dissertation sur la transition ecologique

  • Climat et énergie

La transition écologique, clé d’un avenir durable et solidaire

  • Posted on 13 avril 2022 2 septembre 2022
  • 10 minute read
  • by Oxfam France

Augmentation des températures, montée des océans, sécheresses plus longues, tempêtes et inondations plus fréquentes… Les conséquences des changements climatiques se manifestent déjà de manière sans cesse plus intense et ont un impact direct sur notre quotidien, frappant de plein fouet les pays et les populations les plus pauvres.

La situation va en s’aggravant et le temps restant pour agir est compté. Pour garder une planète habitable, il nous faut urgemment repenser en profondeur notre modèle de développement , remettre en cause la logique d’une croissance infinie dans un monde aux ressources finies et d’une économie qui creuse toujours plus le fossé des inégalités.

Qu’est-ce que la transition écologique ?

La transition énergétique.

Notre modèle socio-économique est basé sur les énergies fossiles. La transition énergétique est donc fondamentale et nous amène à repenser notre consommation d’énergie individuellement et collectivement de sa production à sa consommation. Elle passe premièrement par la réduction de la consommation d’énergie puis par l’augmentation de la part des énergies renouvelables pour parvenir à une consommation énergétique respectueuse des limites planétaires, qui n’utilise pas des ressources finies et limitées. C’est aussi penser l’approvisionnement en énergie sur la base d’un modèle circulaire.

La transition industrielle

L’industrie est un secteur extrêmement polluant, 18% des émissions de gaz à effet de serre lui sont imputées. L’industrie dans son ensemble doit être repensée pour réduire son empreinte carbone et avoir un impact écologique le plus faible possible. Cela passe par une production locale, pensée au travers d’une approche durable utilisant le moins d’énergie possible tout au long du cycle de vie du bien : sa conception, sa fabrication, sa commercialisation, son utilisation, son réemploi et son recyclage.

La transition agro-alimentaire

L’agriculture industrielle, majoritaire aujourd’hui, a un impact écologique élevé. Le secteur agricole est responsable de 24% des émission de gaz à effet de serre dans le monde et de 80% de la déforestation. Ses conséquences sont nombreuses et néfastes pour la planète comme pour l’humain (destruction de la biodiversité, pollution des sols, et des eaux…) sans oublier ses impacts sociaux : 2/3 des travailleurs pauvres dans le monde sont dans le secteur agricole. Une transition doit s’opérer afin de penser une agriculture respectueuse de l’environnement et des humains . Elle doit s’inscrire dans une volonté de durabilité pour permettre à tous l’accès à une alimentation de qualité.

Une femme dans une plantation au Guatemala

Les enjeux de la transition écologique : menaces planétaires et coût de l’inaction

La multiplication des catastrophes naturelles.

Conséquence de la forte hausse des émissions de gaz à effet de serre depuis 1990, le réchauffement climatique entraîne la multiplication et l’intensification des évènements météorologiques extrêmes. Si rien n’est fait pour enrayer cette tendance, les conséquences seront irréversibles à la fois pour les populations et les écosystèmes . Dans un monde plus chaud de 2 degrés, les inondations en France deviendraient la norme, les étés seraient bien plus intenses , les périodes de sécheresses augmenteraient de 30% 1 .

La perte accélérée de la biodiversité

Bouleversement des écosystèmes, acidification des océans, suppression d’espèces ou au contraire prolifération d’autres, destruction des habitats naturels : le réchauffement climatique perturbe et menace le monde du vivant . En France comme en Europe, l’intensification des pratiques agricoles de ces dernières décennies a également contribué à cette dégradation.

La pollution et la raréfaction des ressources naturelles

La croissance économique et l’évolution démographique mondiale ont été accompagnées d’une forte augmentation de la demande de ressources naturelles et d’une hausse des besoins énergétiques. Ces besoins sont aujourd’hui satisfaits à 80% par le recours aux énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz), des ressources épuisables qui sont à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète, mais aussi d’autres types de polluants comme les particules fines, provenant des centrales à charbon.

L’impact sur la santé

La qualité de l’environnement agit directement sur notre santé . La pollution de l’air, causée par les gaz à effet de serre, les particules fines et autres émissions polluantes, touche particulièrement les populations les plus fragiles et augmenterait également les risques de développer des cancers. En outre, les changements profonds en matière d’innovation technique et de modes de vie font apparaître de nouveaux risques comme les nanomatériaux ou les perturbateurs endocriniens, dont l’ampleur reste sujette à débat scientifique.

– EN CHIFFRES  –

Oxfam_fleche_icone

À l’échelle mondiale, la consommation d’énergie a doublé en 40 ans 2 et pourrait quasiment augmenter de moitié d’ici 2050 3 .

icone planète Terre

La pollution atmosphérique entraînerait 9 millions de morts prématurées dans le monde par an, et 67 000 décès en France 4 .

icone blé

20 à 30% des espèces animales et végétales sont actuellement menacées d’extinction dans le monde.

Les leviers de la transition écologique

Au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre, le seuil critique de 1,5°C de hausse de la température mondiale sera dépassé avant la fin du siècle, entraînant de manière irréversible un emballement des dérèglements climatiques.

Nous devons nous engager dans une transformation radicale de nos modes de production et de consommation , individuels et collectifs, qui réponde aux grands enjeux écologiques de notre siècle tout en réduisant les injustices sociales.

– Les principaux postes d’émissions de Gaz à effet de serre en France –

En France, la consommation des énergies fossiles est responsable de 70 % des émissions de gaz à effet de serre.

des émissions totales sont liées au secteur des transports

des émissions totales sont liées à l’agriculture 

des émissions totales sont liées au secteur résidentiel-tertiaire

des émissions totales sont liées à l’industrie 5

Comment agir pour la transition écologique ?

Voici quatre leviers qui peuvent accompagner ces changements et rendre la transition écologique pérenne :

1

Investir dans les énergies renouvelables

Le développement des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique) constitue l’une des voies privilégiées pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre , réduire notre dépendance aux ressources naturelles épuisables, s’engager dans une économie plus durable et moins émettrice de carbone, créer des emplois dans les secteurs de l’environnement.

2

Développer des transports propres

Accroître les investissements publics dans les transports durables (transports en commun, petites lignes ferroviaires, vélo), générant moins de pollution et de nuisances, permet d’agir sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre et d’améliorer la qualité de l’air, tout en libérant davantage de pouvoir d’achat grâce à des transports moins consommateurs d’énergie.

3

Soutenir la rénovation énergétique des logements

Les énergies fossiles sont chères. 12 millions de Français souffrent de précarité énergétique , dans l’incapacité de payer leurs factures ou obligés de réduire leurs dépenses. Pour lutter contre cette injustice sociale, la rénovation thermique du parc immobilier doit permettre d’améliorer les performances énergétiques des logements tout en diminuant les dépenses liées à la consommation d’énergie.

4

Adopter des modèles agricoles durables

Notre système agricole a des effets néfastes sur l’environnement et ne permet pas aux agriculteurs de vivre décemment. Réorienter les modèles de production agricole vers l’agroécologie et l’agriculture biologique peut apporter une contribution essentielle à la préservation des sols, des ressources en eau, de la qualité de l’air, de la biodiversité, et de la santé des exploitants et consommateurs.

Soutenir la transition écologique dans les pays pauvres : une question de justice climatique

Dans un monde où plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à l’électricité , les énergies renouvelables représentent une réelle opportunité pour les pays en développement de faire un bond technologique, en sautant la case des énergies fossiles polluantes pour se développer de manière durable et respectueuse de l’environnement. L’Afrique subsaharienne dispose à ce titre d’un potentiel considérable mais largement inexploité.

Pour Oxfam, il est nécessaire de défendre l’adaptation des pays les plus pauvres afin de leur permettre de disposer des ressources nécessaires pour améliorer les conditions de vie de millions de personnes, prévenir les effets des changements climatiques et limiter le réchauffement de la planète en-dessous de 1,5°C, objectif inscrit dans l’Accord de Paris.

Pour y parvenir, le soutien financier et technique des pays riches est essentiel. La France en particulier doit octroyer davantage de dons pour financer les énergies renouvelables dans les pays les moins avancés, notamment via des projets plus petits pour fournir en énergie durable les plus pauvres là où ils se trouvent.

Une femme au Ghana regardant un panneau solaire sur une maison

En France, des engagements climatiques insuffisants et une inaction coupable

Le défi climatique qui concerne l’ensemble de la planète s’est concrétisé en France par l’adoption de plusieurs textes, dont l’objectif principal est de diminuer de 40% les émissions totales de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 par rapport à 1990, et de 75% d’ici à 2050.

Dernier texte en date : le projet de loi « Climat et résilience » qui s’articule autour des cinq thématiques sur lesquelles la Convention citoyenne pour le climat (CCC) a présenté ses propositions en juin 2020 : consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger et se nourrir.

Alors qu’il devait être une occasion unique pour la France d’être à la hauteur des enjeux climatiques, ce texte est pour l’heure largement insuffisant . En l’état, il ne permettra pas d’atteindre l’objectif de -40% d’émissions d’ici 2030, déjà insuffisant pour respecter l’Accord de Paris et ce, alors que l’Union européenne a revu à la hausse cet objectif , le faisant passer de -40 à -55%.

En outre, il fait l’impasse sur la responsabilité des grandes entreprises et leurs obligations en manière de réduction de leur empreinte carbone et de transition écologique , pourtant essentielles pour limiter le réchauffement climatique.

Le 3 février dernier, la responsabilité de l’Etat français dans la crise climatique a été reconnue par le Tribunal administratif de Paris, qui a jugé illégal le non-respect de ses engagements de réduction des gaz à effet de serre , une première victoire historique dans une procédure que nous avons portée aux côtés des trois autres ONG de l’Affaire du Siècle.

Retarder la transition, c’est faire payer le coût de l’inaction aux plus vulnérables qui seront les plus durement touchés par le changement climatique. Mobilisez-vous à nos côtés pour exiger une loi qui soit à la hauteur de l’urgence !

J’interpelle les députés

Contenus liés :

Plan de relance 2021 :  https://www.oxfamfrance.org/inegalites-et-justice-fiscale/plan-de-relance-pour-une-relance-economique-juste-durable-et-solidaire/

Coronavirus et climat : https://www.oxfamfrance.org/climat-et-energie/coronavirus-crise-sanitaire-rappelle-urgennce-combat-pour-climat/

[1] Source : Oxfam France, CAC degrés de trop : le modèle insoutenable des grandes entreprises françaises , mars 2021.

[2] Source : Ministère de la transition écologique, Chiffres clés de l’énergie , septembre 2020.

[3] Source : https://www.connaissancedesenergies.org/la-consommation-mondiale-denergie-pourrait-quasiment-augmenter-de-moitie-dici-2050-190925

[4] Source : « La pollution de l’air tue deux fois plus que ce qui était estimé » , Le Monde, 12 mars 2019

[5] Source : Gaz à effet de serre et polluants atmosphériques. Bilan des émissions en France de 1990 à 201 8 , rapport national d’inventaire, Citepa, juin 2020

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Oxfam France

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dissertation sur la transition ecologique

La transition écologique : qu’est-ce que c’est ?

Avant de commencer à se former, il est toujours intéressant de se demander pourquoi on veut le faire : quels sont nos objectifs, qu’est-ce que cela peut nous apporter, etc… Dans cette page, nous essayons de vous donner quelques éléments de réponse, en vous expliquant notre point de vue sur la question !

Options disponibles

Les bases : de quoi on parle .

On entend très souvent parler de transition écologique, mais ne faudrait-il pas déjà se mettre d’accord sur la définition de cette expression ?

Oxfam France la définit ainsi :

La transition écologique est une évolution vers un nouveau modèle économique et social qui apporte une solution globale et pérenne aux grands enjeux environnementaux de notre siècle et aux menaces qui pèsent sur notre planète. Opérant à tous les niveaux, la transition écologique vise à mettre en place un modèle de développement résilient et durable qui repense nos façons de consommer, de produire, de travailler et de vivre ensemble. La transition écologique recouvre plusieurs secteurs.

On le voit bien, la transition écologique est profondément liée à un changement complet de modèle de société : nous devons vivre des transformations à tous les niveaux pour répondre aux enjeux environnementaux. C’est ce qui peut faire peur… et être sacrément stimulant aussi ! L’objectif n’est rien de moins que la protection de l’ensemble de la biosphère terrestre : la faune, la flore, et l’humanité toute entière. Les conséquences de la crise climatique sont en effet d’ores et déjà catastrophiques : inondations fréquentes, réchauffement de la température mondiale, sécheresses et incendies, baisse de la production agricole, montée des eaux, destruction des écosystèmes, baisse des rendements agricoles, et la liste est encore très longue… Il est donc urgent d’agir à toutes les échelles pour limiter les conséquences de cette crise écologique, et la première des étapes pour agir est de se former aux enjeux de la crise climatique, pour bien comprendre de quoi il en retourne, et quels sont les leviers d’action.

Les enjeux de la transition écologique.

Ce qu’il faut comprendre avant tout, c’est que la transition écologique ne concerne pas des activités ou des comportements indépendants les uns des autres. Toutes les causes de la crise climatique ont des conséquences multiples et très nombreuses, dans de très divers domaine. Il faut essayer de concevoir tout ça comme un système d’éléments interdépendants. C’est aussi ce qui explique qu’on a parfois du mal à anticiper les conséquences de la crise : nous vivons une sorte d’emballement, où les différents dérèglements ont des conséquences imprévues, qui affectent plus largement les équilibres naturels. Pour bien comprendre cette idée, prenons un exemple avec la hausse des températures. Cette hausse des températures

Les enjeux, nous l’avons dit, sont nombreux, car la crise écologique touche la planète entière, dans tous ses aspects. Nous pouvons en citer quelques-uns :

Destruction des écosystèmes, en raison des changements de températures, de la déforestations et des évènements climatiques extrêmes notamment.

Démultiplication et renforcement des évènements climatiques extrêmes : cyclones, tempêtes, typhons, canicules, sécheresses, inondations, etc…, en raison de la hausse des températures et du dérèglement du cycle de l’eau notamment.

Fontes des glaces (banquise, glaciers, etc…) en raison de la hausse des températures notamment.

Montée des eaux et engloutissement des terres en raison de la fonte des glaces et de la hausse des températures notamment.

Méga-incendies en raison de la hausse des températures et du dérèglement du cycle de l’eau notamment.

Déplacements de populations en raison des famines, de la montée des eaux et des hausses de températures notamment.

Baisse des rendements agricoles, qui engendre des famines et la montée générale des coûts de l’alimentation en raison des incendies, de la hausse des températures et du dérèglement du cycle de l’eau notamment.

Une des références les plus fiables en matière scientifique, dans le domaine de la crise écologique, est le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), créé en 1988. Le GIEC a pour mission de fournir un état des lieux des connaissances en matière de dérèglement climatique, en produisant des rapports réguliers se basant sur de très nombreuses études scientifiques.

Dans dans son sixième rapport, le GIEC estime que le seuil d’augmentation de la température de 1,5°C depuis l’ère préindustrielle , seuil qui correspond aux accords de Paris signés en 2015, pourrait être atteint dès 2035 ; autant dire demain. Et les politiques actuellement en vigueur nous emmènent sur une pente beaucoup plus dangereuse : nous pourrions vivre un réchauffement des températures de 5°C d’ici 2100. A titre de comparaison, la température planétaire globale ne s’est réchauffée que de 4 à 5°C depuis la dernière ère glaciaire, il y a 10 000 à 20 000 ans, durant laquelle l’essentiel de l’Europe était composé de toundras glacées.

Source : The Shift Project, Climat : Synthèse vulgarisée du 6ème rapport du GIEC : https://theshiftproject.org/article/climat-synthese-vulgarisee-6eme-rapport-giec/

Les leviers d’actions.

Pour répondre à ces enjeux, et faire de notre mieux pour lutter contre la crise climatique, plusieurs leviers peuvent néanmoins être actionnés. Il ne tient qu’à nous de nous en saisir, pour faire avancer les choses dans le bon sens. Divers leviers d’action peuvent être actionnés, et nous vous proposerons, dans ce guide, des outils et des acteur.ices qui peuvent vous aider à agir en ce sens.

Ces leviers sont divers : choix de partenaires éthiques pour sa structure, réduction de la consommation de biens et de services au maximum, réutilisation, recyclage ou upcycling des biens inutiles, choix de mobilités douces, organisation d’évènements directement sur le territoire, avec des acteur.ice .s économiques locaux.ales, etc… Aujourd’hui, chacun de ces leviers s’accompagnent en réalité de multiples dispositifs ou structures dédiées à l’accompagnement de celles et ceux qui veulent s’en saisir. Il n’est donc pas difficile de faire, pas à pas, sa propre transition vers un modèle plus soutenable.

Enfin, il est important de préciser que si ces leviers peuvent être activés à titre individuel, l’objectif n’est pas seulement de réduire sa propre empreinte écologique : plus largement, il faut lancer un mouvement plus large vers une transition écologique de la société en général. Moins et mieux consommer ne vous permet pas seulement de réduire votre propre empreinte : cela montre à vos pairs que c’est possible sans trop de difficultés, et aux entreprises qu’elles ont, elles aussi, intérêt à aller vers des modes de production plus responsables si elles veulent continuer à vendre leurs biens ou leurs services à des citoyens exigeants sur les critères écologiques. C’est véritablement la création progressive d’un nouveau monde dont nous parlons ici.

La nécessité de prioriser.

Le dernier point que nous voulions aborder dans cette courte présentation de la transition écologique et de ses enjeux est la priorisation des différents éléments que vous devez concilier dans la gestion de votre structure. Si la notion de développement durable, dans son sens premier de conciliation des impératifs écologiques, sociaux et économiques est de moins en moins courante, c’est pour une bonne raison : il n’est pas possible de favoriser une croissance économique, tout en tendant à la justice sociale, et en garantissant une protection effective de l’environnement.

Dès lors, il faut faire des choix quant à ses priorités : préférez-vous économiser un peu au détriment de votre empreinte carbone ? Préférez-vous organiser localement votre évènement, en ne choissisant donc peut-être pas l’hébergement le moins coûteux ? Ce sont ces choix qui vous permettront de réduire concrètement votre impact écologique et votre empreinte carbone. En choisissant de préserver l’environnement, quitte à faire des concessions sur certains aspects de vos évènements et de vos actions, vous agirez positivement pour l’environnement.

Les ressources pour se former.

Il existe de très nombreuses ressources destinées à la formation de chacun.e sur les enjeux de la transition écologique. Retrouvez sur notre plateforme des liens vers tous ces dispositifs et les acteur.ice .s que vous pouvez solliciter pour vous former.

Pourquoi se former à la transition écologique ?

Avant d’expliquer pourquoi il est nécessaire de se former à la transition écologique, précisons tout de même ce que cela peut bien vouloir dire. Cette formation peut en réalité recouvrir deux objectifs : comprendre les mécanismes de la crise écologique, et se former aux moyens et aux dispositifs dont vous pouvez vous saisir pour agir.

Les mécanismes de la crise écologique sont en effet complexes, et surtout techniques. Sans avoir de formation scientifique, il est parfois assez difficile de comprendre quelles en sont les causes et les conséquences. Or, il existe aujourd’hui d’excellents moyens de vulgariser ces explications techniques, scientifiques. Il faut s’en saisir pour s’assurer de bien comprendre l’ensemble des enjeux de l’urgence écologique. Ce n’est en effet qu’en comprenant ces enjeux, qu’en saisissant l’ensemble des causes et des conséquences, que chacun pourra agir efficacement. Et au fond, c’est cette compréhension qui pousse à l’action : rien ne sert d’agir si l’on pense encore que la crise écologique est lointaine.

Se former aux moyens d’action, c’est de donner la possibilité d’agir concrètement une fois que vous avez bien compris les mécanismes et les enjeux de l’urgence écologique. Il existe en effet des outils simples pour commencer à agir et à réduire son impact écologique. Or, il est souvent beaucoup plus facile d’agir lorsque l’on peut piocher dans un “catalogue” d’actions simples, lorsque l’on dispose d’instructions claires et simples.

En un mot : la formation à la transition écologique, que ce soit pour la compréhension des enjeux ou pour le développement de moyens d’action, est absolument nécessaire. Dans ce guide, nous n’avons pas la prétention de vous former aux enjeux écologiques ; il existe des outils et des acteur.ice .s de la formation qui le feront beaucoup mieux que nous. Nous allons en revanche vous proposer, dans la suite de ce guide, des outils de formation accessibles et ouverts à tou.te.s. Partez à leur découverte !

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Les transitions sociales-écologiques : Analyses et politiques

BOY ANTHONY/ shutterstock

Séminaire inaugural Social–Ecological Transitions

Les transitions sociales-écologiques : analyses et politiques.

Anne-Laure Beaussier (CSO), Éloi Laurent (OFCE), Bruno Palier (CEE)

7 février 2024 de 9h30 à 13h, à Sciences Po,  Salle K.011, 1 Place Saint-Thomas d'Aquin 75007

  • Lien d’inscription : https://forms.gle/1g8mbKmjB9czGPnm7
  • Programme (PDF)

Les enjeux sociaux des transitions écologiques (climat, biodiversité, écosystèmes, ressources) apparaissent de plus en plus centraux dans les publications académiques comme dans les politiques publiques à tous les niveaux de gouvernements. Du côté académique, un nombre croissant de publications et projets croisent les enjeux d’inégalités et de dégradations environnementales (Chancel, 2022 ; Laurent, 2022) mettent en lumière les possibles conflits distributifs pouvant naitre des politiques de réduction des émissions de CO2, tout comme les inégalités produites par les politiques climatiques (Boyce, 2018). Le potentiel régressif des politiques d’atténuation, telles que les taxes sur le carbone (Zachmann et al., 2018) fait notamment l’objet d’une attention croissante à mesure que se matérialisent les risques sociaux associés à de telles politiques, pour les ménages à faible revenu mais aussi pour ceux « juste au-dessus » (Beaussier, Chevalier, Palier 2024).

Ces travaux ont récemment alimenté des débats universitaires nourris sur les politiques de « transition juste » (Garcia-Garcia et al., 2022 ; Bauler et al. 2021) susceptibles de concilier protection de l’environnement et bien-être social, soulignant la nécessité d’aligner politiques climatiques et sociales (Duit, Feindt et Meadowcroft, 2016 ; Gough, 2016), s'efforçant de définir un « État-providence soutenable » (Büchs, 2021 ; Hirvilammi et al., 2023) voire un « État social-écologique » (Laurent, 2024) au sein duquel se déploieraient des « politiques éco-sociales » (Mandelli, 2022).

Rassemblant des chercheur(e)s de plusieurs laboratoires de Sciences po de disciplines diverses (science politique, économie, humanités environnementales, sociologie, etc.), ce workshop constitue le premier acte d’une série d’évènements qui se dérouleront à Sciences Po à partir du premier semestre 2024 sur la question des transitions sociales-écologiques dans le cadre de l’initiative SET (social-ecological transitions) portée par l’OFCE, le CEE et le CSO. Il vise à encourager les collaborations entre chercheur(e)s intéressé(e)s par ces questions, au-delà des frontières disciplinaires ou institutionnelles et proposera un tour d’horizon des travaux menés en interne et en externe.

Cette première session sera ainsi l’occasion de discuter deux présentations proposant un état des lieux de la recherche sur les politiques éco-sociales (M. Mandelli) et un retour sur les travaux du Haut Comité pour la transition juste mis en place par le gouvernement fédéral belge (A. Fransolet). Ces interventions seront discutées et prolongées par une table ronde consacrée aux recherches en cours sur les enjeux sociaux des transitions environnementales en vue de mettre en valeur les différentes approches en présence et les possibles synergies auxquelles elles pourraient aboutir. 

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Décryptage : les mots de la transition écologique 

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  • Société / Politiques publiques

La crise climatique continue à s’aggraver. L’année 2023 a battu de nouveaux records et chacun expérimente les effets de ces bouleversements dans son quotidien. Après le temps nécessaire de la prise de conscience, voici celui de l’action, qui porte avec lui son lot d’objectifs, d’indicateurs, de plans, de méthodes… Zoom sur les mots qui définissent le nouveau cap de la transition écologique.

Planification

La planification, c’est définir ensemble un chemin pour réussir la transition écologique. C’est proposer à chacun – citoyens, collectivités, entreprises, associations – une trajectoire pour diminuer de 55 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, réduire la pression sur la biodiversité et préserver les ressources essentielles. Aujourd’hui, quelle forme prend-elle ? Elle existe au niveau national (c’est le plan France Nation Verte), et cette année, elle se territorialise. Fin 2023, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a lancé les COP (Conferences of the Parties) régionales afin que chaque région définisse d’ici à l’été 2024 sa propre planification écologique : prendre en compte les spécificités de chaque territoire et les mettre en cohérence avec le cadre national commun France Nation Verte. Cette démarche, qui implique les acteurs du monde économique et de la société civile, s’articule en quatre étapes : un diagnostic du territoire, un débat, un partage à l’échelle infrarégionale pour décliner les objectifs et actions débattues, et enfin, une feuille de route fondée sur les engagements pris à l’horizon 2030.  À terme, la territorialisation de la planification est une réponse visant à mettre en cohérence les différents exercices de planification des divers échelons territoriaux (de l’EPCI à la Région) avec le niveau national : c’est un maillon essentiel pour définir collectivement des objectifs à la hauteur des enjeux, cohérents, solidaires tout en se fondant sur des solutions efficaces et adaptées à chaque territoire.

Engin agricole dans un champ

Inondations, incendies, canicules… La fréquence des événements climatiques extrêmes augmente et nous mesurons chaque jour les effets du changement climatique.  Tout faire pour réduire notre impact environnemental et limiter ses effets est indispensable. Parallèlement, construire une véritable politique d’adaptation est incontournable. Le gouvernement a lancé, dès 2011, le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), afin d’en anticiper et d’en limiter les impacts négatifs. En janvier 2024, la 3e édition de ce plan national est engagée. Il se fonde sur une grande consultation auprès des acteurs économiques et des citoyens et redéfinit les priorités si la France devait être soumise à un scénario à +4 °C. Le plan compte une cinquantaine de mesures organisées en 4 axes : protéger les Français ; adapter les territoires et assurer la continuité des infrastructures et des services essentiels ; assurer la résilience de l’économie ; et enfin, préserver les milieux naturels et culturels.

Dans un contexte où les ressources naturelles sont limitées, la sobriété consiste à nous questionner sur nos besoins et à les satisfaire en limitant leurs impacts sur l’environnement. Elle doit nous conduire à faire évoluer nos modes de production et de consommation, et plus globalement nos modes de vie, à l’échelle individuelle et collective.  Alors que la sobriété est entrée dans notre vocabulaire et dans le débat public français pour répondre à un enjeu énergétique, les travaux de l’ADEME ont permis d’installer cette démarche beaucoup plus largement. Pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, notre effort national de sobriété doit en effet aller au-delà de l’énergie et s’inscrire dans la durée. Il ne s’agit pas seulement de généraliser des petits gestes pour passer l’hiver, mais bien d’engager des changements de politiques publiques, d’organisation, de modes de production et de consommation, et plus globalement de modes de vie. 

homme faisant du vélo en ville

Transition juste

Pourquoi parle-t-on de transition juste ? Parce que c’est une notion inscrite dans les textes et les dispositifs internationaux, qu’il s’agisse du préambule de l’Accord de Paris ou du mécanisme européen de transition juste.  Il s’agit, d’une part, d’accompagner la transformation, la réduction, voire la cessation d’activités très polluantes. Certains territoires et secteurs sont actuellement très dépendants des énergies fossiles. Il faut donc leur venir en aide tout en développant les gains des activités vertes, notamment en matière d’emplois. D’autre part, parce que ces mutations ont des impacts sur l’ensemble de la société et diffèrent en fonction des groupes sociaux, des entreprises et des territoires. En particulier, les efforts auxquels nous devons tous consentir sur les plans alimentaire et énergétique notamment (rénovation des logements, mobilité et transports…) risquent d’être plus difficiles pour les populations les plus fragiles.  Il est donc essentiel de penser les impacts économiques et sociaux de la transition écologique (TE) et d’agir pour favoriser l’appropriation des enjeux de la TE par le plus grand nombre. Les pouvoirs publics doivent adopter une approche encore plus inclusive et participative qui prenne en compte le point de vue, les savoirs et le vécu des différentes parties prenantes, avec une attention particulière pour les plus vulnérables… C’est la clé pour définir des politiques publiques plus efficaces et mieux ajustées aux réalités de toutes et tous. 

Plan serré sur une table où des gens travaillent et annotent des documents

Coopération

L’urgence climatique appelle la mobilisation massive et concertée de tous les acteurs de la transition écologique, et au-delà. Institutions publiques, collectivités, entreprises (de toutes tailles), organisations non gouvernementales, citoyens… tous doivent se mettre en mouvement et créer de nouvelles formes de concertation, de collaboration et de gouvernance.  À titre d’exemple, certains projets d’énergies renouvelables, à gouvernance locale, montrent que la voie de la coopération avec les citoyens ou les collectivités locales est possible et efficace, et qu’elle permet, à l’échelle territoriale, la mise en place de solutions innovantes et bénéfiques.  Dans le cadre de son travail prospectif « Transition(s) 2050 », l’ADEME propose quatre scénarios de transition écologique, dont le second repose sur la coopération territoriale. Il met ainsi la cohésion sociale au coeur de la transition. Ce scénario montre les résultats que l’on peut en attendre en matière de consommation (alimentation, agriculture, énergie…), de modes de vie et de bâtiments (densification, rénovation…), de transports et d’industries. Ainsi, la coopération est à la fois un facteur de performance, mais aussi de résilience des territoires.

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Rendre la transition écologique attractive : les pistes de la Fondation Jean Jaurès

Dans une sorte de vade-mecum à l’intention des dirigeants, publié mardi 23 avril, le think tank formule des propositions pour rendre l’écologie plus mobilisatrice, alors que les politiques redoutent la défiance des populations et n’abordent guère le sujet dans la campagne des européennes.

Par  Matthieu Goar

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La présidente du groupe Renew Europe et tête de liste de la majorité présidentielle aux européennes, Valérie Hayer, et Emmanuel Macron, à Bruxelles, le 17 avril 2024.

Il y a parfois des oublis très significatifs. Mercredi 17 avril, en arrivant à la réunion du groupe centriste Renew, auquel appartient le parti Renaissance, Emmanuel Macron se lance devant les caméras dans un bilan des « grands combats » européens depuis 2019. La « relance face au Covid » , l’ « Europe unie pour soutenir l’Ukraine » , l’Europe au « rendez-vous de la croissance du XXI e  siècle » , malgré la « colère qui profite aux solutions les plus simplistes »… Beaucoup de sujets sont cités. A aucun moment, le président de la République française n’évoque le pacte vert européen, un ensemble de textes votés pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre et protéger la santé et l’environnement – un gros morceau de la mandature.

Ces propos, relayés dans une vidéo supprimée par l’Elysée après un début de polémique avec les oppositions, étaient destinés au grand public. Mais, depuis la crise agricole, les macronistes, comme beaucoup d’autres, marchent sur des œufs avant d’évoquer la transition écologique, par peur du backlash , le retour du bâton supposé des opinions.

« On a de plus en plus de mal à parler frontalement d’écologie, même les Verts , admet Antoine Armand, député Renaissance de la Haute-Savoie. Il y a peut-être une forme d’autocensure, une peur que ces thématiques, parfois trop anxiogènes, soient instrumentalisées par le populisme d’extrême droite. L’un des grands défis politiques du XXI e  siècle sera de rendre la transition désirable auprès de l’ensemble des citoyens, car elle profitera bien au plus grand nombre. »

A moins de deux mois des élections européennes, et alors que le Parlement européen doit se prononcer cette semaine sur un allégement du volet écologique de la politique agricole commune (PAC), une note de la Fondation Jean Jaurès, un think tank social-démocrate, publiée mardi 23 avril, analyse ce phénomène. « Il y a un paradoxe, car la colère contre certaines normes, contre la taxe carbone ou contre le zéro artificialisation net, existe et, en même temps, il y a une grande volonté d’action en faveur du climat dans les études d’opinion » , résume Théodore Tallent, chercheur doctorant et enseignant en sciences politiques à Sciences Po, auteur de ce texte.

Dans ce document, alimenté par de nombreuses études sociologiques et par des entretiens, il ne nie pas les sujets de tension et le risque de voir la transition écologique rejetée ou profiter aux climatosceptiques. « Que ce soit la taxe carbone, les zones à faibles émissions, le développement des énergies renouvelables, les régulations agricoles, les obligations de rénovation énergétique ou encore d’éventuelles taxes sur le transport aérien, le défi de l’acceptabilité est bien là , peut-on lire dans ce texte très critique à l’égard de certains partis politiques, comme le Labour britannique, qui est revenu sur sa promesse électorale d’investir 28 milliards de livres (32 milliards d’euros) pour la transition écologique chaque année, « par peur de crisper les citoyens » . « Bien souvent, l’erreur fondamentale de nombreux décideurs politiques est de comprendre l’opposition à certaines politiques climatiques comme une opposition générale à la politique climatique. »

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La transition écologique : exemples de sujets de mémoires

Idées d'accroches et de sujets pour un mémoire sur la transition écologique, sujet au coeur des préoccupations actuelles et futures, par le biais de citations.

La transition écologique : exemples de sujets de mémoires

Credit Photo : transition écologique - iStock

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« Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il nous prenne par la gorge » Winston Churchill. Ancien homme d’état britannique, Winston Churchill a vécu entre 1874 et 1965 en Grande Bretagne. Ce dernier lançait dès le XIXe siècle des alertes au sujet des changements climatiques inquiétants.

1.    Thématique : L’importance des énergies renouvelables et son impact dans la transition écologique

Les énergies fossiles sont actuellement les plus utilisées dans le monde. Ces dernières proviennent des sols, minés dans le but de se fournir en énergies diverses. Les énergies fossiles représentent 85% de l’énergie totale primaire mondiale. La surutilisation des énergies fossiles entraîne cependant un appauvrissement des sols du monde. En France, toutes les ressources sont utilisées dès le 7 mai pour exemple. Ensuite, il y a une utilisation des réserves de la Terre : cette dernière puise dans ses dernières ressources, déjà moindres, pour subvenir aux besoins des populations. Si on vivait comme la France il faudrait 2.22 planètes.

2.    Thématique : Le secteur du bâtiment et de l’architecture, un acteur de la transition écologique indéniable

Part importante de la population en France et dans le monde. Les matériaux les plus utilisés dans la construction sont le clincker, le bitume, et le béton qui sont très polluants. Leur fabrication repose sur des extractions minières, ainsi que sur des mélanges chauffés à des températures importantes. Il est nécessaire de penser à des alternatives pour construire l’avenir, afin de pallier la surutilisation de matériaux trop polluants. Les constructions en terre crue, et paille reviennent au goût du jour. La terre crue est un matériau à portée de main partout autour du globe, et son utilisation peut permettre d’amoindrir l’utilisation du béton et autres matériaux polluants. Exemple de l’école de Rosny sur Bois en région parisienne. Utilisation de la technique des bottes et du chapeau : les murs en terre crue doivent être recouverts par des débords de toit en bois notamment importants.

3.    Thématique : Apprendre d’hier pour mieux agir demain, vers une transition écologique durable

Depuis le XVIIIe siècle, l’essor industriel n’a pas cessé. Les pays émergents d’alors ont exploité les ressources de la Terre et de l’industrie en grandes quantités. La Grande Bretagne et la France font partie de ces pays. Aujourd’hui, les pays du sud deviennent émergents à leur tour dans un contexte de crise climatique auquel ils ne font pas forcément attention. Il faut donc permettre leur développement, comme pour la Chine, tout en trouvant des solutions viables pour l’environnement. Seulement, depuis des décennies, la densité de population ne cesse de s’accroître. Il est donc nécessaire de pouvoir accueillir tout le monde dans le respect de l’environnement.

4.    Thématique : Les objectifs développement durable, au cœur d’une politique gouvernementale

L’Accord de Paris est un traité international adopté en 2015 pour le climat. Il s’agit ici de maitriser les impacts environnementaux de l’Homme, et de financer les efforts devant être faits par les différents pays. Le développement durable est au cœur de tous les projets. Il s’agit d’un sujet de discussion assez ancien, puisque les premières alertes réellement publiques ont été lancées en 1972 avec le Rapport Meadows.

5.    Thématique : Programmation nationale vers un rayonnement international

L’Accord de Paris est un traité international adopté en 2015 pour le climat. Il s’agit ici de maitriser les impacts environnementaux de l’Homme , et de financer les efforts devant être faits par les différents pays. La Convention cadre des nations unies fait partie d’un des trois axes acceptés lors du Sommet de la Terre de Rio en 1992. L’objectif de cette convention est de « stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique » La Cop21 regroupe des pays tous les ans sur le sujet du climat. Il s’agit ici de discuter entre pays signataires de la CCNU (Convention Cadre des Nations Unies) du devenir de la planète d’un point de vue écologique.

6.    Thématique : Généralisation des mobilités durables

L’idée de la favorisation des mobilités durables réside dans la volonté de diminution des gaz à effet de serre. Ces volontés entrent également en parallèle d’un désir de rendre la mobilité accessible à tous les territoires des pays, qu’ils soient ruraux ou urbains. Selon l’inventaire national des émissions, le transport aérien représente 3,8% des gaz émis par le secteur des transports. Lorsque l’on met ces données en parallèle des émissions totales de la France, le transport aérien représente alors 1,5% des émissions. Greenpeace estime à 9% la part des gaz à effets de serre produits par les voitures dans le monde entier.

7.    Thématique : Renforcement de la lutte contre la précarité énergétique

Aujourd’hui, toutes les populations n’ont pas accès à l’énergie. En effet, les pays du Nord tels que la France y ont plus facilement accès que des pays en voie de développement comme l’Inde. Les pays du Nord ont été les premiers à réagir à la révolution industrielle, ce qui a creusé un fossé avec les pays du Sud. Ainsi, il est important aujourd’hui de rééquilibrer les accès à l’énergie, dont tout le monde devrait pouvoir bénéficier. L’égalité des accès à l’énergie permettrait à tous les pays de faire face à l’accroissement de la densité de population, et de prendre soin de toutes ces personnes.

8.    Thématique : La loi énergie climat

La loi énergie climat est une loi ayant été adoptée par la France en 2019 pour faire face à l’urgence climatique. Il s’agit ici de prendre en compte, de manière nationale mais également internationale, des enjeux climatiques et énergétiques. Cette loi trouve également sa place dans le code de l’énergie. L’idée est de réduire, entre 2012 et 2030, la consommation d’énergies fossiles de 40%. Les centrales à charbon sont aussi au centre des débats, avec une prévision de leur arrêt en 2022. La filière hydrogène doit également être renforcée.

9.    Thématique : Sortir des énergies carbone : un combat gouvernemental

Les énergies propres doivent devenir les énergies principalement utilisées dans le monde : énergies éolienne, hydraulique, et solaire. Ces utilisations devraient pouvoir aider à la réduction de l’utilisation des énergies fossiles, qui doivent représenter 0% des énergies utilisées en 2050. Les bailleurs sont également au centre des discussions sur les passoires thermiques. Le but de ces discussions est d’interdire progressivement dès 2025 la location de biens immobiliers qui seraient trop énergivores et dont les travaux de remise aux normes n’auraient pas été réalisés. D’autres domaines tels que les transports, la publicité etc sont également concernés à leur échelle dans ce combat gouvernemental.

10.    Programmation pluriannuelle de l’énergie PPE

La programmation pluriannuelle de l’énergie, ou PPE, regroupe cinq principaux objectifs. Il s’agit ainsi de réduire les consommations d’énergie, de diversifier le mix énergétique en favorisant les énergies renouvelables et de récupération, de maintenant un haut niveau de sécurité d’approvisionnement dans le respect des exigences environnementales, de développer les réseaux, le stockage et la production locale et de faciliter et soutenir la recherche et l’innovation. Pour se faire, l’Etat se doit de mettre en place de multiples actions afin d’appliquer la programmation pluriannuelle de l’énergie, ou PPE. Sources : https://unfccc.int https://www.apc-paris.com https://www.ecologie.gouv.fr/faq-forfait-mobilites-durables-fmd https://www.ariege.gouv.fr/Politiques-publiques/Transition-ecologique-et-energetique/Favoriser-les-mobilites-durables https://www.ecologie.gouv.fr

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Transition énergétique : la Californie est-elle aussi bonne élève qu'elle le dit ?

dissertation sur la transition ecologique

Maître de conférences, Université Grenoble Alpes (UGA)

Disclosure statement

Christophe Roncato Tounsi does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond their academic appointment.

Université Grenoble Alpes (UGA) provides funding as a founding partner of The Conversation FR.

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dissertation sur la transition ecologique

Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science 2020 (du 2 au 12 octobre 2020 en métropole et du 6 au 16 novembre en Corse, en outre-mer et à l’international) dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition a pour thème : « Planète Nature ». Retrouvez tous les événements de votre région sur le site Fetedelascience.fr .

Lorsque Donald Trump a annoncé le 1 er juin 2017 le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, plusieurs États américains ont affirmé leur désaccord. La prérogative environnementale relevant en partie des États fédérés, certains ont affiché des objectifs ambitieux en matière de transition énergétique et de lutte contre les dérèglements climatiques.

La Californie a été, le 17 juillet 2017, le premier État à prendre le contre-pied du président Trump et s’est érigée en exemple de la transition énergétique et écologique .

Cette prise de position s’inscrit dans la droite ligne de l’histoire du Golden State qui, en matière de réglementations a joué un rôle décisif dans la défense de l’environnement et du climat .

De la création du premier espace naturel protégé en 1864 (qui deviendra en 1890 le parc national de Yosemite) , aux premières régulations des émissions automobiles dans les années 1960, la Californie fait depuis longtemps figure de bonne élève en matière d’environnement.

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Cependant, le Golden State incarne aussi la liberté, le véhicule individuel, les longs déplacements à la conquête des grands espaces… Le bilan carbone moyen d’un Californien (9,5 tonnes en 2016), même s’il est beaucoup plus bas que la moyenne nationale (14 tonnes), est cinq fois supérieur à ce que l’Accord de Paris exigera en 2050 (2 tonnes par habitant).

L’État oscille également entre un effort réel pour réduire la part des énergies fossiles dans son mix énergétique et une dépendance historique à ces dernières.

Alors, la Californie sera-t-elle à la hauteur de ses engagements ?

Un État engagé dans la transition énergétique de longue date

Frappée durement par les crises pétrolières des années 1973 et 1979 qui laissaient entrevoir une raréfaction drastique des énergies fossiles, la Californie a très tôt misé sur l’efficacité énergétique et a voté trois lois (1977, 1979, 1982) pour limiter la consommation d’énergie dans les secteurs de l’électroménager, du bâtiment et de la production d’énergie.

Le mot d’ordre : produire des biens et des services qui soient le moins énergivores possible. La grande « success story » est celle des réfrigérateurs, dont la consommation a diminué de 85 % entre 1970 et 2010.

Et il en va de même pour les télévisions, les ordinateurs, les lave-vaisselles, les climatiseurs ou encore les ampoules. Mises bout à bout, ces mesures ont eu un impact majeur sur la consommation énergétique californienne et une étude récente montre que si tous les États fédérés avaient procédé de la sorte, le bilan carbone des États-Unis serait aujourd’hui 25 % inférieur à ce qu’il est.

En parallèle, et pour répondre aux enjeux climatiques, le Golden State a dès le tournant des années 2000 cherché à accroître la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Il peut se targuer aujourd’hui d’avoir développé un des plus grands parcs éoliens au monde (Alta Wind Energy Center), plusieurs parcs solaires de renommée mondiale (Solar Star Projects, Ivanpah Solar).

La Californie produit 34 % de son électricité à partir des énergies renouvelables et elle est le premier productrice d’électricité du pays pour ce qui est du solaire, de la géothermie et de la biomasse, et le quatrième pour l’hydroélectrique . Notons enfin que les anti-nucléaires ont eu voix au chapitre et que Diablo Canyon Power Plant, la dernière centrale californienne située dans le comté de San Louis Obispo, sera fermée en 2025 .

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Le California Air Resources Board notait en juillet 2018 que la Californie avait vu ses émissions de CO 2 descendre en dessous du niveau de 1990 tout en nourrissant un taux de croissance de 26 % sur la même période.

On retiendra par exemple que sous l’impulsion de ces réformes et entre 2006 et 2015, le PIB par habitant a augmenté de 5000 dollars et que l’industrie des renouvelables a créé 300 000 emplois .

Fidèle à l’image qu’elle cultive sur la scène internationale, la Californie serait le lieu où le rêve d’une transition énergétique réussie commencerait à voir le jour.

Un bilan carbone en demi-teinte

La réalité est cependant plus complexe. Le mix énergétique californien (72 % d’énergies fossiles, 14,5 % de renouvelables, 2,5 % de nucléaire et 11 % d’électricité importée d’autres États) reste en effet largement dominé par les énergies fossiles. Aussi, si la part des renouvelables dans le mix électrique augmente d’année en année , le Golden State est encore loin de consommer une énergie décarbonée.

Par ailleurs, une étude publiée en 2019 par des universitaires californiens montre que les émissions de CO 2 de cet État varient grandement en fonction de la méthode de calcul utilisée. La méthode la plus répandue aujourd’hui consiste à ne prendre en compte que les émissions directes d’une région et à écarter les émissions indirectes.

Or, une éolienne installée en Californie peut être perçue comme produisant une énergie 100 % verte si, et uniquement si, on ne prend pas en compte toutes les émissions liées à l’extraction des matières premières et au transport.

En optant pour une méthode qui intègre les coûts indirects, cette étude présente une autre réalité : les émissions annuelles de la Californie sont 24 % supérieures à ce qu’annonce le gouvernement californien (445 Mt de CO 2 éq contre 550 pour cette étude).

Cette même étude souligne par ailleurs le fait que certains Californiens polluent beaucoup plus que d’autres. Les foyers les plus aisés ont ainsi un bilan carbone plus lourd que la moyenne. À titre d’exemple, dans le grand San Francisco, on trouve un écart de un à sept entre les résidents les plus riches et les résidents les plus pauvres (104 tonnes de CO 2 éq par an pour les premiers contre 15 pour les seconds).

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C’est donc un bilan en demi-teinte. En matière d’énergie, l’efficacité ne remplacera pas la sobriété.

Plus sobres et plus en phase avec les engagements

La notion de sobriété (« sufficiency » en anglais) n’appartient pas au vocabulaire du gouvernement californien, qui préfère celle d’efficacité. Trop politisée (elle évoque historiquement la gauche de la gauche), la sobriété est l’apanage des mouvements citoyens, des écovillages et des écoquartiers.

Les adeptes de ce concept militent pour un changement profond des comportements individuels et collectifs et une diminution drastique des consommations pour vivre dans le respect des limites planétaires.

L’efficacité fait quant à elle la part belle aux inventions technologiques qui permettront, selon ses défenseurs, de trouver la solution aux problèmes climatiques.

En Californie, bien qu’elle ne soit pas portée par l’exécutif, la sobriété gagne du terrain. En témoignent les cent-trente communautés intentionnelles (des communautés dont les habitants partagent un haut niveau de cohésion sociale autour de valeurs communes) qui ont été créées aux quatre coins du Golden State. Les modes de vie alternatifs ont le vent en poupe.

Il existe certes une grande diversité dans l’interprétation de ce que devrait être un mode de vie en phase avec les limites planétaires (certains groupes sont plus proches du New Age que de l’engagement écologique), mais la mobilisation autour de la sobriété est indéniable.

Exemple emblématique : dans la banlieue est de Los Angeles, le LAEV (pour « Los Angeles Eco-Village » ) existe depuis 1993 et regroupe aujourd’hui une quarantaine de personnes issues de différents milieux socioculturels.

Le LAEV fonctionne comme un laboratoire de la transition énergétique : on y partage les lieux de vie communs (jardin, potager, atelier vélo) et les véhicules (la plupart des habitants se déplacent à pied ou à vélo et ne possèdent pas de voiture), on apprend à connaître et cultiver les fruits et légumes endémiques et on contribue à relocaliser l’économie en consommant le plus localement possible .

À LAEV, on cherche à créer du lien à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté. Ces acteurs de la transition posent discrètement les jalons d’une vie plus sobre, plus inclusive et plus en phase avec les enjeux climatiques et environnementaux . Le bilan carbone de LAEV n’a pas été mesuré jusque-là, mais les études qui ont été menées sur l’impact environnemental des écovillages montrent que ces communautés ont en moyenne un bilan carbone 35 % inférieur aux zones non-engagées dans la transition.

Qu’elles fassent partie du réseau des écovillages, des écovilles, des villes en transition, ces initiatives sont nombreuses (plusieurs centaines en Californie et plusieurs milliers aux États-Unis) et elles forment un ensemble significatif dans le champ de la transition énergétique.

Néanmoins, en confrontant ces chiffres au rapport Planète Vivante du WWF (rapport qui propose une étude approfondie des tendances de la biodiversité mondiale et qui calcule en hectares globaux la capacité biologique de la planète ), force est de constater que même les efforts de ces communautés intentionnelles ne suffiraient pas à vivre de manière durable et dans les limites planétaires : la grande majorité de ces communautés dépassent la capacité biologique de la planète (1,5 hectare global par habitant).

Les communautés intentionnelles montrent que « faire sa part » est essentiel mais insuffisant, et que les transitions locales doivent impérativement s’accompagner de réformes structurelles aux niveaux régional, national et international.

Le chemin vers une économie mondiale bas carbone sera long, mais, en Californie comme dans l’ensemble des économies développées, il semble important que ces initiatives citoyennes nourrissent les politiques publiques, puisque ce sont elles qui se tiennent au plus proche d’une transition énergétique réussie.

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France Nation Verte : Agir - Mobiliser - Accélérer

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12 octobre 2023 France 2030 : déjà 21 milliards d'euros engagés en deux ans

Deux ans après son lancement, le bilan est positif pour France 2030. Fruit d’une réflexion collective, ce plan d’investissement d’une ampleur inédite vise à favoriser l’innovation, l’industrialisation, la recherche et la formation pour renforcer la souveraineté industrielle et technologique de la France dans les domaines stratégiques pour le futur. Avec une ambition : mieux comprendre, mieux vivre et mieux produire à l’horizon 2030.

France 2030 aujourd'hui

Consulter les chiffres clés.

  • 4 370 projets accompagnés,
  • 21 milliards d’euros déjà engagés,
  • 2 000 dépôts de brevets,
  • 40 000 emplois directs créés ou maintenus,
  • 34 000 nouvelles formations diplômantes aux métiers d’avenir ouvertes en 2022 et 2023,
  • 1 million de véhicules électriques sécurisés,
  • 4 gigafactories de batteries,
  • 8 biomédicaments produits en France,
  • environ 8,5 millions de tonnes de CO2 qui devraient être économisées par an sur les projets engagés à date,
  • à horizon 2030, 288 000 à 600 000 créations nettes d’emplois. Ces évolutions attendues confirment l’importance donnée par France 2030 au soutien des formations aux métiers d’avenir.

[Vidéo] L’avenir se construit en mettant vos projets en lumière

Depuis plus de deux ans, France 2030 accompagne les acteurs innovants partout en France.

Découvrez le film du Secrétariat général pour l’investissement, en charge de France 2030 :

L’avenir se construit en mettant vos projets en lumière

  • En savoir plus sur le site du Gouvernement

Vos rendez-vous France 2030

Appels à projets et appels à manifestation d’intérêt en cours.

  • Appel à projets Soutenir les Alternatives vertes 2 (jusqu'au 31/12/2024)
  • Appel à projets national « Recyclage des plastiques, composites et élastomères » (jusqu'au 29/04/2024)
  • Appel à projets Innov Eau (jusqu'au 08/04/2024)

L'actualité des lauréats France 2030

  • France 2030 : 72 nouveaux projets lauréats pour la filière bois-construction soutenus à hauteur de 204 millions d’euros
  • Lauréats de l'appel à projet pour le déploiement de stations de recharge pour les véhicules électriques
  • Lauréats de l’appel à projets « Mobilités routières automatisées, infrastructures de services connectées et bas carbone »
  • France 2030 : les lauréats du concours d'innovation 2022-2023
  • Annonce des lauréats de l’appel à projets « Territoires intelligents et durables (TID) » et de son volet « intelligence artificielle », dont la deuxième vague est ouverte

10 objectifs pour répondre aux grands défis de notre temps

Les six leviers pour réussir France 2030

France 2030 et les stratégies nationales d’accélération pour l’innovation et l’industrialisation

10 objectifs.

10 objectifs qui s’articulent autour de trois enjeux : mieux produire, mieux vivre et mieux comprendre notre monde.

  • Faire émerger en France d’ici 2030 des réacteurs nucléaires de petite taille , innovants et avec une meilleure gestion des déchets 
  • Faire de la France le leader de l’hydrogène décarboné et développer des technologies d’ENR à la pointe 
  • Décarboner notre industrie et la production d’intrants 
  • Produire en France, à l’horizon 2030, 2 millions de véhicules zéro émission et développer une mobilité sobre, souveraine et résiliente 
  • Produire en France, à l’horizon 2030, le premier avion bas carbone  
  • Innover pour une alimentation saine, durable et traçable  
  • Produire en France au moins 20 biomédicaments , notamment contre les cancers, les maladies chroniques et développer et produire des dispositifs médicaux innovants
  • Placer la France à nouveau en tête de la production des contenus culturels et créatifs 
  • Prendre tout notre part à la nouvelle aventure spatiale  
  • Investir le champ des fonds marins

Il répond aux grands défis de notre temps, en particulier la transition écologique , à travers un plan d’investissement massif pour faire émerger les futurs champions technologiques de demain et accompagner les transitions de nos secteurs d’excellence : énergie, automobile, aéronautique ou encore espace.

1.    Sécuriser l'accès aux matières premières 2.    Sécuriser l’accès aux composants stratégiques, notamment électronique, robotique et machines intelligentes  3.    Développer les talents en construisant les formations de demain  4.    Maîtriser les technologies numériques souveraines et sûres 5.    S’appuyer sur l’excellence de nos écosystèmes d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation 6.    Accélérer l’émergence, l’industrialisation et la croissance des startups

Ces leviers d’innovation visent à accélérer le développement de filières durables et de talents rattachés au plan « France 2030 ». Pour une territorialisation renforcée , la Première ministre a annoncé le déploiement de « Sous-préfets France 2030 et investissements » , qui relaieront les dispositifs et surtout qui seront en charge d’accompagner les projets industriels, qui relève de l’Etat, en lien avec les collectivités.

Une ampleur inédite

France 2030, qui agrège le quatrième Programme d’investissements d’avenir (PIA4) et ses stratégies d’accélération, est inédit par son ampleur : 54 milliards d’euros seront investis pour que les entreprises, les universités et les organismes de recherche réussissent pleinement leur transition dans les filières stratégiques. L’enjeu est de leur permettre de répondre de manière compétitive aux défis écologiques et d’attractivité du monde à venir et de faire émerger les futurs champions de nos filières d’excellence.

France 2030 consacrera ainsi 50 % de ses dépenses pour la transition écologique et énergétique, en majeure partie pour la décarbonation de l’économie, et appliquera le principe DNSH – « Do No Significant Harm » ou « absence de préjudice important porté à l’environnement ».

France 2030 est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre.

Il intègre le PIA4, le complète par une dimension industrialisation importante, et élargit les thématiques traitées.

En savoir plus sur France 2030

  • Les stratégies d’accélération pour l'innovation
  • Dossier de presse France 2030 : un an d'actions pour mieux vivre, mieux produire et mieux comprendre
  • Secrétariat général pour l'investissement (SGPI)
  • Cartographie des projets France 2030 dans les territoires
  • France Relance
  • Appel à projets : Concours d'innovation - i-Nov (jusqu'au 27/09/2023)
  • France 2030 : les lauréats du concours d'innovation 2022-2023 (04/07/2023)

Plus d’une vingtaine de stratégies sont en cours de déploiement. Elles sont coordonnées au niveau interministériel par le Secrétariat général pour l’investissement (SGPI) . Les thématiques concernées sont très variées et sont agrégées à France 2030 : hydrogène décarboné, cybersécurité, technologies quantiques, recyclages et réincorporation des matériaux recyclés, alimentation durable et favorable à la santé, cloud, produits biosourcés et carburants durables… Toutes les stratégies donnent toutes lieu à des actions concrètes qui sont déclinées à travers des appels à manifestation d’intérêt (AMI) ou des appels à projets (AAP), avec l’appui de différents opérateurs que sont l’Agence de la transition écologique (ADEME), l’Agence nationale de la recherche (ANR), la Banque publique d’investissement (BPI France) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).  

Notre ministère participe directement à une dizaine de stratégies d’accélération, notamment :

Décarbonation de l’industri e, digitalisation et décarbonation des mobilités, développement de l’ hydrogène décarboné, produits biosourcés et carburants durables, recyclabilité, recyclage et réincorporation de matériaux recyclés, technologies avancées pour les systèmes énergétiques, verdissement du numérique, ville durable et bâtiments innovants, intelligence artificielle, systèmes agricoles durables et équipements agricoles contribuant à la transition écologique, alimentation durable et favorable à la santé, décarbonation de l’industrie.

La stratégie de décarbonation de l’industrie , copilotée par le ministère de la Transition écologique, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance et le SGPI, doit notamment contribuer à l’atteinte d’objectifs environnementaux internationaux et nationaux et pérenniser l’activité des industries implantées en France en favorisant leur accès à des solutions de décarbonation innovantes. Elle a été lancée par le Gouvernement le 4 février 2022.

Pour en savoir plus

  • Site du Secrétariat général pour l’investissement (SGPI)
  • Site du ministère de la Transition écologique / Direction générale de l'énergie et du climat

Cette stratégie définit les priorités d’accélération de l’innovation dans la décarbonation et la digitalisation des mobilités. Elle couvre tous les moyens de transports et retient trois axes :

  • concevoir le ferroviaire de demain et optimiser son exploitation,
  • o ptimiser, sécuriser et décarboner les transports massifiés et leurs interfaces multimodales,
  • d évelopper de nouvelles offres de transports par l’automatisation et la décarbonation.

Elle a été lancée par le Gouvernement le 20 octobre 2021.

  • Site du Secrétariat général pour l'investissement (SGPI)
  • Site du ministère de la Transition écologique / Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer

Développement de l’hydrogène décarboné

La stratégie pour le développement de l’hydrogène décarboné fixe 3 objectifs :

  • décarboner l’industrie en faisant émerger une filière française de l’électrolyse,
  • développer une mobilité lourde à l’hydrogène décarboné,
  • soutenir la recherche, l’innovation et le développement de compétences afin de favoriser les
  • usages de demain.

Elle a été lancée par le Gouvernement le 8 septembre 2020.

  • Site du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance

La stratégie d’accélération produits biosourcés et carburants durables vise à favoriser le développement des biotechnologies industrielles et la fabrication de produits biosourcés venant notamment se substituer aux produits pétrosourcés. Elle inclut les carburants issus de ressources durables. Le soutien de l’État porte à la fois sur la R&D, l’innovation, le déploiement industriel et la formation. Elle a été lancée par le Gouvernement le 10 décembre 2021.

La stratégie recyclabilité, recyclage et réincorporation des matériaux vise à améliorer la performance des marchés des matières premières de recyclage (MPR) en identifiant les freins et les leviers d’actions à mettre en place aux différentes étapes de la chaîne de valeur du recyclage. Cinq matériaux sont concernés : plastiques, matériaux composites, textiles, métaux stratégiques et papiers/cartons.

Le soutien de l’État porte sur : la R&DI ; la formation et le déploiement industriel. Elle a été lancée par le Gouvernement le 13 septembre 2021.

  • Site du ministère de la Transition écologique / Direction générale de la prévention des risques

La s tratégie t echnologies avancées pour les systèmes énergétiques vise à développer une industrie française des nouvelles technologies de l’ énergie. Elle identifie trois secteurs prioritaires – photovoltaïque, éolien flottant et réseaux énergétiques – qui démontrent un fort potentiel de transformation de notre économie.

La stratégie verdissement du numérique vis e à am éliorer la connaissance des différents impacts du numérique sur l’ environnement et à les maîtriser.

La stratégie ville durable et bâtiments innovants vise à refonder le développement urbai n autour de 4 défis : la sobriété, la résilience, l’inclusion, la production urbaine.

Elle s’in s crit dans la démarche «  Habiter la France de demain » conçue pour relancer la construction durable de logements dans les territoires. Elle a été lancée par le Gouvernement le 17 mai 2021.

  • Site du ministère de la Transition écologique / Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature

Les Lundis de la résilience

Dans le cadre France 2030, de l’AMI « Démonstrateur de la ville durables », l’Etat, le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, la Banque des territoires et  l’association France Ville durable ont imaginé et programmé une séquence de webinaires dénommés « Les Lundis de la résilience »,

Pour re(voir) les webinaires :

3 juillet 2023 [Replay] Nature en ville

11 septembre 2023 [Replay] Aménagement résilient

20 novembre 2023 [Replay] Energie et carbone : planifier la sobriété

  • Retour sur la deuxième édition des rencontres nationales Démonstrateurs de la ville durable
  • [Vidéo] Banque des Territoires : retour sur la deuxième édition des rencontres nationales Démonstrateurs de la ville durable
  • France 2030 : deuxième édition des Rencontres nationales des « Démonstrateurs de la ville durable » à Rennes les 13 & 14 juin 2023
  • TIGA : Territoires d’innovation de grande ambition : publication des travaux engagés entre 2019 et 2023
  • Annonce des lauréats de l’appel à projets « Territoires intelligents et durables (TID) » et de son volet « intelligence artificielle », dont la deuxième vague est ouverte (jusqu’au 01/12/2023)
  • France 2030 : 5 premiers lauréats de l’appel à projets « Territoires intelligents et durables » et une seconde vague ouverte avec un volet « Intelligence artificielle »
  • Premières rencontres nationales des démonstrateurs de la ville durable
  • Développement de briques technologiques et démonstrateurs - Réalisations de premières industrielles associant l'offre et la demande (DEMIBaC)

La stratégie intelligence artificielle vise à former et attirer les meilleurs talents internationaux. Il s’agit d’un enjeu décisif pour permettre à la France de peser dans le paysage mondial de l’ intelligence artificielle et de renforcer notre attractivité pour les futurs champions du secteur, à l’heure de la pénurie des compétences dans le numérique.

Elle a été lancée par le Gouvernement le 8 novembre 2021.

Elle comprend un volet environnemental qui rejoint deux des actions de la feuille de route IA pour la transition écologique :

  • Soutenir les entreprises engagées dans la transition écologique mobilisant les données et l’IA ; 
  • Soutenir et apprendre des territoires intelligents. 

Cette stratégie vise à accélérer la transition agro-écologique par la diffusion de l’innovation et à renforcer la résilience des filières afin de garantir la souveraineté alimentaire. Elle est articulée autour de trois objectifs :

  • Innover pour la 3e révolution agricole ;
  • Renforcer la résilience et accélérer l’adaptation de l’agriculture au changement climatique ;
  • Créer de la valeur dans les territoires grâce à une approche filière.

Elle a été lancée par le Gouvernement le 5 novembre 2021.

Cette stratégie vise à accompagner les acteurs des filières et les consommateurs vers une alimentation saine et durable, à travers trois axes :

  • Accompagner les transitions de l’industrie agroalimentaire ;
  • Mieux comprendre les liens entre santé et alimentation pour développer l’apport nutritionnel des aliments ;
  • Répondre aux besoins et attentes du consommateur pour une alimentation locale et de qualité.

Appels à projets et appels à manifestation d’intérêt passés

  • AAP Démonstrateurs d’IA frugale au service de la transition écologique dans les territoires
  • Appel à manifestations d’intérêt CORIFER 2023
  • Soutien au déploiement de stations de recharge pour les véhicules électriques légers et poids-lourds
  • Développement de la Construction et de la Rénovation Hors Site (CRHOS)
  • Appel à projets Soutien au développement d’une économie du numérique innovante, circulaire et à moindre impact environnemental (ECONUM)
  • Verdir le numérique : lancement d’un appel à manifestation d’intérêt
  • AMI Démonstrateurs de la Ville Durable
  • Appel à manifestation d’intérêt Verdissement du numérique
  • Appel à projets Territoires intelligents et durables
  • AAP Soutien à l’innovation dans les systèmes énergétiques et le traitement de l’air du bâtiment
  • Appel à projets Mixité pour la construction bas carbone
  • AAP Industrialisation de produits et systèmes constructifs bois et autres biosourcés
  • Soutien à l’innovation dans la construction matériaux bois, biosourcés et géosourcés
  • Appel à projets national « Recyclage des plastiques, composites et élastomères »
  • Produits biosourcés et biotechnologies industrielles
  • Favoriser le développement de Zones Industrielles Bas Carbone (ZIBaC)
  • Appel à projets « Développer les protéines végétales et diversifier les sources de protéines » - volet 2 diversification des sources de protéines pour l'alimentation »
  • Appel à projets « Soutien aux projets d’investissements pour produire en France les véhicules routiers de demain et leurs composants »
  • Appel à projets « Développer les protéines végétales et diversifier les sources de protéines » - volet 1 « protéines de légumineuses »
  • Aide à l'investissement de l'offre industrielle des énergies renouvelables
  • Appel à projets « Innover pour réussir les transitions agroécologique et alimentaire » (SADEA et ADFS)
  • Solutions innovantes pour l’amélioration de la recyclabilité, du recyclage et de la réincorporation des matériaux (RRR)
  • Développement de briques technologiques et démonstrateurs pour les systèmes énergétiques
  • Appel à manifestation d'intérêt « Démonstrateurs territoriaux des transitions agricoles et alimentaires »
  • Appel à projets « Résilience et capacités agroalimentaires 2030 »
  • AAP Prévention et Remédiation des désordres bâtimentaires dus au phénomène de Retrait Gonflement des sols Argileux (RGA)
  • info.gouv.fr
  • service-public.fr
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L’innovation et la transition écologique sont-ils vraiment compatibles ?

Alors que la France se fixe des objectifs ambitieux pour la transition écologique, la surconsommation alimentée par l'innovation incessante pose question : peut-on concilier innovation et écologie durable ?

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Les enjeux de transition écologique monopolisent de nombreux débats dans les médias mais avec un consensus sur l’urgence d’agir dès maintenant pour ne pas se retrouver dans une situation critique pour les prochaines générations. La France souhaite ainsi réduire de 55% les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour cela elle s’est dotée d’un secrétariat général de la planification écologique qui a déterminé 6 chantiers dont « mieux produire et mieux consommer ». Est-ce réellement possible dans une société de consommation où l’innovation est omni présente et pousse à un renouvellement accéléré des produits ?

L’innovation au cœur de notre modèle de société de consommation

Notre société moderne repose sur un modèle capitaliste basé en très grande partie sur la consommation des ménages et des entreprises. Après plusieurs révolutions industrielles, nous sommes entrés depuis les années 1970 dans une société de l’hyper-consommation comme le souligne Gilles Lipovetsky et l’innovation est désormais au cœur de la croissance et du modèle capitaliste. Dans une époque désormais de l’abondance, la croissance est portée par des vagues d’innovations successives qui se succèdent les unes après les autres.

Ce régime d’innovations intensives qui a été popularisé par l’économiste J. Schumpeter avec le concept de destruction créatrice n’est pas sans conséquence sur l’utilisation des ressources naturelles. En effet, on assiste depuis plusieurs décennies à une accélération des innovations sur le marché poussant à la surconsommation et à l’accumulation de biens et de services. Ce phénomène est accentué par la stratégie des entreprises visant à réduire le « time to market » de leurs innovations (Apple sort un nouveau modèle de son Iphone tous les ans, etc.) et une obsolescence programmée qui n’est pas que technologique mais aussi sociale.

Le solutionnisme technologique ne suffira pas

Notre société de consommation, notamment dans les pays occidentaux, n’est pas sans conséquence en termes d’impact écologique. Près de 80% de l’énergie consommée dans le monde provient des énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz naturel). La solution est clairement de « consommer moins mais mieux » comme le démontre habilement JM. Jancovici dans sa BD « Un monde sans fin ». C’est la conclusion convergente de différents organismes comme le Shift Project , mais cela suppose aussi un effort collectif concerté et de sortir d’une logique individualiste pour aller vers un autre modèle de société.

L’innovation peut permettre de consommer différemment en travaillant sur l’ensemble du cycle de vie des biens grâce aux principes en matière d’éco-conception, en développant une approche low-tech ou en mettant en œuvre aussi des modèles basés sur l’économie circulaire. De nombreuses initiatives se sont développées dans les pays occidentaux et une sensibilisation à grande échelle est en cours au niveau de la population. On peut aussi entrevoir les prémisses d’une consommation plus responsable avec des production en circuit court, le développement de sites de biens d’occasions, etc.

Même si certaines innovations peuvent permettre d’aller vers une meilleure sobriété énergétique (véhicules électriques, énergies renouvelables, digitalisation des activités tertiaires, etc.), cela ne peut fonctionner qu’avec un raisonnement systématique complexe (si la part des véhicules électrique augmente il est nécessaire de produire plus d’électricité en très grande quantité et cela questionne la place du nucléaire) et en prenant aussi en compte les externalités négatives directes et indirectes. Par exemple, le numérique induit des flux de données gigantesques et la multiplication de datacenters, le déploiement de câbles sous-marins, etc. Selon une étude du Shift Project en 2018, les technologies digitales mobilisaient déjà 10% de l’électricité produite dans le monde et rejetaient près de 4% des émissions globales de Co2, soit un peu moins du double du secteur civil aérien mondial.

En conclusion, Il semble utopique de penser que l’on pourra basculer dans un modèle de décroissance car nous sommes habitués depuis très (trop) longtemps à un modèle de consommation de masse et d’innovation. Néanmoins, certains auteurs tels que Chan Kim et Renée Mauborgne de l’INSEAD, connus pour leur ouvrage stratégie océan bleu, plaident dans leur dernier ouvrage pour une innovation non disruptive . En France, c’est Franck Aggeri, Professeur à Mines Paris Tech PSL, qui souligne dans son dernier ouvrage «  L’innovation : mais pour quoi faire ?  », que les innovations ont également des effets néfastes que l’on découvre aussi parfois à plus long terme ou lorsqu’elles ont atteint un seuil de diffusion et qu’il est nécessaire de penser différemment les innovations dès leur conception.

  • Sébastien Tran Directeur de l’Ecole de management Léonard de Vinci (EMLV) et professeur... Toutes ses chroniques
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  12. PDF LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

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  15. Vers une transition énergétique: contexte, enjeux et potentialités. Les

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    Pour 44%, des pratiques allant à l'encontre de la transition écologique pourraient être un motif de départ. Le schéma se répète dans la perspective de recrutements : 62% des actifs voient dans l'engagement écologique d'une entreprise un motif qui les inciterait à y postuler. Pour 48%, l'absence d'engagement actif serait un repoussoir.

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  19. PDF Rapport du groupe de travail

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    La Californie a été, le 17 juillet 2017, le premier État à prendre le contre-pied du président Trump et s'est érigée en exemple de la transition énergétique et écologique.

  21. France 2030

    France 2030 consacrera ainsi 50 % de ses dépenses pour la transition écologique et énergétique, en majeure partie pour la décarbonation de l'économie, et appliquera le principe DNSH - « Do No Significant Harm » ou « absence de préjudice important porté à l'environnement ». France 2030 est piloté par le Secrétariat général ...

  22. La transition écologique et la démocratie : quelques remarques

    28Après avoir critiqué le régime discursif de la catastrophe écologique, nous avons examiné la pensée d'un auteur original, Bertrand de Jouvenel, qui articule le projet des modernes, la démocratie et la transition écologique. Nous voulons à présent revenir sur le lien qui unit le politique et l'anthropologique avant d'envisager ...

  23. L'innovation et la transition écologique sont-ils vraiment compatibles

    Notre société moderne repose sur un modèle capitaliste basé en très grande partie sur la consommation des ménages et des entreprises. Après plusieurs révolutions industrielles, nous sommes entrés depuis les années 1970 dans une société de l'hyper-consommation comme le souligne Gilles Lipovetsky et l'innovation est désormais au ...

  24. PDF Quelle Contribution Des Banques À La Transition Écologique

    activement à la transition écologique et à l'avè-nement d'économies durables. La référence à ce principe est nouvelle : au cours des 25 dernières années, les débats sur la responsabilité sociale d'entreprise (RSE) s'appuyaient sur le principe, distinct, que les entreprises doivent respecter leurs différentes parties prenantes.