Peut-on se passer de religion ? Corrigé dissertation

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Peut-on se passer de religion ? Corrigé dissertation. Existe-il réellement un besoin de religion ? Au vue de l’ampleur du phénomène et de sa constance, il semble que beaucoup d’hommes nécessitent cett

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Extrait de la dissertation :, auteur : florian v. (13 notes).

dissertation philosophie peut on se passer de la religion

Diplômé d'un BAC+5 en marketing et communication, actuellement directeur marketing pour un site ecommerce français.

Sommaire du document :

I) l'origine de la religion, ii) les athées se passent de la religion, iii) la religiosité, liste des avis.

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Philosophie: La science désenchante-t-elle le monde ? (dissertation)

Dissertation : L’homme peut-il se passer de religion ?

Publié le 22/02/2024

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« Dissertation : L’homme peut-il se passer de religion ? 1- Lisez chaque morceau de l’introduction et identifiez les étapes méthodologiques suivantes en les reportant dans la colonne de droite :        Introduction de notion(s) Annonce du sujet Problématisation Définition(s) de notion(s) Annonce du problème Problématique Annonce du plan Introduction : Texte Etape méthodologique La religion a presque toujours fait partie de la vie de l’homme ce Introduction des notions qui laisse à penser qu’elle est nécessaire. Pourtant, l’homme peut-il se passer de religion ? Annonce du sujet Pour répondre à cette question, il faut d’abord définir la notion de religion. Problématisation La religion est une institution qui met en place des pratiques et réunit une communauté autour de valeurs partagées et qui se fonde sur la foi. Définition de notion Mais qu’est-ce que la foi religieuse ? Problématisation La foi désigne le fait de croire en un dieu ou en plusieurs mais ce n’est pas une croyance qui indique un degré de certitude relatif (au regard du sens commun), au contraire, la croyance en Dieu est particulièrement profonde donc à un degré absolu de certitude qui reste indépendant de toute preuve donc de toute rationalité. Autrement dit, la foi est un sentiment intense d’adhésion à une interprétation de la réalité qui n’est pas la conclusion logique d’une démonstration. Or, la démonstration est issue de la faculté de raison propre à l’homme. Cela remet en cause la possibilité de la nécessité de la religion dans la vie de l’homme. 1/4 Définition de notion Définition de notion Introduction de notion Problématisation Dissertation : L’homme peut-il se passer de religion ? Il semble qu’il y ait un paradoxe entre la notion de religion et celle d’homme. Il y a donc un problème : la notion d’homme réduite à une créature douée de raison ne nous permet pas de répondre à la question. Il faut nuancer, l’homme se distingue des animaux par sa raison, mais il ne se réduit pas à celle-ci. Il est certes rationnel mais aussi émotionnel et c’est ce caractère émotionnel qui rend possible la foi religieuse. Annonce du problème En quoi n’est-il pas de la volonté de l’homme de croire en Dieu ? Problématique Si donc on garde une représentation de l’homme comme un être doué de raison, on peut démontrer qu’effectivement il peut se passer de religion et ne vivre que conformément aux lois de la raison.

Par contre, si l’on admet que l’homme est doué de raison mais ne se réduit pas elle, il faut identifier une autre caractéristique fondamentale de sa nature telle que l’émotivité qui peut le rendre irrationnel et par conséquent justifier l’existence de la foi religieuse. Enfin, la tendance naturelle de l’homme étant de comprendre les phénomènes auxquels il est confronté, il est nécessaire d’admettre la relativité de la raison car à elle seule, elle ne peut satisfaire le besoin de connaissance de l’homme. Annonce du plan 2- Lisez chaque morceau du développement (partie 1) et identifiez les étapes méthodologiques suivantes en les reportant dans la colonne de droite :            Annonce de la thèse/argument à démontrer Introduction de nouvelle(s) notion(s) Définition(s) de notion(s) Problématisation Analyse-démonstration Transition(s) Théorisation/conceptualisation Synthèse/conclusion temporaire Introduction de la référence philosophique Explication de la référence philosophique Remise en question de la référence Développement de la partie I : Texte Etape méthodologique 2/4 Dissertation : L’homme peut-il se passer de religion ? D’abord, du point de vue de l’athéisme, si l’homme se fonde sur la logique rationnelle, il ne peut pas développer la foi religieuse. Thèse/argument à démontrer En effet, traditionnellement, la philosophie définit l’homme comme un être vivant doué de raison. Cela signifie qu’il a une faculté d’élaboration, de réflexion, de structuration de ses perceptions sensibles issues du réel extérieur et de lui-même. La raison est la faculté par laquelle l’homme connait le réel ou s’en fait une représentation. Définitions de notions Mais qu’est-ce que le réel véritablement ? Problématisation Est réel ce qui existe, donc ce qu’on peut percevoir grâce à nos sens. Définition de notion Mais le réel n’est pas que cela puisque les idées existent mais ne sont pas sensibles. Problématisation Elles sont dites existantes parce qu’elles sont conscientes donc il s’agit d’une aperception de la pensée par ellemême. On peut donc dire.... »

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Philosophie: La science désenchante-t-elle le monde ? (dissertation)

Peut-on se passer de religion ? Intro complète et plan détaillé

Publié le 04/01/2013

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religion

« des lois reliant ces faits les uns aux autres, et permettant ainsi de prévoir, éventuellement, des évènements futurs. Il est donc clair que la science a pour but d’être productif, d’avancer et de produire un avenir meilleur, elle a depuis lors façonné toujours davantage les idées et les institutions parmi lesquelles nous vivons, ce qui veut probablement dire qu’elle aurait pu le faire avant, non ? Cependant, nous verrons que La science et la religion sont deux faces de la vie sociale, dont la deuxième a eu de l'importance aussi loin que nous puissions remonter dans l'histoire de l'esprit humain, c’est elle qui nous a fourni quelques principes moraux élémentaires, tels que « aime ton prochain ». Mais nous verrons enfin que la meilleur issue possible serait celle où l’on aurait un monde où la religion ne servirait pas « d’arme » pour imposer des choses, que la religion soit une chose purement personnelle, qui se contentera d’éviter les assertions que la science peut réfuter, elle pourra alors évidemment survivre paisiblement dans les temps les plus scientifiques.. »

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Ce blog est consacré à la philosophie et à la littérature dans la mesure où elle a une dimension philosophique. Il est destiné à mes élèves de terminales et de classes préparatoires. Copier ne sert à rien et se remarque facilement.

samedi 18 juillet 2015

La religion - corrigé d'une dissertation : une société peut-elle se passer de religion , aucun commentaire:, enregistrer un commentaire.

La boîte à idées

Cours de philosophie, l’humanité peut-elle se passer de religion.

Début de la dissertation (modèle)

[Introduction]

La religion est un fait de civilisation universel. Toutes les sociétés humaines passées et la majorité écrasantes des hommes d’aujourd’hui vivent en se référant au divin et au sacré, avec des croyances métaphysiques, c’est-à-dire relatives à une réalité surnaturelle, des croyances qui ne sont pas étayées sur des faits observables dans la nature.[ éléments de définition ] Comment expliquer l’importance du fait religieux pour l’humanité ? [ reformulation de la question ] Faut-il attribuer les croyances religieuses à une « pensée magique », irrationnelle, vouée à disparaître à mesure que l’humanité grandit, sort de l’enfance, pour, grâce au progrès de la civilisation, atteindre son stade adulte ? Dans cette perspective, l’humanité paraît destinée à sortir de la religion pour entrer dans l’âge de la démocratie et de la science, où elle se gouverne elle-même de manière autonome sans référence aux dieux. Ou bien faut-il considérer que la religion remplit des fonctions essentielles à la condition humaine, et qu’elle demeure pour cette raison l’horizon indépassable de l’humanité ? [ la contradiction qui fait le problème = les termes du débat = les deux options ou deux branches d’une alternative ]

[ Première partie ]

Lorsqu’on compare les sociétés modernes sécularisées aux sociétés traditionnelles, il apparaît que la religion est avant tout un phénomène politique : les croyances relatives au sacré ou au divin ont eu hitoriquement pour fonction de constituer le ciment des communautés humaines. Ces croyances étaient des croyances collectives associées à des pratiques non moins collectives, rites et cérémonies structurant la vie d’une communauté. Dans une société gouvernée par la religion, il est impossible pour l’individu de se démarquer de la communauté : la religion garantit l’unité du groupe par l’unité des pensées et des pratiques. Ce n’est que dans les sociétés où la religion a cessé d’être la source de la loi commune que les croyances peuvent être l’affaire de l’individu, des croyances personnelles. Ce qui n’implique pas nécessairement la diparition des croyances et des communautés religieuses.

Cette transformation est rendue possible par par la séparation du politique et du religieux, dont John Locke, notamment, a formulé le principe : pour que des croyances personnelles diverses puissent coexister au sein d’une société, il faut que l’État ne se soucie pas de garantir les vérités nécessaires à la moralité et au salut des hommes. Il faut qu’il se borne à protéger les biens civils qui intéressent également tous les hommes, quelle que soit leur conception du divin ou du sacré, qu’ils soient croyants ou non croyants : la vie, la santé, la propriété, et bien entendu la liberté, en particulier la liberté pour l’individu de chercher son bonheur ou son salut comme il l’entend. L’État, autrement dit, doit protéger les droits de l’individu par des lois communes en restant neutre sur le plan religieux. Réciproquement, les communautés religieuses doivent renoncer à utiliser le pouvoir de l’État pour imposer leur conception de la vérité et pour contraindre les hommes à se soumettre à la loi de Dieu.

La séparation de l’État et des Églises garantit en principe la libre recherche de la vérité, donc également la recherche scientifique. L’essor de la science moderne paraît conduire irrésistiblement au dépassement des récits religieux qui rendaient compte de l’ordre du monde et de l’origine de l’homme. La science se fonde sur le naturalisme méthodologique, qui consiste à expliquer la nature par la nature, en excluant Dieu des causes des phénomènes naturels, sauf à le considérer simplement comme le créateur de l’univers dont les scientifiques étudient et découvrent les lois. La théorie darwinienne de l’évolution, par exemple, donne de l’origine des espèces, notamment de l’espèce humaine, une explication scientifique par le mécanisme des mutations génétiques et de la sélection naturelle qui renvoie le récit d’Adam et Eve au statut de fiction mythologique. Au regard de certains rationalistes, pour lesquels il n’existe de vérités que scientifiques, les croyances religieuses sont de l’ordre de la superstition, des croyances irrationnelles destinées à disparaître grâce au progrès des Lumières, au progrès des sciences et de l’éducation.

Peut-on toutefois réellement considérer que l’explication du monde constituait la fonction essentielle de la religion ? Peut-être que la religion séparée de la politique et renonçant à prétendre produire une connaissance de la nature se trouverait davantage en mesure d’accomplir ses véritables fonctions, d’ordre moral et spirituel. C’est ce que nous allons à présent examiner. [ transition ]

Première partie

Thème : religion et politique, ou bien religion et science (il est possible de traiter les deux thèmes) . Le thème imposé répond à une logique. La religion peut être en conflit avec la modernité politique (L’État laïque et démocratique) et scientifique. Du point de vue de la rationalité philosophique et scientifique, les aspects de la religion qui entrent en contradiction avec la démocratie et la science ne peuvent être évoqués que pour être critiqués. Le parti-pris inverse, théoriquement possible, consiste à fonder le refus de la rationalité philosophique et scientifique sur l’intégrisme religieux, qui oppose la lecture littérale des textes sacrés (interprétés comme non interprétables) à la raison. La première partie doit traiter ce qui porte le moins au débat contradictoire, sur lequel l’accord est le plus large. En l’occurrence, l’idée selon laquelle la science (pour produire la connaissance de la réalité du monde) et l’État (pour produire les lois de la société) peuvent et même doivent se passer de religion est une idée largement acceptée y compris de point de vue religieux (pour lequel l’humanité ne peut se passer de religion).

Interprétation de la question : Peut-on séparer l’État de la religion ? ou bien Peut-on séparer connaissance et religion ? La distinction des différents aspects du fait religieux permet d’isoler les thèmes (la fonction politique et la fonction de connaissance de la religion) qui peuvent conduire à justifier l’idée que oui, l’humanité peut se passer de religion (sur la plan politique et scientifique) sans remettre en question la raison d’être de la religion. Il faut donc construire une argumentation qui confronte la religion soit à la science, soit à la théorie de la séparation de la religion et de l’État (principe de laïcité), soit qui intègre les deux thèmes.

Deuxième partie

Thème : religion et morale. La distinction des ordres permet de circonscrire un domaine propre à la religion que ne lui conteste ni l’État, ni la science : celui de la connaissance du Bien et du Mal, des lois morales qui doivent régler les conduites humaines. On peut s’appuyer sur cette définition de la religion comme doctrine morale : « La religion est la connaissance de tous nos devoirs comme commandements divins » (Kant).

Interprétation de la question : Peut-on séparer la morale de la religion ? On peut lui associer une série de questions qui permettent d’en préciser le sens : un athée peut-il est être vertueux (capable de moralité) ? Si Dieu n’existait pas, tout serait-il permis ? La conscience peut-elle est morale sans la foi ? Peut-elle être la source des valeurs ? Peut-on concevoir une morale objective indépendante de la religion ou un tel projet conduit-il nécessairement au relativisme (« à chacun sa vérité ») et à l’individualisme, chacun appelant « bon » ce qui est bon pour lui ? Deux partis-pris sont possibles, suivant que l’on pense ou non que la nature humaine comprend un élément moral, la possibilité d’une conduite morale sans référence à une métaphysique religieuse. Quel que soit le parti-pris, il faut bien entendu argumenter.

Troisième partie

Thème : religion et bonheur. La religion n’apporte pas seulement une réponse à la question : que dois-je faire ? mais aussi une réponse à la question : que m’est-il permis d’espérer ? Tout homme désire être heureux et se pose nécessairement pour lui le problème de la valeur ou du sens de la vie, du bonheur qu’il est permis d’espérer, de ce qu’on est en droit d’attendre de la vie. La religion comme doctrine du salut considère que seule la foi « sauve », permet d’être heureux en dépit des épreuves de la vie et de la certitude de la mort. La religion, sous cet aspect, n’est pas une morale mais une espérance, une doctrine du bonheur.

Interprétation de la question : Le bonheur est-il possible sans la dimension de l’espérance qu’apporte la foi ? Trois partis-pris sont possibles : a) on peut estimer qu’il n’y a ni morale ni bonheur possibles sans la religion, qui permet en outre de concilier les deux par la croyance en un Dieu de justice, juge suprême et gouverneur du monde; b) on peut estimer qu’une morale indépendante de la religion est possible, mais que seule la religion permet de surmonter la contradiction entre morale et bonheur, ou bien (thème plus facile à développer) entre la certitude de la mort et l’espérance du bonheur; c) on peut estimer, enfin, qu’une morale indépendante est possible, ou que la morale est inutile, et que la religion n’est pas la condition du bonheur, mais, au contraire, ce qui lui fait obstacle. Les deux premiers partis-pris justifient la religion et la foi du point de vue de l’espérance du bonheur; le dernier est le parti-pris de l’athéisme, pour lequel une critique radicale de la religion est nécessaire pour que l’humanité puisse espérer (individuellement ou collectivement) parvenir au bonheur. Il faut adopter un parti-pris et l’argumenter, en tenant compte des objections possibles.

RELIGION ET POLITIQUE

Elie Barnavie, Les religions meurtrières (2006) – Toute religion est politique. L’historien sait que l’orthodoxie et l’orthopraxie religieuses ont, toujours et partout, structuré la vie sociale, l’anthropologue sait que, sauf dans nos sociétés dûment sécularisées, cela est encore le cas aujourd’hui. Il est grand temps que le citoyen s’en souvienne, lui aussi : toute religion est politique . Sauf dans nos sociétés dûment sécularisées, précisément. Qu’est-ce que cela veut dire ? D’abord que, sauf dans nos sociétés dûment sécularisées, cette orthodoxie et cette orthopraxie, il est de l’obligation du groupe de l’imposer à l’individu, pour son propre salut comme pour le salut de la communauté, s’il le faut contre sa propre volonté. Dans les sociétés traditionnelles, où « religion », société et autorité se confondent, cela ne pose point problème : toute « sortie de la religion » y équivaudrait à une sortie de la société et à une mise au ban de l’individu, et est donc proprement impensable. Aussi la coercition religieuse n’a-t-elle de sens que là où la religion est un champ social plus ou moins autonome, et où l’individu dispose d’une certaine capacité de choix (c’est, rappelons-le, la signification étymologique d' »hérésie »). Le système religieux dominant cherchera alors à remettre l’individu dans le droit chemin. Majoritaire, il aura à sa disposition pour ce faire la force de l’État, comme dans l’Europe des guerres de la Réforme et de la Contre-réforme, ou, aujourd’hui, dans les États où l’islam est religion d’État. Minoritaires, comme les juifs et les protestants, il comptera sur la formidable cohésion de groupe des religions persécutées.

John Locke, Lettre sur la tolérance (1689)

J’estime qu’il faut avant tout distinguer entre les affaires de la cité et celles de la religion et que de justes limites doivent être définies entre l’Église et l’État. Faute de quoi, on ne pourra apporter aucune solution aux conflits soulevés entre ceux qui ont véritablement à coeur, et ceux qui font semblant d’avoir à coeur, ou bien le salut des âmes, ou bien le salut de l’État. Il me semble que l’État est une société d’hommes constituée à seule fin de conserver et de promouvoir leurs biens civils. J’appelle biens civils la vie, la liberté, l’intégrité du corps et sa protection contre la douleur, la possession de biens extérieurs tel que sont les terres, l’argent, les meubles, etc. Il est du devoir du magistrat civil d’assurer au peuple tout entier et à chaque sujet en particulier, par des lois imposées également à tous, la bonne conservation et la possession de toutes les choses qui concernent cette vie. Si quelqu’un voulait violer ces lois en dépit de ce qui est permis et licite, son audace devrait être réprimée par la crainte du châtiment, qui consiste à le priver en tout ou en partie de ces biens dont il aurait pu et même dû jouir sans cela. Mais comme personne ne souffre volontiers d’être privé d’une partie de ses biens et encore moins de la liberté ou de la vie, le magistrat, pour punir ceux qui violent le droit d’autrui, est armé d’une force faite de la vigueur réunie de tous les sujets. (…) Voici ce que je veux dire : le pouvoir civil ne doit pas prescrire des articles de foi par la loi civile, qu’il s’agisse de dogmes ou de formes du culte divin. Si, en effet, aucune peine ne leur est jointe, la force des lois périt; si des peines sont prévues, elles sont évidemment vaines et fort peu aptes à persuader. Si quelqu’un veut, pour le salut de son âme, adopter quelque dogme ou pratiquer quelque culte, il faut qu’il croie du fond de l’âme que ce dogme est vrai et que ce culte sera accepté par Dieu et qu’il lui sera agréable; mais aucune peine ne peut le moins du monde instiller dans les âmes une conviction de ce genre. Il faut, pour changer un sentiment dans les âmes, une lumière que ne peut en aucun façon produire le supplice des corps.

Considérons maintenant ce qu’est l’Église. L’Église me semble être une société libre d’hommes volontairement réunis pour adorer publiquement Dieu de la façon qu’ils jugent lui être agréable et propre à leur faire obtenir le salut. Je dis que c’est une société libre et volontaire. Nul ne naît membre d’une Église quelconque, sinon la religion du père et des grands-parents passerait aux enfants par droit héréditaire, en même temps que les terres, et chacun devrait sa foi à sa naissance : on ne peut rien penser de plus absurde. Voici donc comment il faut concevoir les choses. L’homme n’est pas par nature astreint à faire partie d’une Église, à être lié à une secte; il se joint spontanément à la société au sein de laquelle il croit que l’on pratique la vraie religion et un culte agréable à Dieu. L’espérance du salut qu’il y trouve ayant été la seule cause de son entrée dans l’Église, elle sera de même la seule raison d’y demeurer. Que s’il découvre ensuite quelque erreur dans la doctrine ou quelque incongruité dans le culte, il est nécessaire que la même liberté avec laquelle il est entré, lui ouvre toujours la sortie; aucun lien, en effet, ne peut être indissociable, sinon ceux qui sont attachés à l’attente certaine de la vie éternelle. Une Église rassemble des membres spontanément unis en elle, en vue de cette fin. (…) La fin de la société religieuse, comme on l’a dit, c’est le culte public de Dieu et par là, l’obtention de la vie éternelle; c’est là que doit donc tendre toute la discipline; ce sont là les limites qui circonscrivent toutes les lois ecclésiastiques. Dans cette société, il ne s’agit pas et il ne peut s’agir de biens civils, ni de possessions terrestres; il ne peut être ici, pour aucun motif, fait appel à la force, qui relève tout entière du magistrat civil; c’est du pouvoir de celui-ci que dépend la possession et l’usage des biens extérieurs.

En conclusion, nous réclamons que l’on accorde les mêmes droits à tous les citoyens. Est-il permis d’adorer Dieu à la façon de Rome ? Que cela soit permis, aussi bien qu’à la façon de Genève. Est-il permis de parler latin en public ? Que cela soit aussi permis dans les temples. Il est permis, chez soi, de fléchir le genou, de se tenir debout, de s’asseoir, de faire tel ou tel geste, de revêtir des vêtements blancs ou noirs, courts ou longs ? Qu’il ne soit pas interdit à l’Église de manger du pain, de boire du vin, de s’asperger d’eau. Et que tout ce que l’on est libre de faire dans la vie commune conformément à la loi, que chacun, à quelque Église qu’il appartienne, demeure libre de le faire dans le culte divin. Les réunions ecclésiastiques et les prêches sont, on l’a montré, conformes à l’usage public : si on les autorise pour les citoyens d’une seule Église ou d’une seule secte, pourquoi pas pour tous ? Si quelque agitation se produit dans une assemblée religieuse contre la paix publique, elle doit être réprimée, non pas autrement, mais de la même façon que si cela s’était produit dans une foire. Si au cours d’un prêche, il est dit ou fait quelque chose de séditieux, cela doit être puni comme si cela était arrivé sur la place publique. Les manifestations religieuses ne doivent pas servir de refuge aux rebelles et aux criminels : mais, en revanche, une réunion au temple n’est pas plus illicite qu’une réunion dans un autre édifice public et n’est pas plus blâmable ici que là ; on doit appeler sur quelqu’un la haine et la suspicion d’autrui, pour ses propres crimes seulement et non pas pour les vices des autres. […] Ceux dont la doctrine est pacifique, ceux dont les mœurs sont pures et sans fautes, qu’ils soient dans la même situation que le reste des citoyens. Si les réunions, les assemblées solennelles, la célébration des jours de fête, les discours et les cultes publics sont permis aux autres ; alors qu’ils soient permis, à égalité de droit, aux remontrants, aux anti-remontrants, aux luthériens, aux anabaptistes, aux sociniens. Et même, s’il est permis de dire ce qui est vrai et ce que les hommes se doivent les uns aux autres, que le païen, ou le mahométan ou le juif ne soit pas exclu de l’État pour cause de religion.

Ferdinand Buisson, Dictionnaire de pédagogie, article « laïcité » (1887 ) – La laïcité de l’école à tous les degrés n’est autre chose que l’application à l’école du régime qui a prévalu dans toutes nos institutions sociales. Nous sommes partis, comme la plupart des peuples, d’un état de choses qui consistait essentiellement dans la confusion de tous les pouvoirs et de tous les domaines, dans la subordination de toutes les autorités a une autorité unique, celle de la religion. […] Toute société qui ne veut pas rester à l’état de théocratie pure est bientôt obligée de constituer comme forces distinctes de l’Église, sinon indépendantes et souveraines, les trois pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire. […] La Révolution française fit apparaître pour la première fois dans sa netteté entière l’idée de l’État laïque, de l’État neutre entre tous les cultes, indépendant de tous les clergés, dégagé de toute conception théologique. L’égalité de tous les Français devant la loi, la liberté de tous les citoyens, la constitution de l’état civil et du mariage civil, et en général l’exercice de tous les droits civils désormais assuré en dehors de toute condition religieuse, telles furent les mesures décisives qui consommèrent l’œuvre de sécularisation. Malgré les réactions, malgré tant de retours directs ou indirects à l’ancien régime, malgré près d’un siècle d’oscillations et d’hésitations politiques, le principe a survécu : la grande idée, la notion fondamentale de l’État laïque, c’est-à-dire la délimitation profonde entre le temporel et le spirituel , est entrée dans nos mœurs de manière à n’en plus sortir.

RELIGION ET SCIENCE

Baruch Spinoza, Ethique (1677) – Contre le finalisme. Tous les préjugés que j’entreprends de signaler ici dépendent d’ailleurs d’un seul, consistant en ce que les hommes supposent communément que toutes les choses de la nature agissent, comme eux-mêmes, en vue d’une fin ; ils disent, en effet, que Dieu a tout fait en vue de l’homme et qu’il a fait l’homme pour que l’homme lui rendit un culte . […] Et, il ne faut pas oublier ici que les sectateurs de cette doctrine, qui ont voulu faire montre de leur talent en assignant les fins des choses, ont, pour soutenir leur doctrine, introduit une nouvelle façon d’argumenter : la réduction non à l’impossible mais à l’ignorance; ce qui montre qu’il n’y avait pour eux aucun moyen d’argumenter. Si, par exemple, une pierre est tombée d’un toit sur la tête de quelqu’un et l’a tué, ils démontreront de la manière suivante que la pierre est tombée pour tuer cet homme. Si elle n’est pas tombée à cette fin par la volonté de Dieu, comment tant de circonstances (et en effet, il y en a souvent un grand concours) ont-elles pu se trouver par chance réunies ? Peut-être direz-vous : cela est arrivé parce que le vent soufflait et que l’homme passait par là. Mais, insisteront-ils, pourquoi le vent soufflait-il à ce moment? Pourquoi l’homme passait-il par là à ce même instant ? Si vous répondez alors : le vent s’est levé parce que la mer, le jour avant, par un temps encore calme, avait commencer à s’agiter; l’homme avait été invité par un ami; ils insisteront de nouveau, car ils n’en finissent pas de poser des questions : pourquoi la mer était-elle agitée ? pourquoi l’homme a-t-il été invité pour un tel moment ? Et il continueront ainsi de vous interroger sans relâche sur les causes des événements, jusqu’à ce que vous vous soyez réfugié dans la volonté de Dieu, cet asile de l’ignorance . De même quand ils voient la structure du corps humain, ils sont frappés d’un étonnement imbécile et, de ce qu’ils ignorent les causes d’un si bel arrangement, concluent qu’il n’est point formé mécaniquement mais par un art divin ou surnaturel , et en telle façon qu’aucune partie ne nuise à l’autre. Et ainsi arrive-t-il que quiconque cherche les vraies causes des prodiges et s’applique à connaître en savant les choses de la nature, au lieu de s’en émerveiller comme on un sot, est souvent tenu pour hérétique et impie et proclamé tel par ceux que le vulgaire adore comme des interprètes de la Nature et des Dieux. Ils savent bien que détruire l’ignorance, c’est détruire l’étonnement imbécile, c’est-à-dire leur unique moyen de raisonner et de sauvegarder leur autorité.

Bertrand Russell, Science et religion (1935) La théorie de Darwin fut pour la théologie un coup aussi dur que celle de Copernic. Non seulement il devenait nécessaire d’abandonner la fixité des espèces, et les nombreux actes de création distincts que la Genèse paraissait affirmer; non seulement il devenait nécessaire d’admettre, depuis l’origine de la vie, un laps de temps bouleversant pour les tenant de l’orthodoxie; non seulement il devenait nécessaire d’abandonner une foule d’arguments en faveur de la bienveillance de la Providence, reposant sur l’adaptation parfaite des animaux à leur milieu, puisque cette adaptation s’expliquait maintenant par l’effet de la sélection naturelle; mais, pis encore, les évolutionnistes osaient affirmer que l’homme descendait d’animaux inférieurs. Les théologiens et les personnes incultes s’emparèrent de cet aspect de la théorie. Le monde s’écria avec horreur : « Darwin prétend que l’homme descend du singe ! » (…) Les théologiens firent observer que les hommes ont des âmes immortelles, tandis que les singes n’en ont pas ; que le Christ était mort pour sauver les hommes et non les singes ; que les hommes ont un sens du bien et du mal qui leur vient de Dieu, tandis que les singes sont guidés uniquement par l’instinct. Si les singes s’étaient transformés en hommes par degrés imperceptibles, à quel moment avaient-ils acquis subitement ces caractères théologiquement importants ? En 1860 (un an après la parution de l’ Origine des Espèces ), devant la « British Association », l’évêque Wilberforce tonna contre le darwinisme, s’écriant : « Le principe de la sélection naturelle est absolument incompatible avec la parole de Dieu. »

Deuxième partie : Religion et morale

Blaise Pascal, Pensées , 793-308 (1670) . La distinction des trois ordres de la valeur. – La distance infinie des corps aux esprits figurent la distance infiniment plus infinie des esprits à la charité, car elle est surnaturelle . Tout l’éclat des grandeurs n’a point de lustre pour les gens qui sont dans la recherche de l’esprit. La grandeur des gens d’esprit est invisible aux rois, aux riches, aux capitaines, à tous ces gens de chair. La grandeur de la sagesse, qui n’est nulle sinon de Dieu, est invisible aux charnels et aux gens d’esprit . Ce sont trois ordres différents de genre. […] Il eût été inutile à Archimède de faire le prince dans ses livres de géométrie, quoiqu’il le fût. Il eût été inutile à Notre-Seigneur Jésus-Christ, pour éclater dans son règne de sainteté, de venir en roi; mais il y est bien venu avec l’éclat de son ordre. […] Tous les corps, le firmament, les étoiles, la terre et ses royaumes, ne valent pas le moindre des esprits; car il connaît tout cela, et soi; et le corps, rien. Tous les corps ensemble, et tous les esprits ensemble, et toutes leurs productions, ne valent pas le moindre mouvement de charité . Cela est d’un ordre infiniment plus élevé. De tous les corps ensemble, on ne saurait en faire réussir une petite pensée : cela est impossible, et d’un autre ordre. De tous les corps et esprits, on n’en saurait tirer un mouvement de vraie charité, cela est impossible et d’un autre ordre, surnaturel .

Jean-Paul II – La splendeur de la vérité, « L’enseignement moral de l’Église » (1993). Critique du relativisme et de l’individualisme modernes . Dans certains courants de la pensée moderne, on en est arrivé à exalter la liberté au point d’en faire un absolu, qui serait la source des valeurs. C’est dans cette direction que vont les doctrines qui perdent le sens de la transcendance ou celles qui sont explicitement athées. On a attribué à la conscience individuelle des prérogatives d’instance suprême du jugement moral, qui détermine d’une manière catégorique et infaillible le bien et le mal. A l’affirmation du devoir de suivre sa conscience, on a indûment ajouté que le jugement moral est vrai par le fait qu’il vient de la conscience. Mais de cette façon, la nécessaire exigence de la vérité a disparu au profit d’un critère de sincérité, d’authenticité, d' »accord avec soi-même », au point que l’on en est arrivé à une conception radicalement subjectiviste du jugement moral. Comme on peut le saisir d’emblée, la crise au sujet de la vérité n’est pas étrangère à cette évolution. Une fois perdue l’idée d’une vérité universelle quant au Bien connaissable par la raison humaine, la conscience n’est plus considérée dans sa réalité originelle, c’est-à-dire comme un acte de l’intelligence de la personne, qui a pour rôle d’appliquer la connaissance universelle du bien dans une situation déterminée et d’exprimer ainsi un jugement sur la juste conduite à choisir ici et maintenant ; on a tendance à attribuer à la conscience individuelle le privilège de déterminer les critères du bien et du mal , de manière autonome, et d’agir en conséquence. Cette vision ne fait qu’un avec une éthique individualiste, pour laquelle chacun se trouve confronté à sa vérité, différente de la vérité des autres. Poussé dans ses conséquences extrêmes, l’individualisme débouche sur la négation de l’idée même de nature humaine. […] L’autonomie morale authentique de l’homme ne signifie nullement qu’il refuse, mais bien qu’il accueille la loi morale, le commandement de Dieu : « Le Seigneur Dieu fit à l’homme ce commandement… » (Génèse 2, 16). La liberté de l’homme et la Loi de Dieu se rejoignent et sont appelées à s’interpénétrer , c’est-à-dire qu’il s’agit de l’obéissance libre de l’homme à Dieu et de la bienveillance gratuite de Dieu envers l’homme. Par conséquent, l’obéissance de Dieu n’est pas, comme le croient certains, une hétéronomie, comme si la vie morale était soumise à la volonté d’une toute-puissance abolue, extérieure à l’homme, et contraire à l’affirmation de sa liberté . Cette hétéronomie ne serait qu’une forme d’aliénation, contraire à la Sagesse divine et à la dignité de la personne humaine.

Jean-Jacques Rousseau, Émile (1762). Profession de foi du vicaire savoyard – Dès que les peuples se sont avisés de faire parler Dieu, chacun l’a fait parler à sa mode et lui a fait dire ce qu’il a voulu. Si l’on eût écouté que ce que Dieu dit au coeur de l’homme, il n’y aurait jamais eut qu’une religion sur la terre. Ne confondons point le cérémonial de la religion avec la religion . Le culte que Dieu demande est celui du coeur; et celui-là, quand il est sincère, est toujours uniforme . C’est avoir une vanité bien folle de s’imaginer que Dieu prenne un si grand intérêt à la forme de l’habit du prêtre, à l’ordre des mots qu’il prononce, aux gestes qu’il fait à l’autel, et à toutes les génuflexions. […] Je regarde toutes les religions particulières comme autant d’institutions salutaires qui prescrivent dans chaque pays une manière uniforme d’honorer Dieu par un culte public, et qui peuvent toutes avoir leurs raisons dans le climat, dans le gouvernement, dans le génie du peuple, et dans quelque cause locale qui rend l’une préférable à l’autre, selon les temps et les lieux. Je les crois toutes bonnes quand on y sert Dieu convenablement. Le culte essentiel est celui du coeur. […] Mon fils, tenez votre âme en état de désirer qu’il y ait un Dieu, et vous n’en douterez jamais. Au surplus, quelque parti que vous puissiez prendre, songez que les vrais devoirs de la religion sont indépendants des institutions des hommes ; qu’ un coeur juste est le vrai temple de la Divinité ; qu’ en tout pays et en toute secte, aimer Dieu par-dessus tout et son prochain comme soi-même est le sommaire de la loi ; qu’ il n’y a point de religion qui dispense des devoirs de la morale ; qu’il n’y a de vraiment essentiels que ceux-là; que le culte intérieur est le premier de ces devoirs , et que sans la foi nulle véritable vertu n’existe.

Troisième partie : religion et bonheur

Arthur Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation – Sans la mort, il n’y aurait sans doute pas de philosophie . Cette réflexion, source de l’idée de la mort, nous élève à des opinions métaphysiques, à des vues consolantes, dont le besoin comme la possibilité sont également inconnus de l’animal. C’est avant toute chose vers ce but que sont dirigés tous les systèmes religieux et tous les systèmes philosophiques. Ils sont ainsi d’abord et avant tout comme le contrepoison que la raison, par la force de ses seules méditations, fournit contre la certitude de la mort. Ce qui diffère, c’est la mesure dans laquelle ils atteignent ce but, et sans doute telle religion, telle philosophie, rendra l’homme bien plus capable que tel autre de regarder la mort en face, d’un oeil tranquille. C’est la connaissance des choses de la mort et la considération de la douleur et de la misère de la vie qui donnent la plus forte impulsion à la pensée philosophique et à l’explication métaphysique du monde. Si notre vie était infinie et sans douleur, il n’arriverait peut-être à personne de se demander pourquoi le monde existe, et pourquoi il a précisément cette nature particulière.

Emmanuel Kant, Critique de la raison pratique – La morale n’est pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous devons devenir digne du bonheur. C’est seulement lorsque la religion s’y ajoute que se déclare aussi l’espérance de participer un jour au bonheur dans la mesure où nous avons eu soin de n’en pas être indignes. Quelqu’un est digne de posséder une chose ou un état quand le fait d’être dans cette possession s’accorde avec le Souverain Bien. On peut maintenant comprendre aisément que tout mérite dépend de la conduite morale, parce que celle-ci constitue dans le concept du souverain Bien la condition du reste (de ce qui se rapporte à l’état de la personne), à savoir la participation au bonheur. Or, il suit de là que l’on ne doit jamais traiter la morale comme une doctrine du bonheur , c’est-à-dire comme un enseignement portant sur la manière d’obtenir le bonheur , car elle n’a trait qu’à la condition rationnelle ( conditio sine qua non ) du bonheur, non au moyen de l’acquérir. Mais lorsque la morale (qui impose uniquement des devoirs et ne fournit point de règles à des désirs intéressés) a été exposée complètement, alors seulement, après que s’est éveillé le désir moral, fondé sur une loi, de réaliser le souverain Bien (d’amener le règne de Dieu), désir qui auparavant n’a pu venir à aucune âme intéressée, et après que, pour conforter ce désir, le pas vers la religion a été franchi, alors seulement la doctrine morale peut être appelée aussi une doctrine du bonheur, parce que l’espoir d’obtenir le bonheur ne commence qu’avec la religion . On peut voir par là que si l’on demande quel est le dernier but de Dieu dans la création du monde, on ne doit pas nommer le bonheur des êtres raisonnables en ce monde, mais le souverain Bien qui, au désir de ces êtres, ajoute encore une condition, celle qu’ils soient dignes du bonheur, c’est-à-dire ajoute la moralité de ces mêmes êtres raisonnables , qui seule renferme la mesure d’après laquelle ils peuvent espérer, par la main d’un sage auteur du monde, avoir part au bonheur.

Sigmund Freud, L’Avenir d’une illusion – Les idées religieuses, qui professent d’être des dogmes, ne sont pas le résidu de l’expérience ou le résultat final de la réflexion : elles sont des illusions, c’est-à-dire la réalisation des désirs les plus anciens, les plus forts, les plus pressants de l’humanité ; le secret de leur force est la force de ces désirs. Nous le savons déjà : l’impression terrifiante de la détresse infantile avait éveillé le besoin d’être protégé – protégé en étant aimé -, besoin auquel le père a satisfait; la reconnaissance du fait que cette détresse dure toute la vie a fait que l’homme s’est cramponné à un autre père, à un père cette fois plus puissant.

Karl Marx, Critique de la philosophie du droit de Hegel – L’abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence que formule son bonheur réel . Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation, c’est exiger qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc en germe la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l’auréole. La critique a arraché des chaînes les fleurs imaginaires qui les recouvraient, non pour que l’homme porte des chaînes sans fantaisie, désespérantes, mais pour qu’il rejette les chaînes et cueille les fleurs vivantes. La critique de la religion détruit les illusions de l’homme pour qu’il pense, agisse, façonne sa réalité comme un homme sans illusions parvenu à l’âge de raison , pour qu’il gravite autour de lui-même, c’est-à-dire de son soleil réel. La religion n’est que le soleil illusoire qui gravite autour de l’homme tant que l’homme ne gravite pas autour de lui-même.

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PEUT-ON SE PASSER DE RELIGION ?

Profile image of Durand Serge

Un approfondissement d'un cours de philosophie donné au lycée sur La notion de religion. Sa première partie reprend les critiques athées de la religion sur les plans épistémologiques, politiques et psychologiques. Il en montre la pertinence et les limites. La seconde partie reprend les arguments de la théologie naturelle. Elle montre que les spiritualités religieuses ont une pertinence phénoménologique mais qu'elle ne permet pas d'élire un choix religieux du point de vue d'une vérité ultime. Au contraire, il faut penser une instance au-delà du religieux pour générer un dialogue interreligieux capable aussi de faire entendre les critiques pertinentes des religions quant à leurs exclusivismes. La recherche d'une conception de la laïcité favorisant la liberté spirituelle est donc ici l'objet final de la réponse à la question de la religion.

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Peut-on se passer de religion ? - publié le 20/08/2009

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Résumé du document

Croire, c'est être certain de l'existence de quelqu'un, de quelque chose, de la véracité sans que celle-ci soit acquise par les moyens humains de démonstration rationnelle et d'expérimentation. La religion est un des croyances la plus répandue dans le monde. L'on peut croire aussi par exemple à la magie ou aux revenants. Dans ces deux cas, croire c'est avoir une morale pour nous guider. Cependant à notre époque, de plus en plus de personnes ne croient plus. Pouvons-nous dire qu'une existence sans croyance religieuse ou autre est possible ? (...)

[...] Cette notion se retrouve dans le verbe religare qui a donné religion. Leroi-Gourhan montre que le comportement religieux [ ] assure l'intégration de l'homme dans un monde qui le dépasse Une existence sans croyance ne peut donc être concevable car elle nous apporte la sécurité, la sérénité, un but dans notre vie. De plus en plus de personnes ne croient plus en rien, ni en Dieu, ni en quoique ce soit d'autre. Ils vivent au jour le jour sans se soucier en quelque sorte du lendemain. [...]

[...] Le fait de ne pas croire nous permet donc de moins nous apitoyer sur notre sort et d'agir contre cette réalité cachée par la religion et les autres croyances. CONCLUSION La croyance est la base de notre existence. Elle donne un sens à notre vie, une raison de croire et d'espérer un autre monde. Cependant, il est également possible de ne croire en rien, d'être athée, mais ne croire en rien, n'est ce pas croire en quelque chose N'est ce pas une autre façon de s'affirmer ? [...]

[...] Peut-on se passer de religion ? INTRODUCTION Croire, c'est être certain de l'existence de quelqu'un, de quelque chose, de la véracité sans que celle-ci soit acquise par les moyens humains de démonstration rationnelle et d'expérimentation. La religion est un des croyances la plus répandue dans le monde. L'on peut croire aussi par exemple à la magie ou aux revenants. Dans ces deux cas, croire c'est avoir une morale pour nous guider. Cependant à notre époque, de plus en plus de personnes ne croient plus. [...]

[...] De plus la croyance est la force capable de nous aider à affronter la société progressivement irrespirable, incompréhensible. En effet, toutes les guerres, tous les meurtres . ne font que rendre instable et ouverte à tous les dangers la société dans laquelle nous évoluons. Selon Dostoïevski L'homme n'a pas inventé Dieu qu'afin de pouvoir vivre sans se tuer La croyance nous donne la possibilité de croire, d'espérer en un monde, différent de celui dans lequel nous vivons. Zola écrit ainsi que les grands désordres mènent aux grandes dévotions Enfin croyance peut-être le synonyme de lien entre tous. [...]

  • Nombre de pages 2 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 20/08/2009
  • Consulté 1 fois
  • Date de mise à jour 20/08/2009

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  • Peut-on se passer de religion ? Dissertation de 3 pages - Culture, religion & civilisation La religion est un phénomène universel et quasiment intemporel. A travers les siècles, elle reste persistante, malgré les nombreux conflits qu'elle a engendrés et qu'elle engendre toujours aujourd'hui. Pourquoi alors qu'elle est source de tensions et d'affrontements, la religion est-elle si développée et ancrée chez les hommes ? Ne pourrait-on...

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Exemple de sujet : La religion conduit-elle l’homme au-delà de lui-même ?

Le rapport de l’homme à la religion semble ambigu, comme l’atteste la dualité de l’étymologie de la religion qui désigne à la fois le fait de se recueillir (adhérer par la foi à un principe supérieur) et de se relier (entrer dans une communauté de fidèles). En effet, la religion comme croyance individuelle enseigne à l’homme sa fragilité et la précarité de son existence temporelle : accepter une vérité révéler, c’est accepter de ne pas s’appartenir totalement, de ne pas maîtriser tous les facteurs de son existence, et de dépendre de forces supérieures, divines et transcendantes. Cependant, toute religion peut également s’apparenter à un message d’espoir puisque la croyance enseigne à l’homme qu’il n’est pas perdu au milieu d’un monde qui lui serait définitivement hostile. Le problème de ce sujet se centre donc sur la question du sens à donner à la façon dont la religion pourrait « conduire l’homme au-delà de lui-même ». Cette expression ne recouvre-t-elle pas un paradoxe. La religion serait à ce titre à la fois être un message de dévalorisation de la situation de l’homme ici-bas (puisque la créature est fragile et pêcheresse et sa valeur se situerait dans un salut qui... [voir le corrigé complet]

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La religion




 
 

- À quoi reconnaît-on une attitude religieuse ?

 


 

;

 






 



3.

4.
 


 


 



 
(le marxisme, etc.)
 

- L'homme peut-il se passer de croire ?
- A quoi tient la force des religions ?
- Une religion sans croyance est-elle possible ?
 

b.
 
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
 




 
 
 

 
 
 
 
 
 

6.
 
  Est-il raisonnable d'être croyant ?
- La raison entre-t-elle nécessairement en conflit avec la croyance religieuse ?

- La raison exclut-elle la foi ?
- Est-il déraisonnable de croire en Dieu ?
- Peut-on expliquer la croyance religieuse sans la détruire ?
- Peut-on combattre une croyance par le raisonnement ?
- L'usage de la raison suppose-t-il le rejet de toute croyance ?


 
 
 
 
 
- Entre croire et savoir, faut-il choisir ?
- Entre croire et savoir, y a-t-il une différence de nature ?
- Le savoir exclut-il toute forme de croyance ?
- Est-ce par ce qu'ils sont ignorants que les hommes ont des croyances ?
- Faut-il croire pour savoir ?
- Croire et savoir.

- Pour connaître, faut-il se détacher de ce que l'on croit ?
 
 
 


 
 

5.
 


 
 
 
 
- La religion est-elle une condition nécessaire de la morale ?
 

4.
 


 
 

- La religion a-t-elle un avenir ?
 


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Une religion sans dogme est-elle possible ?

Analyse des termes du sujet.

« Religion »

Doctrine fondée sur la croyance en une ou plusieurs divinités, institution gardienne de cette doctrine, ensemble de rites relatifs à une réalité sacrée.

Affirmation tenue pour indiscutable imposée par une autorité religieuse à laquelle les fidèles doivent adhérer.

« Possible »

Logiquement envisageable, c’est-à-dire : non contradictoire, mais aussi légitime.

Premières intuitions

En tant que gardienne et interprète d’une vérité révélée, la religion semble difficilement pouvoir se passer de dispenser des dogmes. Par exemple, pour la religion chrétienne, celui de la Trinité est censé permettre aux fidèles de mieux comprendre la prétention du Christ à se présenter comme le fils de Dieu.

Pourtant, l’expérience religieuse ne dépend pas nécessairement de l’adhésion à ce qu’affirment officiellement les églises. Ainsi les mystiques prétendent entrer directement en relation avec Dieu, et les déistes estiment pouvoir s’appuyer sur leur propre raison pour l’atteindre. Le dogme serait alors compris comme un obstacle à la foi, comme un gage d’obscurantisme.

Cependant, la multiplicité des interprétations possibles d’un texte sacré risque de dissoudre la religion qui en perpétue la mémoire. Les dogmes pourraient alors permettre à une religion de ne pas se fragmenter en sectes et d’approfondir l’étude de ses sources saintes au risque de considérer comme hérétiques ceux qui ne suivent pas ses directives.

Exemples qui viennent à l’esprit

L’ islam réduit au minimum les dogmes concernant Dieu : la profession de foi (la Chahada ) affirme seulement qu’il n’y a qu’un seul Dieu et que Mahomet est son prophète. Les musulmans sont ainsi invités à lire et à interpréter le Coran avec leur propre raison, tout en formant une communauté de foi et en respectant la dimension juridique du texte sacré.

Père de la réforme protestante, Martin Luther rappelle dans De la liberté du chrétien (1520) que « seule l’Écriture sauve » et non la tradition, que « seule la foi sauve » et non les œuvres par lesquelles on espère acheter son salut. Estimant que l’Église catholique s’est égarée dans ses dogmes, il en appelle à un sursaut de la communauté chrétienne.

Voulu par Robespierre pendant la Révolution, le culte de l’Être suprême se traduisait par une série de fêtes civiques destinées à réunir périodiquement les citoyens pour « refonder » la Cité autour d’un Dieu distinct de celui des religions traditionnelles. Soucieuse de promouvoir des valeurs sociales et abstraites comme la Fraternité ou le Bonheur, la foi républicaine trouvait dans le déisme des dogmes jugés compatibles avec les exigences de la raison.

Références utiles

Dans Les Deux Sources de la morale et de la religion (1932), Bergson admet que, par ses rites et ses dogmes, la religion « renforce et discipline » la société, ce qui lui est utile pour durer. Mais distinguant la «  religion statique » et la «  religion dynamique », il fait la part belle aux mystiques, le dogme n’étant au mieux qu’un effet de leur activité contemplative.

Dans son Traité théologico-politique (1670), Spinoza démontre que c’est en contraignant la foi par des dogmes mal fondés qu’on la détruit. Il faut donc lutter contre les préjugés des théologiens en fixant une méthode pour interpréter les Écritures. Celles-ci s’adressent à la foi seule et demandent simplement qu’on obéisse aux commandements de justice et de charité exprimés par les prophètes et les apôtres. Nul dogme n’est à ajouter.

Dans l’ Émile (1762), Rousseau consacre un texte au déisme : « La profession de foi du vicaire savoyard ». Rejetant les religions établies, il reconnaît la nécessité de « dogmes pratiques » et non « spéculatifs ». C’est en se tournant vers la nature et non vers les livres ou les autorités extérieures que s’institue le seul culte qui importe : celui « du cœur », car « les vrais devoirs de la religion sont indépendants des institutions des hommes ».

C’est quoi le problème ?

L’Histoire montre que toute religion a un fondateur et que son message, pour être transmis après sa mort, a dû être à la fois fixé dans un texte sacré et interprété par ses successeurs. Si l’on définit le dogme comme une vérité indiscutable à laquelle le croyant doit adhérer pour appartenir à une religion, on voit mal alors comment une religion pourrait s’en passer. Par exemple, sont considérés comme chrétiens tous ceux qui professent le credo établi par l’Église en 325 au concile de Nicée-Constantinople. Mais l’Histoire témoigne aussi de ce que les désaccords des croyants dans l’interprétation du message initial sont fréquents au point parfois de diviser une religion en courants opposés, comme ce fut le cas pour le christianisme avec le schisme orthodoxe en 1054 ou le schisme protestant au XVI e  siècle. Est-ce à dire que le dogme peut paradoxalement fragiliser une religion ? Et si tel est le cas, cela implique-t-il qu’une religion, pour durer, doit se passer de dogme ? Mais alors n’est-ce pas pour elle courir le risque qu’elle se dissolve en une multitude de courants, de sectes, chacun interprétant comme il l’entend le texte sacré ? Comment une religion pourrait-elle se passer de dogme tout en réunissant dans une même foi ceux qui la revendiquent ?

Un bon plan

1/le dogme, une nécessité pour la religion..

Le message délivré par un fondateur de religion n’est pas toujours directement accessible. Par exemple, les proverbes de Salomon, les paraboles de Jésus ou le style souvent très poétique du Coran ont légitimement suscité de nombreuses interprétations, parfois divergentes. Pour assurer la communauté de foi des croyants, il semble donc légitime que chaque religion fixe et résume le contenu de ce à quoi il faut croire. L’islam s’en tient, lui, à une seule formule (la Chahada ) en guise de dogme.

Distinguant la « religion dynamique », portée par les mystiques, et la « religion statique », incarnée par les institutions religieuses, Bergson reconnaît la nécessité du dogme qui « renforce et discipline » la société pour assurer son unité, même s’il soutient par ailleurs que le dogme ne fait pas l’essence de la religion.

Mais pourquoi le dogme ne suffit-il pas ? Se pourrait-il que, loin de rendre la religion plus accessible, il fasse obstacle à la foi ?

2/La foi sans les dogmes.

Les tristes guerres de religion qui ont divisé la chrétienté aux XVI e et XVII e  siècles ont eu précisément pour cause la critique adressée par les protestants contre les excès dogmatiques de l’Église catholique, Luther rappelant que « seule l’Écriture sauve » et non la tradition. De ce conflit fratricide naîtra l’idée de tolérance et, au XVIII e  siècle, la recherche d’une nouvelle communauté de foi fondée sur la seule raison : le déisme.

Pour Voltaire, catholique, tout comme pour Rousseau, protestant, ce qui importe, ce n’est pas la religion extérieure, qui, par intérêt politique, abuse de son pouvoir, mais la religion intérieure. Dans l’ Émile, Rousseau ne reconnaît que le « culte du cœur » et rejette les « dogmes spéculatifs » institués par les hommes. La foi peut se passer de dogme, et la religion naturelle qui rationalise la croyance peut suffire à guider les hommes.

Mais peut-on encore parler de religion quand tout dogme disparaît ? La foi rationalisée n’est-elle pas ce qui détrône les religions traditionnelles, comme en témoigne l’institution par Robespierre du culte de l’Être suprême pour sacraliser la République naissante ?

3/La religion entre foi et raison.

Toute religion se réfère à une vérité révélée et non à une vérité démontrée. Pour ne pas tomber dans l’obscurantisme, les autorités religieuses ont donc pour obligation de trouver un juste équilibre entre ce que commande la foi et ce qu’exige la raison.

C’est pourquoi, aux yeux de Spinoza, la religion ne doit pas confisquer le travail d’interprétation des Écritures, mais le guider en offrant une méthode de lecture permettant, par exemple, de comprendre que Moïse n’a pas pu écrire le Deutéronome (le cinquième livre de la Bible), puisqu’on y décrit sa propre mort et le deuil du peuple juif. Ainsi, seuls les dogmes mal construits, érigés par intérêt politique et ajoutés artificiellement au texte sacré, font obstacle à la vraie piété.

Imposés par les autorités religieuses, les dogmes semblent interdire au croyant de spéculer sur ce qui anime sa foi. Il est donc tentant, au nom de la liberté d’interprétation, de vouloir s’en passer. Pourtant, ce sont eux qui, bien souvent, permettent aux membres d’une communauté religieuse de se reconnaître et d’exister. Une religion ne peut donc se passer de dogme, mais, pour espérer durer, elle se doit de les justifier rationnellement.

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Peut-on se passer de religion?

Par mati_tis loup   •  28 Avril 2016  •  Dissertation  •  1 818 Mots (8 Pages)  •  3 854 Vues

Peut-on se passer de religion ?

         La religion, du latin religere , signifiant recueillir, rassembler, existe depuis la fondation des premières civilisations, elle permettait de comprendre des choses inexpliquées. Le divin créait pour les hommes ce que les hommes ne pouvaient créer et de cette manière les civilisations se sentaient supérieures aux autres animaux ou en harmonie avec les autres races d’animaux, sans jamais se sentir inférieurs puisque le ou les dieux de leur croyance avaient créé le monde pour eux. Voilà pourquoi la religion rassemble les sociétés, mais aussi, elle recueille les hommes et leurs prières depuis des milliers d’années, elle est intemporelle. Cependant, nous sommes en droit de nous demander si l’on peut « se passer de religion » car certains hommes ont essayé de se passer de religion, notamment grâce aux découvertes scientifiques permettant d’expliquer les phénomènes magiques des religions.  Se passer de religion est une chose a étudier sous plusieurs aspects, en effet, l’homme doit-il prendre en compte, dans sa réflexion, sur la religion qui le mènera a se passer ou non de religion, la société ou uniquement son avis indépendant de celui des autres ? Et dans un choix uniquement personnel, la religion est-elle indispensable de telle manière qu’elle a toujours une part d’importance dans la vie d’un homme ? C’est pourquoi nous verrons tout d’abord le choix ou les obligations du fait qu’un homme peut produire afin de ne pas se passer de religion, pour ensuite étudier les possibilités de se passer de religion dans une croyance intérieure et individuelle, pour finir en étudiant la possibilité ou non à se passer de religion dans la société humaine en place.

I/ NON individuellement donc on peut ne pas s’en passer

a) Présentation + argumentation

         Il est possible de ne pas se passer de religion, en effet chaque homme est libre de croire  à ce qu’il veut et puisqu’il existe des religions, chaque homme peut croire en une religion. Cependant aucune obligation n’est présente du fait de cette liberté et pourtant une majorité parmi les hommes pratique une religion. En effet, la religion permet a l’homme de se recueillir en lui-même de méditer en se donnant l’impression de dialoguer avec une entité supérieure, divine qui l’écoute et le suit a chaque instant sans être dérangeant, indiscret. Il est à l’écoute, donne les bons conseils, sans se manifester dans la majorité des cas mais c’est seulement grâce a la méditation et au sentiment d’aide divine que l’homme peut retrouver le chemin qu’il cherche à parcourir. La religion peut être perçue de manière différente selon les hommes, en effet, chacun peut s’approprier une vision du divin, du dieu, chacun décide du chemin spirituel qu’il veut emprunter pour le rendre meilleur selon ses critères de vie. Tout homme est libre en sa conscience de penser comme il le veut c’est notamment un des aspects qui permet à al religion de se transmettre entre les hommes.

Après avoir étudié la liberté d’un chacun de choisir la religion et de s’y investir plus ou moins selon ses choix, il y a d’autres visions telle que celle de Montaigne qui pense que chaque homme ne peut se passer de religion. En effet, Montaigne dans Essais  livre II chapitre XII décrit l’athéisme, fait de nier une existence divine, comme « une opinion pour ainsi dire dénaturée et monstrueuse, difficile aussi et malaisée à faire admettre à l’esprit humain ». On voit dans cet exemple de Montaigne qu’il considère l’athéisme comme impossible, il renforce cela par « Quand la crainte ou la maladie aura calmé ce bouillonnement d’humeur passagère, ils [les athées] ne manqueront pas de se ressaisir et de se laisser bien discrètement gouverner par les croyances et les exemples publics ». On voit encore que l’auteur présente l’athéisme comme une humeur et non un état fixe. Il dit de plus que l’homme quand il a peur se retourne vers la religion car l’homme craint la mort, il a peur de l’inconnu qu’est la mort. Encore, Voltaire dit que « si dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer », la présence de falloir implique une nécessité quand à la présence religieuse chez les humains. On voit donc que pour certains il est impossible individuellement de se passer de religion.

II/ OUI individuellement, on peut s’en passer

        Le fait de se passer de religion est un choix individuel et intérieur et est donc l’athéisme, le fait de nier toute existence divine. Ce n’est en aucun cas de l’agnosticisme car il ya un choix alors qu’un agnostique ne conclut pas car il dit ne pas connaître et donc ne pas être en mesure de choisir. L’athéisme, donc, critiqué par Montaigne notamment, est porté par le philosophe Feuerbach qui est considéré comme le père de l’athéisme. En effet ses ouvrages contiennent de nombreuses réflexions sur la religion et il en arrive parfois à des idées telles que “Le grand tournant de l'histoire sera le moment où l'homme prendra conscience que le seul Dieu de l'homme est l'homme lui-même.”. On voit ici que Feuerbach conseille aux hommes croyants de se rendre compte que Dieu peut exister mais qu’il est en tout homme s’il est digne de le découvrir en lui-même. ON voit donc que l’athéisme est un choix individuel qui se fait lors d’une découverte spirituelle de soi-même selon le père de l’athéisme afin de pouvoir avec des arguments propres à soi en conclure l’inexistence d’une divinité quelconque.

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L'humanité peut-elle se concevoir sans religion ?

Ceci est un plan détaillé fait par une étudiante aidée par un professeur de philosophie.

Introduction

Le fait religieux est prégnant dans l'histoire de l'humanité, et il est difficile de dire s'il a pu exister des peuples sans religion. Ce constat ajouté que seul les hommes font preuve du sentiment religieux, mène à penser que la religion pourrait constituer l'une des caractéristiques essentielles de l'humanité. Mais doit-on en conclure que l'humanité ne peut se concevoir sans religion? Etre humain, est-ce nécessairement faire preuve de sentiment religieux, ou bien n'est-ce pas plutôt le dépasser?

I) La religion, phénomène proprement humain.

A) Seul l'homme connaît le fait religieux

La religion est une réponse à la conscience proprement humaine des mystères qui les entourent, et apparaît plus particulièrement comme une défense contre la conscience que nous avons de notre finitude (de notre mort), laquelle définit l'humanité. Bergson:"La religion est une réaction défensive de la nature contre la représentation, par l'intelligence, de l'inévitabilité de la mort". Donc, l'homme a besoin d'avoir une religion pour se sentir protéger du mystère de la mort, de mettre des mots sur cette inéluctable mort (afin d'avoir moins peur).

B) L'humanisation par la religion

La religion a des vertus humanisantes car elle développe la sociabilité par la création de communautés religieuses (même si on remarque que de nos jours la religion est souvent la cause première des conflits entre différents pays, mais ceci est probablement dû à une mauvaise interprétation de celle- ci). En prônant des valeurs morales, et en instaurant une discipline et le respect des dogmes et d'autrui, elle humanise d'un point de vue moral. Elle est donc civilisatrice.

II) L'humanité et le sentiment religieux.

A) Les critiques de la religion

Si l'homme tend au sentiment religieux, c'est qu'il ressent un vide. Mais n'y a-t-il pas un autre moyen pour répondre à ce vide, comme nous l'explique très bien Freud: "l'être humain ne peut pas rester éternellement enfant, il faut qu'il finisse par sortir à la rencontre de la "vie hostile". Il est permis d'appeler cela "l'éducation à la réalité"". Donc d'après Freud, la religion satisfait inconsciemment un désir enfantin de protection et d'amour mais qui ne peut durer.

B) L'humanité indépendante de la religion

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