LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC

  • Archives du BAC (43 531)
  • Art (11 061)
  • Biographies (6 177)
  • Divers (47 455)
  • Histoire et Géographie (17 971)
  • Littérature (30 270)
  • Loisirs et Sports (3 295)
  • Monde du Travail (32 158)
  • Philosophie (9 544)
  • Politique et International (18 653)
  • Psychologie (2 956)
  • Rapports de Stage (6 975)
  • Religion et Spiritualité (1 441)
  • Sante et Culture (6 435)
  • Sciences Economiques et Sociales (23 576)
  • Sciences et Technologies (11 297)
  • Société (10 929)
  • Page d'accueil
  • / Archives du BAC
  • / BAC Français

On ne Badine pas avec l'amour A. Musset

Par sophiadrk   •  12 Janvier 2022  •  Dissertation  •  1 524 Mots (7 Pages)  •  2 010 Vues

Dissertation français : On ne badine pas avec l’amour

On ne badine pas avec l’amour  est une pièce de théâtre d’Alfred de Musset, parue au XIXe siècles. Il s’agit d’un drame romantique: un nouveau genre littéraire en rupture avec les genres antérieurs, se voulant différent des des pièces de l'époque, le drame romantique propose en effet un abandon des règles de la tragédie classique. Il présente l’amour orgueilleux entre deux cousins.

En effet, Perdican et Camille s’aiment mais refusent de se l’avouer à cause d’un obstacle majeur: l'orgueil. Chacun de ses cousins a effectivement un sentiment exagéré d’eux même, de ses propres valeurs.

C’est pour cela qu’une critique a été émise: “ On ne badine pas avec l’amour est t’il un drame de l’orgueil ? ” Cette question étant très pertinente, nous allons la traiter.

On ne badine pas avec l’amour peut être interprété comme un drame, donc comme une pièce de théâtre de ton moins élevé que la tragédie, représentant une action violente ou douloureuse ou deux différents registre peuvent se rencontrer.

L’orgueil, étant lui, une opinion très avantageuse qu’une personne a sa propre aux dépens de la considération due à autrui, est très présent dans l'œuvre. Il va devenir au fur et à mesure de la pièce, une barrière contre l’histoire d’amour entre les deux protagonistes.

Nous pouvons donc nous demander en quoi l’amour est-il vecteur de l’orgueil ?

Dans un premier temps, voyons comment cette œuvre est un drame de l’orgueil, en développant des personnages dominés par leur orgueil puis leurs répercussions négatives. Dans un second temps, démontrons dans quelles mesures cette pièce expose un drame de l’amour, en illustrant l’amour impossible entre les deux protagonistes puis leurs amours tragiques.

Premièrement, analysons l’aspect du drame de l’orgueil, avec des personnages dominés par leur orgueil.

Camille et Perdican sont les deux protagonistes de la pièce, ils sont deux cousins qui ont été promis ensemble par leur parent. Cependant, l’orgueil est devenu un obstacle majeur dans la relation. Chacun des protagonistes est dominé par un aspect de la notion d’orgueil. En effet, les deux cousins ont chacun un sentiment exagéré de leurs propres valeurs, de leurs propres personnes.

Camille vient de sortir de dix années de couvent, entourée de femmes qui ont été trahies et blessées par les hommes. Elle souhaite satisfaire son orgueil  de jeune femme à travers Perdican. Pour ce faire, l'héroïne va utiliser divers stratagèmes élaborés au préalable. Camille veut tester la fidélité et le passé de Perdican: au début de la pièce, elle refuse le contact physique “Je n’aime pas les attouchements"; se montre froide, distante et renie ses souvenirs d'enfance qu' elle partage avec Perdican, ce qui le blesse profondément. Ensuite, lors d’une rencontre intime près d’une fontaine, Camille change radicalement de comportement, elle lui parle, accepte la conversation et paraît plus sensible qu’au première retrouvailles. Tous ces changements de comportement présentent une facette de Camille non apparue depuis le début de la pièce. Musset a effectivement inventé une héroïne au multiple facette. D’une part, celle d’une jeune femme pieuse, naive et innocente, et d’une autre part, une femme sur d’elle, manipulatrice et prête à tout. Cette nouvelle facette cachée peut avoir été créée pour venger ses camarades du couvent , spécialement Louise, son amie la plus proche. Perdican n’étant que le fruit de toutes les manipulations élaborées par camille au préalable, va lui aussi réagir de manière orgueilleuse et vaniteuse.

Perdican est un médecin fraîchement diplômé “a quatres boules blanches” c'est-à-dire avec la mention Très bien à l'examen. Il n’a pas vu sa cousine depuis dix ans et l’aime éperdument. Il est très heureux à propos du  mariage que le Baron,son père, et la défunte mère de Camille avait prévu avec cette dernière. Au cours de la pièce, il va découvrir la sincérité de son amour envers sa cousine. L’élément déclencheur de cette découverte sera la lettre que Camille lui adresse pour l'inviter près de la fontaine, seuls. Mais lors de cette rencontre, Perdican comprend les réelles intentions de Camille et, blessé dans son amour-propre, décide de se venger en utilisant de la naïveté de Rosette, sœur de lait de Camille. Le héros va courtiser Rosette devant sa sœur de lait afin d’attiser sa jalousie. Camille fait tout pour les séparer, en vain. Elle n’a uniquement réussi à renforcer l'idée du mariage dans l’esprit têtu de Perdican. Toutes leurs actions, autant  l’un qu'à l'autre, ont uniquement été motivées par l’orgueil et la vanité.

Deuxièmement, montrons que cet aspect du drame de l’orgueil a de nombreuses répercussions négatives.

        Ces deux personnages vont chacun utiliser des stratagèmes motivés par l’orgueil. Cependant, chacune des manœuvres aura de lourdes conséquences sur l’histoire et le reste des personnages. En effet, Rosette peut être interprété comme le personnage sacrifié. Musset l’a placé au centre de l’orgueil des amants mais aussi au milieu de personnes riches et manipulatrices. Sa position dans l'œuvre va l’a conduire à sa mort puisqu'elle va être utilisée par les deux personnages dans leurs manigances l’un contre l'autre. Perdican va rendre jaloux Camille en courtisant Rosette, sa sœur de lait. Il va lui promettre amour et mariage. L’apogée de cette stratégie se déroule dans un petit bois: par le biais d’une lettre, Perdican donne rendez-vous à Camille près de la petite fontaine. En arrivant sur les lieux, elle entend son cousin faire la cour à Rosette. Camille, jalouse, va tenter de manipuler Rosette en lui affirmant que Perdican joue avec elle. Camille essaye effectivement de faire avouer à Perdican qu'il se sert de Rosette alors que cette dernière sera cachée derrière un rideau de la pièce. En vain, puisque le seul résultat sera l’évanouissement de Rosette. Tous ces secrets et ses mensonges vont provoquer un dénouement tragique: la mort de Rosette. Cette mort est le dénouement de la pièce et la condamnation des amants.

01 86 76 13 95

(Appel gratuit)

On ne badine pas avec l’amour, Alfred de Musset

Lorsqu’il écrit On ne badine pas avec l’amour , Alfred de Musset est en pleine relation avec George Sand.

En mars, il est revenu d’Italie où il a laissé sa maîtresse. Les deux écrivains sont séparés depuis quelques semaines, mais tiennent une correspondance qui tend à prouver que leur amour n’est pas éteint.

Alfred de Musset écrit On ne badine pas avec l’amour au printemps 1834 et le publie le 1 er  juillet. George Sand revient en août, et leur relation passionnée et tumultueuse reprend.

Perdican : Fils du baron, Perdican a 21 ans ; il vient d’être diplômé. Après plusieurs années de séparation, il retrouve sa cousine Camille dont il est amoureux. Camille : Camille est la cousine de Perdican. Elle a reçu une éducation stricte dans un couvent et elle souhaite jurer fidélité à Dieu. Rosette : Rosette est la sœur de lait de Camille. Enfant, elle jouait avec les deux cousins. À présent, ce sont les deux cousins qui se jouent d’elle ; elle est la victime de l’amour de Perdican et Camille. Rosette est le personnage sacrifié. Le baron : Le baron est le père de Perdican. Il veut que les choses se passent à sa façon, mais son autorité n’est pas réellement assise. Maître Blazius : Maître Blazius est le gouverneur de Perdican. Maître Bridaine : Maître Bridaine est le curé. Dame Pluche : Dame Pluche est la gouvernante de Camille Le chœur : Dans la tradition du théâtre antique, le chœur a pour fonction de révéler la signification profonde des évènements. Ici, le chœur des paysans commente les faits et gestes des personnages.

L’amour et les femmes : Le thème principal est bien entendu l’amour. Camille se révolte contre l’inégalité des hommes et des femmes dans les relations amoureuses. Le personnage semble peindre les hommes comme des vagabonds et des libertins infidèles. C’est un véritable plaidoyer féministe. La souffrance : Perdican, quant à lui, résume pleinement une thématique centrale chez Musset : la véritable vie est dans la souffrance d’aimer, on ne vit pleinement que par l’amour. Si la fragilité de l’amour est indissociable à la condition des Hommes, l’amour est la seule raison de vivre.

Devant le château. On fait la connaissance de Maître Blazius, présenté par le chœur, et de Perdican (jeune bachelier), présenté par Maître Blazius. Le chœur présente ensuite dame Pluche, gouvernante de Camille, et dame Pluche présente Camille qui vient de quitter le couvent.

Dans le salon du baron. Le baron présente Maître Bridaine à Maître Blazius. Bridaine accuse Blazius de sentir l’alcool mais le baron ne veut pas le croire. Le baron présente dame Pluche à Bridaine et explique que Camille, sa nièce, sort tout juste du couvent. Dame Pluche étant parti, le baron et Bridaine se retrouvent seuls. Ce dernier accuse encore Blazius de sentir le vin, mais le baron ne veut pas l’entendre et lui explique qu’il a pour but de marier son fils Perdican et Camille. Ces deux derniers arrivent : Perdican complimente sa cousine qui se montre froide et distante.

Devant le château. Perdican propose une balade à Camille qui refuse.

Sur une place. Perdican retrouve le chœur avec qui il se souvient des moments passés de l’enfance. Le jeune garçon rencontre aussi Rosette, la sœur de lait de Camille.

Dans une salle. Maître Blazius rapporte au Baron que Maître Bridaine sent le vin. Le baron sent que Blazius, lui même, a une odeur d’alcool. Bridaine entre en marchant de travers et apprend au baron que Perdican joue avec des cailloux sur la place. Le baron, à la fenêtre, voit son fils au bras de Rosette, une paysanne.

Dans un jardin. Blazius dit à Perdican que son père se désespère de voir que lui et Camille ne s’entendent pas. Perdican ne souhaite pourtant qu’une chose : épouser sa cousine. Blazius se retire, Camille entre. Les deux jeunes gens discutent. Camille lui explique que souhaitant devenir religieuse, elle ne veut pas se marier et qu’elle s’en va dès le lendemain. Camille demande ensuite à Dame Pluche de porter un mot à Perdican.

Dans la salle à manger. Bridaine constate que Blazius occupe maintenant la meilleure place à table, celle qu’il occupait avant… Jaloux, il préfère quitter le lieu.

Dans un champ devant une petite maison. Perdican raconte à Rosette qu’il est triste de la distance de Camille, mais il flirte aussi avec la paysanne.

Au château. Blazius apprend au Baron qu’il a vu Camille demander à dame Pluche de remettre une lettre d’amour à ce que Blazius pense être un paysan.

Près d’une fontaine dans un bois. Perdican rejoint sa cousine à la fontaine. Ils échangent sur l’amour. La jeune fille souhaite épouser le Christ. Elle refuse le mariage par crainte de ne pas être éternellement aimée par son mari. Elle reproche à Perdican d’avoir eu de nombreuses maîtresses. Elle demande à son cousin si elle a raison ou non de se faire religieuse. Perdican ne lui donne pas de réponse claire. Cette scène est un véritable débat sur l’amour (amour humain / amour divin) et se termine par une réplique célèbre de Perdican.

Devant le château. Le Baron renvoie Maître Blazius pour le vol d’une bouteille et pour avoir accusé Camille de tenir une correspondance secrète. Perdican, quant à lui, se pose des questions sur l’amour qu’il ressent pour Camille.

Dans un chemin. Blazius demande à Bridaine de l’aider à retrouver sa place auprès du Baron, mais l’homme refuse. Perdican lit la lettre de Camille qui est destiné à une camarade de couvent. Il décide alors de faire la cour à Rosette devant Camille.

Dans un petit bois. Par le biais d’une lettre, Perdican donne rendez-vous à Camille à la petite fontaine. En arrivant sur les lieux, elle entend son cousin faire la cour à Rosette.

Camille annonce à dame Pluche qu’elle ne partira pas ce jour-là.

Le Baron apprend par Maitre Bridaine que Perdican fait la cour à Rosette.

Dans la chambre de Camille. La jeune fille dit à Rosette de se cacher derrière le rideau, puis elle fait venir Perdican. Ce dernier lui avoue qu’il n’est pas amoureux de Rosette mais bien d’elle. La paysanne s’évanouit. Camille lui dit qu’elle ne l’aime pas, Perdican assure qu’il épousera Rosette.

Camille demande au baron de faire entendre raison à Perdican qui veut se marier avec Rosette. Le baron préfère s’enfermer. Camille et Perdican engagent une discussion sur ce mariage. Rosette entre et redonne à Perdican son collier : elle ne veut pas se marier car on se moque d’elle au village. Camille assure qu’elle lui trouvera un mari. Perdican, quant à lui, préfère persister dans son désir d’épouser Rosette. Il part. Camille se sent mal et le fait rappeler.

Camille et Perdican finissent par s’avouer leur amour. Rosette, cachée, a tout entendu. Elle se suicide. Camille choisit de retourner au couvent suite à cela.

« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompés en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui » . « Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir ; je veux aimer d'un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas » . « Trop de pudeur est sans doute un défaut ; mais le mariage lève bien des scrupules » . « Un compliment vaut un baiser » .

Appuyez sur ESC pour fermer

Ou consultez nos catégories populaires..., résumé, acte par acte, d’on ne badine pas avec l’amour, d’alfred de musset, résumé de l’acte 1.

Dans la première scène, on fait la rencontre des personnages centraux de l’intrigue de cette pièce d’Alfred de Musset. Perdican et Camille sont introduits. Ils sont tous les deux cousins, ont vécu la même enfance heureuse dans le château du Baron mais la vie les a séparé. Perdican a fait un doctorat tandis que Camille est entrée au couvant. La première scène présente aussi Maître Blazius le précepteur de Perdican et Dame Pluche, la gouvernante de Camille.

La scène suivante d’On ne badine pas avec l’amour est celle où le Baron espère pouvoir marier Perdican et Camille qui ont eu de forts sentiments étant enfants mais que le temps a séparé. Il espère pouvoir ainsi les garder près de lui.

Camille, que son éducation dans un couvent a éloigné des sentiments de l’amour, ne se laise pas attendrir par les mots doux et l’idée de mariage et oppose aux souvenirs charmés de Perdican des réponses sèches marquant son désintérêt apparant pour le jeune homme. Camille refuse dans la scène suivante une ballade à Perdican qui esperait réveiller de vieux souvenirs.

Dans la fin de ce premier acte d’Alfred de Musset, Perdican retrouve Rosette qu’il n’avait pas vu depuis aussi longtemps que Camille. Elle est la soeur de lait de cette dernière mais n’est au fond qu’une paysanne, loin du même monde que Perdican et Camille.

Ce dernier s’amuse avec Rosette pour se venger de la réaction froide de Camille. Le Baron, apprenant le comportement immature de Perdican, perd son sang-froid. Ses plans de mariage, de réconciliation et de retrouver l’époque heureuse de l’entente entre les deux personnages principaux est bien loin.

Acte 2 de la pièce On ne badine pas avec l’amour

La première scène du deuxième acte voit Maître Blazius se soucier de Perdican en lui conseillant d’insister auprès de Camille pour voir à leurs retrouvailles une fin heureuse. Toutefois, Camille reste stoïque. Son éducation religieuse l’a poussé loin des sentiments amoureux. Sa proximité avec des soeurs qui sont toutes entrées au couvent suite à des déceptions amoureuses ne la met pas dans de bonnes conditions.

Elle ne veut donc rien savoir de Perdican, un des protagonistes d’On ne badine pas avec l’amour, qui tourne les talons et fait simplement semblant d’être triste quand cette dernière lui apprend qu’elle veut retourner dans le couvent. Toutefois, Perdican ne fait que semblant car il est en réalité très affecté par le départ de Camille dont il est amoureux.

C’est tout d’abord Rosette qui découvre le vrai chagrin de Perdican et qui tente de se rapprocher de lui. Toutefois, Camille a des doutes et fait parvenir une lettre à Perdican, un des personnages de la pièce de Musset. Elle souhaite le rencontrer pour lui faire part de ses sentiments. La cinquième scène est sans conteste le pivot de la pièce. C’est en effet là que les deux amoureux s’affrontent. D’un côté Camille explique l’éducation qu’elle a reçu, qu’elle ne veut pas souffrir de l’amour.

Elle connaît, par les religieuses qui l’ont éduqué, l’égoïsme des hommes dont elle ne veut pas être la victime. Aux yeux de Perdican, l’amour est le but ultime de la vie, le sentiment qui transfigure chacun. L’amour pour lui doit être le but ultime malgré le prix à payer, malgré les blessures et les douleurs qu’il peut engendrer.

Acte 3 de la pièce d’Alfred de Musset

Le troisième et dernier acte de la pièce On ne badine pas avec l’amour est sans conteste la plus forte, la plus dramatique. On y découvre que Camille s’est en réalité jouée de Perdican. Elle qui jouait la femme inaccessible à l’amour à en réalité très bien suivi les conseils des religieuses qui ne voient dans les hommes que des êtres méprisables, laches et toute une série d’adjectifs tous aussi flatteurs, une des tirades les plus réussies de la pièce.

A la vérité, Camille cherchait à provoquait Perdican et elle se flatte d’avoir réussi à le mettre au désespoir. Perdican, de son côté, saisit la manœuvre de Camille en interceptant la lettre de cette dernière à une de ses amies religieuse où elle se flatte de ce tour de force à l’encontre de son cousin Perdican. A lui donc de se venger en courtisant la sœur de lait de Camille, Rosette, qui n’attendait que ça.

Flattée d’être séduite par un homme de son importance, elle se sent pousser des ailes sans comprendre que Perdican se joue d’elle. A la fin de la pièce, les deux amoureux se disputent pour finalement laisser éclater l’un à l’autre leur amour. Toutefois, Camille avait fait cacher Rosette derrière un rideau qui assiste donc à toute la scène.

Dans ce passage du résumé d’On ne badine pas avec l’amour, elle comprend qu’elle n’a été qu’un jouet entre les mains de Perdican. Elle en meurt littéralement d’émotion. C’est alors que les deux jeunes gens, particulièrement imprudents et agissant de façon inconsidéré vis à vis des sentiments de l’autre, comprennent que l’on ne badine pas avec l’amour. Camille, conscient de leurs fautes respectives, met fin à leur relation à peine née.

Le tragique de la scène finale donne finalement toute sa force à la pièce et pleinement son sens au titre. Les deux protagonistes jouent, badinent, avec l’amour tout le long de la pièce On ne badine pas avec l’amour. Ils sont le centre de l’intrigue et des attentions.Ils parlent de grands sentiments sans en prendre vraiment la mesure.

La mort de Rosette leur fait prendre donc conscience que les sentiments ont une force bien supérieure à celle qu’ils n’avaient qu’imagineé. Elle meurt d’émotion. La séparation finale est le prix à payer pour les deux amoureux qui n’auront finalement jamais profité de l’amour qu’ils se vouaient, à leur façon, l’un à l’autre malgré.

Pourquoi lire ce commentaire composé ?

Catégorisé:

Étiqueté dans :

Partager l'article :

Articles Liés

Analyse du barbier de séville de beaumarchais : les thèmes de la pièce, etude des personnages du barbier de séville de beaumarchais, etude des personnages de jane eyre de charlotte brontë, etude des personnages de l’immoraliste de andré gide, autres histoires, résumé de orgueil et préjugés de jane austen, analyse d’on ne badine pas avec l’amour d’alfred de musset.

On ne badine pas avec l’amour, Musset, acte III scène 3 : analyse

Tu passes le bac de français ? CLIQUE ICI et deviens membre de commentairecompose.fr ! Tu accèderas gratuitement à tout le contenu du site et à mes meilleures astuces en vidéo.

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Voici une lecture linéaire de l’ acte 3 scène 3 de On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset .

L’extrait étudié va de «  Camille, cachée à part « , à «  la sève du monde tout-puissant. (Il sort avec Rosette)  » .

On ne badine pas avec l’amour, acte III scène 3, introduction

Publiée en 1834 et représentée à la Comédie Française en 1861, On ne badine pas avec l’amour est une pièce de théâtre qui s’ancre à la fois dans la biographie d’ Alfred de Musset et dans le mouvement romantique dont il se réclame.

En effet, la liaison passionnée de ce dernier avec George Sand et leur correspondance nourrit l’action qui relie Perdican et Camille , deux jeunes gens promis l’un à l’autre depuis leur enfance .

Mais Camille rompt cette promesse en faisant le choix du couvent .

Dès lors, la scène 3 de l’Acte III constitue une forme de vengeance de la part de Perdican.

En présence de Camille, il déclare son amour à Rosette , la sœur de lait de Camille.

Cette convention théâtrale est en réalité orchestrée par Perdican, véritable organisateur de cette mise en scène , dont le but est de faire souffrir Camille.

Extrait analysé

Camille , cachée, à part. Que veut dire cela ? Il la fait asseoir près de lui ? Me demande-t-il un rendez-vous pour y venir causer avec une autre ? Je suis curieuse de savoir ce qu’il lui dit. Perdican , à haute voix, de manière que Camille l’entende. Je t’aime, Rosette ! toi seule au monde tu n’as rien oublié de nos beaux jours passés ; toi seule tu te souviens de la vie qui n’est plus ; prends ta part de ma vie nouvelle ; donne-moi ton cœur, chère enfant ; voilà le gage de notre amour. (Il lui pose sa chaîne sur le cou.) Rosette Vous me donnez votre chaîne d’or ? Perdican Regarde à présent cette bague. Lève-toi et approchons-nous de cette fontaine. Nous vois-tu tous les deux, dans la source, appuyés l’un sur l’autre ? Vois-tu tes beaux yeux près des miens, ta main dans la mienne ? Regarde tout cela s’effacer. (Il jette sa bague dans l’eau.) Regarde comme notre image a disparu ; la voilà qui revient peu à peu ; l’eau qui s’était troublée reprend son équilibre ; elle tremble encore ; de grands cercles noirs courent à sa surface ; patience, nous reparaissons ; déjà je distingue de nouveau tes bras enlacés dans les miens ; encore une minute, et il n’y aura plus une ride sur ton joli visage : regarde ! c’était une bague que m’avait donnée Camille. Camille , à part . Il a jeté ma bague dans l’eau. Perdican Sais-tu ce que c’est que l’amour, Rosette ? Écoute ! le vent se tait ; la pluie du matin roule en perles sur les feuilles séchées que le soleil ranime. Par la lumière du ciel, par le soleil que voilà, je t’aime ! Tu veux bien de moi, n’est-ce pas ? On n’a pas flétri ta jeunesse ; on n’a pas infiltré dans ton sang vermeil les restes d’un sang affadi ? Tu ne veux pas te faire religieuse ; te voilà jeune et belle dans les bras d’un jeune homme. Ô Rosette, Rosette ! sais-tu ce que c’est que l’amour ? Rosette Hélas ! monsieur le docteur, je vous aimerai comme je pourrai. Perdican Oui, comme tu pourras ; et tu m’aimeras mieux, tout docteur que je suis et toute paysanne que tu es, que ces pâles statues fabriquées par les nonnes, qui ont la tête à la place du cœur, et qui sortent des cloîtres pour venir répandre dans la vie l’atmosphère humide de leurs cellules ; tu ne sais rien ; tu ne lirais pas dans un livre la prière que ta mère t’apprend, comme elle l’a apprise de sa mère ; tu ne comprends même pas le sens des paroles que tu répètes, quand tu t’agenouilles au pied de ton lit ; mais tu comprends bien que tu pries, et c’est tout ce qu’il faut à Dieu. Rosette Comme vous me parlez, monseigneur ! Perdican Tu ne sais pas lire ; mais tu sais ce que disent ces bois et ces prairies, ces tièdes rivières, ces beaux champs couverts de moissons, toute cette nature splendide de jeunesse. Tu reconnais tous ces milliers de frères, et moi pour l’un d’entre eux ; lève-toi, tu seras ma femme et nous prendrons racine ensemble dans la sève du monde tout-puissant. (Il sort avec Rosette.) On ne badine pas avec l’amour, Acte III scène 3, Musset

Problématique

En quoi cet extrait révèle-t-il à la fois le caractère manipulateur de Perdican et son romantisme exacerbé  ?

Plan linéaire

Dans un premier temps, nous étudierons la mise en abyme dramatique de cet extrait.

Dans un deuxième temps, nous analyserons l’ expression lyrique de l’amour par Perdican.

Enfin, dans un troisième temps, nous comprendrons l’enjeu de ces portraits féminins opposés.

I – Une mise en abyme dramatique

De « que veut dire cela » à « vous me donnez votre chaîne d’or ».

L’extrait s’ouvre sur une situation de triangle amoureux original. En effet, comme l’indique la didascalie initiale (« Camille, cachée, à part »), Camille se trouve sur scène, observatrice des actions et propos de Perdican. Elle est donc contrainte à se cacher et à parler en aparté .

Le spectateur est donc conscient du procédé de double énonciation et est complice de cette scène.

Une mise en abyme (procédé de théâtre dans le théâtre) est donc à l’œuvre : Perdican joue son rôle à l’excès afin de séduire Rosette et humilier Camille. Les trois interrogations qui vont en gradation (elles sont de longueur croissante) reflètent l’ incompréhension de Camille, sa stupeur, voire son indignation : «  Que veut dire cela ? Il la fait asseoir près de lui ? Me demande-t-il un rendez-vous pour y venir causer avec une autre ? « 

La situation est en effet paradoxale : elle se voit confier un rendez-vous pour assister à une déclaration d’amour qui ne la concerne pas.

Les termes « cela », « la » et « une autre » soulignent la distance qu’elle prend avec Rosette, qui n’est d’ailleurs pas nommée.

Seule la curiosité motive Camille à assister à cette scène. La mise en scène orchestrée par Perdican est explicite à travers la didascalie « à haute voix, de manière que Camille l’entende ».

La déclaration est d’emblée une envolée lyrique dans la mesure où elle commence par « Je t’aime, Rosette ! ».

Elle est absolue et enflammée , comme l’illustrent la répétition « toi seule » ainsi que le recours à l’ impératif (« prends ta part », « donne-moi ton cœur »).

Les propositions juxtaposées suggèrent la passion amoureuse qui anime Perdican.

Cette « chère enfant » apparaît comme la maîtresse de son cœur , et ce, depuis longtemps. L’expression « voilà le gage de notre amour » affirme l’ union de Perdican et Rosette, par l’emploi du déterminant possessif « notre » qui réunit les deux jeunes gens dans une seule entité que forme le couple .

Cette expression est suivie par une didascalie hautement symbolique : « Il lui pose sa chaîne sur le cou ».

Leur amour est donc scellé par le don de ce bijou , ce qui laisse Rosette interdite, seulement capable de montrer son étonnement. Les multiples tirades de Perdican et les brèves répliques de Rosette montrent le décalage entre les deux personnages : l’un maîtrise l’art de la rhétorique et de la manipulation; l’autre, timide, se contente d’acquiescer.

II – Le romantisme à l’œuvre ou l’expression lyrique de l’amour

De « regarde à présent cette bague » à « il a jeté ma bague dans l’eau ».

Perdican n’arrête pas sa déclaration au don de ce premier bijou. L’utilisation de la bague confère à sa tirade une dimension dramatique car il s’agit de la bague de Camille.

Il continue à mettre en scène sa déclaration , par l’utilisation de l’ impératif présent (« regarde » utilisé à trois reprises, « lève-toi »,« rapprochons-nous »).

Tout répond au canon d’une déclaration romantique : la bague , le cadre de la fontaine et par la suite, l’ appel à la Nature comme garante de leur amour.

Sa tirade se poursuit avec deux interrogations rhétoriques mettant en évidence l’ harmonie qui les unit: « tous les deux », « appuyés l’un sur l’autre », « ta main dans la mienne ». Ce jeu tend à la perversité car Camille, certes silencieuse, assiste bien à la scène.

Ainsi, lorsque Perdican jette la bague dans l’eau de la fontaine, le geste a une portée dramatique car le bijou avait été donné par Camille.

L’ envolée lyrique de Perdican se poursuit dans le jeu avec les reflets des deux amants dans l’eau .

Une fois encore, l’ accumulation de propositions juxtaposées souligne un rythme particulier, comme si Perdican se laissait emporter par ses sentiments : «  Regarde comme notre image a disparu ; la voilà qui revient peu à peu ; l’eau qui s’était troublée reprend son équilibre ; elle tremble encore ; de grands cercles noirs courent à sa surface ; patience, nous reparaissons ; déjà je distingue de nouveau tes bras enlacés dans les miens ; encore une minute, et il n’y aura plus une ride sur ton joli visage : regarde ! « 

Perdican décrit les mouvements de l’eau qui font bouger leurs reflets : de nombreux verbes d’action personnalisent l’image des amants ( «a disparu», «revient», «reprend son équilibre», «tremble», «courent» ). Le présent d’énonciation et les mentions temporelles rendent la scène vivante ( «peu à peu», «patience, nous reparaissons», «déjà je distingue», «encore une minute» ).

Le lecteur-spectateur assiste à la peinture des reflets mouvants des amants enlacés. La réaction de Camille, sous forme d’aparté, est un constat amer et bref . L’emploi du passé composé constate une relation révolue: « Il a jeté ma bague dans l’eau. »

III – Deux portraits féminins antithétiques

De « sais-tu ce que c’est que l’amour » à fin de l’extrait.

La tirade de Perdican est construite de façon circulaire : à la phrase initiale « Sais-tu ce que c’est que l’amour, Rosette? » répond, par écho et de façon plus intense, « O Rosette, Rosette ! sais-tu ce que c’est que l’amour? ».

Perdican se mue en véritable poète et fait appel aux éléments naturels comme garants de leur amour.

En effet, il mentionne « le vent », « la pluie du matin » qui devient métaphoriquement des perles ranimées par « le soleil ».

Son enthousiasme se traduit par deux serments solennels faits à la Nature (« par la lumière du ciel », « par le soleil que voilà »).

Le lyrisme de Perdican se fait donc grandiloquent afin de persuader son interlocutrice. Sa déclaration passionnée exprimée à l’ exclamative (« je t’aime! ») est nuancée par une appréhension de ne pas être aimé en retour : ainsi, les interro-négatives (« n’est-ce pas », « on n’a pas flétri » et « on n’a pas infiltré ») soulignent son désir d’amour absolu et réciproque . Il fait du présent la quintessence de leur amour: « ton sang vermeil », « te voilà jeune et belledans les bras d’un jeune homme ».

Il accuse de façon sous-jacente l’ éducation religieuse – de Camille – de rendre un cœur insensible.

Le choix de Camille d’embrasser la vie au couvent l’ oppose radicalement à la jeune Rosette, libre de ses sentiments, comme le souligne les antithèses disposées en forme de chiasme :

«  on n’a pas infiltré dans ton sang vermeil les restes d’un sang affadi ? Tu ne veux pas te faire religieuse ; te voilà jeune et belle dans les bras d’un jeune homme . «  Les références au choix de Camille («  sang affadi « , «  religieuse  » ) sont encadrées par les références à la jeunesse et à l’amour, façon de signifier que ce choix est celui d’un tombeau . La réponse de Rosette dénote toutefois son manque de culture et sa maladresse : elle appelle ainsi Perdican « monsieur le docteur », ce qui rompt l’envolée lyrique de son interlocuteur.

De plus, face à la passion de Perdican, elle semble embarrassée et ne peut répondre que quelques mots: « je vous aimerai comme je pourrai ». Perdican construit sa réponse en soulignant d’abord leur différence de classe et de culture (« tout docteur que je suis et toute paysanne que tu es »). Mais le parallélisme vise en réalité à rapprocher les deux jeunes gens, dans un effet de miroir . Puis, Perdican fait un véritable contre-portrait de Camille .

Cette dernière est présentée de façon péjorative : par l’utilisation de la première expression « ces pâles statues fabriquées par les nonnes », il souligne implicitement la froideur de Camille créée par son éducation religieuse .

Ainsi, derrière le pluriel («  ces pâles statues  » ), le lecteur-spectateur devine Camille qui a « la tête à la place du cœur » et qui n’est capable que de « répandre dans la vie l’atmosphère humide de [ses] cellules ». Il poursuit par le portrait peu flatteur de Rosette , exprimé par la négation ( «tu ne sais rien», «tu ne lirais pas» «tu ne comprends même pas le sens des paroles que tu répètes» ).

À première vue, Rosette apparaît donc comme une femme inculte , simple.

Rosette, ingénue, est désormais persuadée de l’amour de Perdican; sa fierté se lit dans sa courte réplique exclamative « Comme vous me parlez, monseigneur ! » La dernière tirade de Perdican qui clôt l’extrait fait un portrait de Rosette et rappelle son manque d’éducation , puisqu’elle ne sait pas lire.

Mais aussitôt, Perdican oppose à ce constat un savoir supérieur : celui de comprendre le langage de la nature , comme l’indique l’énumération « ces bois et ces prairies, ces tièdes rivières, ces beaux champs couverts de moissons, toute cette nature splendide de jeunesse. »

Rosette est donc valorisée par les verbes « tu sais » et « tu reconnais » . Le lyrisme de Perdican se lit dans le fait qu’il serait l’élu de Rosette , comme le confirme le futur à valeur de certitude dans l’expression « tu seras ma femme » et dans la métaphore « nous prendrons racine ensemble dans la sève du monde tout-puissant ». Perdican dépeint un amour absolu au point de se fondre dans l’univers.

On ne badine pas avec l’amour, acte 3 scène 3, conclusion

Perdican se montre maître du jeu théâtral : c’est lui qui monopolise la parole, c’est lui qui sait comment faire souffrir Camille sans la nommer. Pour être persuasif, il use de son lyrisme grandiloquent : son amour est pur, à l’instar de la Nature, et absolu, comme l’Univers.

Mais en déclarant sa flemme à Rosette, il dresse un portrait de Camille en filigrane .

Il lui reproche ainsi son austère éducation religieuse qui la conduit à fuir ses propres sentiments amoureux.

La dernière scène de la pièce donnera raison à Perdican : Camille révèle la manipulation à Rosette, avoue son amour à Perdican , provoquant ainsi la mort de Rosette .

Cette pièce s’inscrit dans la lignée des pièces de Marivaux, comme les Fausses Confidences ou Le jeu de l’amour et du hasard , où les jeux de cache-cache amoureux ne sont légers qu’en apparence.

Tu étudies On ne badine pas avec l’amour ? Regarde aussi :

  • Le jeu de l’amour et du hasard, Marivaux, acte I scène 1
  • Le mariage de Figaro, Beaumarchais, acte 1 scène 1
  • Le mariage de Figaro : fiche de lecture
  • Les Fausses confidences, acte I scène 2
  • Les Fausses confidences, acte I scène 14
  • Les Fausses confidences, acte II scène 13
  • Les Fausses confidences, acte II scène 15
  • Les Fausses confidences, acte III scène 1
  • Les Fausses confidences, acte III scène 8
  • Les Fausses confidences, acte III scène 9
  • Les Fausses confidences, acte III scène 12
  • Les Fausses confidences, acte III scène 13
  • ♦ La Double inconstance, Marivaux, acte II scène 11

Print Friendly, PDF & Email

Les 3 vidéos préférées des élèves :

  • La technique INCONTOURNABLE pour faire décoller tes notes en commentaire [vidéo]
  • Quel sujet choisir au bac de français ? [vidéo]
  • Comment trouver un plan de dissertation ? [vidéo]

Tu entres en Première ?

Commande ton livre 2024 en cliquant ici ⇓.

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Qui suis-je ?

' src=

Amélie Vioux

Je suis professeur particulier spécialisée dans la préparation du bac de français (2nde et 1re).

Sur mon site, tu trouveras des analyses, cours et conseils simples, directs, et facilement applicables pour augmenter tes notes en 2-3 semaines.

Je crée des formations en ligne sur commentairecompose.fr depuis 12 ans.

Tu peux également retrouver mes conseils dans mon livre Réussis ton bac de français 2024 aux éditions Hachette.

J'ai également publié une version de ce livre pour les séries technologiques ici.

Laisse un commentaire ! X

Merci de laisser un commentaire ! Pour des raisons pédagogiques et pour m'aider à mieux comprendre ton message, il est important de soigner la rédaction de ton commentaire. Vérifie notamment l'orthographe, la syntaxe, les accents, la ponctuation, les majuscules ! Les commentaires qui ne sont pas soignés ne sont pas publiés.

Site internet

Misterprepa

Répondre aux questions « Pourquoi notre école ? » et « Qu’allez-vous apporter ? »

Jurys aux oraux : les 8 remarques essentielles , emmanuel kant : que dois-je faire , le qatar, petit émirat incontournable, emlyon : le plus beau campus de france .

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

  • Culture générale

Analyse : On ne badine avec l’amour d’Alfred de Musset

  • décembre 7, 2021
  • Par : Charlotte Albertus

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Dans cet article, nous vous proposons d’analyser la pièce de théâtre d’Alfred Musset: On ne badine pas avec l’amour. Cette pièce en prose de trois actes a été publiée en 1834. C’est un drame romantique qui traite de la souffrance qu’apporte l’amour non réciproque et la folie que représente le refoulement de ses sentiments . Cette œuvre est donc particulièrement intéressante pour tous les sujets qui traitent de l’amour et d’autrui, l’amour comme souffrance, mourir d’amour et l’amour et la religion. De plus, il est nécessaire d’utiliser les œuvres littéraires pour justifier vos réflexions durant vos dissertations et On ne Badine pas avec l’amour est un exemple qui permet de traiter de nombreux sujets.

Lire plus : L’Odyssée : illustration des 4 sens grecs du verbe aimer

Ce drame adolescent met en scène deux cousins : Camille et Perdican s’aimant depuis l’enfance. L’action commence au retour de Camille de son couvent où elle a passé 10 ans de sa vie. Les deux cousins se retrouvent au château du Baron, où ils ont grandi et se sont aimés. Le Baron projette alors de les marier mais Camille qui a appris au couvent auprès des sœurs malheureuses en amour qu’il est dangereux d’aimer, refuse. Par orgueil, Perdican touché par ce refus séduit Rosette, une paysanne, afin de rendre jalouse Camille. Camille explique à Rosette que Perdican se joue d’elle et Rosette meurt d’amour en surprenant Camille et Perdican s’avouant leur amour.

  • L’orgueil est à l’origine du drame amoureux dans cette pièce. C’est son amour-propre qui amène Perdican à séduire Rosette pour rendre Camille jalouse. C’est par amour pour lui-même qu’il refuse donc d’avouer son amour qu’il pense ne pas être réciproque.
  • Musset fait dans cette pièce une critique de l’éducation religieuse . Celle-ci apprend aux jeunes filles à refuser l’amour, à ne pas céder à la tentation qu’il représente pour ne pas se détourner de Dieu. Or, cette pièce nous montre les conséquences dévastatrices de ce refoulement, qui crée un désir de domination de l’autre pour oublier la faiblesse qu’apporte l’amour qu’on lui porte. À la fin de cette pièce l’amour entre Perdican et Camille s’en retrouve souillé et les condamne à ne pouvoir céder à l’amour. C’est le fait de se refuser à l’amour qu’ils se portaient qui a fait de l’amour entre Camille et Perdican un amour impossible.
  • Dans cette pièce, l’amour est créateur et moteur de la vie. Au terme de sa vie, on ne retient que l’amour et sans lui on ne peut vivre comme en témoigne la mort de Rosette.

Citations :

« Je veux aimer mais je ne veux pas souffrir. Je veux aimer d’un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas » Acte II scène 5.

Camille oppose par ces paroles l’amour céleste qui est un amour idéal et ne peut la heurter, à l’amour terrestre qui comme la vie en elle-même est fait de souffrance auxquelles Camille refuse de se soumettre.

« Adieu Camille, retourne à ton couvent et quand on te fera de ces récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire (…) il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit :  » J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. » » Acte II, scène 5.

La dernière tirade de Perdican laisse transparaître la critique de l’éducation religieuse de Musset, tout en justifiant auprès de Camille l’intérêt de l’amour : il est souffrance mais il est avant tout le marqueur de la vie de l’être aimant.

Lire plus :  Aimer : les meilleures références littéraires et philosophiques

Conclusion :

On ne Badine pas avec l’amour, d’Alfred Musset en tant que drame romantique allie le grotesque et le sublime pour amener le lecteur à reconsidérer la place de l’amour dans la vie d’un individu : on ne peut cesser d’aimer, on ne peut jouer avec l’amour sans se brûler les ailes et regretter cet amour qui nous rend vivant.

Filière ECG ECT Littéraires

Année Bizuth Carré Cube

Prépa d'origine

Groupe d'école visé TOP 3 (HEC Paris, ESSEC, ESCP) TOP 5 (EDHEC, EMLYON) TOP 7 (SKEMA, AUDENCIA) TOP 10 (NEOMA, GEM, TBS) TOP 12 (KEDGE, RSB) TOP 15 (MBS, BSB, ICN) TOP 18 (IMT-BS, Excelia, EM Strasbourg) TOP 20 (EM Normandie, ISC Paris) TOP 24 (INSEEC, ESC Clermont, SCBS, BBS)

Picture of Charlotte Albertus

Comment j’ai eu entre 15 et 20 aux entretiens de personnalité ?

Ce qu'il faut savoir sur Anaximandre

Anaximandre : l’homme à l’origine de tout

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

LinkedIn, un indispensable pour les oraux

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

L’importance de la première impression en entretien de personnalité

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Roi d’Espagne, un pilier institutionnel ?

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

5 astuces qui font la différence en entretien de personnalité

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Frais de scolarité : le prix d’une école de commerce en 2024 (analyse, évolutions…)

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Comment réussir les oraux des écoles parisiennes ?

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Baptiste – Gagner 1 200 places aux oraux de SKEMA

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Khâgne : comment obtenir une excellente note à l’oral de latin de la BCE ?

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

6 principes de persuasion pour exceller à l’oral

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Tour de France des oraux : comment faire sa valise ?

Ce qu'il faut savoir sur Thomas Hobbes

Thomas Hobbes : L’homme est un loup pour l’homme

esc clermont rse

La RSE au cœur de l’ADN de l’ESC Clermont BS

Tous les types de jury en entretien

Comment faire face à chaque type de jury en entretien ?

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Bienvenue sur le site officiel Mister Prépa. Vous y trouverez des informations précieuses sur les grandes écoles de commerce ainsi que du contenu académique rédigé par d’ex-préparationnaires ayant performé aux concours.

  • Planète Grandes Écoles
  • Génération Prépa
  • Objectif AST
  • Start in Blockchain
  • Ecoles-Commerce
  • Les Ressources
  • Recrutement
  • Mentions Légales
  • Politique de confidentialité
  • La Prépa ECG (ex ECE-ECS)
  • Tout savoir sur la prépa !
  • Qui sommes nous

Copyright © 2024 Mister Prépa – Tous droits réservés

Laissez-nous vous aider, Indiquez ce que vous cherchez en quelques mots !

Pour vous faciliter la navigation sur le site, Mister prépa vous sélectionne tous les articles en relation avec votre recherche.

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

La Classe du Littéraire

Explications de textes, biographies d'auteurs, méthodologie, grammaire … Tout pour le Bac de Français et les études littéraires.

On ne badine pas avec l’amour, Acte II Scène 5 : Analyse Linéaire

Décrochez le 20/20 à l’oral du bac de français en révisant avec cette  analyse linéaire de la scène 5 acte II de la pièce  On ne badine pas avec l’amour  d’Alfred de Musset  ! 

L’analyse présentée ici propose un cadre que vous pouvez suivre et reproduire lors de l’épreuve anticipée de français. Vous pouvez bien entendu modifier la problématique, ou certaines analyses à votre convenance.

Avant de commencer à lire cette analyse, n’hésitez pas à vous reporter à mon article “ comment analyser un texte en français ” et à ma “ méthode de l’explication linéaire ” pour mieux comprendre ma démarche.

NOTE IMPORTANTE : Cette analyse linéaire vous est proposée avec l’inestimable collaboration et le soutien précieux de ma collègue et amie : Fanny Berat-Esquier, Professeure agrégée de Lettres Modernes, auteur et Docteur en Littérature Française. Merci à toi, Fanny !

Introduction de l’analyse linéaire de la scène 5 de l’acte II d’On ne badine pas avec l’amour

Présentation de l’auteur.

On ne badine pas avec l'amour Acte II scène 5

Alfred de Musset est l’ un des principaux représentants du romantisme français , et en particulier de la génération désabusée née après la révolution de 1789 et déçue par celle de 1830.

C’est un écrivain qui oscille toute sa vie entre deux facettes : celle d’un écrivain brillant et travailleur, et celle d’un homme débauché et alcoolique.

Musset, c’est aussi l’homme passionné qui vécut une relation orageuse avec l’écrivaine George Sand pendant 2 ans, relation qui l’inspira par ses éclats et ses déceptions pour écrire  On ne badine pas avec l’amour .

Mais pas trop vite, revenons quelques années en arrière pour mieux comprendre la genèse de cette œuvre.

Pour en savoir plus sur  la vie d’Alfred de Musset, c’est par ici !

Phrase d’accroche

En 1830, au moment de la  bataille d’Hernani  et du scandale suscité par le renouvellement dramatique que propose le drame romantique, le jeune Alfred de Musset propose sa première pièce sur scène,  La Nuit vénitienne .

C’est un échec cuisant qui le conduit à une décision radicale :  il continuera d’écrire pour le théâtre mais publiera en revue et en volumes . 

C’est ainsi qu’en 1834 paraît la deuxième livraison du  Théâtre dans un fauteuil  qui contient  On ne badine pas avec l’amour,  pièce qui ne verra le jour sur scène qu’en 1861, après la mort de son auteur. 

Présentation du passage

La scène 5 de l’acte II donne à entendre un affrontement entre les deux jeunes héros. Camille, qui doit repartir au couvent, donne rendez-vous à Perdican près de la petite fontaine de leur enfance.

Elle lui annonce son intention de devenir religieuse et lui confie que les femmes qui l’entourent l’ont mise en garde contre la souffrance engendrée par l’amour.

Or Camille affirme : « Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir ; je veux aimer d’un amour éternel et faire des serments qui ne se violent pas. »

Perdican dénonce l’hypocrisie du discours des religieuses et affirme avec conviction sa foi en l’amour humain.   

Problématique

Nous nous demanderons en quoi Musset, à travers les deux tirades particulièrement éloquentes de Perdican qui clôturent cette longue scène, énonce sa conception romantique du sentiment comme seule vérité humaine.

Pour mener cette  analyse linéaire de l’acte II scène 5 de la pièce On ne badine pas avec l’amour , nous suivrons les deux principaux mouvements du texte. 

  • Dénonciation de l’hypocrisie des nonnes et du mensonge que constitue l’amour divin  dans la première tirade de Perdican
  • Célébration de l’amour imparfait des humains  dans la seconde tirade de Perdican

Analyse Linéaire de l’acte II scène 5 de la pièce On ne badine pas avec l’amour : Texte

On ne badine pas avec l'amour Acte II scène 5

PERDICAN Sais-tu ce que c’est que des nonnes, malheureuse fille ? Elles qui te représentent l’amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu’il y a pis encore, le mensonge de l’amour divin ? Savent-elles que c’est un crime qu’elles font, de venir chuchoter à une vierge des paroles de femme ? Ah ! comme elles t’ont fait la leçon ! Comme j’avais prévu tout cela quand tu t’ès arrêtée devant le portrait de notre vieille tante ! Tu voulais partir sans me serrer la main ; tu ne voulais revoir ni ce bois, ni cette pauvre petite fontaine qui nous regarde tout en larmes ; tu reniais les jours de ton enfance ; et le masque de plâtre que les nonnes t’ont plaqué sur les joues me refusait un baiser de frère ; mais ton cœur a battu ; il a oublié sa leçon, lui qui ne sait pas lire, et tu es revenue t’asseoir sur l’herbe où nous voilà. Eh bien ! Camille, ces femmes ont bien parlé ; elles t’ont mise dans le vrai chemin ; il pourra m’en coûter le bonheur de ma vie ; mais dis-leur cela de ma part : le ciel n’est pas pour elles.

CAMILLE Ni pour moi, n’est-ce pas ?

PERDICAN Adieu, Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu’on te fera de ces récits hideux qui t’ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière ; et on se dit : “ J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. 

On ne badine pas avec l’amour, acte II scène 5 : Analyse Linéaire

Analyse linéaire on ne badine pas avec l’amour acte ii scène 5 : dénonciation de l’hypocrisie religieuse .

Perdican est en colère comme l’indique la réplique de Camille qui précède l’extrait : « Vous me faites peur ; la colère vous prend aussi. »

La  ponctuation expressive  présente dans sa tirade le montre. On dénombre en effet de nombreuses  interrogations rhétoriques , destinées à impliquer Camille au maximum et des  exclamations . 

Il se place dans une  position de domination  en appelant sa cousine « malheureuse fille » et en lui demandant : « Sais-tu ce que c’est que des nonnes ? », ce qui implique que lui le sait et qu’il peut lui révéler une vérité. La répétition du verbe « savoir » est significative de cet enjeu. 

Le discours des nonnes, qui a été développé par Camille dans la première partie de la scène, est résumé par Perdican : il s’agit de « représenter l’amour des hommes comme un mensonge ». Or, grâce à un  parallélisme de construction , il dénonce « qu’il y a pis encore » : « le mensonge de l’amour divin ». 

Il dénonce ensuite ce qu’il qualifie de « crime » : « chuchoter à une vierge des paroles de femme », se plaçant ainsi sur le terrain moral qui est celui de la religion.

Il réactive la thèse précédemment développée que les religieuses le sont très souvent par dépit amoureux et qu’elles conseillent à Camille de faire précisément ce qu’elles n’ont pas fait. 

Deux exclamations montrent qu’il est scandalisé : « Ah ! comme elles t’ont fait la leçon ! ». Il dénonce ici un véritable lavage de cerveau subi par sa cousine. 

L’autre exclamation renvoie à un épisode de la scène 2 de l’acte I où Camille s’était « arrêtée devant le portrait de [leur] vieille tante ». Cette attitude avait en quelque sorte scellé la mésentente des deux jeunes gens que le Baron voulait à tout prix unir. 

Une  longue phrase très éloquente  poursuit la tirade : le « tu » de Camille est opposé à « son cœur » : la jeune fille serait d’après Perdican scindée entre les discours appris et ce que lui dicteraient ses émotions. 

La 1 ère  partie de la phrase renvoie à la Camille influencée par les nonnes. Des phrases négatives , lexicalement ou syntaxiquement, manifestent la volonté de supprimer le passé et le lien avec Perdican, de renier l’enfance et le monde naturel qui la représente : « le bois », « la fontaine ». 

Perdican cherche aussi à toucher Camille en personnifiant « la pauvre petite fontaine qui nous regarde tout en larmes » : il recourt ici à une image  lyrique . 

Ce monde authentique est rejeté par Camille car les nonnes lui « ont plaqué sur les joues » un « masque de plâtre » : cette  métaphore  renvoie autant à la comédie qu’à la mort. Le discours des religieuses est donc une nouvelle fois accusé d’être hypocrite et mortifère. 

La 2 e  partie de la période débute au « mais » qui oppose un mouvement de révolte du « cœur » de Camille. Celui-ci « a battu, il a oublié sa leçon », celle délivrée par les bonnes sœurs. Le cœur « ne sait pas lire », ce qui lui confère une spontanéité qui a guidé la jeune fille « sur l’herbe où nous voilà ».

Un thème récurrent de la pièce est activé ici :  l’opposition entre nature et culture. 

Perdican clôt sa tirade sur un  ton ironique  : « Ces femmes ont bien parlé ; elles t’ont mises dans le vrai chemin. » Évidemment Perdican pense tout le contraire et tire les conséquences hyperboliques de cette influence délétère subie par sa cousine : « il pourra m’en coûter le bonheur de ma vie ».

C’est un aveu d’amour indirect. 

Mais la colère l’emporte dans le message final à transmettre aux religieuses : « mais dis-leur cela de ma part : le ciel n’est pas pour elles ». Perdican se place en position de juge puisqu’il annonce la punition de l’hypocrisie. 

Camille semble impressionnée par la tirade de son cousin et lui demande si elle sera punie aussi : « Ni pour moi, n’est-ce pas ? » 

Analyse linéaire on ne badine pas avec l’amour acte II scène 5 : célébration de l’amour humain 

La 2 e  tirade de Perdican est à nouveau très éloquente. Le jeune héros y démontre sa haute maîtrise du verbe. 

Sa position de supériorité vis-à-vis de Camille se poursuit puisqu’il emploie deux impératifs  : l’un pour la renvoyer au couvent (« retourne ») et l’autre pour lui dicter le discours qu’elle devra tenir à ses consoeurs (« réponds ce que je vais te dire »).

Perdican est presque le seul à parler dans cette fin de scène, ce qu’on peut interpréter comme une prise de parti de l’auteur qui lui confie sa propre vision des choses. 

Les propos qu’il lui tient d’abord sont destinés à répondre aux « récits hideux » des religieuses, qui ont « empoisonné » Camille selon lui. Sa colère se perçoit dans le choix de  termes péjoratifs  très marqués. 

Le discours à transmettre commence à « Tous les hommes »… et consiste en un  portrait particulièrement pessimiste et sans espoir de l’humanité  toute entière, où hommes et femmes sont renvoyés dos à dos pour leur fausseté, vanité et débauche par le biais  d’accumulations hyperboliques  :

« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; » 

Ces défauts moraux énumérés des deux sexes conduisent naturellement à une image très péjorative du monde dans sa totalité, énoncée par une métaphore restrictive  : « le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange » : animalité et boue morale définissent le genre humain avec un excès qui résonne peut-être de manière ironique.

Musset souscrit-il à ces propos désespérés ou singe-t-il les jugements les plus noirs des moralistes ?

Ce début de discours résonne comme une  concession à la vision sévère du monde de Camille  et pourrait sembler lui donner raison si un « mais » adversatif ne renversait l’orientation des propos. 

Une tournure emphatique met en relief « une chose sainte et sublime », renforcée par l’allitération en [s]  : « l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. » Perdican se livre alors à une  célébration de l’amour humain dans toute son imperfection , comme le marque l’emploi des adverbes d’intensité . 

L’amour est associé à la souffrance , comme l’avait déploré Camille précédemment dans la scène : « On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ».

Le discours est  généralisant  grâce à l’emploi du pronom impersonnel , du présent de vérité générale et de l’anaphore de l’adverbe de temps « souvent ». 

Le  rythme ternaire  énonçant les souffrances liées à l’amour s’oppose à la simplicité du sentiment : « mais on aime » qui semble à elle seule une justification. 

Une mise en scène des derniers moments de la vie d’un homme fait de l’amour le sens de l’existence.  

Le passage du « on » au « je » est notable : « et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. » Le  lyrisme  reprend ses droits, d’autant plus que ces formules sont empruntées à une lettre de George Sand adressée à Musset, qui donne à la tirade de Perdican une  dimension autobiographique . 

On peut parler de  conception romantique de l’amour  dans le sens où aimer revient à exprimer le plus pleinement sa vérité. Les émotions et les sentiments, avec leur lot de souffrances, sont authentiques et s’opposent à l’« être factice créé par [l’] orgueil et [l’]ennui. »

C’est bien l’orgueil qui perdra les jeunes héros dans cette pièce dont le genre (« Proverbe ») dit bien la dimension moralisante. 

Conclusion de l’analyse linéaire de l’acte II scène 5 de la pièce On ne badine pas avec l’amour

Rappel du développement.

La fin de la scène 5 de l’acte II, scène de confrontation entre Perdican et Camille, donne à entendre deux tirades successives de Perdican. Sa colère le pousse à dénoncer l’hypocrisie des religieuses sur un  ton polémique  puis à adopter une  tonalité plus lyrique  pour célébrer l’amour humain dans toute son imperfection. 

Réponse à la problématique

On se posait la question suivante :  En quoi Musset, à travers les deux tirades particulièrement éloquentes de Perdican qui clôturent cette longue scène, énonce-t-il sa conception romantique du sentiment comme seule vérité humaine ? 

Pour répondre à cette question, on peut souligner que Musset donne la parole au héros masculin de la pièce dont il fait  son porte-parole .

La  thématique de l’hypocrisie  a été présente tout au long de la scène mais dans les deux tirades de Perdican, elle est centrale : il la dénonce d’abord comme un « masque de plâtre » mortifère qui empoisonne avant de fournir l’antidote : l’amour.

Seuls les  sentiments et les souffrances permettent à l’humain d’exprimer sa vérité. 

Perdican aura l’occasion de faire entendre son lyrisme amoureux dans la scène 3 de l’acte III lorsqu’il se déclarera à Rosette, l’anti-Camille. À ce titre, on peut rapprocher les deux scènes. 

Mais toute la  complexité de ce personnage romantique  repose dans un orgueil qu’il dénonce sans en être exempt et qui le conduira vers la catastrophe car « on ne badine pas avec l’amour » … 

Besoin d’une aide personnalisée ?

Je propose également des cours particuliers pour tous niveaux :

  • Préparation d’examens
  • Stages méthodologiques
  • Révisions culture littéraire
  • Grammaire et orthographe
  • Et bien d’autres possibilités

Le tout en 100% distanciel (par WebCam) à partir de 50 euros / heure .

N’hésitez pas à me contacter ( [email protected] ) pour davantage de renseignements, et pour réserver votre premier cours !

Recommended Articles

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Le Malade Imaginaire, Acte 3 Scène 10 : Analyse Linéaire

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Gargantua Chapitre 23, L’éducation de Gargantua : Analyse Linéaire (Bac 2024)

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Les Caractères de La Bruyère, Arrias : Analyse Linéaire (Bac 2024)

Leave a comment cancel reply.

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Save my name, email, and website in this browser for the next time I comment.

introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

Poursuivez l'expérience de votre Classique !

Alfred de Musset

Oral du bac de français, ecrit du bac de français, pour aller plus loin.

IMAGES

  1. Amazon.fr

    introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

  2. On ne badine pas avec l’amour avec du 8 au 24 novembre 2019 au théâtre

    introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

  3. Épinglé sur Fond ecran

    introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

  4. On ne badine pas avec l'amour à la comédie française

    introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

  5. On ne badine pas avec les métamorphoses. L'amour peut naître

    introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

  6. On ne badine pas avec l'amour

    introduction dissertation on ne badine pas avec l'amour

COMMENTS

  1. On ne Badine pas avec l'amour A. Musset

    Page 1 sur 7. Dissertation français : On ne badine pas avec l'amour. On ne badine pas avec l'amour est une pièce de théâtre d'Alfred de Musset, parue au XIXe siècles. Il s'agit d'un drame romantique: un nouveau genre littéraire en rupture avec les genres antérieurs, se voulant différent des des pièces de l'époque, le drame ...

  2. On ne Badine pas avec l'Amour

    Introduction. L'histoire. Introduction. On ne badine pas avec l'amour est une pièce de théâtre d' Alfred de Musset, publiée en 1834 dans La Revue des Deux Mondes . Cependant, la pièce ne sera représentée qu'en 1861 à la Comédie-Française après de nombreuses transformations réalisées par le frère de l'écrivain, Paul de Musset.

  3. PDF S4 : Méthode, « Correction dissertation

    S4 : Méthode, « Correction dissertation » I. Correction introduction A. Correction L'écrivain, pour Alfred de Musset, doit s'inspirer de sa vie pour écrire ses livres. ... On ne badine pas avec l'amour est donc le fruit de ce nouveau genre théâtral. C'est pourquoi on pourrait se demander comment évolue le genre théâtral

  4. Analyse d'On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset

    Présentation d'On ne badine pas avec l'amour. On ne badine pas avec l'amour est un drame romantique publié par Alfred de Musset en 1834. La pièce s'inspire très librement de la liaison passionnée que le dramaturge a vécue avec George Sand. Ironie du sort, ni Alfred de Musset, ni George Sand n'auront le plaisir de voir cette ...

  5. On ne badine pas avec l'amour : fiche de lecture (avec résumé scène par

    Fiche de lecture On ne badine pas avec l'amour : Présentation de la pièce. La pièce On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset, est publiée en 1834. Écrite juste après la rupture de Musset avec George Sand, elle ne sera représentée sur scène qu'après la mort de son auteur, en 1861. On peut considérer cette pièce comme ...

  6. On ne badine pas avec l'amour, Acte I scène 1 : Analyse Linéaire

    Introduction de l'analyse linéaire de la scène 1 de l'acte I d'On ne badine pas avec l'amour Présentation de l'auteur Alfred de Musset est l' un des principaux représentants du romantisme français , et en particulier de la génération désabusée née après la révolution de 1789, et déçue par celle de 1830.

  7. On ne Badine pas avec l'Amour

    Conclusion. Cet extrait de On ne Badine pas avec l'Amour prend la forme d'un monologue original qui montre le bouleversement du jeune homme qui ne sait plus contrôler ses sentiments. Cependant, cette agitation révèle aux spectateurs l'amour authentique qu'il éprouve pour Camille. Merci à celui ou celle qui m'a envoyé cette analyse ...

  8. On ne Badine pas avec l'Amour

    Introduction. L'extrait proposé est la scène d'exposition de la pièce de Musset On ne badine pas avec l'amour, écrite en 1834 et jouée pour la première fois en 1861. Cette pièce est une comédie romantique : on y trouve souvent un ton léger, et les milieux sociaux des personnages sont mêlés. Dans cette scène d'exposition, un chœur ...

  9. PDF On Ne Badine Pas Avec L'Amour Introduction

    On ne Badine pas avec l'Amour, écrite en 1834, s'inscrit dans cette pensée. Musset vit à l'époque une liaison passionnée et douloureuse avec George Sand, une écrivain audacieuse. Cette relation inspirera de nombreux passages de la pièce. Toutefois, on ne saurait réduire On ne Badine pas avec l'Amour à une analyse psychologique

  10. On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset : résumé

    Lorsqu'il écrit On ne badine pas avec l'amour, Alfred de Musset est en pleine relation avec George Sand. En mars, il est revenu d'Italie où il a laissé sa maîtresse. Les deux écrivains sont séparés depuis quelques semaines, mais tiennent une correspondance qui tend à prouver que leur amour n'est pas éteint. Alfred de Musset ...

  11. PDF On Ne Badine Pas Avec L'Amour, Comédie

    ON NE BADINE PAS AVEC L'AMOUR COMÉDIE Alfred de MUSSET (1810-1857) 1834 - 1 - Texte établi par Paul Fièvre, juin 2016, revu septembre 2023. Publié par Ernest et Paul Fièvre pour Théâtre-Classique.fr, Septembre 2023. Pour une utilisation personnelle ou pédagogique uniquement.

  12. Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour

    Analyse de la pièce de théâtre On ne badine pas avec l'amour. "On ne badine pas avec l'amour" est une pièce de théâtre publiée en 1834, qui fait partie du recueil "Un spectacle dans un fauteuil", d' Alfred de Musset. L'auteur Français n'en verra pas la représentation de son vivant.

  13. Résumé, acte par acte, d'On ne badine pas avec l'amour, d'Alfred de

    Résumé de l'Acte 1. Dans la première scène, on fait la rencontre des personnages centraux de l'intrigue de cette pièce d'Alfred de Musset. Perdican et Camille sont introduits. Ils sont tous les deux cousins, ont vécu la même enfance heureuse dans le château du Baron mais la vie les a séparé. Perdican a fait un doctorat tandis ...

  14. On ne badine pas avec l'amour, Acte III scène 3 : Analyse Linéaire

    Introduction de l'analyse linéaire de la scène 3 de l'acte III d'On ne badine pas avec l'amour Présentation de l'auteur Alfred de Musset est l' un des principaux représentants du romantisme français , et en particulier de la génération désabusée née après la révolution de 1789 et déçue par celle de 1830.

  15. PDF DOSSIER PEDAGOGIQUE Sommaire

    Alfred de Musset composa On ne badine pas avec l'amour au printemps 1834, à son retour de Venise où il s'était rendu en décembre 1833 avec sa maîtresse George Sand. Le 4 février, Musset tombe malade. George Sand le soigne avec dévouement et fait appel à un jeune médecin italien, Pagello, dont elle devient la maîtresse.

  16. On ne Badine pas avec l'Amour

    Découvrez On ne Badine pas avec l'Amour, d'Alfred de Musset, à travers des analyses détaillées d'extraits et le texte complet de la pièce ... Dissertation Annales. Pour aller plus loin. Biographies Figures de style Histoire littéraire Mouvements littéraires Vocabulaire première ... Introduction. Cet extrait de On ne Badine pas avec l ...

  17. On ne badine pas avec l'amour, acte 3 scène 3 : analyse

    Voici une lecture linéairede l'acte 3 scène 3 de On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset.. L'extrait étudié va de « Camille, cachée à part« , à « la sève du monde tout-puissant.(Il sort avec Rosette) » . On ne badine pas avec l'amour, acte III scène 3, introduction. Publiée en 1834 et représentée à la Comédie Française en 1861, On ne badine pas avec l ...

  18. On ne badine pas avec l'amour, Acte III scène 8 : Analyse Linéaire

    Introduction de l'analyse linéaire de la scène 8 de l'acte III d'On ne badine pas avec l'amour Présentation de l'auteur Alfred de Musset est l' un des principaux représentants du romantisme français , et en particulier de la génération désabusée née après la révolution de 1789 et déçue par celle de 1830.

  19. Analyse : On ne badine avec l'amour d'Alfred de Musset

    Conclusion: On ne Badine pas avec l'amour, d'Alfred Musset en tant que drame romantique allie le grotesque et le sublime pour amener le lecteur à reconsidérer la place de l'amour dans la vie d'un individu : on ne peut cesser d'aimer, on ne peut jouer avec l'amour sans se brûler les ailes et regretter cet amour qui nous rend ...

  20. On ne badine pas avec l'amour, Acte II Scène 5 : Analyse Linéaire

    Plan. Pour mener cette analyse linéaire de l'acte II scène 5 de la pièce On ne badine pas avec l'amour, nous suivrons les deux principaux mouvements du texte. Dénonciation de l'hypocrisie des nonnes et du mensonge que constitue l'amour divin dans la première tirade de Perdican. Célébration de l'amour imparfait des humains dans ...

  21. Manuel On ne badine pas avec l'amour

    Introduction - bientôt disponible. Faire le point - bientôt disponible. ... On ne badine pas avec l'amour. Collection 2024. 46 enseignants ont participé à ce manuel. Rejoignez vous aussi l'aventure collaborative ! Je participe. Guide pédagogique. Aller à la page : Ressources. On ne badine pas avec l'amour. Poursuivez l'expérience de ...

  22. On ne Badine pas avec l'Amour

    Enfin les deux jeunes gens se laissent aller à leur passion et tombent dans les bras l'un de l'autre. Mais ils ne se doutent pas que Rosette assiste à la scène. Tout à coup il la découvre morte par l'émotion. Merci à Michel Esnault de partager ses ressources. Résumé de la pièce de théâtre On ne Badine pas avec l'Amour, d'Alfred de ...