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Exemples d’introduction de dissertation en philosophie

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Afin que vous compreniez mieux comment réaliser une bonne introduction de dissertation, je vous montre ici plusieurs exemples d’introduction de dissertation en philosophie sur des sujets différents, vous pouvez voir la méthode en VIDEO ici . Pour davantage d’information sur la méthode à suivre vous pouvez regarder cet article sur la manière de réussir son accroche , et ces deux autres articles sur la problématique et la méthode de l’introduction de manière plus générale.

Je vous rappelle que votre introduction de dissertation en philosophie doit comporter une accroche , un rappel du sujet, une problématique comprenant une définition des termes du sujet et une annonce de plan.

Pour plus de clarté, je précise à chaque fois entre parenthèses à quel élément de la méthode les différents passages de l’introduction correspondent. Par ailleurs, vous trouverez dans le sujet 1, un exemple d’accroche utilisant un exemple, et dans les sujets 2 et 3, des exemples d’accroches utilisant plutôt des citations.

Sujet 1 : Introduction philosophique : Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Dans le film « Into the Wild », le héro Christopher, s’enfuit pour partir vivre seule dans la nature. Il essaie, ainsi, d’échapper à l’influence de ses parents qui veulent pourtant son bonheur. Christopher rejette le mode de vie de ses parents, et pense, au contraire, être heureux en se détachant des choses matériels et en s’éloignant de la société. Ce faisant, on peut en déduire qu’il est souvent difficile de savoir ce qui rendra heureux un individu. Or, si nous ne savons pas réellement ce qui les rendra heureux, comment pourrait-on avoir le devoir de faire le bonheur des autres ? Et pourtant n’avons nous pas l’obligation, de leur donner au moins le minimum pour être heureux ? (Accroche qui montre le problème c’est-à-dire que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Avons-nous alors le devoir de faire le bonheur des autres ? ( Rappel du sujet). A première vue , nous pourrions penser que nous avons effectivement le devoir de faire le bonheur des autres, car ce serait une obligation morale d’agir de manière à aider les autres à atteindre un état de satisfaction durable et global. En effet, rendre les autres heureux semble être une bonne chose et quelque chose que l’on peut rationnellement souhaiter. ( Première réponse au sujet ) Mais , n’est-ce alors pas vouloir imposer aux autres une certaine manière d’être heureux ? En prétendant faire le bonheur des autres, ne risque-t-on pas, au contraire, de faire son malheur ? Dans ce sens, dire que nous avons l’obligation de rendre les autres heureux pourrait être difficile à défendre car comment avoir le devoir de rendre les autres heureux si nous ne pouvons savoir ce qui les rendra effectivement tel ? (Deuxième réponse qui montre que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Dans un premier temps, nous verrons

🚀🚀🚀 Pour plus de conseils de méthode et des fiches sur les grandes notions suivez-moi sur Instagram ici.

Sujet 2 : Prendre son temps, est-ce le perdre ?

« Nous n’avons pas reçu une vie brève, nous l’avons faite telle ». Sénèque dans De la Brièveté de la vie , remarque ainsi que les hommes qui se plaignent d’avoir une vie courte sont, en réalité, responsables de cela, car ce sont eux qui en perdant leur temps la rendent courte. Pourtant, si les hommes perdent leur temps selon lui, ça n’est pas parce qu’ils prendraient trop leur temps, mais parce qu’ils ne réfléchissent pas à la meilleur manière d’user de ce temps. Ils peuvent très bien s’agiter sans cesse et être fort occupés tout en perdant leur temps car ils ne l’utilisent à rien de significatif. ( Accroche ) Alors, prendre son temps, est-ce le perdre ? ( Rappel du sujet ) A première vue, si par prendre son temps, on entend faire les choses avec lenteur, alors prendre son temps, cela pourrait signifier le perdre car c’est oublier alors que nous sommes des êtres mortels et que notre temps est limité. Le temps est une chose trop précieuse pour que l’on n’y fasse pas attention. Celui qui est lent perd alors son temps. ( Première réponse un peu naïve qui repose sur une première définition de prendre son temps – première partie de la problématique) Mais , ne pourrait-on, au contraire, défendre l’idée que prendre son temps c’est au contraire bien en user ? Est-ce nécessairement parce que l’on agit vite et que l’on fait beaucoup de choses dans sa journée que l’on utilise bien son temps ? Nous pourrions, au contraire, remarquer que si nous occupons nos journées à des actions sans réel but alors nous perdons tout autant notre temps. Prendre son temps cela pourrait donc être, prendre possession de son temps en sachant précisément à quoi on l’utilise et pourquoi. ( Deuxième réponse qui repose sur une deuxième signification possible de « prendre son temps » et montre que la réponse au sujet n’est pas évidente – deuxième partie de la problématique ). Dans un premier temps, nous verrons que prendre son temps cela peut signifier le perdre, si nous sommes inconscients du caractère précieux du temps. Puis nous nous demanderons dans quelle mesure néanmoins prendre son temps et l’utiliser de manière réfléchie, ça n’est pas, au contraire, bien user de son temps. Enfin, nous envisagerons que quelque soit notre façon de vivre, il est inéluctable de perdre son temps dans la mesure où le temps est quelque chose qui nous échappe fondamentalement. (Annonce du plan)

Sujet 3 : Faut-il craindre la mort ?

« Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu’elle serait un événement pénible, mais parce qu’on tremble en l’attendant. » Selon Epicure dans la Lettre à Ménécée , il n’est pas raisonnable de craindre la mort, car il définit la mort comme « absence de sensation ». De ce fait, la mort ne nous fait pas souffrir puisqu’elle est absence de sensation, en revanche si nous craignons la mort de notre vivant, alors nous souffrons par avance inutilement. Nous pourrions pourtant remarquer que si la mort ne fait pas souffrir, le fait de mourir peut être douloureux. (Accroche qui montre que le sujet pose un problème) Faut-il alors craindre la mort ? (Rappel du sujet) A première vue , craindre la mort pourrait être utile pour nous car la crainte de la mort peut nous pousser à être plus prudent. Il faudrait alors craindre un minimum la mort pour espérer rester en vie. ( Première réponse un peu naïve au sujet ). Mais , ne pourrait-on dire, au contraire, qu’il ne faut pas craindre la mort ? En effet, il semble que cela n’a pas réellement de sens et d’utilité de craindre quelque chose qui arrivera de toute façon et de se gâcher la vie à l’anticiper. (Deuxième réponse qui montre que la réponse n’est pas évidente et pose donc un problème) Nous allons donc nous demander s’il faut craindre la mort. Dans un premier temps nous verrons qu’il ne faut pas craindre la mort car elle n’est pas un malheur. Puis, nous verrons qu’il y a néanmoins des avantages à craindre la mort. Enfin, nous nous demanderons si craindre la mort n’est pas un non sens car cela nous empêche de bien vivre.  (Annonce du plan)

J’espère que ces différents exemples d’introduction de dissertation en philosophie, vous auront aidé à comprendre ce que doit être une introduction de dissertation en philosophie.

▶️ Si vous voulez aller plus loin vous pouvez également regarder cet exemple d’introduction de dissertation en vidéo :

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Exemple de sujet : Peut-on se fier à l’autorité d’autrui sans tomber dans le préjugé ?

Le problème soulevé ici est ancré dans le constat de la faiblesse de la raison en l’homme. La façon dont l’homme use de sa raison est en effet paradoxal. D’une part, un homme seul ne peut construire de connaissance tant parce qu’il dépend des connaissances qu’il reçoit des autres que parce qu’il collabore avec les autres pour construire et valider ses propres connaissances. Mais d’autre part, la confiance qu’il accorde aux autres semble elle-même problématique puisque le fait de ne pouvoir vérifier les connaissances des autres semble le condamner aux préjugés. L’enjeu est ici de montrer que nous avons, en tant qu’êtres rationnels, un devoir de critique dans toute constitution de connaissance, c’est-à-dire que nous devons toujours nous demander quelle est la légitimité des idées qui sont avancées lorsque ces idées nous sont pas construites par un raisonnement qui nous est propre mais sont acquises par le mode de l’apprentissage passif.... [voir le corrigé complet]

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  • Dissertation

Introduction d’une dissertation de philosophie

Publié le 19 février 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

L’introduction d’une dissertation de philosophie est différente d’une introduction de dissertation juridique .

Elle doit introduire votre sujet philosophique et intéresser votre lecteur. Elle doit aussi permettre à un lecteur profane de comprendre votre sujet et votre angle d’attaque pour le traiter.

Une bonne introduction de dissertation de philosophie contient :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

N’oubliez pas non plus que l’introduction et la conclusion de votre dissertation de philosophie doivent se faire écho.

Au fait ! Scribbr peut corriger votre dissertation de philosophie pour vous (ou simplement l’introduction si vous voulez !).

Table des matières

Quand rédiger l’introduction d’une dissertation de philosophie , la structure d’une introduction de dissertation de philosophie, exemple d’introduction de dissertation de philosophie, présentation gratuite.

L’introduction ne se rédige pas directement après la lecture ou le choix du sujet de philosophie.

Nous vous conseillons de commencer par définir les termes du sujet une fois le sujet de la dissertation révélé.

Ensuite, faites un brainstorming , trouvez votre problématique et définissez votre plan.

Une fois votre plan défini et détaillé , vous pouvez rédiger votre introduction entièrement (au brouillon, si vous avez le temps). L’introduction de votre dissertation de philosophie doit être rédigée avant le développement.

Quel est votre taux de plagiat ?

En 10 minutes, vous pouvez savoir si vous avez commis du plagiat et comment l’éliminer.

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L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante et doit suivre une méthode particulière.

Elle est composée de cinq éléments qui doivent absolument apparaître.

1. La phrase d’accroche (amorce).

Bien que facultative, l’accroche permet de capter l’attention du lecteur et d’introduire le sujet dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

Vous pouvez utiliser un élément qui sort du domaine de la philosophie, comme un fait historique, un événement récent ou une citation. Le but de l’accroche est de ne pas démarrer trop sèchement en donnant simplement une définition des termes du sujet.

Conseil : Faites une fiche avec des citations que vous pourriez mettre en accroche (en fonction des thèmes étudiés en cours).

2. L’énoncé du sujet.

Il est important d ’énoncer  clairement le sujet juste après votre accroche dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

3. La définition termes et reformulation du sujet .

Avec la définition termes et la reformulation  du sujet, i l faut expliciter le sens des mots du sujet en leur donnant une définition précise. La définition que vous choisissez peut donner un angle d’attaque au traitement du sujet, car des termes peuvent avoir plusieurs définitions. Chaque définition doit être détaillée et justifiée.

Normalement, les termes du sujet auront été vus en cours et vous devriez connaître leurs définitions.

Astuce : Nous vous conseillons de partir des racines grecques et latines pour définir les termes du sujet.

4. La problématique.

La définition des termes devrait faire émerger un problème ou paradoxe. C’est la problématique du sujet.

Dans votre introduction de dissertation de philosophie, vous devez expliquer clairement quel est ce problème.

Votre dissertation de philosophie est là pour solutionner ce problème.

5. L’annonce du plan.

Une fois le problème introduit, vous présentez les étapes de sa résolution avec le plan dans l’annonce du plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie, vous donnez ainsi une idée au lecteur de la progression que vous allez suivre.

Sujet  : Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Être « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre, capable de faire des choix rationnels, ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur l’introduction d’une dissertation de philosophie. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Introduction d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 9 avril 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/introduction-dissertation-philosophie/

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Justine Debret

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  • Cours : Autrui

Autrui Cours

Il est évident que l'on a profondément besoin d'autrui, à la fois pour la conscience de soi et pour la connaissance de soi. D'une part, on a besoin du dialogue avec autrui pour sa construction intellectuelle. D'autre part, autrui est essentiel à la construction morale : les premiers devoirs qui incombent l'homme sont relatifs à son semblable.

Connaître autrui

La définition du terme "autrui".

Le mot "autrui" est un terme soutenu : il n'appartient pas au langage courant. Néanmoins, il est utilisé dans certains adages de la langue courante, notamment dans le domaine de la morale.

Dans le précepte "Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse", autrui ne désigne pas un ensemble d'individus indéterminé ou une foule. Autrui, c'est l'autre homme en tant que sujet moral conscient.

L'impossibilité de connaître parfaitement autrui

Une connaissance extérieure d'autrui.

Il faut distinguer deux aspects de cette connaissance :

  • Une connaissance extérieure, correspondant à ce qu'autrui me donne à voir de lui.
  • Une connaissance intérieure, correspondant à la conscience d'autrui.

Parmi ces deux connaissances, force est de constater que seule une connaissance extérieure d'autrui est possible. Tout en sachant qu'autrui est, comme moi, un sujet conscient, il est pourtant impossible d'accéder directement à sa conscience.

C'est ce que souligne Blaise Pascal lorsqu'il énonce que, même pour ce qui est de l'amour, l'homme n'aime jamais d'autrui que des qualités physiques. En effet, Pascal souligne qu'il est impossible de saisir le moi d'autrui : tout ce à quoi l'homme a accès est l'extérieur.

Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ? Non ; car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on, moi ? Non ; car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'âme ? Et comment aimer le corps ou l'âme, sinon pour ces qualités qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont périssables ? Car aimerait-on la substance de l'âme d'une personne abstraitement, et quelques qualités qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On n'aime donc jamais personne, mais seulement des qualités. Qu'on ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on n'aime personne que pour des qualités empruntées.

Blaise Pascal

Pensées , publié dans Revue des deux Mondes

Pascal souligne ici que lorsque l'on dit aimer une personne, nous n'aimons en réalité pas un moi, une autre conscience, mais seulement un ensemble de qualités, et principalement des qualités physiques.

Ainsi, on voit que le moi substantiel d'autrui nous est inaccessible : nous ne connaissons de lui que ce qui se donne extérieurement.

L'impossibilité d'accéder à une connaissance intérieure d'autrui

L'homme ne peut donc connaître que sa seule existence : il n'y a pas de preuves ni de saisie directe du moi ni de la conscience d'autrui.

C'est ce que montre René Descartes qui fait de l'existence d'autrui une réalité dont on peut douter. En effet, si un individu se poste à sa fenêtre et qu'il regarde les passants dans la rue, rien ne lui assure qu'il s'agit bien là d'autres consciences : il peut tout aussi bien imaginer qu'il ne s'agit que de mannequins qui défilent.

Pour Descartes, on peut mettre en doute l'existence d'autrui au même titre que les autres réalités extérieures à l'esprit du sujet, c'est-à-dire saisies par l'intermédiaire des sens. Ainsi, dans l'expérience du cogito , le sujet se saisit comme pensant, et pour cette raison sait qu'il existe. La conscience de soi est première et ne passe pas par l'autre, ce qui a pour conséquence qu'il n'y a pas d'expérience directe ou immédiate d'autrui comme alter ego, c'est-à-dire un autre je pensant.

Néanmoins, Descartes ne nie pas qu'il existe d'autres sujets pensants différents de moi. En effet, si je ne peux saisir de façon immédiate leur existence, des preuves indirectes me montrent qu'il ne s'agit pourtant pas de mannequins animés mais bien de sujets pensants. On doit à cet égard souligner l'importance du langage humain, qui fait que l'on distingue toujours un automate, même le plus perfectionné, d'un sujet humain pensant.

Un automate pourrait "parler". Mais il ne dépasserait pas le stade du perroquet, qui est, pour Descartes, une "machine parlante". Le langage humain nous permet de nous connaître, et de connaître autrui, dans la mesure où il traduit notre pensée.

La certitude de la conscience d'autrui

Si l'existence d'autrui ne se saisit qu'indirectement, par l'intermédiaire de ce que je saisis de lui extérieurement, cela ne signifie pas nécessairement que tout accès à sa conscience soit impossible.

En un sens, on peut, par une attention au corps d'autrui et à ses expressions, accéder à des manifestations de sa conscience. Un sourire ou des larmes permettent de comprendre les émotions de l'autre.

Edmund Husserl souligne qu'il est possible de penser le corps comme une manifestation de la conscience d'autrui. Par le corps de l'autre dont les mouvements, les gestes, sont analogues aux miens, je constate l'existence d'une vie psychique similaire à la mienne. La comparaison du corps d'autrui et du mien me permet donc d'affirmer qu'en lui, comme en moi, il y a une vie consciente.

Il est ainsi possible d'affirmer qu'autrui est, comme moi, un sujet pensant. Husserl affirme d'ailleurs dans la cinquième méditation des Méditations cartésiennes , publiées en 1931, que la conscience n'est jamais isolée. Au contraire, chaque conscience reconnaît l'existence d'autres consciences, dans ce que Husserl nomme un "sentiment originaire de coexistence", parfois appelé "intersubjectivité".

La relation à autrui

Le besoin d'autrui dans la construction de soi.

Si je ne connais pas autrui directement, il n'en reste pas moins que l'autre semble nécessaire à mon existence en tant qu'être humain.

De fait, l'homme ne vit jamais isolé, mais toujours entouré de semblables : l'homme appartient toujours à une société, mais aussi à une famille.

Nous avons besoin d'autrui non seulement pour subvenir à nos besoins premiers, mais aussi pour développer nos facultés intellectuelles (comme le langage, le savoir, la connaissance) et nos facultés affectives. Aristote souligne d'ailleurs cette nécessité pour l'homme de vivre entouré de semblables au début de son œuvre La Politique : l'homme est par nature un être politique, c'est-à-dire un être qui vit parmi ses semblables à l'intérieur d'une cité. Ainsi, celui qui vit isolé est soit un être humain dégradé, soit un surhomme, c'est-à-dire un dieu.

Cette dépendance de l'homme à ses semblables est notamment illustrée par l'histoire de Robinson Crusoé. Le naufragé, qui se retrouve isolé sur une île déserte, s'empresse de reconstruire une altérité, en écrivant un journal et en perpétuant les habitudes sociales de l'Angleterre contemporaine. Par exemple, il ne travaille pas le dimanche et se consacre à la Bible.

Le livre montre que l'homme a besoin d'un système social et d'une altérité. Michel Tournier, qui reprend cette histoire dans Vendredi ou Les limbes du Pacifique , insiste tout particulièrement sur cet aspect. Le système mis en place par Robinson sur son île est bancal : on ne peut être à la fois prêtre et paroissien, gouverneur et gouverné. Le héros, privé d'une altérité, sombre dans la "souille" et voit sa propre personnalité désagrégée. Il ne se lave plus, ne se nourrit plus, passe son temps à dormir : sans autrui, l'homme perd jusqu'à son identité.

Autrui, pièce maîtresse de mon univers. Je mesure chaque jour ce que je lui devais en enregistrant de nouvelles fissures dans mon univers personnel. Je sais ce que je risquerais en perdant l'usage de la parole, et je combats de toute l'ardeur de mon angoisse cette suprême déchéance. Mais mes relations avec les choses se trouvent elles-mêmes dénaturées par ma solitude.

Michel Tournier

Vendredi ou les Limbes du Pacifique , Paris, éd. Gallimard, coll. "Blanche"

La présence d'autrui se révèle indispensable pour se construire soi-même. À cet égard, le regard d'autrui, c'est-à-dire l'image que l'autre me renvoie de moi-même, est nécessaire pour la conscience de soi et pour la connaissance de soi. comme le souligne notamment Jean-Paul Sartre, autrui joue en quelque sorte le rôle d'un miroir pour la conscience.

Pour obtenir une vérité quelconque sur moi, il faut que je passe par l'autre.

Jean-Paul Sartre

L'existentialisme est un humanisme , Paris, Éditions Nagel, coll. "Pensées"

Sartre met ici en évidence que dans l'entreprise de connaissance de soi, il est nécessaire de passer par l'image qu'autrui se fait de moi.

Saisir la façon dont autrui me perçoit me permet en retour d'affiner la conscience que j'ai de moi-même et de ce que je suis.

Dans cette perspective, l'ami semble bien incarner la figure privilégiée de cette connaissance de soi par l'autre. En effet, l'ami, comme alter ego, joue un rôle décisif : bienveillant à notre égard, il est celui qui, nous connaissant parfaitement, nous aide à mieux nous connaître nous-même.

Par conséquent, à la façon dont nous regardons dans un miroir quand nous voulons voir notre visage, quand nous voulons apprendre à nous connaître, c'est en tournant nos regards vers notre ami que nous pourrions nous découvrir, puisqu'un ami est un autre soi-même.

Éthique à Nicomaque , trad. Jules Tricot, Paris, éd. Vrin, coll. "Bibliothèque des Textes philosophiques" (1990) (1 re éd. 1959)

IV e siècle av. J.-C.

Le conflit latent avec autrui

Le rapport à l'autre est donc essentiel à la constitution de la conscience de soi.

Pourtant, la relation à autrui n'est pas toujours vécue sur le mode de l'apaisement : bien souvent, ce rapport prend la forme de la lutte ou du conflit. Cette difficulté dans le rapport à l'autre s'explique en partie par le fait qu'autrui, autre conscience, peut faire de moi un objet.

En effet, par son regard, autrui me confère une existence objective : pour lui, je ne suis qu'un objet parmi les autres objets du monde. Il peut donc me nier comme sujet, et faire de moi autre chose que ce que je suis ou pense être. La violence de cette objectivation qu'autrui produit de moi tient probablement au fait qu'en faisant de moi un objet, il nie ma liberté de sujet. Lorsqu'autrui fait de moi un objet, il me renvoie une image de moi-même figée et réductrice.

Sartre, dans L'Être et le Néant , illustre cette relation ambivalente à autrui à travers l'exemple de la honte.

La honte, dans sa structure première, est honte devant quelqu'un. Je viens de faire un geste maladroit ou vulgaire : ce geste colle à moi, je ne le juge ni ne le blâme, je le vis simplement, je le réalise sur le mode du pour-soi. Mais voici tout à coup que je lève la tête ; quelqu'un était là et m'a vu. Je réalise tout à coup toute la vulgarité de mon geste et j'ai honte...

L'Être et le Néant , Paris, éd. Gallimard, coll. "Bibliothèque des idées"

Ici, Sartre souligne que le sentiment de honte est toujours honte par rapport à quelqu'un. Ainsi, un geste qui m'apparaît dénué de toute signification sera pour l'autre un geste vulgaire ou maladroit. Prenant conscience qu'autrui me voit alors comme un être maladroit, j'ai honte de cette image qu'autrui se fait de moi.

Plus généralement, Sartre souligne que chaque conscience saisit dans le monde des objets : c'est pourquoi, pour autrui, je deviens objet. Pourtant, cette expérience n'est pas entièrement négative : elle rend possible une distance à soi permettant de se saisir dans son extériorité. Cette reconnaissance de l'image qu'autrui se fait de moi se révèle indispensable à la construction de soi-même, bien qu'étant par nature ambivalente. En effet, l'image qu'autrui a de moi peut aussi bien venir renforcer une mauvaise estime de soi. C'est là toute l'ambivalence de la relation à autrui.

Le dialogue pour créer un lien et penser un monde commun

La rencontre avec autrui est décisive dans la construction commune du monde.

Il est possible de dire que c'est grâce à l'intersubjectivité, c'est-à-dire la rencontre de plusieurs subjectivités, que le monde possède une objectivité car cette dernière dépend du partage de connaissances pour pouvoir s'établir. Aussi, si les hommes n'avaient aucun moyen de communiquer leurs points de vue sur le monde, la science n'aurait pas pu voir le jour. Chacun se retrouverait enfermé dans sa subjectivité.

Si seul mon point de vue sur le monde m'était accessible, je me retrouverais enfermé dans ma subjectivité, sans objectivité possible sur la réalité extérieure.

Comme le souligne Maurice Merleau-Ponty, le dialogue avec l'autre est ce qui me permet de sortir de cet enfermement : autrui est bien celui qui, habitant le même monde que moi, le voit et le vit différemment. par le dialogue, l'autre peut me communiquer son expérience du monde, et par là même enrichir la mienne. le dialogue est ce qui donne au monde son épaisseur. Le dialogue constitue une forme essentielle du rapport à autrui : il me fait accéder à un univers de sens distinct du mien, mais qu'il m'est possible de comprendre.

Dans l'expérience du dialogue, il se constitue entre autrui et moi un terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu'un seul tissu, mes propos et ceux de l'interlocuteur sont appelés par l'état de la discussion, ils s'insèrent dans une opération commune dont aucun de nous n'est le créateur.

Maurice Merleau-Ponty

Phénoménologie de la perception , Paris, éd. Gallimard, coll. "Tel" (2005)

Le dialogue constitue une forme essentielle du rapport à autrui : il me fait accéder à un univers de sens distinct du mien, mais qu'il m'est possible de comprendre.

Par le dialogue, la distance entre autrui et moi n'est certes pas abolie, mais un univers commun est créé.

Les devoirs moraux envers autrui

L'identification à autrui comme fondement de la morale.

L'un des caractères essentiels de la relation à autrui tient à sa dimension morale : l'autre homme est celui envers qui j'ai des devoirs.

Cette exigence morale peut être expliquée par une compréhension naturelle et instinctive de l'autre. Dans cette perspective, deux sentiments doivent attirer notre attention :

  • L'empathie , c'est-à-dire la capacité à se mettre à la place de l'autre qui souffre.
  • La sympathie , c'est-à-dire la capacité de souffrir "avec" l'autre.

La dimension morale de la relation à autrui reposerait donc sur la compréhension naturelle des sensations et des sentiments de l'autre. Jean-Jacques Rousseau nomme "pitié" cette identification immédiate à la souffrance d'autrui : la pitié est naturelle et s'exprime sous la forme d'un sentiment et non d'un raisonnement.

Vertu d'autant plus universelle et d'autant plus utile à l'homme qu'elle précède en lui tout usage de la réflexion, et si naturelle que même les bêtes en donnent quelques fois des signes sensibles.

Jean-Jacques Rousseau

Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes , Paris, éd. GF Flammarion (2016)

La pitié est un sentiment naturel chez l'homme, qui le pousse à compatir avec la souffrance des autres hommes. Ici, Rousseau souligne que cette identification à la souffrance n'est pas limitée aux autres hommes, puisque certains animaux semblent la ressentir aussi.

Le respect d'autrui comme impératif catégorique

L'exigence morale à l'égard d'autrui peut aussi se fonder sur la reconnaissance de l'autre comme être doué de raison, et donc comme étant mon égal.

En effet, si autrui n'est pas une chose mais un autre moi, il faut alors le traiter comme un égal. Chacun se doit de reconnaître l'existence d'autres subjectivités et d'autres libertés, ce qui implique que l'on ne peut traiter l'autre comme un objet ou comme un moyen. Autrui est avant tout un sujet que je dois reconnaître et respecter.

C'est notamment ce qu'exprime Emmanuel Kant.

Agis toujours de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin et jamais seulement comme un moyen.

Emmanuel Kant

Fondements de la métaphysique des mœurs , ( Grundlegung zur Metaphysik der Sitten ), trad. Victor Delbos, Paris, éd. Le Livre de Poche (1993)

Il ne faut jamais traiter autrui comme un moyen en vue d'une fin que je voudrais atteindre. Autrui est, comme moi, un sujet doué de raison et libre : je dois donc le traiter comme une fin, c'est-à-dire comme un sujet.

Emmanuel Levinas va plus loin que Kant. Pour lui, l'expérience avec l'autre se fait par la rencontre avec le visage. Le visage désigne la vulnérabilité d'autrui, son expressivité, qui renvoie l'homme à sa responsabilité. La vision de Levinas est d'abord éthique : l'homme est investi d'une morale à l'égard d'autrui. Cette morale s'incarne dans le visage de l'autre, qui représente la faiblesse, la misère. Le visage est alors un commandement moral. L'homme est responsable d'autrui, même s'il ne l'a pas choisi.

Ainsi la raison m'apprend mon devoir d'agir moralement envers autrui.

Il y a toutefois une différence entre la morale kantienne, et l'éthique de Lévinas. La morale de Kant repose sur le devoir envers la personne humaine en général -soi comme l'autre. Lévinas insiste au contraire sur Autrui comme "fin" absolue.

introduction dissertation philosophie autrui

L’introduction en dissertation de philosophie : histoire, méthode et exemple

  • Prépa Économique
  • Culture Générale
  • 04 janvier 2023
  • Pierre Le Hegarat

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Major Prépa > Académique > Culture Générale > L’introduction en dissertation de philosophie : histoire, méthode et exemple

introduction dissertation philosophie

Combien de fois tu as entendu ton prof te dire qu’une introduction de dissertation de philo n’avait rien de compliqué ?  Qu’il fallait bien définir les termes, dégager clairement un problème et se lancer dans un plan pour résoudre ce problème ? Combien de fois tu as eu l’impression de faire tout ce qu’il te demandait  ? Et ce, sans que ta note ne soit à la hauteur de ton investissement ? À partir de maintenant, finie la peur de partir complètement à côté de la plaque. Ou encore d’introduire un sujet de philo que tu as analysé complètement à l’inverse de ce qu’on attendait de toi ! Nous allons te donner la méthode ultime accompagnée d’un exemple pour que tu puisses faire une bonne introduction en dissertation de philo. N’oublie pas : qui dit bonne introduction, dit en général bonne copie !

L’histoire de la dissertation de philosophie

La genèse de la dissertation de philosophie remonte à l’Antiquité grecque, où les philosophes tels que Platon et Aristote utilisaient déjà cette forme de travail pour exposer leurs idées. Au Moyen Âge, les écoles de philosophie ont développé des règles pour la rédaction de dissertations, qui ont été codifiées par des auteurs tels que Jean de Salisbury et Pierre Abelard.

Au XVIIIe siècle, la dissertation de philosophie a connu un regain d’intérêt avec l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, qui a encouragé la réflexion critique et la liberté de pensée. Au XIXe siècle, la dissertation de philosophie est devenue un genre littéraire à part entière, avec des auteurs tels que Søren Kierkegaard et Friedrich Nietzsche qui ont utilisé cette forme d’expression pour exposer leurs idées.

Aujourd’hui, la dissertation de philosophie reste un moyen important de réfléchir et de discuter de sujets de manière structurée et argumentée. Elle est souvent utilisée comme un moyen d’évaluation dans les études universitaires et lycéennes, et est également largement utilisée dans les débats publics et les discussions sur les questions de société. En particulier, elle est centrale en classe préparatoire. La production d’un écrit logique, argumenté et structuré autour d’une problématique est l’outil principal utilisé par les écoles pour sélectionner les candidats aux concours, du moins si l’on met de côté les matières scientifiques.

Méthode ultime pour faire une introduction en dissertation de philo

1. la phrase d’accroche.

On te dit souvent qu’une phrase d’accroche ce n’est pas obligatoire et que ton introduction de dissertation de philo peut être très bonne sans.

Certes, mais si tu trouves la bonne phrase d’accroche, tu as le mérite de montrer dès le début à ton correcteur que tu ne vas pas aller à des années lumières de ce qu’il attend de toi. Diverses possibilités s’offrent à toi pour choisir cette fameuse accroche : la référence à quelque chose de la vie courante ou l’une des nombreuses citations que tu t’es tué à ingurgité entre une formule de maths et deux dates de géopo.

Attention cependant, ne tombe pas dans le panneau ! Il ne s’agit pas de mettre une citation pour en mettre une. Il faut que tu t’appuies dessus en la reliant à ton sujet de manière claire, tu dois montrer à partir de celle-ci que tu sais où tu vas (de même pour l’exemple de la vie courante). De surcroît, tu ne dois pas écrire 10 lignes d’accroche et noyer ton correcteur dès le début… tu dois trouver le juste milieu (2 ou 3 lignes).

2. La citation

Pour le choix de ta citation, je te conseille de te faire une petite fiche avec quelques citations que tu pourrais mettre en accroche. Ce n’est pas la peine d’en avoir cinquante.

Étant donné que tu ne travailles que sur un thème pour le concours si tu es en prépa, tes citations d’accroche peuvent toutes plus ou moins se recouper. Je n’avais par exemple qu’une petite dizaine de citations en tête au moment des concours, et j’ai utilisé la même citation d’accroche à trois copies sur quatre alors que les sujets étaient assez éloignés ! Et les résultats ont été très satisfaisants.

Encore une fois, il s’agit de bien analyser cette citation et de bien la relier à ton sujet. Si tu y parviens, tu accroches indéniablement ton correcteur dès la première phrase ce qui est de très bon augure pour la suite.

3. La définition des termes du sujet

Tu dois déjà l’avoir compris, faire une introduction en philo dans laquelle tu ne définis pas les termes est une introduction ratée et qui dit introduction ratée dit copie ratée.

Tu ne peux pas y couper : la définition des termes est INDISPENSABLE. Mais là encore, il ne faut pas définir les termes pour définir les termes. Il faut que tu montres à travers cette définition que tu vois ce que le sujet te propose, que tu comprends où il veut t’emmener. Ne récite pas bêtement toutes les définitions des termes du sujet en les juxtaposant (« Le désir c’est …. Mais c’est aussi…. Oh puis c’est aussi… »), il faut que chaque définition que tu as choisie soit détaillée et justifiée (à mettre en relation avec un aspect du sujet).

Si tu définis chaque terme en en faisant varier leur sens, le ou les problèmes principaux du sujet apparaissent de manière quasi-évidente. Il te suffit de mettre en relation les définitions détaillées. Il faut te demander en quoi les références que tu as acquises abordent ce problème (et quel que soit le sujet, crois-moi, elles l’abordent) et le(s) problème(s) s’offrent à toi.

Pour ce qui est de la « quantité », il n’y a bien sûr rien d’exigé. Cependant, ne néglige pas cette étape. La définition des termes doit prendre une bonne partie de ton intro !

4. Problème et problématique, quelle différence en dissertation ?

Ici, ce n’est qu’une appréciation personnelle qui a plutôt bien fonctionné pour moi. Il ne tient qu’à toi de choisir de suivre ces conseils ou non.

La problématique est l’aboutissement de ton introduction en philosophie (avant bien sûr l’annonce de ton plan). C’est à cette étape que tu montres à quel point ton accroche et tes définitions méticuleuses t’ont permis d’arriver à aboutissement général pour traiter le sujet.

Selon moi, il y a toujours plusieurs « petits » problèmes cachés derrière un sujet. Les découvrir te permet d’aboutir à ta problématique. Je te conseille d’évoquer ces problèmes entre tes définitions et ta problématique. Tu peux voir cela en guise d’étape 3 de ton introduction en philosophie. Une fois le lien général trouvé entre les problèmes que tu as dégagés, il ne reste plus qu’à former ta problématique. Pour cela, rien de fixé. Personnellement, je choisissais souvent une alternative avec un « ou » mais cela ne relève que de ton choix personnel !

5. Le plan de la dissertation, moment délicat

Combien de fois au cours d’un DS de philo tu te demandes si tu n’es pas en train de partir en vrille avec un plan sans queue ni tête ? En effet, un mauvais plan est souvent l’une des causes d’une copie hors sujet… Contre ça, pas de remède miracle. Mais si tu suis les conseils précédents, ta bonne analyse du sujet et ta problématique bien posée te permettront normalement de t’en sortir avec un plan qui tient la route.

Ce que je peux te conseiller est d’essayer de balayer large avec ton plan. Essaie de pouvoir aborder tous les aspects du sujet. En réalité, mon prof disait souvent de partir du plus simple (1ère partie), l’aspect évident du sujet. Puis d’aller jusqu’au plus compliqué (3ème partie), l’aspect caché, que tu as découvert par ta réflexion.

Il y a pourtant un truc auquel tu ne peux pas échapper. La réponse à ta problématique se fait en 3ème partie. Tu dois bien t’en rappeler au moment de construire ton plan.

Pour ce qui est de l’annonce de ton plan, il y a deux écoles qui sont pour moi identiques. Le jour J : la première école conseille d’annoncer ton plan de manière traditionnelle, à savoir « Premièrement nous nous demanderons… puis deuxièmement nous verrons …et troisièmement nous analyserons… ». La seconde méthode a peut-être le mérite d’être un peu plus dynamique. Elle consiste à formuler une longue phrase dans laquelle tu reprends en quelque sorte le titre de tes parties. Il faut les lier ensemble. Exemple : Si la phrase d’accroche paraît être le truc en plus (I), la définition des termes du sujet est le grand incontournable (II). Pourtant le plan est le moment le plus délicat (III)).

Récolte les meilleures astuces pour réussir ta dissertation en révisant de façon optimale avec cet article !

Bilan pour faire une introduction en dissertation de philo

Voilà, tu as maintenant les cartes en main pour faire une bonne introduction en philo ! Je tiens à préciser que ce ne sont que des conseils. Libre à toi de piocher dedans ce qui te plaît et de laisser ce que tu aimes moins. J’ai utilisé cette méthode pour faire une introduction en dissertation de philo tout au long de mon année. J’ai eu entre 14 et 18 à chaque épreuve de philo sans être brillantissime, donc crois-moi, ça marche ;). Nous t’avons également prévu un article pour bien analyser ton sujet de dissertation de philo . Il te donnera toutes les clés et les étapes à suivre pour réussir cette analyse !

Exemple pour faire une introduction de dissertation de philo

Peut-il y avoir une civilisation du désir ? 

«Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux, qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs». Lors de son voyage d’étude aux États-Unis qu’il expose dans De la démocratie en Amérique , Alexis DE TOCQUEVILLE décrit plus que la genèse d’une nouvelle société en exposant un mouvement civilisationnel irrémédiable d’égalisation des conditions et de libéralisation politique. Toutefois, les hommes libres entrent dans une nouvelle ère historique. Celle-ci autorise d’autant plus l’isolement dans la poursuite des «petites jouissances». Une civilisation, se reconnaissant dans les principes contemporains de liberté et d’égalité, favorise le désir mais soutient-elle sa propre existence ?

L’échelle civilisationnelle apparaît à un stade intermédiaire intéressant entre société et humanité. D’une part, la civilisation surplombe les sociétés. Ce en incluant les individus dans un ordre caractérisé par des liens relativement plus faibles qu’en société. Et d’autre part, la portée englobante de toute civilisation n’efface pas moins une existence plus concrète que le concept d’humanité.

Aussi, une civilisation du désir peut-elle être entendue comme répondant des modalités propres du désir dans son entretien comme dans son expansion. Or, la civilisation du désir fait signe vers l’état statique de l’existence factuelle d’une civilisation qui répond du désir. De plus, elle s’oriente vers la dynamique d’un désir qui se civilise et qui fait civilisation dans un procès de civilisation du désir. Dès lors, en abordant le désir comme la tendance vers un objet imaginé comme source plaisir, une tension réside entre l’intégration du désir dans une construction civilisationnelle et la capacité d’une telle civilisation à perdurer tout en demeurant souhaitable.

Comment le désir, habituellement abordé du côté de la transgression et de la subjectivité propre à chacun, pourrait-il s’inclure dans ce qui ne semble le relier à rien de ce qu’il vise, le concret ou l’autre ? On peut avancer que l’agrégation cohérente des désirs donne naissance à une civilisation du désir. Mais, il demeure un paradoxe dans le terme même d’une civilisation du désir. En effet, cette dernière est inféodée à son propre mouvement perpétuel de construction de sorte que son existence est menacée par des évolutions stochastiques des désirs. Dès lors, n’y a-t-il pas une constance à rechercher dans l’idéal civilisationnel propre à concilier mouvement et stabilité d’horizon ? Le désir est-il la force essentielle et première de toute civilisation ou bien n’est-ce pas qu’une civilisation renvoie à l’idéal qui amène une civilisation du désir ?

On s’interrogera premièrement sur la dynamique du désir face à cet ordre civilisationnel qu’il peut renier (I). Cela avant d’aborder dans un second temps la possible existence de civilisations cohérentes créées et muées par le désir (II). En dernier lieu, il conviendra de rendre compte du lien étroit et fondateur qui unit désir et civilisation (III).

Pour voir des intros types, je t’invite à aller voir les copies des majors sur le site, elles te serviront de bon exemple pour la suite, n’hésite pas à reprendre leur trame. Pour lire une autre méthode qui te garantira la réussite en philosophie, c’est ici !

Si tu veux faire le plein de références sur le désir en philosophie, c’est ici !

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Dissertation sur Autrui

Par frizzycurly   •  22 Octobre 2016  •  Dissertation  •  784 Mots (4 Pages)  •  2 836 Vues

          Autrui, c'est-à-dire un autre être humain, est quelqu'un qui n'est pas moi. Selon Sarte «a utrui est un moi qui n'est pas moi, un autre sujet doté de conscience et de liberté, à la fois proche et lointain, semblable à moi et différent de moi physiquement  et subjectivement»  (cf.leçon Autrui) . Autrui n'est pas seulement différent, il est également semblable. Autrui est-il mon semblable? Ou bien au contraire, est-il mon opposé ? Afin de répondre à cette problématique, nous allons analyser dans une première  partie en quoi autrui est mon semblable, puis dans une seconde partie nous allons voir en quoi autrui et moi sommes différents, et dans une dernière partie nous allons voir en quoi autrui et moi sommes, à la fois, semblables et différents.

          L'humanité, voilà la ressemblance, c'est-à-dire que c'est le point commun entre autrui et moi, ce qui fait que nous sommes semblables. Nous possédons les mêmes caractéristiques corporelles, physiquement nous sommes les mêmes. Avoir conscience de soi est aussi l'une des caractéristiques de l'être humain: nous nous représentons avec un «je» ; selon Descartes, «je pense donc je suis» (cf.leçon Conscience) .La vie sociale est indispensable au développement de l'être humain, qui le montre comment communiquer avec autrui, comme nous l'a montré Itard dans Mémoires sur les premiers développements de Victor de l'Aveyron   (cf. leçon Autrui) . Autrui est donc mon semblable car ils possèdent cette caractéristique, commune à tous, caractéristique qui fait un être humain.

Être semblable dans l'humanité,  c'est donc aussi la découverte de soi  et la révélation de notre identité à travers autrui. Cela s'appelle l'amitié ou encore l'amour: mon semblable et moi avons des caractéristiques identiques telles que la sensibilité, les émotions, etc. C'est l'un des types les plus élevés de rapport avec autrui, l'amitié ou l'amour nous porte pas seulement à le respecter mais à l'aimer,  c'est-à-dire à vouloir positivement son bien. Selon Aristote dans l' Éthique à Nicomaque   (cf.page 92) , «[…] ceux qui veulent ainsi du bien à un autre, on les appelle bienveillants […], ce n'est que si la bienveillance est réciproque qu'elle est amitié». Mais cela arrive uniquement si j'attribue de la valeur à autrui, si je participe à ce qu'éprouve autrui. Être ami ou amoureux,  c'est s'identifier à autrui, donc créer une ressemblance, être semblable. L'amitié ou l'amour fait d'autrui un «nous», un être qui nous ressemble. Dans le fait qu'autrui est mon semblable, je vais aussi le respecter car nous avons une identité commune.

Nous avons vu qu'autrui est semblable à moi, maintenant nous allons voir  en quoi autrui est mon contraire.

        En effet, semblable ne veut pas dire identique. Autrui me ressemble mais il n'est pas moi, nous sommes irréductibles. Nous sommes physiquement constitués de la même manière mais avec des détails différents tels que la couleur de peau, les cheveux, la couleur des yeux,etc… Cela rend autrui unique tout d'abord par le physique.

De plus, Selon Malebranche «de tous les objets de notre connaissance, il ne nous reste plus que les âmes des autres hommes […] et il est manifeste que nous ne les connaissons que par conjecture» (cf.page 85) . Cela veut dire nous ne savons pas ce que pense autrui, la conscience d'autrui est différente de la notre  et que donc autrui a une pensée différente de la notre. La conscience de soi est unique à chaque individu, c'est impossible d'avoir le même sentiment.

Dissertation : La relation avec autrui est-elle nécessairement conflictuelle ? : épisode • 2/4 du podcast Bac blanc philo

Dissertation : La relation avec autrui est-elle nécessairement conflictuelle ?

Écoutez aujourd’hui sébastien labrusse donner ses conseils pour les futurs bacheliers, et ravir tous les curieux..

  • Sébastien Labrusse Docteur en philosophie, professeur au lycée Marie Curie de Versailles

La relation avec autrui est-elle nécessairement conflictuelle ? Grâce aux Chemins de la philosophie, ce n'est pas en quatre heures que vous allez pouvoir faire cette dissertation, mais en cinquante-trois minutes, montre en main.

- Pour un oui pour un non (pièce de Nathalie Sarraute, 1982)

- Hobbes , Léviathan , 1651, Première partie, chapitre 11 « De la Diversité des Mœurs », trad. Philippe Folliot, Classiques des sciences sociales, 2002

- Levinas , Le temps et l’autre , 1979, PUF, p. 79-80

Références musicale

- Iggy Pop , Social Life

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Quelles problématiques pouvez-vous avoir concernant autrui en philosophie ?

Par Olivier

Rédigé le 13 juillet 2010

2 minutes de lecture

introduction dissertation philosophie autrui

  • 01. Dissertation

Sophie

Dissertation

Pouvons-nous connaître autrui autrement qu'à partir de nous-mêmes ?

Respecter autrui, est-ce s'interdire de le juger ?

Puis-je connaître autrui ?

Puis-je communiquer avec autrui ?

Autrui est-il le médiateur indispensable entre moi et moi-même ?

La sympathie permet-elle de connaître autrui ?

Ai-je le devoir de faire le bonheur des autres ?

La présence d'autrui nous évite-t-elle la solitude ?

Pouvons-nous être sûrs d'avoir compris autrui ?

La discussion n'a-t-elle pour but que l'accord avec autrui ?

Faut-il vivre pour autrui ?

Suis-je dans le même temps qu'autrui ?

Les rapports avec les autres sont-ils nécessairement de l'ordre du conflit ?

Puis-je me mettre à la place d'autrui ?

La conscience de soi suppose-t-elle autrui ?

L'amitié est-elle une forme privilégiée de la connaissance d'autrui ?

Nos rapports avec autrui sont-ils nécessairement conflictuels ?

Peut-on penser par soi-même sans se soucier de ce que pensent les autres ?

À quelles conditions pouvons-nous avoir confiance en l'autorité d'autrui sans tomber dans le préjugé ?

La vie en société nous rend-elle dépendants du jugement d'autrui ?

La reconnaissance d'autrui passe-t-elle nécessairement par le conflit ,

L'autre est-il le fondement de la conscience morale ?Puis-je vraiment connaître autrui ?

La responsabilité morale et politique envers autrui ?

L'autre comme condition de ma liberté

La connaissance dautrui est-elle possible ?

Comment connaissons-nous autrui ?

Autrui, médiateur entre moi et moi-même ?

Comment définir ce qu'est autrui ?

Quel rapport existe-t-il entre moi et autrui ?

En quoi la visée d'autrui est-elle spécifique ?

En quel sens ai-je besoin d'autrui pour être conscient de moi-même ?

Autrui comme autre moi ?

Autrui comme dimension de ma conscience ?

Autrui comme remise en question du sens ?

Pui-je surmonter la distance entre moi et autrui ?

La connaissance d’autrui par analogie ?

La connaissance d’autrui par intuition ?

La conscience solitaire et la médiateté de la rencontre d’autrui ?

Autrui est-il mon semblable ?

Dépendre d'autrui, est-ce aliéner sa liberté ?

La sympathie doit-elle être considérée comme un mode de connaissance d'autrui ?

Sommes-nous responsables des actions d'autrui ?

Comment pouvons-nous connaître autrui ?

Une analyse de texte peut également être possible

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Professeur en lycée et classe prépa, je vous livre ici quelques conseils utiles à travers mes cours !

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Je veux le développement de la relation à autrui est elle intéressé

La présence d’Autrui nous évite elle à la solitude

Suis je indispensable à autrui ?

Faut ‘il craindre autrui

Clément

Voici pour vous aider un exemple de plan que vous pouvez suivre pour ce sujet :

1. Introduction – Présentation du sujet et de la problématique – Annonce du plan 2. Arguments pour craindre autrui – Exposé des dangers potentiels liés aux comportements humains – Analyse des mécanismes de peur et de méfiance envers autrui 3. Arguments pour ne pas craindre autrui – Mise en avant de la confiance et de la coopération entre les individus – Étude des bénéfices de l’ouverture aux autres et de la diversité 4. Synthèse et conclusion – Récapitulation des arguments principaux – Prise de position personnelle – Ouverture sur des réflexions plus larges

Bonne journée

Salut,je veux tout juste la correction svp

Suis je indispensable à autrui

01 86 76 13 95

(Appel gratuit)

Cours : Autrui

Introduction :

Généralement, «  autrui  » désigne tout autre être humain que moi , l’autre moi, quel qu’il soit, qui qu’il soit, sans préférence particulière, qu’elle soit culturelle, sexuelle etc.

Étudier l’altérité revient à s’interroger sur ce qui est différent de « moi » en tant que sujet ou individu , ou de « nous » en tant que groupe, pays, nation ou entité culturelle. On peut penser aux grandes découvertes et aux interrogations que ces découvertes ont suscitées. L’anthropologie (étude de l’Homme) et l’ethnologie (étude des ethnies), plus tardivement, se consacreront à ces questions afin de tenter de répondre à cet apparent paradoxe : ceux qui ne sont pas comme nous sont-ils humains, autrement dit ceux qui ne sont pas comme nous sont-ils comme nous ?

L’enjeu est bien de savoir quels rapports il est possible ou quels rapports il convient d’établir entre « moi » et « les autres », entre « nous » et « eux ». Ai-je besoin de l’autre pour me connaître ? Comment penser le même et le différent ? Car l’autre, s’il est différent de moi, n’en n’est pas moins semblable ou similaire. Cette interrogation autour de l’altérité s’articulera autour de deux points : l’étude du visage et du regard dans le cadre des relations intersubjectives.

Souvent, je découvre autrui par ce qu’il me laisse voir de façon directe : sa tête, c’est-à-dire la partie la plus haute de son corps. Philosophiquement, la tête peut être conçue comme regard ou comme visage, deux notions qu’il s’agit de distinguer. Le regard qu’autrui pose sur moi est une perception qui peut s’accompagner d’une intention ou d’un jugement caché : on se dit « que me veut-il ? » quand quelqu’un nous fixe de façon insistante ; alors que le visage se définit comme expression de moi que je présente à autrui ou qu’autrui me présente, sans intention particulière.

Mais c’est bien souvent par le regard qu’autrui se rapporte à moi ou que je me rapporte à lui. De quel regard s’agit-il ? Ce regard est-il par nature hostile, ou au contraire aimable ? Cette question est importante puisqu’elle touche directement le problème de la nature de mes relations à autrui : sont-elles conflictuelles ou au contraire pacifiques ?

Nous traiterons ces deux orientations. Premièrement, nous verrons l’analyse du regard selon Jean-Paul Sartre  : ce dernier affirme que les relations à autrui sont par essence conflictuelles parce que nous ne supportons pas qu’un regard soit posé sur nous. Deuxièmement, nous verrons l’analyse du visage selon Emmanuel Levinas qui considère, à l’inverse, que le visage de l’autre me montre d’abord ce qui en lui est humain, fragile et infiniment respectable. C’est également ainsi que je me présente à autrui quand il a les yeux posés sur moi.

Le regard selon Sartre

Pour commencer, nous n’aimons pas toujours le regard d’ autrui posé sur nous. Pourquoi ? Sartre donne une piste de réponse dans sa théorie du regard. Cette théorie se trouve dans la troisième partie de L’Être et le Néant . Sartre écrit :

« Cette femme que je vois venir vers moi, cet homme qui passe dans la rue, ce mendiant que j’entends chanter de ma fenêtre sont pour moi des objets, cela n’est pas douteux. »

Pour Sartre, autrui est pour moi un « objet » , c’est-à-dire ce que vise ma perception.

Ma perception d’autrui peut s’accompagner d’un jugement.

Dans l’exemple « Cette femme que je vois venir vers moi » , non seulement je la vois telle qu’elle se présente volontairement ou involontairement à moi, mais en outre, je peux me dire « elle est ravissante ». Je peux même lui prêter une intention « elle vient vers moi, elle veut peut-être me parler ».

  • Dans ce cas, je suis sujet voyant et sujet jugeant . Ici, je vois, je suis actif .

Mais qu’en est-il quand je suis vu, quand je suis passif ?

Admettons que je sois cet « homme qui passe dans la rue » , dont Sartre prend l’exemple. Je marche et m’aperçois que quelqu’un me regarde. Je me sens alors transformé en « objet » .

  • Pourquoi ? D’abord parce que le regard d’autrui me sort de mon intimité, même dans la rue. Je pensais à quelque chose et la présence d’autrui qui me voit penser à quelque chose vient rompre la tranquillité de ma vie intérieure : je ne suis plus une personne qui pense mais un individu quelconque qui passe dans la rue, un quidam, un objet qui marche. Je perds ma personnalité en quelque sorte.

De plus, la relation à autrui est asymétrique : si j’ai le sentiment d’être vu comme un objet, c’est qu’autrui a sur moi une ascendance, un regard objectif que je ne peux pas avoir sur moi-même.

Il possède un point de vue extérieur que je ne peux pas avoir sur moi-même. En effet, quand je me regarde dans un miroir, je me regarde en train de me regarder. Même dans la distance du reflet, mon regard sur moi-même reste subjectif et assez artificiel . Mais quand autrui me regarde, quand il lance sur moi son regard , il me voit dans une posture plus spontanée. Je suis alors décontenancé de sentir qu’il a de moi une perception que je n’ai pas. En effet je ne peux me percevoir moi-même. En ce sens, autrui peut être considéré comme « le médiateur indispensable entre moi et moi-même » comme l’explique Sartre dans L’Être et le Néant .

Par ailleurs, je suis « pris », harponné par le regard d’autrui. J’ai le sentiment d’être figé, pétrifié, comme transformé en statut de pierre. Je suis sa chose, et pour exprimer cette idée, Sartre crée le concept de « choséification ».

Choséification :

Concept élaboré par Sartre qui désigne le processus par laquelle je me sens me transformer en chose sous le regard d’autrui.

En outre, cette situation de « regardé » est en fait une épreuve par laquelle je perds ma liberté  : un objet n’est pas libre en ce sens qu’il n’a pas de conscience, c’est un chose.

Plus exactement, ma liberté est ailleurs qu’en moi, elle se trouve dans la façon dont autrui voudrait me considérer et me juger. Sartre écrit : « Ma chute originelle c’est l’existence de l’autre » .

En effet, si autrui me prends ma liberté, alors, pour Sartre, toute relation à autrui est fondamentalement conflictuelle , tendue, et potentiellement violente :

  • ou bien je suis sujet voyant ,
  • ou bien je suis objet vu .

Ainsi, dans le domaine du désir amoureux, ou bien j’occupe le point du vue de ce que Sartre nomme, au sens large, le « sadisme » – je surplombe autrui – ou bien j’occupe le point du vue du « masochisme » – autrui me surplombe.

Pour Sartre, il n’y a pas d’ égalité ni de réciprocité dans les rapports humains.

Enfin, la gêne que le regard d’autrui posé sur moi provoque en moi est renforcée dans certaines situations. Reprenons l’exemple précédent.

Je marche dans la rue, plongé dans mes pensées, prêtant à mon environnement une attention mécanique. Je m’aperçois que je suis en train d’avoir un comportement bizarre, gênant : je parle tout seul. Absorbé dans mes pensées, comme solitaire, ce comportement ne me dérange pas. Mais soudain, ma conscience revient à la réalité de la rue, et je vois autrui me voir. Non seulement il me voit tout court, mais en plus il me voit, il me surprend en train de parler tout seul.

  • Qu’est-ce que j’éprouve alors ? Un fort sentiment de honte .

La honte, pour Sartre, n’existe pas « pour-soi » , c’est-à-dire quand nous sommes seuls avec nous-même. La honte n’existe que « pour-autrui » , c’est-à-dire quand nous sommes dans une relation à l’autre.

Pour synthétiser l’idée d’autrui selon Sartre, on peut penser à sa célèbre réplique dans sa pièce de théâtre Huis-Clos  : « L’enfer, c’est les autres » .

Cependant, tout regard posé sur moi est-il hostile ? Ce regard me juge-t-il forcément ? Et même s’il me juge, ce jugement est-il nécessairement une négation de ma liberté ? De plus, tout regard présuppose un visage, car le visage précède le regard.

Le visage selon Levinas

Ainsi, autrui m’apparaît par un visage qui n’est pas nécessairement hostile. C’est en ce sens que Levinas développe sa réflexion sur le visage dans son livre Totalité et infini , et plus précisément dans la section III qui s’intitule « Le visage et l’extériorité ».

Pour Levinas, le visage n’est pas un simple objet de contemplation mais une expérience. Cette expérience est celle d’une relation , non plus entre un sujet voyant et un sujet vu transformé en objet, mais entre deux personnes humaines.

Ou le visage est dénudé et il est vu, ou il ne l’est pas et l’expérience de l’autre n’a pas lieu. Pour cette raison, Levinas parle de l’ « épiphanie du visage »  : le regard d’autrui sur moi est surtout l’apparition de son visage. Il n’y a donc pas, comme le pense Sartre , une possession de l’autre par mon regard sur lui.

Épiphanie :

Dans la religion chrétienne, l’Épiphanie désigne la manifestation de Jésus comme Messie. Au sens figuré comme ici, l’épiphanie est une prise de conscience de la nature profonde de quelque chose.

À l’inverse, en regardant autrui, c’est également comme visage que je lui apparais. Le visage est ce qui m’échappe. Il n’est pas par nature une simple photographie d’identité, ni un portrait-robot. Il ne se réduit pas à une tête dont le médecin mesure les différents éléments en vue d’une étude statistique, ou encore que l’on juge selon certaines caractéristiques. Le visage d’autrui est gratuit, désintéressé, non dans le sens d’un manque d’intérêt mais dans le sens d’un visage qui se donne à nous en dehors de tout intérêt (par exemple esthétique). Porteur de valeur il est le signe de la présence de l’autre moi-même. Et cela n’a pas de prix car le visage de l’autre n’est pas une chose au milieu des autres choses.

Couramment, en public, le visage se montre. Mais le visage dévoile un paradoxe . Par les parties nues de sa chair, il est vulnérable et exposé à la violence.

Le visage de l’autre, dans son dénuement, est l’expression de la fragilité humaine.

Son expérience me met en face de deux sentiments contraires :

  • d’une part, je vois le visage de l’autre comme zone faible pouvant être agressée, potentiellement exposée à la violence ;
  • et d’autre part, le dépassement de cet appel potentiel à la blessure ou au meurtre s’effectue dans l’interdiction de frapper autrui. C’est ici que la règle fondamentale « Tu ne tueras pas » prend tout son sens.

Ainsi, le visage de l’autre s’inscrit dans une dimension éthique. Cette éthique consiste à le respecter infiniment, c’est-à-dire sans condition.

Levinas écrit : « Le visage est signification sans contexte » . Il possède une signification à la fois en soi , c’est-à-dire « en lui-même », et transcendante c’est-à-dire qui me dépasse et dépasse mes intentions à son égard (ma volonté de le dominer par exemple).

Le visage a un sens à lui tout seul . « Toi, c’est toi » , écrit Levinas. L’autre m’apparaît dans la singularité de sa personne et l’ universalité du respect que je lui dois. En ce sens, Levinas ajoute  « on peut dire que le visage n’est pas “vu” » . En effet, il n’est pas « vu » au sens de Sartre, passivement.

L’autre est donc une personne avant d’être un personnage.

  • Une personne possède une valeur en soi, indépendamment d’un contexte, d’un titre ou d’un statut social, indépendamment du tout système administratif d’évaluation.
  • Un personnage , au contraire, est un être inclus dans un système de valeurs et de mesures, et qui peut être jugé relativement à ce système. D’un point de vue artistique et esthétique, dans l’art théâtral notamment, le personnage est un comédien qui porte un masque, masque dont le sens n’est pas absolu mais en adéquation avec une intrigue, une distribution des rôles, un décor. Levinas écrit : « La meilleure manière de rencontrer autrui, c’est de ne pas même remarquer la couleur de ses yeux ! » Décrire le visage d’autrui, comme le fait Flaubert pour celui d’Emma Bovary dans Madame Bovary , c’est en faire un objet, ici un objet littéraire .

À l’inverse, d’un point de vue éthique, la personne reçoit de nous la reconnaissance de sa signification en soi, à savoir notre respect, quelle que soit sa situation. Le visage est la première approche de cette éthique qui extrait autrui de son contexte et le considère tel qu’il est : une personne vivante. Ainsi, le visage de l’autre est un appel à ma responsabilité morale à son égard : bien que vulnérable, seriez-vous capable de tuer votre semblable les yeux dans les yeux ? Moralement, parce qu’il est vulnérable, vous ne devriez ni ne pourriez.

Conclusion :

Il ne devrait donc pas exister d’hostilité entre autrui et moi , entre « eux » et « nous ». Le mot « hostilité » vient du latin hostis qui signifie l’autre, l’étranger, celui qui n’est pas nous. Et étrangement, hostis a également donné en français le mot « hôte », c’est-à-dire aussi bien l’être humain qui accueille que l’être humain qui est accueilli. À nous, donc, de faire d’autrui, de celui qui vient d’ailleurs, un autre nous-même, c’est-à-dire un alter ego, à la fois même et différent, un être aussi respectable que nous souhaitons l’être. Comme le dit la formule : « Ne fais pas à autrui le mal que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ».

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Arguments philosophiques sur autrui

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Cours sur autrui

Problèmes fondamentaux :

• La connaissance d’autrui ; • Les rapports avec autrui.

I- la connaissance d’autrui

I.1 il est possible de connaître l’autre.

Argument 1 : La connaissance de l’autre peut se faire de manière intuitive, sans l’intermédiaire de la réflexion.

Illustration : Vous rencontrez quelqu’un dans la rue pour la première fois et sans toutefois entrer en contact avec lui votre intuition vous renseigne qu’il est méchant ou gentil,

Auteur : Henri Bergson : « l’intuition est une saisie immédiate de la réalité »

Argument 2 : la connaissance de l’Autre est également possible à travers le raisonnement par analogie. L’autre n’est qu’une image symétrique à ma personne, ses comportements sont calqués sur les miens, ses attitudes et leurs interprétations sont semblables aux miennes. Je peux donc le comprendre et le connaitre en me référant à moi-même.

Illustration : Quand autrui sourit, je présume qu’il est en joie, parce que j’adopte la même attitude en pareille circonstance.

Malebranche : « Nous conjecturons que les âmes des autres hommes sont de même espèce que la nôtre »

Argument 3 : Le Dialogue constitue par ailleurs un moyen privilégié pour se faire une idée de l’autre. A travers le langage, autrui nous révèle ses pensées profondes, ses désirs, ses intentions, sa vision du monde. Il nous ouvre la porte de son intimité et nous permet de fusionner avec son esprit.

Illustration : A travers une conversation avec un ami, on peut découvrir son identité tribale, son appartenance politique et idéologique, ses goûts et ses préférences.

Auteur : Maurice Merleau Ponty : « A travers l’expérience du dialogue, ma pensée et celle de l’autre ne forment qu’un seul tissu. »

Argument 4 : L’amitié est aussi une clé d’accès à autrui, car elle implique la proximité, le partage, l’échange, l’assistance mutuelle. La complicité que l’amitié engendre permet de démystifier son ami, de le dévoiler

Saint Augustin : « on connaît personne sinon par amitié. »

I.2 la difficulté de connaître totalement l’autre

Argument 1 : L’autre est un être doué de liberté, Par conséquent il est ce qu’il n’est pas et il n’est pas ce qu’il est.

Auteur : Sartre : « il n’y a pas de déterminisme, l’homme est libre l’homme est liberté »

Argument 2 : La liberté fait de l’homme un être changeant, capable de présenter plusieurs visages différents. L’homme peut être assimilé à un caméléon

Auteur : Montaigne : « l’homme est ondoyant et divers »

Argument 3 : l’intériorité de l’homme est inaccessible, nul ne peut accéder à notre pensée ou à notre conscience. Notre for intérieur relève du mystère.

Auteurs : Marcel Proust : « La personne est une ombre où nous ne pourront jamais pénétrer » Gaston Berger : « Nul ne peut violer ma conscience » Leibniz : l ’homme est une monade

II. les rapports avec autrui

Ii.1- les rapports avec autrui sont conflictuels.

Argument 1 : Autrui est un être intrinsèquement méchant, naturellement belliqueux

Auteur : Thomas Hobbes : « l’homme est un loup pour l’homme » Sigmund Freud : l’homme est doté d’une pulsion de mort appelée le « thanatos »

Argument 2 : Le regard de l’homme est aliénant et violent. Le regard de l’autre nous chosifie et suscite en nous le sentiment de honte.

Jean Paul Sartre : « la honte dans sa structure première est honte devant quelqu’un » ; « l’enfer c’est les autres » ; « ma chute originelle, c’est l’existence de l’autre »

Argument 3 : Autrui est à la quête effrénée de l’affirmation de soi, ce qui le prédispose à se montrer violent à notre égard afin de s’attirer notre reconnaissance.

Auteurs : • Hegel : L’homme est habité par « le désir de reconnaissance » ; • Nietzsche : L’homme est caractérisé par « la volonté de puissance »

II.2 Les rapports avec autrui sont pacifiques

Argument 1 : Autrui est doté d’une bonté originelle. L’homme est un être naturellement bienveillant.

Jean Jacques Rousseau : « l’homme est naît bon »

Argument 2 : Autrui est un être qui m’apporte en permanence l’assistance nécessaire pour accéder à une existence épanouie.

Gabriel Marcel : « Le ciel c’est les autres »

Argument 3 : L’amitié et les relations amoureuses sont des preuves manifestes de la bienveillance d’autrui et de sa capacité à construire avec nous une existence concrète.

Illustration : L’histoire de Roméo et Juliette, les alliances et partenariats entre les individus les groupes et les communautés ; les mariages, les associations.

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