante : « est-ce que je peux souhaiter que tout le monde accomplisse cette action comme si c’était une loi universelle et nécessaire ? » Est-il moral, par exemple, d’aider son voisin âgé ? Pour répondre à cette interrogation, nous devons nous demander s’il est souhaitable que toute personne aide une personne âgée. En effet, la solidarité est souhaitable et universellement acceptée, cette action est donc morale.

Autre exemple, si quelqu’un désire mentir à ses parents concernant une mauvaise note qu’il, ou elle, aurait obtenue : le mensonge est-il la solution ? Ou en termes kantiens : « pouvons-nous souhaiter que le mensonge soit érigé en loi morale universelle ? » Il n’est pas souhaitable que tout le monde s’octroie le droit de mentir dès que besoin, le mensonge ne peut être érigé comme une règle universelle de comportement . Si toutes les personnes au monde mentaient, la communication deviendrait impossible et la méfiance serait généralisée, entravant toutes les relations et les actions.

Le raisonnement de Kant est donc logique . Cependant, nous pourrions penser que le mensonge n’est certes pas moral, mais dépend des circonstances. Kant répond pourtant qu’aucune circonstance ne doit nous empêcher d’appliquer le critère moral d’universalité à une action. Autrement, nous trouverions toujours des circonstances pour agir contrairement à la morale.

  • Dans ce cas, la morale s’effondrerait puisque nous agirions toujours au nom d’intérêts particuliers et jamais au nom de principes et de valeurs communs.

Prenons deux exemples plus radicaux, et essayons d’y appliquer le critère proposé par Kant :

  • « Devons-nous mentir afin de cacher des personnes poursuivies par un homme armé ? »

Selon le critère de loi universelle de Kant, nous ne devons pas mentir. Cependant il s’agit d’un mensonge qui a pour but de protéger quelqu’un d’un danger. La bonne question à se poser est donc : « dois-je protéger cette personne ? » et non pas simplement « dois-je mentir ?» Mentir pour prévenir un meurtre pourrait être érigé comme principe universel.

  • « Avons-nous le devoir de respecter tout être humain, même le meurtrier d’un de nos proches ? »

Selon le critère de Kant, la réponse est oui. Nous devons respecter ce meurtrier car le respect de la dignité humaine est un principe moral universalisable , il s’applique donc à toutes personnes. Nous devons respecter tous les êtres humains, même les plus barbares.

Sous cet angle, agir moralement semble difficile car le devoir nous oblige à mettre à distance nos inclinations personnelles , et ce quelles que soient les circonstances. En effet, si la vengeance devait être érigée comme principe universel, cela mènerait à une situation ingérable.

Cette capacité à définir si une action est bonne ou mauvaise est donc universelle. Selon Kant, il suffirait d’user de raison , une faculté que, selon lui, toute personne possède.

La loi morale est une loi de la raison

Le devoir est souvent perçu comme une contrainte. Pourtant, répondre du devoir moral est paradoxalement l’action la plus libre qui soit. Un animal est contraint par ses pulsions, là où l’être humain a le choix dans ses actions et peut décider d’agir conformément à la morale, ou pas. Cependant il faut, pour Kant, aller plus loin : si on agit conformément à la morale par peur de la loi, de Dieu ou de représailles, on n’agit plus par devoir moral mais pour être conforme à lui. Autrement dit, sans cette peur on agirait sûrement autrement.

  • Un acte véritablement moral doit être fait en dépit de toute contrainte extérieure, par pure obligation.

Ici, l’obligation consiste à s’imposer soi-même une soumission à une action, à un effort, parce qu’on le juge digne d’être réalisé. On se soumet donc volontiers à l’ obligation de faire son devoir . « Volontiers » ne signifie pour pas qu’on se soumet nécessairement avec le sourire et par plaisir, mais avec le consentement de sa raison.

  • On sait qu’on effectue son devoir en s’obligeant à agir raisonnablement.

La soumission au devoir moral doit être volontaire dans la mesure où seule la raison peut admettre et accepter le critère d’universalité de la loi morale.

C’est pourquoi, même face à un homme armé, la raison peut prendre le dessus et inciter à outrepasser les circonstances, au nom de la morale. Or, plus on est affecté, plus il y a des charges émotionnelles et plus la raison a du mal à prendre le dessus. Pourtant, selon Kant, c’est dans les pires circonstances que nous agissons de façon véritablement morale. Ainsi, agir raisonnablement ne veut pas toujours dire agir bien.

L’intention morale

Imaginons une personne qui arrive au travail tous les jours à l’heure, dit bonjour à tous ses collègues en arrivant et aide les nouveaux à s’intégrer dans l’entreprise. Cette personne se comporte bien, mais elle peut tout à fait bien agir sans pour autant être vertueuse : peut-être a-t-elle peur d’être exclue ou d’être renvoyée. Si par hasard, son poste lui était garanti ainsi que la sympathie de ses collègues – grâce à un appui de la direction par exemple –, il est fort possible qu’elle se mette à agir tout à fait autrement. Voilà pourquoi, selon Kant, on ne peut pas dire qu’elle ait agit de façon vertueuse, mais bien conformément à la vertu.

Le devoir moral dépend donc de l’intention de l’individu qui l’accomplit. En ce sens, nous pouvons dire que le devoir est l’intention morale qui guide notre volonté vers l’accomplissement de bonnes actions, dont le principe est moral parce qu’universalisable.

Nous l’avons compris, le devoir n’est donc pas une simple conformité extérieure à une règle ou une loi. Dans son sens moral, le devoir suppose un esprit animé par la volonté d’agir bien et non pour des motifs personnels et égoïstes, ou par obligation.

Le devoir est une exigence pure de la conscience morale

Cette analyse nous permet alors de distinguer deux sortes de devoir.

L’impératif hypothétique

Impératif hypothétique :

L’impératif hypothétique est un impératif qui m’oblige à agir raisonnablement en fonction de mes motivations personnelles et des circonstances.

Lorsqu’on s’oblige à arriver à l’heure au travail pour obtenir son salaire, ce devoir est accompli en vue d’un intérêt financier et non moral . Si on affirme devoir dire la vérité, sauf si celle-ci met des enfants en danger, le devoir n’est toujours pas moral. En effet, nous avons vu qu’un énoncé moral ne connaît aucune exception.

La majorité des devoirs auxquels nous obéissons n’ont donc aucune valeur morale. Ils sont purement pragmatiques, c’est-à-dire qu’ils sont utiles pour nous ou pour autrui.

L’impératif catégorique

Devoir moral :

Le devoir moral oblige de manière catégorique. Cela signifie qu’on doit agir bien, et ce quelles que soient les circonstances et indépendamment de ce qu’on désire ou de ce qui pourrait nous intéresser.

  • Selon l’ impératif hypothétique , si on ne veut pas aller en prison par exemple, on ne doit commettre aucun crime.
  • Selon l’ impératif catégorique , on ne doit pas tuer et il n’y a aucune condition à ce fait.

Ce qui fait la force de la loi morale, c’est précisément notre capacité à la respecter, quelles que soient les circonstances. Même en cas de légitime défense, une personne vertueuse choisit de préserver la loi morale et ne tuera pas pour se défendre.

Kant affirme qu’un devoir n’a aucune valeur morale s’il n’est pas motivé par une conscience désintéressée de ses propres désirs. Pour être vertueux, l’être humain doit agir non par intérêt ou par habitude, mais par volonté d’agir bien : parce que dans son for intérieur, il possède un élan moral sincère . Ses motivations sont exclusivement au service de l’humanité puisqu’il n’obéit qu’à ce qui est universellement bon , moralement bénéfique pour tous et non pour lui seul.

Cependant, ne peut-on pas reprocher à Kant de forger une morale  irréaliste  ? Un individu capable de se mettre exclusivement au service de l’humanité en oubliant tout autre motif égoïste ne serait-il pas un héros ou un saint plutôt qu’une personne ordinaire ?

Le devoir ne doit pas être seulement un idéal

Le rigorisme de la morale kantienne, l’action désintéressée.

Action désintéressée :

Faire une action désintéressée c’est agir de manière purement désintéressée. Cela consiste à agir par devoir, avec l’unique intention de bien agir et non pas par intérêt, donc sans aucune considération d’ordre personnel.

Or, est-ce réellement possible ? On peut prétendre agir par devoir et s’en convaincre, mais n’y a-t-il pas toujours un ressort personnel dans nos actions ? Même la plus belle des actions n’est sans doute jamais dépourvue de motivations égoïstes… Tout en prétendant le contraire, celui qui défend de grandes causes ne le fait-il pas autant par amour du bien, que par désir d’être jugé – ou aimé – comme un individu respectable ?

Selon Kant, peu importe que nous doutions . Peut-être qu’aucune action n’a jamais été accomplie par devoir moral : nous n’avons, de toute façon, aucun moyen de le savoir, car rien ne peut sonder avec certitude les mobiles d’une personne. Celle-ci peut prétendre agir moralement, mais nous ne pouvons pas le vérifier. Nous ne pourrons jamais vérifier si le comportement du travailleur ponctuel et bienveillant est guidé par une intention morale juste, ou s’il résulte de motivations personnelles. Celui-ci aura beau agir conformément à la morale, son intention réelle nous échappe et échappe peut-être aussi à ce dernier – si l’on considère la part d’inconscient qui guide nos actes.

Kant va même plus loin en affirmant que prouver l’existence d’une action réellement morale n’a aucune importance . Ce qui compte pour l’être humain, c’est de croire qu’il est possible d’agir par devoir moral .

Le devoir moral est au-dessus de nos forces

La morale kantienne ne s’adresse-t-elle pas davantage à des personnes surhumaines, à des saintes voire à des héroïnes de tragédie, plutôt qu’à des personnes ordinaires en proie à leurs propres limites psychologiques ?

Kant a conscience de ça : pour lui, la possibilité d’agir bien relève de l’idéal et tout le monde doit tenter de l’atteindre. La morale n’est pas une affaire d’héroïsme, mais une nécessité au progrès de l’humanité. Sans la croyance en la possibilité de l’acte moral, aucune morale ne serait possible et l’humanité courrait à sa perte.

La critique de Kant par Schopenhauer

Schopenhauer dans sa critique faite à Kant , intitulée Fondements de la morale , remet en question les principes kantiens qui, selon lui, doivent être déduits d’une argumentation et non posés simplement comme principes universels. En effet chez Kant le principe d’universalisation de la maxime d’une action est certes intuitif, mais n’est pas démontré à proprement parler. De plus il critique le rigorisme kantien qui se rapproche, selon lui, du rigorisme religieux. Ce dernier imposant des devoirs moraux au nom de principes universels transcendants , autrement dit, dépassant l’expérience commune.

  • Si la religion fait de Dieu le gardien de la morale, c’est la raison qui assure ce rôle chez Kant.

Principes universels transcendants :

Chez Kant, ce qui est transcendant correspond à tout ce qui dépasse toute expérience possible. Dieu est un objet transcendant par exemple. C’est en ce sens que les principes kantiens du devoir moral se rapprochent du rigorisme religieux et paraissent n’être qu’un idéal.

Le critère du devoir n’est pas la pureté de l’intention, mais l’utilité

L’utilitarisme selon john stuart mill.

John Stuart Mill , économiste anglais du XIX e  siècle, a bien compris le problème soulevé par Schopenhauer. Dans un de ses ouvrages il développe une toute autre conception du devoir, à la portée du commun des mortels : l’ utilitarisme .

John Stuart Mill affirme qu’un acte moral n’est pas irréalisable mais que la seule façon de considérer un acte comme étant moral, c’est d’ ignorer les motivations de l’individu qui agit et de se concentrer uniquement sur les conséquences de son acte .

La règle morale est alors la suivante : nous avons le devoir d’effectuer une action si ses conséquences sont les meilleures pour tout ce qu’elle touche. Même si nous agissons pour des motifs personnels et intéressés, cela ne veut pas dire que notre action est immorale : il faut se concentrer sur ses conséquences et si celles-ci sont bonnes, alors l’action est morale.

Ce ne sont pas l’universalité et la pureté de l’intention qui font l’action morale. Une action bonne est une action profitable au plus grand nombre. Par exemple sauver quelqu’un de la noyade est profitable au plus grand nombre, quelle que soit mon intention, c’est donc une bonne action, une action morale.

  • Cette morale du devoir est donc plus réaliste, mais n’est pas non plus exempte de critiques.

L’utilitarisme a souvent été critiqué pour son processus parfois contre-intuitif, car selon ce courant, la valeur d’une action se mesurerait seulement à la quantité d’utilité qui en découle. Pour résumer, il faudrait faire le ratio entre la quantité de bonheur (ou de bienfaits) et la quantité de malheur (ou de méfaits) qu’une action provoquera, et l’action qui provoquera le plus de bonheur – pour le moins de malheur – sera l’action la plus morale. Cela signifie cependant qu’on peut sacrifier le bonheur de certains pour le bonheur du plus grand nombre… Bien entendu, tout dépend de comment on fait le calcul. C’est d’ailleurs surement ça le plus gros défaut de la morale utilitariste : elle demande de calculer les bienfaits, or il est difficile de définir des critères de bonheur communs à tous.

  • Le point commun entre l’ utilitarisme et la loi morale de Kant est l’usage de la raison . Dans les deux cas, elle demeure la faculté nécessaire à l’action morale.

C’est ainsi qu’a été conçue, par l’économiste indien Amartia Sen la notion d’IDH ( Indice de Développement Humain ) en complément du PIB ( Produit Intérieur Brut ), qui mesure non pas seulement la richesse, mais sa répartition et ses effets sur le développement de la société en générale. Aujourd’hui certains pays se sont dotés d’indicateurs encore plus poussés, comme le Bhoutan qui mesure aujourd’hui son BNB ( Bonheur National Brut ).

  • Ainsi, au-delà du devoir individuel, le devoir moral n’est-il pas d’abord un devoir politique ?

Conclusion :

Qu’est-ce qui définit le devoir ? Nous avons déterminé le devoir comme étant la volonté d’agir en bien, c’est-à-dire raisonnablement. Sachant que l’être humain a toujours la possibilité d’agir en mal, qu’est-ce qui peut le conduire à choisir d’agir moralement ? Peut-être la certitude qu’en agissant correctement avec autrui, autrui agira bien avec lui ; peut-être aussi la volonté de construire une humanité bienveillante pour nos enfants et les générations suivantes.

Pour Kant, agir par devoir pour se préserver en société ou pour préserver quelqu’un ne signifie pas agir moralement. Pour être moral il faut appliquer une règle qui appartiendrait à la loi morale universelle. Il a donc vivement été critiqué par Schopenhauer qui considérait la morale kantienne comme un idéal irréalisable.

Finalement, pour Mill, il est beaucoup plus simple de savoir si un acte est moral ou pas : il ne faut pas se concentrer sur les intentions mais uniquement les bonnes conséquences de celle-ci. Par ailleurs, comme l’affirmait Pascal , « l’Homme n’est ni ange ni bête » . Mieux vaut se fier aux répercutions de l’action sur tout ce qu’elle touche pour considérer quelle action, parmi celles qu’on peut accomplir, est la plus digne d’être accomplie.

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dissertation philo devoir

Dans quelle mesure les énoncés scientifiques peuvent-ils être considérés comme des vérités ?

La recherche de la vérité est un objectif fondamental en science. Toutefois, la notion de vérité en science est complexe et soulève de nombreuses questions philosophiques. Cette dissertation examinera donc la nature et la portée de la véracité des énoncés scientifiques.

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Doit-on toujours dire la vérité ?

Le débat sur l’obligation morale de dire la vérité est ancien et complexe. C’est une question cruciale en philosophie morale et éthique. Cette dissertation vise à examiner les divers aspects et perspectives de cette problématique.

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En art, tout s’apprend-il ?

La dissertation philosophique qui suit aborde la question fascinante : « En art, tout s’apprend-il ? ». De nombreux aspects seront examinés pour évaluer si l’art peut être entièrement enseigné ou s’il existe des éléments intrinsèquement innés.

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Dire que l’art qu’il n’est pas utilitaire, est-ce dire qu’il est inutile ?

Dans cette dissertation philosophique, nous nous interrogerons sur le rôle et la valeur de l’art. Si l’art n’a pas d’utilité pragmatique, est-ce pour autant qu’il est sans valeur ou même inutile ? Une réflexion qui questionne l’essence même de l’art.

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Connaissons-nous immédiatement le réel ?

Dans ce travail de réflexion philosophique, nous allons nous interroger sur le lien entre la connaissance et la réalité. Est-ce que nous connaissons immédiatement le réel ou notre compréhension de celui-ci est-elle filtrée ou indirecte ?

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A-t-on besoin de certitudes pour agir ?

La question « A-t-on besoin de certitudes pour agir ? » nous invite à réfléchir sur l’interaction entre notre connaissance du monde et notre capacité d’action. Cette dissertation philosophique analysera comment la certitude influe sur nos actions.

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Ce qui est naturel échappe-t-il à l’histoire ?

Dans le débat philosophique, la question de la relation entre nature et histoire suscite diverses réflexions. En effet, l’interrogation « Ce qui est naturel échappe-t-il à l’histoire ? » nous invite à une profonde analyse des liens entre ces deux dimensions.

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Est-ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ?

En se penchant sur la question « Est-ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ? », cette dissertation philosophique s’efforce de comprendre si l’essence de l’homme réside réellement dans sa capacité à examiner son existence et ses actions.

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Est-ce à la justice de dire où est le mal ?

La question de départager le bien et le mal est un débat vieux comme la philosophie elle-même. Ce dilemme, « Est-ce à la justice de dire où est le mal ? », révèle l’interaction entre les notions éthiques et juridiques, concept central à notre coexistence sociale.

Tutoriel n°7 (dissertation/ Terminale) : le plan de dissertation de philosophie (1/2)

Vous voilà parvenu à la dernière étape de votre travail préparatoire de la dissertation de philosophie : faire un plan détaillé, avant de passer à la rédaction de votre devoir.

J’insiste bien sur le fait qu’un plan de dissertation de philosophie ne peut pas être trouvé, dès la lecture du sujet ! En effet, il n’est pas possible d’appliquer un plan « tout fait » à un sujet. Pour quelle raison ? Parce que le plan dépend principalement de la façon dont vous avez problématisé le sujet !

Mais, fort heureusement, il existe certaines « astuces », pour nous aider à construire un plan de dissertation, et nous verrons lesquelles, dans les deux tutoriels, consacrés à la question.

Dans le premier tutoriel, consacré au plan de la dissertation, je vais vous montrer comment passer de vos idées de réflexion (cf. Tutoriel n°6 ) à une première esquisse de plan.

Dans le deuxième tutoriel ( Tutoriel n°8 ), je vais vous montrer comment affiner cette première esquisse, pour arriver à ce que j’appelle « un plan détaillé de dissertation ». Il vous suffira ensuite de développer ce plan détaillé, pour rédiger votre dissertation.

Qu’est-ce qu’un plan détaillé de dissertation ?

Le plan détaillé trace les grandes étapes du développement de votre dissertation. Je vous rappelle que le développement va consister à résoudre le problème que vous avez posé dans votre problématique. (cf. La dissertation de philosophie )

En effet, votre réflexion doit progresser d’un point de départ (votre problématique) jusqu’à un point d’arrivée (votre réponse finale à cette problématique, en conclusion). Votre problématique doit donc constamment vous servir de fil conducteur. C’est la colonne vertébrale, qui soutient toute votre réflexion.

Pourquoi faire un plan détaillé avant de rédiger votre devoir ?

Là encore, j’insiste bien sur la nécessité pour vous d’avoir une « feuille de route », avant de vous lancer dans la rédaction ! Que diriez-vous d’un conducteur, qui roulerait sur une route, sans savoir où il va ? Je vois trop souvent, le jour de l’épreuve du baccalauréat, des candidats se lancer immédiatement, dans la rédaction, sur leur brouillon (quand ce n’est pas directement sur la copie qu’ils rendront !)

Faire un plan détaillé vous permet donc, notamment : – de ne pas vous lancer au fil de la plume, pour finalement vous retrouver très vite à court d’idées; – de ne pas écrire des propos répétitifs, ou juxtaposés, sans réelle progression de la réflexion; – d’équilibrer la longueur des différentes parties de votre développement.

Comment trouver le plan de votre dissertation ?

Conseils généraux :

– Reprenez les idées « en vrac » que vous avez trouvées et relisez-les, en ayant bien à l’esprit la question de votre problématique. Vous commencerez alors à vous apercevoir que certaines idées s’assemblent, alors que d’autres s’opposent.

– Ensuite, pensez à la solution que vous donnerez en conclusion à votre problématique : quelle est la thèse que vous voulez soutenir, par rapport à votre problématique ? (et donc à la question qui vous a été posée, au départ ?) Cette réponse sera le but, que devra viser votre réflexion. Inversement, ce but vous guidera pour savoir comment faire progresser votre réflexion jusqu’à lui.

Exemple d’application sur le sujet : « Y a-t-il un devoir de mémoire ? »

J’avais proposé deux problématiques et des idées de réflexion pour chacune d’elles, dans le Tutoriel n° 6.

Je vais vous montrer ici comment articuler un plan, en fonction de la problématique n°1, ainsi que des idées de réflexion trouvées à son propos. (Le plan correspondant à la problématique n°2 vous sera donné dans le Tutoriel n°8.)

Problématique n°1 : Comment est-il possible de s’obliger à se souvenir de faits passés, alors que notre mémoire semble échapper au contrôle de notre volonté ?

Je relis donc tout d’abord les idées trouvées au Tutoriel n°6, pour voir comment je pourrais les organiser entre elles. J’ai toujours à l’esprit que ma problématique pose la question « (comment) est-il possible … ? »

Rappel des idées trouvées et commentaires :

Remarque : j’ai ajouté, par rapport à la dernière fois, des commentaires, en italique, pour m’aider à classer mes idées.

– Idée n°1 : Les faits dont je me souviens sont des faits marquants pour la mémoire, car chargés émotionnellement. Pourquoi ? Parce que des êtres humains ont souffert ou on fait preuve de vertus morales, comme le courage, l’abnégation ou le sacrifice. (ex : les Résistants)

Il semble donc inutile de s’obliger à se souvenir, puisque le souvenir s’opère selon une nécessité psychologique : nous nous souvenons « automatiquement » de ce qui nous marque.

– Idée n°2 : Les cérémonies de commémorations sont des actes solennels, qui permettent de se souvenir (ex : 70e anniversaire du Débarquement de Normandie)

Il s’agit ici de moyens pour entretenir la mémoire de certains faits. Mais « commémorer » ne se réduit pas à évoquer un simple souvenir, mais aussi à rendre hommage à ceux qui ont été les acteurs de ces faits. (Idée qui semble aller avec l’idée n°6

– Idée n°3 : Le terme « commémoration » marque l’idée de se souvenir ensemble . Se souvenir est donc un devoir envers la société à laquelle nous appartenons.

Le devoir de mémoire n’est pas seulement un devoir envers les acteurs du passé, mais aussi envers la société à laquelle nous appartenons : nous sommes conscients de former un tout, à l’aide du devoir de mémoire (souvenirs et valeurs communes) (Idée qui complète les idées n°2 et 6)

– Idée n°4 : La mémoire est une faculté qui semble indépendante de la volonté : nous nous rappelons des détails futiles ou des faits douloureux que nous aimerions mieux oublier.

Cette idée montrerait la difficulté (ou même l’impossibilité) de s’obliger à garder en mémoire certains faits. Mais, j’ai dit dans l’idée n°1 que si le fait est marquant, alors il ne sera pas oublié…

– Idée n°5 : Plutôt que de parler de « devoir » de mémoire, il faut plutôt parler de « nécessité », pour nous, de nous souvenir de choses qui sont utiles à notre survie (ex : nous souvenir que le feu brûle)

Au sens premier, la mémoire est une faculté qui aide à notre survie (on retrouve l’idée de nécessité du n°1) Voir si je mets ensemble l’idée n°5 et l’idée n°1 !

– Idée n° 6: Le « devoir de mémoire » ne se limite pas à un simple souvenir, mais il doit s’accompagner du sentiment de reconnaissance et de gratitude (envers les acteurs de l’histoire, dont nous commémorons les faits) et d’une réflexion (pour éviter, dit-on couramment, de refaire certaines erreurs).

Le terme « mémoire » dans « devoir de « mémoire » n’est pas une simple mémorisation psychologique, mais un acte de pensée moral. Par conséquent la mémoire « psychologique » peut nous échapper, mais non la mémoire comme devoir moral.

– Idée n° 7 : Mais pouvons-nous nous obliger à ressentir de la reconnaissance ?

Objection à l’idée n° 6

– Idée n° 8 : Le devoir est un obligation morale. Mais, n’est-il pas absurde de faire porter une obligation sur ce qui semble échapper à notre volonté ?

C’est une objection de taille à l’idée n°6. Solution à envisager ? La mémoire comme devoir moral pourrait pallier à certaines insuffisances de la mémoire psychologique : s’obliger à se souvenir par des commémorations, cérémonies, pour ne pas oublier psychologiquement.

– Idée n° 9 : Pour l’histoire contemporaine, des supports matériels (photos, films, affiches) nous aident à nous souvenir.

Il s’agit de témoignages « directs » des événements passés, qui peuvent soutenir la mémoire psychologique. D’un autre côté, ces témoignages restent subjectifs.

Esquisse de plan :

A cette première relecture de mes idées, il m’apparaît plusieurs indications intéressantes :

1) le terme « mémoire » a deux sens : a) mémoire au sens psychologique b) mémoire : « se souvenir », « commémorer » : dépasse le simple processus psychologique, par sa dimension morale. Je vais donc voir si je ne peux pas faire jouer l’organisation de mon plan sur ces deux sens (astuce n°1 !)

2) La réponse à ma problématique m’apparaît maintenant. Je veux montrer que « OUI c’est possible, grâce justement à la mémoire, comme devoir moral » : c’est elle qui va pallier aux insuffisances de la mémoire psychologique.

3) La progression générale de mon plan m’apparaît aussi : il faut que je commence par le problème de la mémoire qui nous échappe, pour montrer comment le devoir de mémoire y apporte une solution.

Esquisse de la première partie :

– Définition de la mémoire, au sens psychologique. – Définition du devoir, en marquant bien différence avec la nécessité. – Il semble doublement paradoxal de parler de « devoir de mémoire » ! Car : il semble plus exact de dire qu’il existe une nécessité de mémoire ; peut-on s’obliger à se souvenir, si on n’en a pas d’abord la capacité ? (cf. oublis) – Mais les faits marquants sont mémorisés ! Or, le devoir de mémoire porte justement sur des faits marquants.

Esquisse de la deuxième partie : – Terme « mémoire » pris ici au sens moral : commémorations, reconnaissance, réflexion… (rendre hommage à la mémoire de). Pas une simple restitution d’un souvenir, que reconnaissance envers, réflexion sur : ceux dont on se souvient, la société à laquelle nous appartenons. – Il est possible de nous obliger à nous souvenir : c’est notre volonté elle-même qui nous oblige. – Difficulté : possible de s’obliger à ressentir de la reconnaissance ?

Bilan : A ce stade de mon travail, je viens d’épuiser ma réserve d’idées précédemment trouvées. Me serait-il possible de faire une troisième partie, pour aller plus loin dans la réflexion ?

Je réfléchis un peu et je remarque que nos sociétés modernes donnent beaucoup d’importance au « devoir de mémoire ». Pourquoi ? Est-ce parce que le XXe siècle a connu des faits sans précédents ? Ou bien parce que les Etats modernes ont bien compris comment utiliser ce devoir de mémoire, pour renforcer leur pouvoir ?

Par conséquent, je tente une troisième partie, dont l’axe sera : le vrai devoir moral de mémoire n’est-il pas remplacé par un simple devoir social de mémoire et comment faire alors pour que le devoir moral reprenne ses droits ?

Esquisse de la troisième partie

– Commémorations d’événements choisis par les gouvernants et situés plutôt dans un passé récent (on ne commémore pas les morts de la guerre de Cent Ans !) – Commémorations qui donnent lieu à de grands spectacles, dans lesquels les gouvernants actuels se montrent. – L’aspect spectaculaire des commémorations ne doit pas occulter la réflexion sur les causes des faits que l’on commémore. Vrai devoir moral de mémoire passe d’abord par une vraie connaissance historique. – Enfin pour que ce soit notre volonté qui nous oblige, et non les Etats qui conditionnent notre mémoire, il faudrait que chacun institue des commémorations « en privé » (pour ne pas être poussé à faire « comme tout le monde ») et à portée universelle (ne portant pas nécessairement sur des événements liés à son propre pays, mais à la dignité du genre humain. Ex : devoir de mémoire, envers les victimes d’Hiroshima et de Nagasaki ou du génocide rwandais.)

Dans le prochain tutoriel, nous verrons comment finaliser la forme de cette première esquisse, en rédigeant un véritable plan détaillé.

Exercice d’entraînement

Vous pouvez faire cet exercice dans la zone des commentaires (ou sur la page « me contacter », si vous ne voulez pas que votre travail paraisse sur le site)

Faites une esquisse de plan, par rapport à la problématique n°2 du sujet « Y a-t-il un devoir de mémoire ?  » et aux idées de réflexion, trouvées dans le Tutoriel n°6 . (Je vous fait travailler sur ces deux matériaux, pour vous éviter de recommencer au tout début le travail préparatoire sur un nouveau sujet.)

Une correction vous sera proposée dans le Tutoriel n°8.

Corrigé de l’exercice du Tutoriel n°6

Trouvez des idées de réflexion pour le sujet : « La violence peut-elle être un remède contre l’injustice ? »

Vu la longueur de ce tutoriel, je vous donnerai le corrigé dans le Tutoriel n°7 bis !

Voir le sommaire de l’ensemble des tutoriels sur la dissertation de philosophie (en Terminale)

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  • Cours : Le devoir

Le devoir Cours

Le devoir est une notion fondamentale en philosophie, ses sources sont multiples. En philosophie, on se pose la question de comment et pourquoi l'être humain doit respecter le devoir moral. Ainsi, chez Kant, le devoir est un impératif. Cela permet à l'être humain d'atteindre une forme de liberté et de bonheur. 

Définir le devoir

Le devoir peut être moral ou juridique. Les sources du devoir sont diverses.

La notion de devoir

Le devoir peut se décliner sous deux formes principales : le devoir moral et le devoir juridique. 

Le devoir moral et le devoir juridique s'opposent à l'idée de contrainte. Être contraint, c'est ne pas avoir le choix de faire une action : la contrainte s'impose à la volonté de l'extérieur.

Le devoir moral et le devoir juridique ne sont pas une contrainte physique comme la maladie.

Toutefois, le devoir moral et le devoir juridique ne sont pas la même chose. Le devoir juridique est une obligation. Une obligation n'est pas une simple contrainte. En effet, dans l'obligation, l'accomplissement de l'acte est libre : il relève de la volonté de l'individu. Un sujet peut donc décider de ne pas se soumettre à une obligation.

C'est pourquoi le droit distingue deux obligations :

  • Les obligations « parfaites » : elles sont assorties de contraintes, de sanctions. Ainsi, un homme doit payer ses impôts, sinon il est puni par la loi.
  • Les obligations « imparfaites » : elles sont non garanties par la loi, ou prescrites. Ainsi, une dette peut s'éteindre si elle n'est pas réclamée.

Par analogie, Kant distingue :

  • Le « devoir imparfait » : le devoir qui est seulement moral, comme veiller au bonheur des autres.
  • Le « devoir parfait » : le devoir qui est seulement juridique, comme payer ses dettes déclarées.

Ainsi, mentir est « interdit » en morale comme en droit, mais, dans le cas du droit, « ne pas faire de fausses promesses » sera garanti par la signature d'un contrat, d'où l'expression « obligation parfaite ».

La diversité des sources du devoir

Le devoir a plusieurs sources   : divine, naturelle, rationnelle et sociale. 

  • L'origine du devoir peut être divine : le devoir viendrait de commandements divins. C'est le cas des dix commandements, un ensemble d'instructions morales et religieuses donné par Dieu à Moïse selon la Bible.
  • Le devoir peut également avoir une origine naturelle : la morale serait une intuition naturelle de l'homme, un « instinct divin » comme le dit Jean-Jacques Rousseau.
  • Le devoir a également une origine rationnelle : selon Kant, le devoir moral viendrait d'une réflexion consciente et rationnelle.
  • Enfin, il peut avoir une origine sociale : le devoir moral ne viendrait que des impératifs sociaux que l'on suit en raison de son besoin d'appartenance ou de la peur du regard d'autrui. Cela correspond à la morale close théorisée par Henri Bergson, qui est une morale d'obligation.

Respecter le devoir moral

En philosophie, on étudie surtout la question du devoir lorsqu'elle est liée à celle de la morale, lorsque c'est une règle que je m'impose   : on parle ainsi de devoir moral. Kant est l'un des philosophes qui a le plus travaillé sur cette notion. Pour lui, c'est l'usage de la raison qui permet de connaître le devoir moral. Il va jusqu'à estimer que le devoir moral est un impératif. Cette philosophie va être critiquée, notamment par Hegel. 

L'usage de la raison

Pour Kant, il suffit à l'être humain de faire usage de sa raison pour connaître le devoir moral, c'est-à-dire ce qu'il doit faire. Il n'a donc pas besoin de se référer à une instance extérieure à lui   : il ne reçoit pas les règles morales de quelqu'un d'autre. Kant propose ainsi une morale qui repose entièrement sur la raison, que chaque être humain possède.

Le devoir moral est à chercher à l'intérieur de soi. Or, puisque chaque homme peut trouver en lui ce qu'il doit faire, le devoir n'est pas relatif : il ne varie pas selon les individus et leurs préférences. Il est universel.

Kant rejette les morales de l'autorité.

Morales d'autorité

Les morales d'autorité correspondent aux morales dans lesquelles l'individu trouve la règle de son action à l'extérieur de lui-même : dans les commandements divins ou les règles sociales.

Kant valorise l'autonomie de l'homme, le fait de se donner sa propre loi grâce à sa raison. Pour Kant, c'est bien la raison et uniquement elle qui permet de respecter le devoir moral. On parle de morale déontologique pour désigner cette vision du devoir moral fondé sur la raison.

Déontologie

Le mot « déontologie »  vient des termes grecs déon , « le devoir », et logos , « le discours ». La déontologie est donc le discours sur le devoir. Au sens courant, la déontologie désigne les règles morales qui régissent une profession déterminée.

Les médecins, lorsqu'ils commencent à exercer, prêtent le serment d'Hippocrate, c'est-à-dire qu'ils s'engagent à respecter un certain nombre de règles dans l'exercice de leur profession.

Le devoir moral comme impératif chez Kant

Pour Kant, le devoir moral est un impératif. Le devoir moral dépend de la bonne volonté de l'être humain. Kant définit deux impératifs   : l'impératif hypothétique et l'impératif catégorique. Il énonce trois formulations de l'impératif catégorique.

Agir avec bonne volonté

Puisque l'individu doit trouver en lui la règle de son action, le caractère moral d'une action dépend entièrement de la volonté de l'individu d'agir moralement.

Pour Kant, ce n'est pas l'action qui est morale, mais l'intention : c'est elle qu'il faut évaluer pour savoir si une personne a agi moralement. Kant souligne néanmoins que l'intention qui définit l'action accomplie réellement par devoir doit s'accompagner, pour être morale, de tous les moyens dont on dispose pour l'accomplir.

Si deux personnes accomplissent la même action, seule l'intention qui a présidé à la réalisation de l'action permet de déterminer s'il s'agit d'une action bonne. Ainsi, si deux personnes font un don, l'une par charité, l'autre pour soigner sa réputation, alors seule la première a réalisé une action morale.

Ce ne sont donc ni les conséquences ni les effets de l'action qui comptent. Kant souligne qu'il faut interroger la volonté pour savoir si une action est morale.

« Ce qui fait que la bonne volonté est telle, ce n'est pas son aptitude à atteindre tel ou tel but proposé, c'est seulement le vouloir. »

Emmanuel Kant

Fondements de la métaphysique des mœurs

Kant souligne ici qu'il faut interroger la volonté pour savoir si une action est morale.

Ainsi, pour être moralement bonne, l'action doit être réalisée par devoir. Elle s'oppose alors à l'action qui n'aurait que l'apparence du devoir, mais qui ne voudrait pas le devoir lui-même.

Aussi, pour qu'une action soit bonne moralement, c'est-à-dire pour qu'elle soit faite par devoir, il faut que la raison nous dicte cette action et non la sensibilité ou les désirs. C'est en cherchant en lui-même, à l'aide de sa raison, que l'homme parvient à formuler ce que Kant appelle des impératifs.

L'impératif hypothétique et l'impératif catégorique de Kant

Pour Kant, tous les impératifs ne sont pas moraux. Il distingue l'impératif hypothétique et l'impératif catégorique.

Tous les impératifs produits par la raison ne sont pas moraux : la raison guide aussi l'action dans un but intéressé. C'est notamment le cas de ce que Kant appelle l'impératif hypothétique.

Impératif hypothétique

Un impératif hypothétique est un impératif qui ne vaut que sous la condition d'une certaine hypothèse, et prend la forme suivante : « si l'on veut telle [hypothèse], alors il faut tel [impératif] ».

« Si l'on veut couper du bois, il faut utiliser une scie » est un impératif hypothétique.

L'impératif hypothétique est fondé sur la raison : il commande de choisir le moyen le plus rationnel, le plus adapté, pour parvenir à ses fins. Le critère d'évaluation est un critère pragmatique de réussite et d'efficacité : on évalue les moyens, et non la fin visée.

Kant souligne que cet impératif ne peut constituer le fondement du devoir moral :

  • soit cet impératif n'a absolument rien à voir avec la morale, comme « si l'on veut couper du bois, il faut utiliser une scie » ;
  • soit il peut viser la réalisation d'une finalité immorale, comme « si l'on veut gagner de l'argent, il faut braquer une banque » ;
  • soit il réduit l'action apparemment morale à une action faite par pur intérêt ou par crainte, comme « si je veux que les clients reviennent dans mon magasin, il faut que je sois honnête » ou « si je ne veux pas me faire punir, il faut que je respecte la loi ».

L'analyse de Kant permet de distinguer :

  • l'impératif hypothétique technique (exemple de la scie), indifférent à la moralité (un empoisonneur obéit également à des règles techniques : choix et dosage du poison, etc.) ;
  • l'impératif hypothétique pragmatique, la fin visée est le bonheur, non la moralité. Cependant, comme on ne sait pas définir les moyens pour obtenir le bonheur, la quête du bonheur n'est pas une quête « technique ».

Pour Kant, la morale ne réside pas dans l'impératif hypothétique, mais dans l'impératif catégorique.

Impératif catégorique

L'impératif catégorique est un concept de la philosophie d'Emmanuel Kant qui correspond à ce qui doit être fait inconditionnellement et sans autre justification ou intérêt. Seules les actions qui suivent ce principe sont moralement bonnes.

L'impératif catégorique est universel : il vaut pour tout homme et doit être plus fort que les désirs des individus.

Mais comment savoir si l'intention qui préside l'action est morale ? À cette question, Kant répond que toute action prétendant à la moralité doit épouser la forme de la loi morale. Autrement dit, l'action est morale lorsqu'elle s'accorde à la loi morale. C'est de cet accord qu'elle tient son caractère universel.

Pour penser la loi morale, Kant procède par analogie avec la nature. Dans la nature, une loi physique, comme celle de la chute des corps, doit valoir pour tous les phénomènes identiques. De la même façon, les raisons qui motivent une action morale doivent pouvoir être généralisées et exprimées sous la forme d'une loi universelle. Le critère nécessaire et suffisant pour juger la moralité d'une action est la possibilité d'universaliser la maxime qui la commande.

Les trois formulations de l'impératif catégorique

Kant propose trois formulations de l'impératif catégorique, qui permettent notamment d'affirmer qu'une action est morale si elle peut être universalisée et si elle respecte tous les êtres humains. Pour Kant, la loi morale est intérieure à l'individu.

« Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu puisses vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle. »

Cette première formulation de l'impératif catégorique indique comment la raison peut découvrir par elle-même les normes morales qu'elle doit suivre.

Pour savoir si une action est morale, il faut se demander si l'on peut vouloir que chaque homme fasse cette même action. Il s'agit donc d'un test d'universalisation d'une action.

Kant prend l'exemple du mensonge. Est-il possible d'imaginer un monde où chacun ment et où chacun sait que tout le monde ment ? Non, car le mensonge n'est possible que si les autres croient que ce qui est raconté est vrai. Dans un monde où le mensonge est devenu la règle, une telle confiance en la parole d'autrui ne peut plus exister, ce qui rend impossible le mensonge lui-même.

Kant insiste donc sur l'universalité du devoir, qui prend la forme d'une loi. Celle-ci ne peut être qu'universelle car toute exception détruit la loi. Kant propose une deuxième formulation de la loi morale.

« Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. »

On ne peut pas utiliser les personnes humaines comme de simples moyens en vue d'une fin à atteindre : les êtres humains sont des sujets. Kant nomme cela la dignité de chaque personne : on ne peut réduire la personne au statut d'une chose disponible et échangeable. La dignité de la personne repose sur son autonomie, c'est-à-dire sur sa capacité à poser par elle-même ses propres fins : c'est ce qui fait que l'individu est considéré comme une « fin en soi ». En effet, l'être capable de définir des fins (des buts) est lui-même le seul digne d'être aussi une fin par lui-même, aussi bien pour soi que pour les autres. Il faut respecter l'autonomie de chaque individu, qui est fondée sur la raison que possède toute personne. La morale se fonde ainsi sur la raison, non pas parce qu'elle repose sur une raison pragmatique qui procéderait à un calcul, mais parce que la morale est fondée sur le respect de la raison elle-même en chaque individu.

Enfin, Kant propose une troisième formulation de la loi morale.

« Agis comme si la volonté de tout être raisonnable était d'établir une législation morale universelle. »

Quand un sujet se soumet à la loi morale, il se soumet aux lois qu'il trouve en lui-même  (1 re  formulation)  il est autonome et se perçoit comme fin en soi, au même titre que les autres  (2 e   formulation) . Il attribue donc nécessairement une volonté semblable à la sienne, orientée par l'autonomie, la dignité morale et le respect réciproque des personnes. C'est ce que Kant appelle le « règne des fins ». Je ne peux imaginer l'autre que comme un être qui est lui-même moral, me respecte à ce titre et concourt avec moi à une même fin.  (3 e  formulation)  Ici, Kant insiste sur le fait que la loi morale est intérieure à l'individu.

L'individu se sent généralement contraint de l'extérieur à une législation morale. Or, Kant montre ici qu'en réalité, l'individu est le législateur : se soumettre à la loi morale, c'est se soumettre à une loi dont l'individu est l'auteur.

Quand un sujet se soumet à la loi morale, il se soumet aux lois qu'il trouve en lui-même et qu'il pourrait exiger de tous les individus - de là le caractère universel de la loi morale.

Les impératifs de Kant

Les impératifs de Kant

La critique de la morale kantienne.

La morale kantienne a subi de nombreuses critiques   : Hegel estime ainsi que le résultat est important dans le respect du devoir moral, et des penseurs comme John Stuart Mill assurent qu'il existe d'autres raisons que celles données par Kant pour respecter le devoir moral. Enfin, la philosophie utilitariste défend l'idée qu'il faut évaluer la moralité d'une action en fonction de ses conséquences sur le bien-être général.

L'importance du résultat dans le respect du devoir moral

Certains penseurs estiment que le raisonnement de Kant est trop abstrait et que le résultat doit primer sur l'intention lorsque l'homme agit.

En effet, la nécessité d'universaliser la maxime de l'action comme Kant l'analyse tend à placer la question éthique au niveau de la généralité, voire de l'abstraction. Il est possible de se demander de quelle façon des principes généraux peuvent permettre de trancher des dilemmes moraux bien concrets : n'a-t-on pas davantage besoin d'une éthique concrète, attentive aux particularités des situations singulières dans lesquelles l'homme doit agir ? Kant porte toute son attention à la forme de l'action morale, à l'intention, et non aux résultats. Hegel critique fortement cette formalité de la morale kantienne. En effet, en soutenant que le devoir doit être accompli pour lui-même, Kant semble négliger l'importance du résultat. 

Ainsi, pour Hegel, la moralité d'une action ne doit pas seulement reposer sur l'intention qui l'a commandée, mais exige une évaluation de ses résultats objectifs. Il s'agit donc pour Hegel de pointer l'inefficacité de ce qu'il nomme « la belle âme » : la bonne conscience qui, refusant de s'engager dans le monde, se renferme sur son intériorité.

Les autres raisons de respecter le devoir moral

D'autres penseurs soulignent que la raison ne suffit pas pour respecter le devoir moral. Il existe d'autres raisons comme les sentiments ou le désir. 

Kant énonce que l'action morale ne doit avoir comme origine que le respect du devoir. Or, est-il possible de penser un être humain qui se déterminerait à agir par ce seul motif ? À cela, il est possible d'opposer le rôle du sentiment ou du désir dans le passage à l'action.

Le philosophe anglais John Stuart Mill souligne ainsi qu'il existe une multitude de facteurs qui peuvent nous pousser à agir moralement. Cependant, pour lui, ce n'est pas l'intention qui détermine la moralité de l'action, mais ses conséquences.

« Aucun système éthique ne demande que le seul motif de tout ce que nous faisons soit un sentiment de devoir ; bien au contraire, 90 % de toutes nos actions ont leur source dans d'autres motifs et, à juste titre, à condition que la règle du devoir ne les condamne pas. […] Celui qui sauve son semblable de la noyade fait ce qui est moralement juste, que son motif soit le devoir ou l'espoir d'être rétribué pour son geste ; celui qui trahit l'ami qui lui fait confiance est coupable d'un crime, même si son objet était de servir un autre ami vis-à-vis duquel il avait une obligation plus grande. »

John Stuart Mill

L'Utilitarisme

Mill souligne que ce qui pousse l'individu à agir, ce n'est pas le sentiment pur du devoir, mais une foule de facteurs, que les utilitaristes se proposent de rassembler sous le terme d'« intérêt ».

Il est donc possible de dire que si la raison nous permet de savoir quelle est l'action à accomplir, ce qui nous pousse à agir relève davantage de la sphère du désir et des sentiments.

La philosophie utilitariste

La philosophie utilitariste estime qu'une action est morale si elle est utile pour le plus grand nombre   : c'est le principe d'utilité.

L'acte utile est celui qui produit le plus de satisfaction possible, pour le plus grand nombre de personnes possible. La philosophie utilitariste, notamment incarnée par le philosophe anglais Jeremy Bentham, refuse donc de concevoir qu'il existe un bien en soi. Le critère pour évaluer la moralité d'une action est alors clair : si un acte produit de la satisfaction sans causer de tort à personne, alors il est moralement bon.

Cette morale met l'accent sur les conséquences des actes dans la perspective du bonheur le plus grand possible. Elle permet d'introduire une réelle prise en compte des circonstances particulières dans lesquelles l'homme doit agir. Elle permet, d'autre part, de proposer un critère clair et efficace pour trancher certains problèmes moraux.

Le devoir moral pour agir contre la banalité du mal et se libérer des déterminismes

Appliquer le devoir moral permet à l'être humain de lutter contre ce qu'Hannah Arendt a appelé «   la banalité du mal   », mais également de se libérer des déterminismes. 

Lutter contre la banalité du mal

Le devoir moral permet de lutter contre la banalité du mal, c'est-à-dire contre la possibilité du mal que chaque être humain porte en lui. 

La « banalité du mal » est une expression utilisée pour la première fois par la philosophe Hannah Arendt, après sa participation au procès d'Adolf Eichmann, un responsable nazi jugé en avril 1961 à Jérusalem. Arendt présente une nouvelle approche du mal, qui choque à l'époque et continue encore de faire polémique.

La « banalité du mal » est un concept philosophique qui pose la possibilité de l'inhumain en chaque homme. Arendt remet donc en cause l'idée du bien et du mal. Surtout, elle stipule que le système totalitaire est nocif et pousse certains hommes à commettre des actes horribles. Mais ces actes ne sont pas perçus comme criminels par les coupables, qui ne savent pas ou ne peuvent pas sentir qu'ils font le mal. Ainsi, Arendt explique que le système totalitaire a réussi à tuer « l'animal politique » en l'homme. Le sujet n'est pas la source même du mal, il est le lieu où se manifeste le mal.

Primo Levi souligne bien que les nazis ne sont pas des monstres, mais des hommes, dans Si c'est un homme , publié en 1947 : « Ils étaient faits de la même étoffe que nous, c'étaient des êtres humains moyens, moyennement intelligents, d'une méchanceté moyenne : sauf exception, ce n'étaient pas des monstres, ils avaient notre visage. »

Arendt ne dit pas que la banalité du mal dédouane le criminel, contrairement à ce que certains de ses détracteurs ont dit. De même, elle ne dit pas que tous les hommes sont capables de faire le mal, elle souligne plutôt qu'il y a en chaque homme la possibilité du mal.

Durant la Seconde Guerre mondiale, un nombre très important d'être humains dans tous les pays engagés dans le conflit ont participé à des actes inhumains et ont soutenu le nazisme. Un grand nombre d'Allemands, mais également de Polonais ou de Français, ont aidé les nazis à traquer, arrêter et tuer des Juifs. Certains Allemands ayant participé à différentes échelles à la machine nazie, lors de leur procès, ont estimé qu'ils avaient respecté leur devoir, qu'ils avaient fait ce que la loi et ce que le parti au pouvoir attendaient d'eux. Le devoir moral, que chaque être humain porte en lui, est une loi qu'il se donne à lui-même et qui dépasse la loi du pays lorsque celle-ci n'est justement pas morale : ainsi, ne pas obéir à des ordres injustes mais respecter le devoir moral, c'est lutter contre cette banalité du mal qui est en chacun, et donc éviter des horreurs. Cela permet de vivre dans un monde plus juste.

Se libérer des déterminismes

Certains pourraient penser que le devoir est une contrainte qui enferme l'individu. Toutefois, Kant estime que respecter le devoir moral permet au contraire d'atteindre une forme de liberté notamment en libérant l'être humain des déterminismes. 

Si le devoir doit s'imposer à l'individu sous la forme d'un impératif catégorique, la morale ne constitue cependant pas une contrainte qui priverait l'individu de sa liberté. Il faut considérer le devoir moral comme une obligation intérieure et non comme une contrainte extérieure : l'individu reste autonome lorsqu'il accomplit son devoir moral car il ne fait que suivre ce que sa propre raison lui indique. La source du devoir moral est en l'individu lui-même et non dans une autorité supérieure.

Ainsi, Kant oppose l'hétéronomie à l'autonomie :

  • Lorsqu'il recherche hors de lui la norme de son action, on dit de l'individu qu'il est hétéronome : il se soumet alors à une législation qui lui est extérieure.
  • À l'inverse, l'autonomie consiste à se donner à soi-même sa propre loi.

Pour Kant, l'autonomie ne signifie pas que chaque individu possède une morale qu'il choisit en fonction de ses désirs et de ses préférences. L'homme est un être de raison : il doit donc aller à l'encontre de sa sensibilité, se libérer de ses pulsions et désirs premiers, pour agir moralement, c'est-à-dire en conformité avec ce que sa raison lui enseigne. La volonté est donc autonome lorsqu'elle refuse de se laisser entraîner par les désirs ou les lois naturelles.

C'est ce qui fait que le devoir moral est libérateur : il permet au sujet d'échapper aux déterminismes auxquels il est généralement soumis. Le devoir permet à l'activité volontaire de se soustraire à l'emprise de la sensibilité et de se soumettre à une loi qui ne lui est plus étrangère, et qui n'est donc pas acceptée passivement. Agir moralement est donc exercer une forme de liberté.

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Recueils des sujets de philo du bac

Sujets de philosophie

Avec l’entrée en vigueur d’un nouveau programme de philosophie (B.O spécial n°8 du 25/07/2019), il a semblé opportun de refondre les recueils classifiant les sujets donnés au baccalauréat ou prévus pour les sessions de remplacement depuis 1996. Ces recueils sont donc désormais adaptés au nouveau programme, et complétés avec les sujets allant de 2013 à 2023.

En comptant la session 2023 du baccalauréat :

le recueil des sujets de dissertation donnés au baccalauréat compte 2302 sujets ;

le recueil des sujets d'explication de texte donnés au baccalauréat compte 1145 textes.

  • Recueil des sujets de dissertation de l'épreuve de philosophie au baccalauréat de 1996 à 2023 2.45 Mo
  • Recueil des sujets d’explication de texte de l’épreuve de philosophie au baccalauréat de 1996 à 2023 7.74 Mo

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  • Dissertation

Introduction d’une dissertation de philosophie

Publié le 19 février 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

L’introduction d’une dissertation de philosophie est différente d’une introduction de dissertation juridique .

Elle doit introduire votre sujet philosophique et intéresser votre lecteur. Elle doit aussi permettre à un lecteur profane de comprendre votre sujet et votre angle d’attaque pour le traiter.

Une bonne introduction de dissertation de philosophie contient :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

N’oubliez pas non plus que l’introduction et la conclusion de votre dissertation de philosophie doivent se faire écho.

Au fait ! Scribbr peut corriger votre dissertation de philosophie pour vous (ou simplement l’introduction si vous voulez !).

Table des matières

Quand rédiger l’introduction d’une dissertation de philosophie , la structure d’une introduction de dissertation de philosophie, exemple d’introduction de dissertation de philosophie, présentation gratuite.

L’introduction ne se rédige pas directement après la lecture ou le choix du sujet de philosophie.

Nous vous conseillons de commencer par définir les termes du sujet une fois le sujet de la dissertation révélé.

Ensuite, faites un brainstorming , trouvez votre problématique et définissez votre plan.

Une fois votre plan défini et détaillé , vous pouvez rédiger votre introduction entièrement (au brouillon, si vous avez le temps). L’introduction de votre dissertation de philosophie doit être rédigée avant le développement.

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Corrigez des phrases, des paragraphes ou des textes entiers en un clin d'œil grâce à notre correcteur d'orthographe gratuit.

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L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante et doit suivre une méthode particulière.

Elle est composée de cinq éléments qui doivent absolument apparaître.

1. La phrase d’accroche (amorce).

Bien que facultative, l’accroche permet de capter l’attention du lecteur et d’introduire le sujet dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

Vous pouvez utiliser un élément qui sort du domaine de la philosophie, comme un fait historique, un événement récent ou une citation. Le but de l’accroche est de ne pas démarrer trop sèchement en donnant simplement une définition des termes du sujet.

Conseil : Faites une fiche avec des citations que vous pourriez mettre en accroche (en fonction des thèmes étudiés en cours).

2. L’énoncé du sujet.

Il est important d ’énoncer  clairement le sujet juste après votre accroche dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

3. La définition termes et reformulation du sujet .

Avec la définition termes et la reformulation  du sujet, i l faut expliciter le sens des mots du sujet en leur donnant une définition précise. La définition que vous choisissez peut donner un angle d’attaque au traitement du sujet, car des termes peuvent avoir plusieurs définitions. Chaque définition doit être détaillée et justifiée.

Normalement, les termes du sujet auront été vus en cours et vous devriez connaître leurs définitions.

Astuce : Nous vous conseillons de partir des racines grecques et latines pour définir les termes du sujet.

4. La problématique.

La définition des termes devrait faire émerger un problème ou paradoxe. C’est la problématique du sujet.

Dans votre introduction de dissertation de philosophie, vous devez expliquer clairement quel est ce problème.

Votre dissertation de philosophie est là pour solutionner ce problème.

5. L’annonce du plan.

Une fois le problème introduit, vous présentez les étapes de sa résolution avec le plan dans l’annonce du plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie, vous donnez ainsi une idée au lecteur de la progression que vous allez suivre.

Sujet  : Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Être « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre, capable de faire des choix rationnels, ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur l’introduction d’une dissertation de philosophie. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Introduction d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 16 mai 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/introduction-dissertation-philosophie/

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En philosophie, on peut définir le devoir comme une obligation à l’égard de ce qu’il faut faire ou ne pas faire.

Le devoir en ce sens dépend soit de la morale qui détermine ce qui est Bien, soit du droit (l’ensemble des lois) qui détermine ce qui est légal. Par Exemple : on peut avoir le devoir de ne pas mentir (morale) ou le devoir de respecter la loi. (droit).

Le devoir se distingue de la nécessité , qui elle, ne laisse aucune alternative. Si vous êtes sur terre et que vous lancez un objet en l’air, il va nécessairement retomber du fait de la gravité. En revanche, Si vous avez le devoir ou l’obligation morale de ne pas mentir, vous pouvez très bien choisir de ne pas suivre votre devoir. comme vous pouvez choisir de ne pas toujours respecter la loi.

Il semble que j’ai donc le choix d’accomplir mon devoir ou non. C’est un point à retenir pour la suite.

Enfin, le devoir peut avoir deux origines :

  • On peut se donner à soi-même son devoir (donc être autonome et libre)
  • Le devoir peut nous être imposé implicitement ou explicitement par le groupe auquel nous appartenons. Il viendrait donc de l’extérieur.

Je vais m’intéresser particulièrement ici au devoir moral.

On peut définir La morale comme l’ensemble des règles et des normes de comportement considérées comme bonnes ou mauvaises (bien/mal), justes ou injustes dans un groupe humain.

Bien, à présent, quels sont les grands problèmes philosophiques qui peuvent être posés sur la question du devoir en philosophie ? Je vais vous en donner quelques uns parmi les plus importants avec quelques réponses classiques.

– Premier sujet très classique : Quelle est l’origine de notre sens du devoir ?

En morale c’est une question très débattue : qu’est-ce qui nous pousse à agir bien ? Est-ce notre sensibilité ? Est-ce notre raison ? Et d’où viennent nos idées sur ce qui est bien et ce qui est mal ? Viennent-elles de notre groupe social ? Ou bien est-ce que l’on juge de ce qui est bien ou mal en fonction de nos ressentis ?

Sur cette question Kant répondra que nous déterminons ce qui est bien et ce qui est mal en usant de notre raison. C’est en réfléchissant que nous allons déterminer ce qui est bien.  Il ne s’agit alors pas vous le remarquez de suivre ce que les autres disent, c’est nous qui nous donnons notre devoir, c’est une morale de l’autonomie.

A cette thèse de Kant on peut opposer la thèse de Rousseau qui défendra au contraire que notre conscience du bien et du mal repose sur un sentiment naturel. Pour lui c’est la répugnance à voir souffrir autrui que l’être humain a naturellement qui est à l’origine de nos idées du bien et du mal et pas l’apprentissage ou la raison.

– Deuxième sujet : Les devoirs de l’homme varient-ils selon les cultures ? Ou en d’autres termes peut-on dire du devoir moral qu’il est relatif et donc dépendant des cultures, des groupes sociaux, des points de vues ? Ou bien faut-il défendre qu’il pourrait y avoir des principes moraux universels, sur lesquels tous les humains pourraient s’accorder ?

Sur ce problème, on pourrait opposer la thèse de Nietzsche à la thèse de Kant.

Nietzsche dans la Généalogie de la morale montre ainsi que les devoirs moraux ont une histoire, qu’ils apparaissent et disparaissent. Qu’ils dépendent des cultures, des époques et sont le résultat d’un dressage social. Chaque société inculquant à ses membres ce qui doit être fait et ne doit pas être fait.

A l’inverse Kant, défend que les devoirs moraux peuvent être universellement partagés car ils reposent sur la raison qui est une faculté commune à tous les hommes. Tous les êtres humains usant de leur raison, ne pourrait il pas par exemple tomber d’accord sur l’idée que l’on a le devoir de respecter tous être humain et de ne pas l’utiliser au service de nos propres intérêts ?

–   Troisième sujet : le devoir s’oppose-t-il à la liberté ?

Sur cette question, il est important de se demander qui décide du devoir. Est-ce la société qui décide de ce qui constitue un devoir ou bien est-ce moi avec ma raison qui me donne à moi-même mon devoir ?

Et même si le devoir m’est dicté par un groupe ou ma famille, est-ce que je n’ai pas toujours le choix de faire mon devoir ou non ? Rappelez vous on peut distinguer le devoir de la nécessité car faire son devoir est un choix.

Ici encore, vous pouvez penser à Kant qui défend une morale de l’autonomie c’est-à-dire que c’est nous qui déterminons notre devoir à l’aide de notre raison et choisissons de le suivre ou non.

Bien évidemment cette conception du devoir peut être discutée car bien souvent ce que nous allons considérer comme notre devoir, nos principes moraux, nous ont été inculqués dès l’enfance par notre cellule familiale. Ce ne sont donc pas des principes réfléchis et choisis mais plutôt le résultat d’une intériorisation précoce de ce que nos proches considèrent comme bien ou mal. Cette thèse est notamment défendue par Freud le fondateur de la psychanalyse.

– Quatrième sujet : Y a-t-il un devoir d’être heureux ?

Cette question apparaît d’abord comme étonnante car on pourrait  penser que le bonheur et le devoir s’opposent. En effet, si l’on se fie à la thèse de Kant, faire son devoir c’est agir de manière désintéressée donc ne pas chercher son propre bonheur. Agir par devoir c’est agir avec l’intention de faire ce qui est bien que cela soit dans mon intérêt ou non. Ainsi, si vous trouvez un portefeuille dans la rue, il est de votre devoir de la ramener à son propriétaire même si cela peut vous sembler contraire à votre intérêt s’il est bien garni par exemple.

De plus le devoir est plutôt ce qui règle nos rapports avec les autres, pas avec nous-mêmes. Il n’y aurait donc pas de devoir d’être heureux.

A cela un philosophe comme Alain opposera qu’il peut être de notre devoir d’être heureux dans la mesure où notre bonheur influe sur le bonheur des autres.

« Le malheur, l’ennui et le désespoir sont dans l’air que nous respirons tous » dit Alain.

Il insiste par exemple sur combien il peut être difficile de vivre heureux au côté de quelqu’un de constamment malheureux. Alors, il pourrait être de notre devoir d’être heureux car ce serait aussi faire du bien aux autres.

Voilà pour cette notion du devoir en philosophie ! Pour retrouver les autres notions et continuer vos révisions, vous pouvez consulter cette page ou la chaîne Youtube

Très bonne journée à vous

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Exemple de sujet : La conscience morale n’est-elle que le résultat de l’éducation ?

Le problème de ce sujet tient à l’ambiguïté de la définition de la conscience qui apparaît initialement comme une faculté d’être conscient de ses actes mais offre un deuxième sens, qui consiste à dire qu’en réalisant ce que l’on fait, on réalise en même temps les conséquences de ses actes d’un point de vue moral. Chercher à savoir si la conscience morale est le résultat d’une éducation consiste donc à savoir si la conscience, comme faculté de réaliser ce que l’on fait, est par nature morale, c’est-à-dire véhicule par elle-même les valeurs du bien et du mal. Les constats qui accompagnent la conscience sont-ils en eux-mêmes moraux, les jugements de faits de la conscience sont-ils également des jugements de valeur ? Ne peut-on dire, à l’inverse, que la conscience est le fruit d’un apprentissage progressif qui ne dépend que de ce que vit l’homme dans son action (il faudrait éduquer la conscience qui n’est, par elle-même, qu’une faculté de constat neutre).... [voir le corrigé complet]

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  • Philosophie

Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ? – Sujet bac de philosophie

  • Kevin BELTOU

À lire dans cet article :

Parcoursup

En guise de préambule, n’hésitez pas à consulter notre fiche sur le devoir – qui résume tout ce que les différents philosophes ont dit sur cette notion. On s’intéressera ici au sujet de bac de philosophie et notamment ici aux notions de devoir et de justice.

Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ? – Introduire le sujet du bac de philosophie

Essayez toujours de partir de l’opinion courante ou commune et d’analyser cette dernière. Il est vrai que l’on a coutume d’opposer devoir et liberté car on semble voir dans la première une contrainte extérieure à laquelle on doit se soumettre sous peine de sanctions. Repensons au vécu de notre enfance: le devoir est alors vécu comme soumission à une autorité extérieure en l’occurrence l’autorité parentale. Rien ne semble alors dans un premier temps distinguer le devoir du droit ou des lois.  L’autorité dit les règles et valeurs à respecter. Tout semble aller dans le sens d’un renoncement à sa liberté qui est ici vue comme capacité ou puissance d’autorité souveraine c’est-à-dire faculté à décider soi-même de ses actions sans avoir à répondre de ces dernières devant une quelconque autorité. 

Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ? – Problématisation du sujet du bac de philosophie

Pensons aux dilemmes cornéliens auquels sont confrontés successivement  Rodrigue et Chimène dans le  Cid.  Les deux personnages se retrouvent dans des situations ou le choix est difficile et lourd de conséquence quel qu’il soit. Rodrigue se voit contraint de faire un choix entre l’amour qu’il porte à Chimène et le devoir qui est de sauver l’honneur de son père bafoué par le père de Chimène. Relisez quelques stances de Rodrigue à la scène 6 de l’acte I qui mettent en scène le conflit intérieur qui ravage celui qui deviendra le Cid. Faites en de même pour Chimène  qui doit choisir entre son amour pour Rodrigue et venger son père qui a été tué par Rodrigue.  Le devoir est vécu comme une contrainte. Le sujet se trouve dépossédé de toute liberté entendue comme  possibilité de choix et  il se sent comme prisonnier. Rodrigue se retrouve contraint de venger son père.

Mais la question qui nous est posée nous invite à faire une distinction que l’opinion courante ne semble pas faire de prime abord: à distinguer contrainte et obligation. Dans la contrainte, la nécessité qui nous pousse à agir est extérieure alors que dans l’obligation cette nécessité est intérieure. Cette distinction peut être très poreuse et fragile car dans les deux cas il y a bien quelque chose comme une violence mais dans le cas de l’obligation cette violence est reconnue comme légitime. L’essence de l’obligation repose sur la reconnaissance de la légitimité de l’autorité. Dans cette perspective, je ne renonce en aucun cas à ma liberté.  En faisant mon devoir, je me soumets librement à l’autorité. Dans le cas de la contrainte, il n’y a pas cette reconnaissance d’où découle le consentement.  Rousseau développe cette analyse dans le chapitre 3 “Du droit du plus fort” du livre I de  Contrat Social  avec l’exemple du brigand au coins d’un bois.

Répondre à la question “Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté” c’est donc se nourrir des deux thématiques, entre autre chose, de la liberté (revoir la fiche sur les références pour le thème de la liberté) et du devoir.

Répondre à une telle question est crucial car faire son devoir c’est normalement faire le bien ou faire ce qui est considéré comme juste par la communauté et être libre c’est en un sens ne rencontrer aucun obstacle mais aussi être autonome. Comment rendre compatible ce sens de la communauté auquel engage le devoir et ce désir individuel d’autonomie? Une telle question invite à reconsidérer notre conception de la liberté.

Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ? – Le plan du sujet de bac de philosophie

Première partie.

Dans un premier temps, on peut développer l’opposition entre devoir et liberté en approfondissant la notion de contrainte à travers divers exemples vu précédemment. Le devoir est une contrainte car la liberté c’est faire ce que je désire faire. Mais on peut montrer en fin de première partie que le désir peut être le plus souvent aveugle et tyrannique de sorte qu’être libre ce n’est pas suivre son désir ou ses désirs, c’est encore être contraint par quelque chose d’extérieur. On croit être libre en accomplissant ses désirs mais on est sous l’autorité de ses désirs. Être libre consisterait à s’émanciper de ses désirs mais comment faire ?

Deuxième partie

Dans un second temps on pourrait adopter la perspective kantienne qui permet de répondre à la question posée.  Dans un tel sujet, la réflexion de Kant dans  Fondements de la métaphysique des moeurs  est très féconde puisqu’il y montre notamment dans la troisième section de cet ouvrage que devoir et liberté sont étroitement corrélés. En effet, Kant nous dit qu’une volonté libre et une volonté soumise aux lois morales sont une seule et même chose. Autrement dit faire son devoir, c’est nullement renoncer à sa liberté. Bien au contraire, c’est actualiser, concrétiser ou réaliser sa liberté. Faire son devoir, c’est accepter sa nature suprasensible d’être libre. Agir par devoir et agir librement/être libre sont une seule et même chose aux yeux de Kant car la liberté est autonomie, c’est-à-dire capacité à se prescrire à soi-même sa règle. Dans l’action par devoir, le sujet n’est pas soumis aux inclinations ou à tout autre intérêt sensible. Il est soumis à lui-même, à sa raison pratique c’est-à-dire sa volonté. En tant que tel, il est libre. Le devoir est un impératif catégorique et non hypothétique. De sorte que le devoir loin d’être une contrainte est la possibilité qui m’est donnée d’être libre, c’est-à-dire non seulement de m’affranchir des déterminations sensibles mais aussi et surtout de m’auto-déterminer. Quand bien même je ne peux me connaître que déterminé en tant qu’être phénoménal, en tant que chose en soi, rien ne m’empêche de penser libre. Et je dois me penser libre.

Troisième partie

On pourrait alors s’intéresser dans un dernier mouvement à l’ancrage politique de cette question. Quelle place accorder aux lois, au droit dans cet horizon?  Encore une fois la référence à Kant s’avère très précieuse puisqu’elle permet d’étayer l’idée que la loi ou le droit est la condition de réalisation du progrès moral des hommes et de leur liberté. On peut alors reprendre ici l’opuscule  Idée d’une Histoire universelle au point de vue cosmopolitique  et l’idée qui y est développée d’une ruse de la nature pour permettre à l’homme de s’épanouir ou de se développer. L’insociable sociabilité pousse les hommes à s’associer et à produire le droit dans lequel la raison se reconnaît peu à peu. En ce sens, obéir aux lois, c’est progresser moralement et tendre vers la réalisation de sa nature, tendre vers la réalisation de la liberté.

N’hésite pas à poursuivre tes révisions du bac de philosophie en consultant dun autre sujet, par exemple, ou encore d’autres fiches de philosophie  !

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    Le devoir - dissertations de philosophie. L'attrait pour le luxe est-il un mal ? Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ? De quoi suis-je responsable ? Doit-on respecter la nature ? Est-ce un devoir de rechercher le bonheur ? Faut-il rester fidèle ? La morale a-t-elle un rôle à jouer dans les sciences ? La morale est-elle la ...

  2. 289 sujets de Philo corrigés

    Les incontournables du BAC de philosophie : plans rédigés de dissertations et commentaires de texte. Annales corrigées du BAC philo en téléchargement.

  3. Exemple de dissertation de philosophie

    Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac). Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d'une dissertation de philosophie, ainsi que la méthode utilisée. Conseil. Avant de rendre votre dissertation de philosophie, relisez et corrigez les fautes. Elles comptent dans votre note finale.

  4. La méthode de la dissertation de philosophie

    Étape 5 de la méthode d'une dissertation - L'introduction, le développement, les transitions et la conclusion. 1. L'introduction d'une dissertation. L'introduction d'une dissertation de philosophie permet de poser le sujet et d'exposer clairement le problème.

  5. Plan d'une dissertation de philosophie

    Une dissertation de philosophie est composée de trois parties (et deux sous-parties). 1. Une introduction. L'introduction d'une dissertation de philosophie est très importante. Elle permet de définir les termes du sujet et d'annoncer le plan. Dans l'introduction d'une dissertation de philosophie, on retrouve ces éléments :

  6. Comment rédiger une dissertation de philosophie

    Vous passez l'épreuve de philosophie au baccalauréat cette année, et vous souhaitez avoir toutes les clés pour rédiger une bonne dissertation ? Découvrez des conseils de profs avec notre ...

  7. Bac philo : dissertations, textes... Tous les corrigés des épreuves

    L'épreuve du bac philo 2023 a eu lieu mercredi 14 juin. Nous avons publié tout au long de la journée des corrigés des épreuves, que vous pouvez retrouver ci…

  8. Maîtriser la dissertation en philosophie

    Rédiger une dissertation demande donc un travail en deux temps. Le temps du brouillon est nécessaire, mais aussi déterminant. Plus on interroge le sujet et pose clairement deux ou trois pistes de réflexion pour y répondre, plus le devoir sera réussi. C'est pourquoi il faut passer entre 1 h 30 à 2h sur le brouillon.

  9. Dissertation de philosophie : le guide ultime pour la réussir

    Retrouve 3 conseils détaillés pour réussir ta rédaction de dissertation en philo, apportés par notre professeure certifiée de philosophie. Nos services. 04 78 53 26 11 ... qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s'occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun. Définition ...

  10. Dissertations sur Le devoir

    Dissertations sur Le devoir - Philo bac. Catégorie : Le devoir. Le devoir moral constitue le fondement de la philosophie éthique, soulevant des interrogations cruciales sur nos obligations envers autrui et envers nous-mêmes. Dans notre quête pour comprendre ce qui est juste et bon, nous examinons les principes éthiques qui guident nos ...

  11. Le devoir en Philosophie

    Tout est conforme au programme de l'Education Nationale et réalisé avec des enseignants. (et c'est moins lourd qu'un cartable !) SchoolMouv ® te propose ce cours sur Le devoir (Terminale - Philosophie) pour TOUT comprendre avec ️ vidéo ️ fiche de révision ️ exercices….

  12. Philo bac

    Dans le cadre de cette dissertation philosophique, nous allons nous pencher sur la problématique de la liberté d'autrui. Plus précisément, nous considérerons de quelle manière je suis, en tant qu'individu, affecté et impliqué par la libération de mes contemporains. Lire la suite. Dissertations. La liberté.

  13. Tutoriel n°7 (dissertation/ Terminale) : le plan de dissertation de

    Tutoriel n°7 (dissertation/ Terminale) : le plan de dissertation de philosophie (1/2) Par Stéphanie Martini 01/11/2014 dissertation (Terminale), élèves. Vous voilà parvenu à la dernière étape de votre travail préparatoire de la dissertation de philosophie : faire un plan détaillé, avant de passer à la rédaction de votre devoir.

  14. Dissertation de philosophie

    La dissertation de philosophie. La dissertation de philosophie vous demande d'étudier un sujet qui peut être posé sous forme de question, citation ou phrase. Il est primordial de construire une réflexion autour de la question sous-jacente au sujet : la problématique. Il vous faut disserter de manière argumentative en utilisant des ...

  15. Le devoir

    Le devoir. Télécharger en PDF. Le devoir est une notion fondamentale en philosophie, ses sources sont multiples. En philosophie, on se pose la question de comment et pourquoi l'être humain doit respecter le devoir moral. Ainsi, chez Kant, le devoir est un impératif. Cela permet à l'être humain d'atteindre une forme de liberté et de bonheur.

  16. Recueils des sujets de philo du bac

    Recueils des sujets de l'épreuve de philosophie au baccalauréat (dissertation et explication de texte) indexés selon les notions du programme. Avec l'entrée en vigueur d'un nouveau programme de philosophie (B.O spécial n°8 du 25/07/2019), il a semblé opportun de refondre les recueils classifiant les sujets donnés au baccalauréat ...

  17. Exemple de dissertation de philosophie rédigée

    Avant de rédiger le développement de l'exemple de dissertation de philosophie, petit rappel de la structure globale que doit avoir votre devoir. Le nombre des sous-parties est indicatif. Il doit y avoir au moins deux sous-parties par partie et pas plus de trois.

  18. Le devoir

    Dans cette vidéo, je vous présente la notion de devoir au programme de philosophie en terminale. ️ TELECHARGEZ votre guide pour réussir votre dissertation e...

  19. Réussir l'accroche de votre dissertation de philosophie

    L'objectif de l'accroche en philosophie est d'introduire non seulement le sujet, mais surtout le problème que pose le sujet. Une mauvaise façon de commencer une introduction est sans doute de commencer par une liste de définitions des termes du sujet. Commencer à définir les termes du sujet est évidemment nécessaire dans l ...

  20. Introduction d'une dissertation de philosophie

    La définition des termes devrait faire émerger un problème ou paradoxe. C'est la problématique du sujet. Dans votre introduction de dissertation de philosophie, vous devez expliquer clairement quel est ce problème. Votre dissertation de philosophie est là pour solutionner ce problème. 5. L'annonce du plan.

  21. Le devoir

    En philosophie, on peut définir le devoir comme une obligation à l'égard de ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Le devoir en ce sens dépend soit de la morale qui détermine ce qui est Bien, soit du droit (l'ensemble des lois) qui détermine ce qui est légal. Par Exemple : on peut avoir le devoir de ne pas mentir (morale) ou le ...

  22. Le devoir : corrigés de dissertations & commentaires de texte qui

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  23. Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ?

    En effet, Kant nous dit qu'une volonté libre et une volonté soumise aux lois morales sont une seule et même chose. Autrement dit faire son devoir, c'est nullement renoncer à sa liberté. Bien au contraire, c'est actualiser, concrétiser ou réaliser sa liberté. Faire son devoir, c'est accepter sa nature suprasensible d'être libre.