Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible.   David Rousset
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La notion de vengeance

  Et c'est la seule façon que la Nature nous ait donnée pour arrêter les mauvaises inclinations des autres ; c'est la seule puissance coercitive que nous ayons dans cet état de nature : chacun y avait une magistrature qu'il exerçait par la vengeance.

  Ainsi Aristote aurait bien raisonné s'il n'avait pas parlé de l'état civil, dans lequel, comme il faut des mesures dans la vengeance, et qu'un cœur offensé, un homme dans la passion, n'est guère en état de voir au juste la peine que mérite celui qui offense, on a établi des hommes qui se sont chargés de toutes les passions des autres, et ont exercé leurs droits de sens froid.

  Que si les magistrats ne vous vengent pas, vous ne devez pas pour cela vous venger, parce qu'il est présumé qu'ils pensent que vous ne devez pas vous venger.

Ainsi, quand la Religion chrétienne a défendu la vengeance, elle n'a fait que maintenir la puissance des tribunaux. Mais, s'il n'y avait point de lois, la vengeance serait permise ; non pas le sentiment qui fait que l'on aime faire du mal pour du mal, mais un exercice de justice et de punition."

, , in , tome 2, G. Gounouilhou, 1901, p. 379-380.

de la passion. La réparation ne peut être l'œuvre que d'un tiers, à cet effet commis, qui ne fasse valoir et n'effectue que de l'universel. Dans cette mesure, elle est .

  La se distingue de la en ce que l'une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l'autre est l'oeuvre d'un juge. Il faut donc que la réparation soit effectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joue son rôle, et le droit se trouve troublé. De plus, la vengeance n'a pas la forme du droit, mais celle de l'arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif. Aussi bien, quand le droit se présente sous la forme de la vengeance, il constitue à son tour une nouvelle offense, n'est senti que comme conduite individuelle, et provoque inexpiablement , à l'infini, de nouvelles vengeances."

 

, , 1810, Premier cours, § 21, tr. Maurice de Gandillac, Éditions de Minuit, 1997, p. 53.

Fortuit : imprévu, qui arrive par hasard.
Inexpiablement : qui ne peut être expié, c'est-à-dire payé, racheté (expier ses fautes, c'est payer pour ses fautes).


  "La force et la violence sont d'autant plus menaçantes qu'elles s'appuient sur la passion spontanée de justice. Tel est le cas du sentiment de vengeance qui, même quand il se donne l'allure de la justice (œil pour œil, dent pour dent) est, dans sa logique, négation de la justice.
  Dans cette sphère de l'immédiateté du droit, la suppression du crime est sous sa forme punitive vengeance. Selon son contenu, la vengeance est juste, dans la mesure où elle est la loi du talion. Mais, selon sa forme, elle est l'action d'une volonté subjective, qui peut placer son infinité dans toute violation de son droit et qui, par suite, n'est juste que d'une manière contingente, de même que, pour autrui, elle n'est qu'une volonté particulière. Du fait même qu'elle est l'action positive d'une volonté particulière, la vengeance devient une nouvelle violation du droit : par cette contradiction, elle s'engage dans un processus qui se poursuit indéfiniment et se transmet de génération en génération, et cela, sans limite. [...]

: Le châtiment prend toujours la forme de la vengeance dans un état de la société, où n'existent encore ni juges ni lois. La vengeance reste insuffisante, car elle est l'action d'une volonté subjective et, de ce fait, n'est pas conforme à son contenu. Les personnes qui composent un tribunal sont certes encore des personnes, mais leur volonté est la volonté universelle de la loi, et elles ne veulent rien introduire dans la peine, qui ne soit pas dans la nature de la chose. Pour celui qui a été victime d'un crime ou d'un délit, par contre, la violation du droit n'apparaît pas dans ses limites quantitatives et qualitatives, mais elle apparaît comme une violation du droit en général. C'est pourquoi celui qui a été ainsi lésé peut être sans mesure quand il use de représailles, ce qui peut conduire à une nouvelle violation du droit. La vengeance est perpétuelle et sans fin chez les peuples non civilisés."

 

, , 1821, § 102, trad. Dérathé, Vrin, p. 116.

aussi est tantôt ceci, tantôt cela, tantôt quelque chose de plus composé. On distinguera d'abord cette riposte défensive que l'on exécute presque automatiquement, même contre des objets inanimés qui ont lésé (comme contre les machines en mouvement) : le sens de notre réaction est d'interrompre, en immobilisant la machine, le dommage qu'elle nous inflige. La vigueur de la riposte doit parfois, pour atteindre ce but, être si forte qu'elle brise la machine ; mais si cette dernière est trop puissante pour pouvoir être détruite sur-le-champ par l'individu, celui-ci n'en portera pas moins toujours le coup le plus violent dont il soit capable, - comme par un ultime essai. C'est ainsi que l'on se conduit aussi envers les personnes qui nous lèsent, dans la sensation immédiate de la lésion elle-même ; on pourra si l'on y tient appeler cet acte un acte de vengeance ; seulement, on devra considérer que seule la a ici mis en branle son mécanisme de raison, et qu'au fond on ne pense pas alors à l'auteur de la lésion, mais uniquement à soi : on agit ainsi chercher à nuire en retour, mais seulement pour s' indemne. – On a besoin de temps pour passer de soi à l'adversaire par la pensée et se demander de quelle manière on pourra l'atteindre plus sensiblement. C'est ce qui se passe dans la deuxième espèce de vengeance ; la condition préalable en est une réflexion sur la vulnérabilité et la capacité de souffrance de l'autre ; on veut faire mal. Par contre, se garantir soi-même de dommages ultérieurs est ici si peu dans les vues de qui se venge qu'il provoque presque régulièrement lui-même ces dommages qui l'atteignent encore, et très souvent les voit de sang-froid venir d'avance. Si, dans la première espèce de vengeance, c'était la peur du deuxième coup qui rendait la riposte aussi forte que possible, c'est ici une indifférence presque totale à ce que fera l'adversaire ; la force de la riposte n'est déterminée par ce qu'il nous a fait. – Qu'a-t-il donc fait ? Et de quoi nous sert qu'il souffre maintenant, après que nous avons souffert par lui ? Il s'agit d'une , alors que l'acte vengeance de la première espèce ne sert qu'à la . Peut-être avons-nous, du fait de l'adversaire, perdu fortune, rang, amis, enfants, - ces pertes ne sont pas rachetées par la vengeance, la réparation concerne uniquement une à côté de toutes celles que l'on vient de dire. La vengeance de réparation ne préserve pas de dommages ultérieurs, elle n'indemnise pas des dommages subis, - sauf dans un seul cas. Si c'est notre qui a souffert du fait de l'adversaire, la vengeance a pouvoir de le . Or, il a subi un dommage dans tous les cas où l'on nous a intentionnellement lésé, car l'adversaire a ainsi démontré qu'il ne nous pas. Par la vengeance, c'est nous qui démontrons que nous ne le craignons pas non plus ; c'est en cela que consiste la compensation, la réparation. […] Rien ne semble donc plus différent que la motivation intérieure des deux conduites que l'on désigne du terme unique de ; et néanmoins il arrive très fréquemment que l'auteur d'une vengeance ne se rende pas clairement compte de ce qui l'a déterminé à agir ; peut-être a-t-il exécuté sa riposte par peur et pour assurer sa conservation, mais après coup, ayant eu le temps de réfléchir au point de vue de l'honneur blessé, s'est-il persuadé à lui-même qu'il s'est vengé pour l'honneur : - ce motif, en effet, est, quoi qu'il en soit, plus que l'autre. Un point essentiel en l'occurrence est encore de savoir s'il estime son honneur lésé aux yeux des autres (du monde) ou seulement aux yeux de l'offenseur ; dans ce dernier cas, il préférera la vengeance secrète, mais publique dans le premier. Selon qu'il s'imagine fort ou faible dans l'âme du coupable et des témoins, sa vengeance sera plus acharnée ou plus modérée ; si ce genre d'imagination lui fait entièrement défaut,  il ne pensera pas du tout à la vengeance; car alors le sentiment de l'honneur n'existe pas chez lui, où il ne peut donc être blessé. De même, il ne pensera pas à se venger s'il le coupable et les témoins de son acte, puisqu'ils ne peuvent, objets de mépris, lui conférer aucun honneur, ni par suite lui ravir le sien. Enfin, il renoncera à la vengeance dans le cas nullement exceptionnel où il aime le coupable ; sans doute, il perdra ainsi quelque peu de son honneur aux yeux de celui-ci et en deviendra peut-être moins digne d'être aimé en retour. Mais renoncer à être payé de retour est aussi un sacrifice que l'amour est prêt à consentir pourvu de à l'être aimé : cela serait se faire plus de mal que n'en fera ledit sacrifice. - Pour conclure, tout le monde se vengera, à moins d'être sans honneur ou alors plein de mépris ou d'amour pour l'auteur du dommage et de l'offense. Même celui qui s'adresse aux tribunaux veut sa vengeance en tant que particulier, mais en outre et , en tant que membre conscient et prévoyant de la société, la vengeance de celle-ci sur quelqu'un qui ne la pas. La peine juridique ainsi et l'honneur personnel et l'honneur de la société : ce qui veut dire que la peine est une vengeance. – Indubitablement, il y a aussi en elle cet autre élément de la vengeance que nous avons décrit en premier lieu, en ce que la société la fait servir à sa conservation et inflige une riposte en état de légitime défense. La peine veut empêcher d'autres dommages, cela veut intimider. De la sorte, les deux éléments si différents de la vengeance sont réellement associés dans la peine."

 

,  , 1886, tr. fr. , Robert Rovini, Folio essais, 1999, p. 197-199.

 


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Justice vs. Vengeance — Is There a Difference? Nietzsche and Girard on the nature of justice

dissertation philosophie vengeance

We tend to think of justice as a noble ideal we should strive for and vengeance as a small negative pettiness driven by the darker angels of our nature. But when we drill down on the mechanisms of justice a different image emerges. As the French philosopher and anthropologist René Girard has put it:

“public vengeance is the exclusive property of well-policed societies, and our society calls it the judicial system.”

Nowhere is this Shadow of justice more evident than in our attitude towards criminals; or more accurately our  attitudes  because we are conflicted when it comes to criminals. We speak two different languages in this domain that often contradict each other; they are the languages of punishment and rehabilitation. This is reflective of the deeper nature of justice that Girard and before him Nietzsche excavated.

These languages pull us in opposite directions; they seem like two different answers to the same question but in fact they are two different human needs striving to be met in the same space. On the one hand we have the thirst for revenge on the part of the victim (and society in general) and over against this we have the desire to create a better society.

In this instalment we are going to focus in on the former — the Shadow side of justice with its origins in vengeance. But it is worth dwelling on the latter for a moment as it serves to bring this Shadow into clearer relief.

Rehabilitation vs Punishment

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Svanen by Hilma af Klint (image via Wikimedia : Public Domain)

We are all aware of the horrors of prison. It is covered so commonly in popular culture that we might think of it as fictional but the data says otherwise.

One survey of male prisoners  in the midwestern United States found that 21% of inmates said that they had experienced at least one episode of pressured or forced sexual contact since incarcerated in their state, 7% reported that they had been raped, and 4% reported that they had been raped in the last 26 to 30 months.

And aside from the abominable safety of the prisoners we are also aware that this system does not serve a rehabilitating purpose. It is well known that prison doesn’t rehabilitate criminals but instead it turns amateurs into professionals and creates criminal networks and gang affiliations. Within three years of release 68% of prisoners in the United States will reoffend and land right back where they started.

In short the institution of prison makes society worse over time. It is a networking hub for criminality which creates and organises the crime of the future through its dystopian organisation.

But it doesn’t have to be this way. In the 1980s Norway was in a similar state with a  recidivism rate of 60-70% . Today that rate has come down to a  20% reoffence rate after one year  or  25% after five years . This isn’t due to harsher punishments but quite the opposite. Norway is famous for its so-called open prisons like Halden Prison south of Oslo which has a library and a fully equipped music studio. Rehabilitation, it seems, works.

So why does the rehabilitation model work in Norway but not elsewhere? The argument of this article is that the other drive operating in the criminal sphere takes precedence: the drive for vengeance.

A study in Britain  found that while exactly zero Labour Members of Parliament and 20% of Tory MPs supported the death penalty, 50% of the population do. By comparison surveys in the US and Norway have found that  69% of Americans support the death penalty while only 25% of Norwegians do .

It’s a rather tenuous starting point but it seems that there is a greater vengefulness in some populations and this seems to be connected to the emphasis of rehabilitation vs punishment as a way of dealing with criminals.

And so, the argument of this article is that the reason why we accept the horrors of prison is not because we think it improves society but because it satisfies our psychological hunger for revenge. This is not just as victims of crime but as objective citizens reflecting on crimes that had no effect on our lives. We relish the punishment of the wrong-doer. The entire Marvel franchise is built on this principle of justice as punishment and of the demonisation of the wrong-doer.

The better angels of our nature believe in rehabilitation but there is a darker vengeful side to us that believes more strongly in punishment.

As much as we are drawn to the wisdom of the rehabilitation model — which speaks to the old sacred ideas of mercy and forgiveness — we just can’t seem to escape the darker side of justice — even in our metaphysics.

Jesus was different because he believed that God was all-loving and all-merciful. This is the revaluation of the Gospels — the loving of your enemy and the turning of the other cheek. But the New Testament couldn’t sustain this tone beyond the Gospels and the book concludes with the Book of Revelations. This is where the fire and brimstone, the eternal damnation of those who do wrong comes in. If you aren’t good then the devil will shove a burning pitchfork up your ass for all eternity.

While Jesus would have us forgive the prodigal son and slay the fattened calf for him, the good son who remains at home would prefer some degree of vengeance which recognises his loyalty and punishes the bad deeds of his prodigal brother.

And so here we see the familiar tension play out again between rehabilitation and punishment — forgiveness and vengeance. It is debatable which Christianity has been more influential historically — the vengeful fire and brimstone or the loving Communitas of the Gospels. From the vantage point of Irish Catholic culture it certainly seems to be the very un-Jesus punishment element.

Even then, in our most loving and forgiving religions like Christianity, we can’t escape the snapback to the dark origins of justice. So rather than turning away from this collective Shadow, in this article we are going to drill down on this darker foundation of justice and see the true value of this noble ideal.

The Dark Side of Justice

dissertation philosophie vengeance

Triumph of Darkness by Sasha Schneider (image via Wikimedia : Public Domain)

“Wherever justice is practiced and maintained one sees a strong power seeking a means of putting an end to the senseless raging of ressentiment among the weaker powers that stand under it (whether they be groups or individuals) — partly by taking the object of ressentiment out of the hands of revenge.” — Friedrich Nietzsche, The Genealogy of Morals

This is Nietzsche’s diagnosis of the true workings of justice. Where a society without a judicial system leaves resentment and ressentiment build up among its members and is always at risk of an outburst of vigilante revenge, societies  with  a judicial system take this power out of the hands of the bitter and vengeful individuals.

As Nietzsche frames it, the judicial system takes revenge out of the hands of the affected and carves for itself a monopoly on vengeance.

Nevertheless, despite the shared essence of vengeance and justice, their presence in the world is very different. Girard writes:

“He who exacts his own vengeance is said to “take the law into his own hands.” There is no difference of principle between private and public vengeance; but on the social level, the difference is enormous. Under the public system, an act of vengeance is no longer avenged; the process is terminated, the danger of escalation averted.”

It is worth paying special attention to this final line when seeking to understand the meaning and value of justice: “the danger of escalation averted.”

These quotes regarding vengeance and justice came from Girard’s great work  Violence and the Sacred . Girard argues that the purpose of sacrifice in tribal and traditional societies is the same as the justice system in more complex societies: putting an end to vengeance.

Vengeance, on Girard’s account, is like a contagion spreading through the society; a cultural wildfire that can potentially devastate the entire society; he writes:

“Vengeance professes to be an act of reprisal, and every reprisal calls for another reprisal. The crime to which the act of reprisal addresses itself is almost never an unprecedented offense; in almost every case it has been committed in revenge for some prior crime. “Vengeance then, is an interminable, infinitely repetitive process. Every time it turns up in some part of the community, it threatens to involve the whole social body. There is the risk that the act of vengeance will initiate a chain reaction whose consequences will quickly prove fatal to any society of modest size. The multiplication of reprisals instantaneously puts the very existence of a society in jeopardy, and that is why it is universally proscribed.”

There are countless examples we can give of this chain reaction even in our world of judicial systems. Here in Ireland we could speak of the Troubles where the killing of a Unionist — the camp that wished to remain a part of the United Kingdom — was avenged by the death of a Nationalist — those who wanted a united Ireland. While this historical cause was the origin of the conflict, before long it descended into a series of revenge killings as tit was repaid by tat. This chain of reprisals spilt out of the direct perpetrators. It was simply enough to have the wrong creed or area code to get caught up in this bloody circle of vengeance.

The same dynamics underpin all gang wars from those here in Limerick a couple of decades ago to the Crips and the Bloods of Los Angeles or the conflict between the East Coast and West Coast rappers in the 1990s. One act of violence leads to a reprisal which triggers another and yet another in turn setting off the Girardian chain reaction.

The Hegemony of Justice

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El Coloso by Francisco Goya (image via Wikimedia : Public Domain)

This brings us back to Nietzsche’s quote. Justice is a stronger power putting an end to the raging fires of vengeful violence spreading through the community. The stronger hand of institutional justice proclaims the final word. Those who disagree with this judgement will be crushed by the power of this superior justice.

That at least is the idea but of course this doesn’t always go off without a hitch. When the American Federal government moved against slavery in the 19th century, the Southern State slave-owners didn’t accept this as final. Instead they went to war with the institutional power — seeking to revenge themselves on it and reclaim their dominance.

We might also think of the smaller-scale guerrilla movements like the French Resistance during the Second World War, the Black Panthers or the Irish Revolutionaries a century ago and see that one can fight the system in asymmetric warfare also.

These exceptions tie in with our previous explorations into the power of  ressentiment  to mobilise radical movements which bring about mass social change.

The ideal is that all ressentiment and vengefulness falls on the powerful shoulders of society’s judicial system. So long as the energy is channelled in this direction there may be wars and civil wars, there may be revolutions and protests but what is avoided is a pandemic of revenge spreading through civil society.

The judicial system has the final word. If one side is unhappy they will either have to work within the power of the justice system — with appeals and retrials or they can take the law into their own hands and in turn face the vengeance of the justice system.

Success in such an endeavour usually takes the form of revolution or highly organised gang hierarchies operating in constant tension with the law.

The role of the justice system is to get in the middle of this raging ressentiment and direct all this hatred towards itself. So long as this judicial big brother — whether it’s the court systems and state apparatus of modern states or the Feudalistic hierarchy ending with the king of the Medieval — has the power to backup its claims then society can enjoy a high level of stability. The buck always ends with the greater power of the judicial system. It is this cultural innovation that put an end to the pandemics of revenge spreading through a society.

Justice then is merely its own form of vengeance. It is the glorified legal vengeance of the powerful which takes upon itself the anger and hatred of its victims.

As such it should not surprise us that society tends to care little for the abuse in prisons. These people after all are suffering our collective vengeance. They are the sacrificial victims of complex society. And no matter how much we flatter ourselves with the language of rehabilitation or the mercy of Jesus, we must remember the true origin of justice and that is the vengeful punishing which keeps a lid on the chain reaction of violence that would spread through a society without punishment.

Further Avenues for Research

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Walking on Path in Spring by Ma Yuan (image via Wikimedia : Public Domain)

Looking at Cancel Culture through this lens is a promising avenue of fruitful future research. The libertarian wild-west of the internet which promises ultimate individualism and delivers only mob-psychology has led to an extra-judicial vengefulness.

It would be interesting to consider the implications of this extra-judicial nature of Cancel Culture and whether it is a potential Pandora’s Box setting off a vengeful chain reaction in society. It would be worth doing a comparison between Cancel Culture and the emergence of the Crips and Bloods in LA in the 1970s due to the failures of the judicial system whereby wholesale discrimination against black people moving to LA led to the formation of these gangs and ultimately to the gang war between them. We might also consider whether Cancel Culture is a new wave of justice energy that will be integrated into or prohibited by the monolithic judicial systems of our nations.

Another point worthy of further study is the question of why the rehabilitative perspective prevails in countries like Iceland and Norway. My hunch is that it relates to wealth and social equality but that is just a starting point.

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 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

“Vengeance”

Cinq penseurs vous servent un plat qui se mange froid.

Aristote (384-322 av. J.-C.)

« Rendre la pareille est juste, et le juste beau. » Lésés, nous devenons des « personnes amères » envahies par « une aigreur malaisée ». Or la vengeance nous délivre de ce « poids sur l’estomac » et suscite « du plaisir à la place du chagrin ». En tant que « forme d’apaisement », elle est donc bien « le fait d’une vertu »  !

Hegel (1770-1831)

La vengeance semble équitable « dans la mesure où elle est rétribution ». Mais, régie par « une volonté subjective », elle échoue à faire justice et crée une spirale du délit. Seules la punition et la « réconciliation avec la loi » permettent de « supprimer le crime » et au criminel de n’être confronté qu’à l’ « acte qui est le sien ».

Nietzsche (1844-1900)

L’acte de vengeance, dont il existe « de subtiles variétés », ne dépend pas « du bon vouloir d’un homme ». Ainsi, refuser de se venger reste une forme de vengeance, matérialisée par un mépris « sublime et très sensible ». « Instinct de conservation » ou action préméditée, « exercer la vengeance équivaut à exercer la justice ».

Beauvoir (1908-1986)

« Seule la vengeance » lie le « crime au châtiment ». Mais le risque est trop grand, car elle « dégénère presque fatalement en tyrannie ». Nous devons nous en remettre aux juges, même s’il « n’y a en eux aucune volonté concrète » et que la sanction légale « n’est qu’une forme vide ». Toute sentence « comporte une part d’échec ».

Ricœur (1913-2005)

La vengeance est « la plus tenace des formes de la violence » et, faisant barrière à la « paix sociale », elle n’a aucune place en société. Bien qu’elle « garde encore la marque visible de cette violence originelle », la justice repose précisément sur la confiscation de cette « prétention de l’individu à se faire justice à lui-même ».

Expresso : les parcours interactifs

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Pourquoi lui, pourquoi elle ?

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La vengeance peut-elle être une forme de justice ?

Résumé du document.

Diverses passions régentent la vie humaine, tant par leurs influences conséquentes sur nos sentiments que par celles qu'elles exercent sur nos actes. La vengeance peut être considérée comme la plus puissante des passions, amenant une amertume pouvant pousser aux pires atrocités. La victime motivée par un désir de vengeance se fait justice elle-même dans le but de rendre la pareille à son agresseur en guide de réparation du dommage enduré. Comme la vengeance, sentiment défini par l'action par laquelle une personne offensée et pleine de rancœur inflige en retour une punition à son offenseur, est une forme de justice personnelle, elle subodore que la victime définisse elle-même la loi à laquelle elle obéit. Cette loi se confond avec la loi du Talion : « œil pour œil, dent pour dent », qui est une justice « privée » excluant la médiation de la justice établie avec ses codes et ses règlements, avec ses juges, ses tribunaux, ses institutions chargées de l'application des peines. Certes, la législation française interdit formellement la vengeance, c'est en effet l'État qui possède, comme le dit Max Weber, « le monopole de la violence légitime ».

  • La vengeance peut-elle être considérée comme une forme de justice ?
  • Ou bien cela serait-il illégitime et impropre de ne pas se conformer à l'institution qu'est la justice ?

[...] Pensons par exemple aux lois nazies sur la discrimination des juifs. Mais la vengeance met en danger la société tout entière : en effet, désobéir aux lois, c'est reconnaitre qu'elles sont défectueuses et inciterait tous les individus à faire de même. [...]

[...] Comme le dit Montesquieu : ( ) un homme dans la passion, n'est guère en état de voir au juste la peine que mérite celui qui offense La psychanalyse sur ce point vient confirmer nos dires, effectivement, elle voit en la vengeance une sorte de décharge émotionnelle mise en place pour échapper au traumatisme, à la douleur, de ce fait elle est donc totalement gouvernée par des pulsions et ne fait pas appel à la raison. La vengeance prive également le coupable du droit constitutionnel à la défense, le dépossédant d'une possibilité de justification de son acte, ou bien d'une plaidoirie pour chercher à montrer son innocence, car la victime utilisant la vengeance n'a pas forcément la lucidité nécessaire pour faire la part des choses. La vengeance est prohibée par la loi de manière logique et la justice se définit par un respect du droit. La justice se définit par sa tempérance et sa neutralité. [...]

[...] La vengeance peut-elle être une forme de justice ? Diverses passions régentent la vie humaine, tant par leurs influences conséquentes sur nos sentiments que par celles qu'elles exercent sur nos actes. La vengeance peut être considérée comme la plus puissante des passions, amenant une amertume pouvant pousser aux pires atrocités. La victime motivée par un désir de vengeance se fait justice elle-même dans le but de rendre la pareille à son agresseur en guide de réparation du dommage enduré. Comme la vengeance, sentiment défini par l'action par laquelle une personne offensée et pleine de rancœur inflige en retour une punition à son offenseur, est une forme de justice personnelle, elle subodore que la victime définisse elle-même la loi à laquelle elle obéit. [...]

[...] Le droit, défini comme l'ensemble des règles rendant possible la cohésion et la concorde au sein d'une société, ne peut s'affirmer que dans le silence des passions : en tant que détermination rationnelle des normes de la vie commune, il requiert l'emploi, en chaque individu, de la raison, faculté de saisir les exigences ultimes de l'organisation commune, et de les mettre en œuvre. De plus, le droit et les lois restent toujours loin des impulsions, des passions ne pouvant que perturber l'équilibre de la justice. La vengeance quant à elle est une réaction émotive individuelle, gouvernée par la passion et les sentiments. [...]

[...] La vengeance peut-elle alors être considérée comme une forme de justice ? Ou bien cela serait illégitime et impropre de ne pas se conformer à l'institution qu'est la justice, institution permettant de faire régner la cohésion au sein de la société et respecter les droits de chacun en sanctionnant ceux qui l'ont défié ? La vengeance peut être justice. En punissant l'agresseur, elle rétablit l'égalité brisée par le crime. Dans l'histoire, la vengeance est la première expression du désir humain de punir le crime. [...]

  • Nombre de pages 3 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 20/10/2013
  • Consulté 12 fois
  • Date de mise à jour 05/02/2018

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La vengeance peut-elle être un droit ?

Résumé du document.

Du latin « vindicare », aller en justice, la vengeance est la peine causée à un offenseur pour la satisfaction personnelle de l'offensé. La vengeance provient généralement d'une peine causée, d'une frustration, d'une attaque. C'est ainsi un acte personnel d'origine émotionnelle auquel il est difficile de se soustraire. C'est un sentiment humain et compréhensible jusqu'à un certain point. La vengeance est aujourd'hui limitée par la justice dans les sociétés démocratiques. Le juge fait ainsi office d'arbitre entre les deux parties et sanctionne les mauvais agissements de façon objective et non pas subjective et arbitraire comme le serait la vengeance personnelle. En effet, la vengeance est une peine causée à l'offenseur pour la satisfaction personnelle de l'offensé. Or, comme le disait François de Laroche Foucault « la vengeance procède toujours de la faiblesse de l'âme, qui n'est pas capable de supporter les injures ». La vengeance est la manifestation de la colère intérieure et de la peine ressentie par une personne, elle peut donc être destructrice et porter atteinte aux droits d'une personne. La vengeance peut ainsi constituer une nouvelle violation de droits par la seule volonté d'une personne et aboutirait à une société anarchique. Il est donc question de la conciliation entre l'acte de se venger et le respect des droits et libertés. Peut-on considérer qu'il existe un droit à la vengeance ? Quelle est la conciliation possible entre la volonté de vengeance et la justice ?

  • La vengeance, une punition arbitraire et subjective
  • La nécessité d'un équilibre de la vengeance et de la justice
  • Les dérives de la vengeance face à la légalité des délits et des peines
  • La répression de la vengeance personnelle

[...] La vengeance ultime en cas de crime était la peine de mort, abolie depuis la loi du 9 octobre 1981 en France. Selon Victor Hugo, c'était une ignominie suprême, le signe éternel de la barbarie La répression de la vengeance personnelle La vengeance personnelle, bien que concevable, ne peut pas être reconnue comme étant un droit sans limites. En effet, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 dispose en son article 4 que la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que ceux qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. [...]

[...] La vengeance peut-elle être un droit ? Le sang se lave par les larmes et non par le sang Cette citation de Victor Hugo concerne en premier lieu son combat pour l'abolition de la peine de mort mais également en filigrane le refus d'une vengeance suprême. La vengeance constitue un thème phare de la culture et des arts, on la retrouve ainsi dans Othello et Hamlet de Shakespeare, ou dans des films tels que la vengeance dans la peau (2007) de Paul Greegrass. [...]

[...] Selon lui, La loi ne peut établir que des peines strictement et évidemment nécessaires et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit La loi prend la place de la religion car c'est le législateur qui détermine la ligne de conduite. Selon Rousseau il s'agit d'une religion civile Néanmoins, il faut veiller à ce que le législateur n'abuse pas de son pouvoir répressif, la punition ne peut intervenir que dans la proportion où elle est utile à la défense de la société. Beccaria invite les législateurs futurs à supprimer la peine de mort, les supplices et les spectacles de cruauté. [...]

[...] La vengeance est une punition pervertie par les sentiments de colère ou de haine ressenties envers la personne qui nous a causé du mal. La peine de mort a été vue par certains comme l'ultime vengeance de la famille de la victime. Cependant, cette peine retourne au principe de la loi du Talion. Cette vengeance est excessive, elle place l'individu au même plan que celui qui a commis l'injustice envers lui. Peut-on répondre d'une injustice par une autre injustice ? [...]

[...] Ainsi, d'abord manifestée en tant que vengeance privée afin de se venger personnellement ou sa famille, la punition étatique a rapidement servi à juguler la vengeance, passant ainsi à la vengeance organisée puis à la répression de l'Etat. La vengeance privée s'exerçait à l'intérieur de la famille ou clan contre une autre famille ou clan. Le chef du clan était investi des pouvoirs les plus absolus pour faire régner l'ordre. Ce type de vengeance persiste encore aujourd'hui dans certains secteurs, tel qu'en Corse avec la Vendetta malgré ses aspects négatifs de vengeance personnelle potentiellement illimitée et dangereuse. La vengeance est aujourd'hui limitée par la justice dans les sociétés démocratiques. [...]

  • Nombre de pages 5 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 09/12/2009
  • Consulté 21 fois
  • Date de mise à jour 09/12/2009

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La Justice Est Elle Une Forme Légale De La Vengeance ?

e sera alors toujours plus forte que...

Analyse et problématisation du sujet

La pratique de la vengeance se présente à ceux qui y recourent comme une façon de rendre justice, voire parfois même comme la meilleure façon de rendre à chacun ce qui lui est dû. Mais derrière le sentiment que se venger est juste, y’a t-il une justice raisonnable et équitable ?

La vengeance s’inscrit-elle, parmi d’autres, dans la catégorie de la justice légitime ou bien est-elle une façon arbitraire et inéquitable de rendre la justice ?

Afin de répondre à la question posée il faut préalablement proposer une explication et une justification du recours à la vengeance. Ce geste de compréhension permettra de cerner les raisons pour lesquelles nombreux sont ceux qui croient en la vengeance comme en une justice efficace, expéditive et bonne.

Ensuite nous verrons les limites de cette pratique et soulignerons les raisons pour lesquelles il y a tout lieu de penser que se venger c’est nier l’humanité et la moralité d’un droit à un procès équitable pour toute personne. De quel droit nous permettrions-nous d’être juge, partie et bourreau ?

I.Justification de la vengeance

Lorsque nous avons subi un affront, une atteinte à notre dignité, lorsqu’un proche a été agressé, violenté voire tué, lorsque l’honneur de notre clan a été souillé… l’idée de la vengeance s’impose à l’esprit. Nous sommes submergés par des émotions puissantes telles que la colère, la haine, et une profonde tristesse. Par un principe d’équilibre psychique nous ressentons le besoin impérieux de décharger ces émotions négatives, de nous défouler, de nous débarrasser de ces images et de ces sentiments pesants. La vengeance va satisfaire cette pulsion de revanche violente, de défoulement. A ce titre, le lynchage n’est que la réunion d’individus pour se défouler sur une personne dont la rumeur fait entendre qu’elle serait coupable. Le lynchage repose sur la croyance en un sens naturel de la justice de la part de la foule ainsi que sur le refus d’un procès équitable, en bonne et due forme. Mais la foule surexcitée, en furie, est-elle capable de discernement, de bien juger juridiquement une situation ?! En tout cas, elle croit que la punition expéditive et sans procès garantit que l’on rétablira l’ordre social.

Ce qui motive également le désir de vengeance, c’est notre interprétation du mal subi. En effet, nous interprétons souvent notre malheur comme une forme criante d’injustice. Ce sentiment d’injustice déclenche la révolte et le besoin de réparation. Nous voulons alors rendre au responsable de notre peine la monnaie de sa pièce, lui rendre œil pour œil et dent pour dent. La loi du Talion, dont l’historien trouve des traces en –1700 dans la civilisation babylonienne, nous est parvenue plus directement par la pensée hébraïque – particulièrement dans la Bible. Cette loi établit une règle de justice entre le délit commis et le châtiment. Il s’agit de respecter un principe de juste proportion entre le mal subi et le mal rendu. Au passage, il faut remarquer que le principe de la vengeance n’est pas remis en question ; il est simplement normalisé, encadré par un soin d’égalité entre ce qui est subi et ce qui est rendu. Aristote ( IIIè s. ap. J.-C.) énonçait que la justice est la vertu qui consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû.

Une fois la vengeance orchestrée et consommée, nous croyons que l’ordre est rétabli, que les choses reviennent à leurs places respectives. La vengeance semble juste car elle consiste à maintenir un principe général d’équilibre du monde. Ce raisonnement procède d’une pensée magique, d’une croyance en une spiritualité et une moralité du monde, qu’il faut conserver.

II.Critique et dépassement de la vengeance

L’émotion spontanée est rarement bonne conseillère, et ce n’est pas parce que j’ai en moi cette pulsion de vengeance qu’il est bon de la satisfaire. La compréhension profonde, la compassion et le pardon sont des chemins plus sûrs à long terme, pour les autres mais avant tout pour soi. La colère contenue, maintenue en soi, au chaud, ne produit que des catastrophes qui nous installent durablement dans la honte, le regret et la faute.

De plus, si la vengeance trouve à être satisfaite, c’est souvent au prix d’un délit, voire d’un crime que nous commettons. C’est la fameuse spirale funeste de la violence qui appelle la violence, de la vengeance qui excite la vengeance. Quand s’arrêter ? Lorsqu’une intelligence s’élève pour refuser la barbarie et instaurer la justice. Car la vengeance n’est jamais juste ; on ne rend jamais dent pour dent, mais plutôt œil pour dent ! La loi du Talion est une illusion car elle n’est pas réaliste ; soit on se venge et alors on rend plus que ce qu’on a reçu, soit on veut respecter l’égalité de proportion et alors on recourt à une authentique justice.

Se venger, c’est faire justice soi-même – ce qui est une contradiction dans les termes car on ne peut être juge et partie. La justice exige du jugement, donc une analyse objective et un regard impartial. Un authentique juge met en balance les analyses et les points de vue opposés sur une affaire ( un procès est dit « contradictoire ») ; le jugement est souvent un équilibre. Or mon jugement, sous le coup du ressentiment, est complaisant, subjectif et partial !

L’authentique justice, c’est celle de l’institution qui veille à l’application pertinente de la loi à chaque cas particulier de litige et de conflit. Contrairement à la vengeance qui est un acte unilatéral, la justice repose sur l’échange contradictoire des opinions de l’accusation et de la défense. Un procès est un lieu de confrontation des intérêts et des interprétations. On estime que la vérité sur une affaire jaillit de cette opposition des points de vue. Pour qu’il soit équitable – qu’il laisse à chacun une égale possibilité de se défendre – un procès doit suivre une procédure rigoureuse. On n’accuse pas à tort et arbitrairement. Des preuves sont exigées, mais également des témoignages, des enquêtes, des expertises, des débats et des confrontations. Une accusation ou une défense ne sont valides que si elles respectent le code de procédure judiciaire ; autrement c’est la nullité du procès… même si l’accusé est un criminel notoire !

La vengeance est donc l'acte de se «faire justice soi-même» comme le traduit le lieu commun. Ceci consiste à punir personnellement quelqu'un d'une offense qu'il nous a fait subir. La loi du Talion, qui était en vigueur en Grèce antique justifiait cette pratique. En effet elle instituait un code qui exigeait que le coupable subisse une punition du même ordre que le tort qu'il avait commis. Ceci donc rendait la vengeance personnelle légale puisqu'elle apparaissait déjà comme légitime. En effet la vengeance repose avant tout sur un principe d'honneur. On ne peut laisser une action impunie si elle salit l'honneur

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Comment doit-on envisager les rapports entre justice et vengeance ?

Extrait du document.

« Introduction On confond souvent justice et vengeance (comme lorsqu'on utilise l'expression contradictoire : « se faire justice soimême »). Mais il est plus difficile d'être animé par l'esprit de justice que par l'esprit de vengeance. Essayons d'apprécier ce qui rapproche et ce qui oppose les deux choses. I - La vengeance, réaction spontanée à une affaire personnelle. a) Spontanéité de la vengeance. On dit parfois que la vengeance est un plat qui se mange froid, parce qu'on peut remettre à plus tard son accomplissement dans un but d'efficacité. Cependant, le recours à la vengeance est fondamentalement spontané : l'individu qui se croit victime d'un tort cède au désir immédiat de faire en contrepartie du tort à l'individu jugé responsable. Il s'agit d'une logique passionnelle, pour une affaire principalement personnelle. b) A l'inverse, l'esprit de justice incite à se tourner vers l'institution judiciaire. Celle-ci est organisée d'avance en vue d'examiner des plaintes, et elle procède avec lenteur parce qu'elle examine les faits, les torts, les responsabilités, sur la base de la loi établie par le pouvoir législatif. II - Agent de la vengeance et autorité judiciaire. a) La vengeance est une réaction de la victime supposée d'un tort. La justice est rendue par un organisme social indépendant, qui répare les torts occasionnés aux particuliers, mais défend aussi les intérêts collectifs de la société. b) Dans la vengeance, le même individu est juge et partie.

Dans l'administration de la justice, le juge est un tiers, distinct du plaignant et de l'accusé, ce qui favorise l'impartialité. c) Dans la vengeance, l'individu en reste à l'appréciation subjective du tort supposé commis, et de la punition qu'il appelle. L'exercice de la justice se fonde sur des règles préalables, universelles, connues, et respecte des procédures définies à l'avance, qui donnent un fondement objectif aux verdicts. d) La victime supposée exerce elle-même la vengeance, tandis que le juge fait appel au pouvoir exécutif. La vengeance se distingue de la punition en ce que l'une est une réparation obtenue par un acte de la partie lésée, tandis que l'autre est l'oeuvre d'un juge. C'est pourquoi il faut que la réparation soit effectuée à titre de punition, car, dans la vengeance, la passion joue son rôle et le droit se trouve ainsi troublé. De plus, la vengeance n'a pas la forme du droit, mais celle de l'arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mobile subjectif. Aussi bien le droit qui prend la forme de la vengeance constitue à son tour une nouvelle offense, n'est senti que comme conduite individuelle et provoque, inexpiablement, à l'infini, de nouvelles vengeances. 1) Quelle est la thèse de Hegel et comment le texte est-il construit ? 2) Expliquez: a) "un acte de la partie lésée" b) "le droit se trouve ainsi troublé" c) "un mobile subjectif" 3) La punition peut-elle ne rien devoir à la vengeance ? 1. Énoncé de la thèse de Hegel: En tant qu'acte de droit, la punition s'oppose rigoureusement à la logique purement passionnelle de la vengeance.. »

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la vengeance et la punition philosophie

Publié le 20/03/2022

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philosophie

« La punition et la vengeance sont des termes que l’on peut comparer dans la mesure où l’acte commis reste de châtier quelqu’un, seuls les mobiles diffèrent. Quant à leur définition, une punition se définit par l’action d’infliger un châtiment, de faire subir une peine en conséquence d’une faute commise visant à la réparation d'un tort. La vengeance elle, est un acte individuel répondant à l'agression par l'agression parfois en pire. On veut faire souffrir l'autre comme on a souffert. C'est une riposte à une offense. En faisant le lien entre ces deux termes et en remarquant également ce qui les différencie il serait dès lors intéressant de se demander si la punition constitue une forme de vengeance. En premier lieu, nous aborderons le fait que la punition dans certains cas telles que la punition légale, se rapproche de la vengeance, puis dans un second temps, nous nous intéresserons au fait que dans le principe (à l’origine) la vengeance et la punition sont deux notions que l’on distingue. Dans le cadre de la punition légale, on observe un certain sens de la justice qui se justifie par le fait qu’elle cherche une certaine équité dans ce qu’elle applique.

Cependant, les étymologies du mot justice et du mot vengeance sont étroitement liées ; le terme justice vient du grec « judicare » qui signifie « faire le droit », tandis que le terme vengeance vient du grec « vindicare » signifiant « réclamer justice ». On remarque également que dans les deux cas, elles restent toutes les deux « un mal » pour la personne qui les subit. A travers cela il est facile de voir que la punition légale peut incarner une certaine idée de vengeance, mais d’une manière conceptualisée, par la réparation des dommages, d’une condamnation. Prenons l’exemple de la peine de mort qui constitue une forme de punition légale mais qui se rapproche de la vengeance : Robert Badinter a dit dans son discours de 1984 contre la peine la mort, « qu’il ne faut pas utiliser la peine de mort comme vengeance, car la vengeance c’est refaire le. »

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  • La punition est elle la forme légale de la vengeance ?
  • La punition est-elle une vengeance de la société ?
  • Comment le texte permet-il de distinguer « punition » et « vengeance » ?
  • HEGEL: La vengeance se distingue de la punition
  • La punition peut-elle ne rien devoir à la vengeance ?

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COMMENTS

  1. Philo52

    La notion de vengeance. "Aristote dit que la vengeance est une chose juste, fondée sur ce principe qu'il faut rendre à chacun ce qui lui appartient. Et c'est la seule façon que la Nature nous ait donnée pour arrêter les mauvaises inclinations des autres ; c'est la seule puissance coercitive que nous ayons dans cet état de nature : chacun ...

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  8. Justice vs. Vengeance

    But when we drill down on the mechanisms of justice a different image emerges. As the French philosopher and anthropologist René Girard has put it: "public vengeance is the exclusive property of well-policed societies, and our society calls it the judicial system.". Nowhere is this Shadow of justice more evident than in our attitude ...

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    1. Selon son contenu, la vengeance est juste "Selon son contenu, la vengeance est juste, dans la mesure où elle est la loi du talion." Hegel, Principes de la philosophie du droit A ristote, s'appuyant sur le principe d'équité, indique qu'il doit revenir à chacun ce qu'il mérite. Or selon ce principe, la vengeance ne serait pas injuste ...

  11. "Vengeance"

    La vengeance semble équitable « dans la mesure où elle est rétribution ». Mais, régie par « une volonté subjective », elle échoue à faire justice et crée une spirale du délit. Seules ...

  12. La vengeance peut-elle être une forme de justice

    Comme la vengeance, sentiment défini par l'action par laquelle une personne offensée et pleine de rancœur inflige en retour une punition à son offenseur, est une forme de justice personnelle, elle subodore que la victime définisse elle-même la loi à laquelle elle obéit. Cette loi se confond avec la loi du Talion : « œil pour œil ...

  13. A Question of Vengeance

    A Question of Vengeance Pauline O'Flynn explores de Beauvoir's argument that punishment is necessary to demonstrate that the degradation of humanity can never be ignored. Simone de Beauvoir poses a disturbing moral question in her philosophical essay 'An Eye for an Eye', published in 1946, shortly after the liberation of France.

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  16. La vengeance peut-elle être juste

    La vengeance n'est pas injuste, dans la mesure où le rappelle Hegel, elle respecte la loi du Talion, c'est-à-dire qu'elle punit le criminel à proportion de son crime. C'est ce que veut dire "oeil pour oeil, dent pour dent". Si on a volé 100 euros, le voleur doit rendre 100 euros et pas plus.«. Aristote dit que la vengeance est une chose ...

  17. Punir, est-ce se venger

    Punir, ce n'est donc pas se venger, tout simplement parce que dans le cadre de la punition infligée par un juge, ou même par une autorité parentale, celui qui punit n'est pas celui qui a subi un mal, il n'est que le médiateur légitime (par sa fonction) de la punition. La punition pourrait donc être vengeance ou justice.

  18. La vengeance peut-elle être un droit

    La vengeance, une punition arbitraire et subjective. La nécessité d'un équilibre de la vengeance et de la justice. La vengeance, un sentiment dangereux ne pouvant être reconnu comme un droit. Les dérives de la vengeance face à la légalité des délits et des peines. La répression de la vengeance personnelle.

  19. PDF Dissertation

    Dissertation - Baccalauréat, épreuve blanche du 23 février 2022 (bonne copie) En 1791, Olympe de Gouges publie, en récrivant la fameuse Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (DDFC), dans laquelle elle s'exprime notamment au sujet des injustices commises par l'homme, à comprendre comme être humain masculin.

  20. La Justice Est Elle Une Forme Légale De La Vengeance

    Aristote ( IIIè s. ap. J.-C.) énonçait que la justice est la vertu qui consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû. Une fois la vengeance orchestrée et consommée, nous croyons que l'ordre est rétabli, que les choses reviennent à leurs places respectives.

  21. Dissertations / Theses: 'Vengeance Vengeance Vengeance ...

    List of dissertations / theses on the topic 'Vengeance Vengeance Vengeance'. Scholarly publications with full text pdf download. Related research topic ideas. ... de théologie, de philosophie, de morale et de civilité. La colère compte alors parmi les passions et se définit, conformément à la proposition aristotélicienne, comme un désir ...

  22. Comment doit-on envisager les rapports entre justice et vengeance

    La justice est rendue par un organisme social indépendant, qui répare les torts occasionnés aux particuliers, mais défend aussi les intérêts collectifs de la société. b) Dans la vengeance, le même individu est juge et partie. Dans l'administration de la justice, le juge est un tiers, distinct du plaignant et de l'accusé, ce qui ...

  23. la vengeance et la punition philosophie

    Quant à leur définition, une punition se définit par l'action d'infliger un châtiment, de faire subir une peine en conséquence d'une faute commise visant à la réparation d'un tort. La vengeance elle, est un acte individuel répondant à l'agression par l'agression parfois en pire. On veut faire souffrir l'autre comme on a souffert.